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La passe-miroir tome 3 sur 4
EAN : 9782075081894
496 pages
Gallimard Jeunesse (01/06/2017)
4.36/5   6226 notes
Résumé :
Deux ans et sept mois qu’Ophélie se morfond sur son arche d’Anima. Aujourd’hui il lui faut agir, exploiter ce qu’elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d’informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d’adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?
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Critiques, Analyses et Avis (710) Voir plus Ajouter une critique
4,36

sur 6226 notes
« Que l'écharpe soit avec vous tous » !
Un livre enchanteur, magnétique, déroutant… L'arche de Babel que, bien malgré elle, Ophélie nous fait visiter est pleine de paradoxes. Voilà des gens bridés, censurés, encadrés qui évoluent dans un monde flamboyant, coloré, ou tout est sens dessus-dessous. Ophélie y est bien seule, loin de sa famille tapageuse, loin de Tante Roseline, d'Archibald, et de Bérénilde. Mais que voulez-vous ! elle veut à tout pris retrouver Thorn, son grand escogriffe de mari aussi drôle qu'une poutre, disparu dans des circonstances mystérieuses… Car depuis, elle s'est mise à l'aimer, figurez-vous ! Un amour à la manière d'Ophélie : platonique, échevelé, maladroit… Sans lui, elle se sent bizarrement désemparée, inutile, creuse… L'amour chevillé au corps, elle est capable de tout, notre petite Ophélie ! de voler d'arches en arches et d'y foutre un bazar de tous les diables dans le seul but de le retrouver; de venir en aide à ce grand échalas griffus et cabossé de partout, lui qui ne veut d'aide de personne, et surtout pas d'Ophélie avec ses prédispositions naturelles aux grandes catastrophes… S'il y a un couple qui mérite un happy-end du genre « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », c'est bien Ophélie et Thorn (même si leur future progéniture a de quoi inquiéter). Mais le happy-end n'est pas pour ce troisième tome, car Thorn n'est guère décidé à montrer le bout de son nez de rapace.
La petite Ophélie, si intrépide, si maladroite, et au coeur grand comme ça ; le ténébreux Thorn aux mille cicatrices ; la tempétueuse tante Roseline et l'éblouissante Bérénilde devenue maman ; Archibald le clochard céleste et Blazius le gauche ; le mélancolique et malchanceux Ambroise l'inversé ; l'imperturbable Elizabeth et l'énigmatique Octavio… Ces personnages, comme d'ailleurs tous les autres, Christelle Dabos les aime par-dessus tout. On le sent à chacune de ses phrases. Et cet amour qu'elle leur porte, il est terriblement contagieux… Ce ne sont pas Srafina et Angie avec qui j'ai eu le plaisir de lire ce livre en commun qui me diront le contraire, n'est-ce-pas ?
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Une trilogie… mais que nenni.. et pourtant j'étais sûre et certaine que je verrais la fin des aventures d'Ophélie et de Thorn avec cet opus n°3.

Alors j'en ressors frustrée parce qu'il va encore me falloir attendre pour un final que je prédis en apothéose, mais en même temps super heureuse de voir que cette merveilleuse histoire ne se termine pas encore.

Le monde de Babel que nous décrit l'auteure est formidable, très formaté, trop peut être. Mais derrière se cache la "dénonciation" du totalitarisme, de la censure. C'est extrêmement bien fait.
Les personnages sont eux aussi très travaillés, très détaillés dans leur physique comme dans leur caractère.
C'est également une façon d'aborder la religion ainsi que la notion de bien et de mal… qui n'est pas toujours là ou on pense qu'on pourrait la trouver.

J'ai juste un petit regret c'est de ne pas avoir retrouvé Archibald assez souvent dans ma lecture, néanmoins il faut avouer que la conclusion de ce tome est juste magistral et nous laisse sur notre faim…

Pour conclure sur ces 3 premiers romans, je pense qu'ils devraient être des incontournables. Je les imagine également travaillés au collège. Je crois qu'en cinquième l'aventure est au programme. On y parle souvent de Jack London et de Jules Verne ( 2 incontournables, bien évidemment) , mais si j'avais la possibilité de rajouter sur la fameuse liste de l'éducation nationale. J'y mettrais bien évidemment ces romans … car il y a matière a discussion, tout en restant plus qu'abordable pour notre jeunesse.
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Mais comment fait-elle ? Troisième tome, troisième univers encore totalement différent des précédents - et pourtant totalement cohérent. C'est encore avec jubilation et frénésie que j'ai dévoré, toujours en trois jours, ces 600 pages, durant lesquels les personnages continuent d'évoluer, lentement, mais sûrement.


Pourtant, le grand absent du début de ce roman est le personnage qui, pour moi, donnait le sel aux tomes précédents : Thorn, le fiancé du tome I, devenu le mari durant le tome II… est porté disparu au début de ce tome III. L'alliance de notre liseuse animiste Ophélie et de ce chasseur apparemment inatteignable faisait le charme de l'histoire : le grand escogriffe qui n'aime personne et ne laisse place à aucune faiblesse, mais s'énamoure d'un petit bout de femme pas si effacée qu'elle en a l'air, mais qui en revanche est la plus maladroite des deux avec ses sentiments… Je ne sais pas si l'auteure s'est vu reprocher la lenteur de l'évolution de leur relation, mais elle insiste beaucoup dans ce tome sur la maladresse d'Ophélie à exprimer ses sentiments. Comme si, animiste habituée à ce que les objets réagissent à ce qu'elle ressent, elle ne savait pas comment l'exprimer à un homme. Et puis il y aussi le fait qu'en fait d'homme, c'est son premier. Cette absence lancinante lui fait prendre de plus en plus conscience de ses sentiments au fur et à mesure que son envie de les exprimer grandit. le vide que laisse Thorn prend paradoxalement toute la place dans les pensées d'Ophélie. Drôle de mariage arrangé, dont j'aime beaucoup voir évoluer la relation. Alors quand on me supprime mon amoureux (oui-oui je me suis légèrement identifiée aux personnages^^), finalement je lis encore plus rapidement pour le retrouver !


Mais j'ai fait plus de pauses aussi. Parce que ce tome est plus éprouvant. On est sous la tension de l'intrigue qui se complexifie, mais sans amis pour nous soutenir et sans amant pour veiller sur nous… On commence par le chercher sur l'arche de Babel, l'arche de la connaissance, « la mémoire de l'humanité ». Ça tombe bien, comme on cherche aussi la vérité sur la chute de l'ancien monde, pour y trouver peut-être la cause des dysfonctionnements actuels, on va devoir apprendre à se fondre dans cette masse de babéliens, obéissant eux aussi à leurs règles particulières. Après sa rencontre décevante et effrayante avec Dieu, Ophélie en avait déduit que « c'était sur Babel que toute l'histoire avait commencé. La grande histoire : celle des esprits de famille, des Livres, de Dieu et de la Déchirure. » Quant à Dieu :
« La mère Hildegarde s'était tuée à cause de lui.
Le baron Melchior avait tué pour lui.
Thorn avait failli être tué par lui. »
Pas de doute, dans ce nouveau monde, comme dans notre ancien, Dieu -ou ceux qui se prennent pour lui - est au centre de toutes les guerres ou presque…! Sauf que sur Babel, le mot « guerre », comme un certain nombre d'autres, est interdit.


Sans Thorn et sans ses alliés habituels qui sont un peu occupés ailleurs (dans des roses des vents, pour tout vous dire, et à carapater après un bébé au don d'ubiquité), Ophélie devra se débrouiller seule. Et on s'est effectivement sentie bien seule toutes les deux dans cet épisode, sans Archibald pour nous divertir, la tante bérénilde pour veiller sur nous, le valet comme ami.
C'est peut-être ce qui m'a rendu ce tome moins chaleureux que les deux précédents. Pour autant je ne me suis jamais ennuyée, j'ai admiré avec quel talent on découvrait encore un autre univers totalement différent des deux précédents, ce qui nous empêche de nous lasser. J'ai finalement aimé ce changement de rythme, qui fait de cette série une surprise à chaque tome.


Et puis, si l'on trouvait de nombreuses références littéraires dans les tomes précédents, comme Alice au pays des merveilles, le passe-muraille, harry potter, les mythologies et j'en passe, ici les guerres de religion mises à part, ce tome est très inspiré de nombreux autres sujets de société comme la révolution industrielle, la naissance de l'ordinateur, mais aussi, un peu comme dans 1984, le pouvoir des mots et de la censure ainsi que de la réécriture des livres d'histoire dans la mise en place d'une dictature par exemple…
Une lecture classée jeunesse qui n'en reste pas moins riche en réflexion autant qu'en culture et en imaginaire. Un livre qui fait rêver autant que réfléchir.


« La seule véritable erreur est celle qu'on ne corrige pas ».
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Quand je repense à ma lecture du tome un que je n'avais pas été à la hauteur de mes espérances, je me félicites d'avoir poursuivi, car sans grande surprise ce troisième volume a été un coup de coeur. Difficile de le lâcher une seule seconde car inévitablement arrivée à la fin d'un chapitre, il fallait que je connaisse la suite. Je ne peux d'ailleurs que féliciter l'auteur pour son imagination, poussant encore un peu plus les limites de son univers sans jamais trébucher.

La mémoire de Babel commence donc avec notre petite Ophélie qui est en plein désarrois. Presque trois ans se sont écoulés, et elle est toujours sans nouvelle de Thorn. Sans compter le fait qu'elle a été obligé de retourner à Anima où ses moindres gestes sont épiés, loin de ses amis. J'avoue avoir eu un peu peur avec cette mise en bouche. J'aime beaucoup Ophélie mais la voir de nouveau à Anima était comme revenir au premier tome. Fort heureusement, Archi arrive à la rescousse très rapidement. Et c'est là que trois aventures commencent. Oui, trois ! Et là, je suis encore plus enthousiaste car ne plus seulement se focaliser sur notre héroïne est un très bon point, surtout vu la complexification de l'intrigue.

Ophélie part donc à Babel, essayant de retrouver son mari, Archi est sur le mystère de l'arche cachée, pays natal de Hildegarde, et nous suivons aussi Victoire, la fille de Berenilde et Farouk. Si les deux derniers ne font que de courtes apparitions au final, j'ai trouvé cependant leurs histoires vraiment intéressantes à tous les points de vues. C'est un peu comme si l'ex-ambassadeur et notre liseuse menaient une enquête en parallèle qui va les mener au même but. J'espère d'ailleurs que la petite bande se retrouvera dans le dernier tome. Voir Thorn et Archi faire équipe devrait être plutôt sympathique !

Babel s'offre à nous très rapidement. On découvre un monde très (trop) codifié qui souffre du syndrome de l'autruche. Aberrant à de nombreux niveaux, surtout quand on comprend vite qu'ils basent leur société sur la connaissance. Mais ce monde de contradictions est aussi un nouveau défi pour l'auteur. Créer une troisième arche bien différente des deux autres n'était pas forcément facile, et pourtant tout coule sans accro. Je n'ai pas vraiment apprécié Babel, mais il n'empêche que j'ai passé un excellent moment, sans compter que l'on rencontre des personnages plutôt attachants. Elizabeth, Ambroise ou encore Blasius et Octavio, notamment. Des personnages secondaires réussis, d'autant plus qu'ils sortent tous les trois du lot de part leur caractère respectif.

Babel a été pour moi, une sorte d'Inde. On retrouve ces castes très codifiés où il est difficile de gravir les échelons. Les sans pouvoirs n'ont pas vraiment d'utilité, ils ne servent pas à la société, ils sont relayés en bas de l'échelle sociale. Il y a aussi la richesse des couleurs et de la faune et de la flore, sans compter le temps. C'est aussi dépaysant que la Citacielle, en plus exotique. Il n'empêche que les dangers rodent à chaque coin de porte. Entre les camarades compétiteurs d'Ophélie, les révolutionnaires et un mystérieux tueur, il y a de quoi avoir des sueurs froides. Mais en soi, c'est cette société qui se veut parfaite qui est la plus dangereuse. de quoi réfléchir comme d'habitude !

L'intrigue avance aussi pas mal dans ce troisième tome. On en apprend plus sur Ophélie et son étrange lien avec Dieu, tout comme sur l'histoire « d'avant ». Si Babel nous ouvre les yeux sur les plans du Créateur, il n'en reste pas moins que c'est notre héroïne qui se dévoile encore un peu plus ici. J'ai beaucoup aimé l'évolution d'Ophélie, ses prises de conscience et son envie de changer. C'est un peu à double tranchant, car on sent qu'elle se perd à certains moments, mais ne même temps, elle continue de nous prouver qu'elle a encore tellement à donner. J'ai eu un peu peur par contre concernant sa relation avec Thorn. J'avais l'impression d'un retour en arrière qui finit par prendre tout son sens mais qui m'a fait quelques frayeurs. Ces deux-là font tellement la paire alors qu'ils sont à l'opposé l'un de l'autre qu'on frôle presque la perfection.

Un avant dernier tome très bien mené, avec des révélations qui nous tiennent en halène et une héroïne qui n'a pas dit son dernier mot. le tout dans un univers riche et enchanteur. de quoi passer un très, très bon moment.
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En 2018 quand j'ai commencé cette saga je pensais que c'était une trilogie et que ce tome trois était donc le dernier. Je me suis senti bien bête au cours de ma lecture quand j'ai compris mon erreur, il y avait un quatrième tome, il n'était pas encore sorti et j'allais donc devoir attendre. C'était assez frustrant.

La fin du tome 2 marque une réelle rupture dans le déroulement de l'histoire. Elle clôture l'une des trames narratives importantes de celle-ci et vient en ouvrir une autre dont l'auteure a posé les bases par petite touche dans les deux premiers romans. Une trame narrative qui prend toute sa place dans ce troisième tome où j'ai pris plaisir à retrouver Ophélie.

C'est marrant, ce tome il y a 4 ans était mon préféré alors qu'aujourd'hui c'est je pense celui que j'ai le moins apprécié relire. L'auteure ne manque pourtant pas encore une fois d'imagination dans ce dernier en nous présentant le nouveau décor que constitue l'arche de Babel, de nouveaux personnages et en nous immergeant dans une ambiance totalement différente de celles des premiers tomes. Comme dans le tome 2 le rythme se révèle soutenu, on n'a guère le temps de s'ennuyer et les pages défilent à toute vitesse. Même si chaque tome constitue un petit pavé, cela se laisse vraiment lire tout seul.

C'est le tome dont je conservais le plus de souvenir, ainsi certaines révélations importantes m'ont laissé cette fois très logiquement de marbre, l'effet de surprise n'étant plus au rendez-vous. Je me suis aussi surpris à regretter l'ambiance présente dans les deux premiers tomes. Ici en termes d'enjeux et d'ambiance on est sur quelque chose de plus sombre, de moins léger. J'ai regretté l'absence de personnage gravitant autour d'Ophélie tel que sa tante, Archibald, ou encore Renard qui apportait une touche de fraicheur, d'humour et d'ondes positives dans les aventures d'Ophélie. Celle-ci se retrouve cette fois bien seule sur une arche qui lui est inconnue et où les dangers ne manquent pas. Par ailleurs, j'ai vraiment eu du mal avec la relation entre Ophélie et Thorn, je l'avais déjà trouvée exaspérante lors de ma première lecture mais je pense que ce fut encore pire cette fois-ci. Ces deux personnages sont franchement irrécupérables, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

Malgré un avis donc un peu moins enthousiaste que lors de ma première lecture, j'ai tout de même passé dans l'ensemble un agréable moment avec ce troisième tome. Il ne me reste désormais plus qu'à lire le dernier pour enfin découvrir comment se termine cette saga.
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critiques presse (1)
eMaginarock
04 décembre 2019
L’auteure nous fait ici découvrir un nouvel univers : l’arche de Babel. Son imagination foisonnante permet, une fois de plus, de nous présenter un roman tout à fait en harmonie avec les précédents avec une originalité sans cesse renouvelée : ça fourmille de détails et de cultures étranges, ça nous embarque à toute allure vers des aventures toujours plus riches, toujours plus haletantes.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Citations et extraits (314) Voir plus Ajouter une citation
Elle oublia l'appréhension, elle oublia la chaleur, elle oublia jusqu'à la raison de sa présence ici et, quand elle fut vide d'elle-même, elle posa les mains sur la botte de la statue.
L'ombre du mémorial reflua comme une marée, tandis que le soleil faisait marche arrière dans le ciel. Le jour céda la place à la nuit, aujourd'hui devint hier et le temps explosa sous les doigts d'Ophélie. Ce n'étaient plus ses doigts à elle. C'étaient des centaines, des milliers d'autres doigts qui caressaient la botte de la statue, jour avant jour, année avant année, siècle avant siècle.
Pour porter chance.
Pour réussir.
Pour guérir.
Pour de rire.
Pour grandir.
Pour survivre.
Et soudain, alors qu'Ophélie se diluait dans cette foule de mains anonymes, elle retrouva ses mains à elle. Ou plutôt des mains qui étaient les siennes sans être les siennes. Et ce fut à travers des yeux qui étaient les siens sans être les siens qu'elle observa la statue. D'un métal brillant, le soldat brandissait fièrement son fusil sous les mimosas en fleur, sa tête emportée par l'obus qui avait détruit le porche de l'école derrière lui.
" Il sera une fois, dans pas si longtemps, un monde qui vivra enfin en paix."
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A peine la déflagration fut-elle retombée qu'une voix tonitruante, amplifiée par un mégaphone, résonna à travers tous les couloirs :
- Réveillez-vous, citoyens ! Ce mémorial n'est qu'une vaste blague ! On nous ampute de notre passé ! On nous ampute de notre langue ! A bas l'Index ! Mort aux censeurs !
- Encore lui, souffla la mémorialiste d'un air offusqué.
Elle détourna son attention d'Ophélie, qui profita de la diversion pour détaler. Les lecteurs avaient tous levé le nez de leurs livres avec une expression choquée, tandis que la voix du mégaphone scandait " Mort aux censeurs ! Mort aux censeurs ! " avant de céder la place à un silence brutal. Soit l'agitateur avait été arrêté, soit il s'était enfui.
A bout de souffle, Ophélie rejoignit l'atrium où l'attendait déjà Ambroise. Nonchalamment assis dans son fauteuil roulant, sourire en coin, il ne semblait pas troublé par l'incident.
- C'est le Sans-Peur-Et-Presque-Sans-Reproche, expliqua-t-il. Il faut toujours qu'il vienne perturber la tranquillité des lieux. Il rugit beaucoup, mais le ne mord pas. Il ne vous a pas effrayé, j'espère ?
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- Je vous aime, répéta t'elle d'un ton inflexible. C'est ce que j'aurais du vous répondre quand vous vouliez connaitre la raison de ma présence à Babel. C'est ce que j'aurai dû vous répondre à chaque fois que vous vouliez savoir ce que j'avais vraiment à vous dire. Bien sûr que je désire percer les mystères de Dieu et reprendre le contrôle de ma vie, mais... Vous faites partie de ma vie, justement. Je vous ai traité d'égoïste et à aucun moment je me suis mise, moi, à votre place. Je vous demande pardon.
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Il fallait avoir une bonne motivation pour regarder Thorn en face. Ophélie en possédait une. Elle embrassa ses cicatrices, d'abord celle qui lui fendait le sourcil, ensuite celle qui lui crevait la joue, enfin celle qui lui traversait la tempe. A chaque contact, Thorn écarquilla davantage les yeux. Ses muscles, à l'inverse, se contractèrent.
- Cinquante six.
Il désenroua sa voix d'un raclement de gorge. Jamais Ophélie de l'avait vu aussi intimidé, en dépit des efforts qu'il déployait pour ne rien en montrer.
- C'est le nombre de mes cicatrices.
Elle ferma, puis rouvrit les yeux. Elle le sentit à nouveau, en plus violent encore, cet appel impératif qui lui venait du fin fond du corps.
- Montre-les-moi.
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- Cinquante-six.
Il désenroua sa voix d’un raclement de gorge. Jamais Ophélie ne l’avait vu aussi intimidé, en dépit des efforts qu’il déployait pour ne rien en montrer.
- C’est le nombre de mes cicatrices.
Elle ferma, puis rouvrit les yeux. Elle le sentit à nouveau, en plus violent encore, cet appel impératif qui lui venait du fin fond du corps.
- Montre-les-moi.
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Christelle Dabos vous présente son ouvrage "Ici et seulement ici" aux éditions Gallimard jeunesse. Entretien avec Anaïs Hurcet.
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