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4

sur 4965 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme beaucoup d'entre vous, je pense, j'avais de grandes attentes pour ce dernier tome de cette saga que j'adore. Il est toujours difficile de finir une histoire, et surtout, on ne peut pas contenter tout le monde. Malgré tout, je me suis plongée dans La tempête des échos en gardant espoir.

Je pense que le fait que La tempête des échos n'ait pas été un coup de coeur réside dans les sentiments que j'ai pu avoir durant une grande partie de ma lecture (et de la fin, mais j'y reviendrais). En un sens, ce n'est pas un défaut car c'est la preuve que Christelle Dabos a su me faire ressentir quelque chose d'assez puissant pour me marquer. Même si cela a été négatif. Ophélie, durant son séjour à l'Observatoire des Déviations subi des choses inhumaines. Certes, elle était prête à assumer et accepter tout cela, mais il n'en reste pas moins, que pour moi, cela a été plus que douloureux à découvrir. En littérature, il y a plusieurs choses que je déteste "lire" et en particulier : le fanatisme religieux et la dérive scientifique. Ici, à une certaine échelle, j'ai eu cet écho de voir retranscrit des expériences telles que certains barbares pouvaient pratiquer durant la seconde guerre mondiale. Sous la couverture de la science et du progrès, nous voyons notre héroïne réduite à un objet sur lequel on peut tout expérimenter. J'en suis venue à haïr cette société, et cette négativité ne m'a pas quitté durant toute ma lecture. Oppressante, cette sensation d'injustice avait quelque chose de révoltant qui ne faisait que croître au fur et à mesure.

Au contraire d'Ophélie, qui pour se protéger, garde en elle tous ses sentiments et semble être en mode guerrière, j'avais l'impression de trop ressentir. Encore une fois, c'est une bonne chose même si j'ai été parasitée par cette rancoeur. J'étais tellement plongée dans ma lecture que je n'ai pas vu les pages défiler. Ce dernier tome est prenant du début à la fin. Et même si parfois, le mode offensif d'Ophélie mettait trop en avant cette détermination aveugle d'expier ses fautes, j'ai gardé cette envie de la protéger et de voir sa relation avec Thorn s'épanouir et devenir encore plus forte. Etre épargnée. D'ailleurs, les rares instants où nous pouvons les voir ensemble étaient extrêmement réussis. Il y avait cette douceur et ce respect avec leurs maladresses respectives qui faisaient que leur relation était sublimée. Quand je repense à leurs débuts... Ils sont les personnages les plus aboutis et réussis que j'ai pu voir. Leur amour est vraiment magnifique, à leur façon.

Christelle Dabos nous prouve plus tard qu'à trop vouloir créer une société parfaite, on en obtient l'opposé total. Un écho déformé d'une vision utopique. Babel en est l'exemple criant, mais les autres Arches n'en sont pas moins exempt. On infantilise les hommes, on leur enlève leur passé seul témoin des erreurs qu'il ne faut pas reproduire, on les pousse à une perfection qui les rend incomplet et exacerbe leurs déviances, on ne leur laisse aucune liberté... C'est écoeurant et révoltant. Bien que cela soit partie d'un bon sentiment, je n'ai vu en Dieu qu'un enfant capricieux qui impose sa vision du monde et n'en assume pas les conséquences. Son inhumanité, qui est somme toute, la définition d'un dieu d'une certaine façon, a poussé son monde a sa propre déchéance. J'ai vraiment apprécié toute cette construction autour de l'histoire de la tempête des échos, car elle dénonce tout en mettant le doigt sur les éléments à ne pas reproduire. de plus, cela donnait vraiment une base concrète et solide sur toute la trame de la passe-miroir.

L'intrigue continue d'ailleurs de se complexifier. J'ai eu peur d'être perdue à un moment donné, mais Christelle Dabos maîtrise son univers. Elle le façonne d'un bout à l'autre avec intelligence et cohérence. J'ai beau ne pas apprécier certains de ses choix, il n'en reste pas moins qu'ils sont cohérents avec ce monde et surtout ce qu'est devenu Ophélie. Ma petite Ophélie qui se fait maltraiter à un point que cela en était douloureux. Mais elle ne lâche absolument rien, malgré les épreuves et l'espoir qui l'anime était ce qui me faisait garder la tête hors de l'eau. Même durant cet instant où mon coeur a failli s'arrêter…

Alors oui, la fin de la tempête des échos est trop ouverte à mon goût, elle ne donne pas la conclusion que méritait certains personnages, laissés de côté alors qu'on s'y était tellement attachés, ou bien disparus en un claquement de doigt sans cérémonie (autre regret pour deux d'entre eux en particulier). Mais, cette fin est, je dirais… mature à l'image d'Ophélie. Elle est grandiose et pleine d'enseignements. Elle ne renonce pas cette fin, elle laisse une porte ouverte à laquelle je ne vois qu'une issue. Et je m'accroche à cela parce que je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Donc merci Christelle. Pour ces quatre tomes, pour cette aventure, pour Ophélie et Thorn, pour Archibald, Berenidle, Gaëlle, Renard et Roseline qui vont me manquer, chacun à leur manière. Merci pour cette univers et cette vision pleine d'espoir sur ce que pourrait devenir notre monde.
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"La tempête des échos" est le quatrième et dernier opus de la Passe-miroir, dans lequel nous retrouvons Ophélie, Thorn et tous les autres là où nous les avions laissés dans le tome précédent, soit à Babel essentiellement ou à Arc-en-Terre. Les effondrements se multiplient, les échos également, sans pour autant trouver de liens de cause à effet entre ces deux phénomènes. Il est donc plus que temps de trouver l'Autre, et de tirer cette affaire au clair avant que toutes les Arches ne s'effondrent. À Babel, tous les ressortissants étrangers se doivent de quitter L Arche afin que tous les Babéliens puissent être relogés suite aux effondrements. Ophélie, bien que sous sa fausse identité, n'en reste pas moins une Animiste, et doit donc elle aussi quitter Babel. Voilà qui ne l'arrange pas, sa dernière piste lui révélant que l'Observatoire des Déviations détiendrait certaines informations cruciales. En tant qu'inversée, elle s'y porte cobaye volontaire avant qu'elle ne soit jetée dans un dirigeable et expulsée de Babel, pendant que Thorn y est engagé en tant que grand inspecteur familial grâce aux Lords de Lux. Tous deux, ensemble et chacun de leur côté, peuvent donc continuer de mener leur quête, ce qui les mènera bien plus loin que ce que nous lecteurs avons pu imaginer jusque-là...

Tout est lié : la Déchirure, les Esprits de famille, leur mémoire défaillante, les effondrements, les échos, Dieu, l'Autre. Et ces 572 pages veillent à y démêler petit à petit tous les fils. Toujours aussi bien construit et bien mené, il faut tout de même prendre le temps pour ne rien louper et tout comprendre. Entre recto/verso, endroit/envers, gauche/droite, devant/derrière (voire même derrière derrière), Christelle Dabos joue avec nos perceptions autant qu'avec celles d'Ophélie, pour mieux nous mener en bateau (ou plutôt en tramoiseaux) de bout en bout. Certaines de nos certitudes s'effondrent, des révélations inattendues voient le jour.

Le dénouement, bien que pas du tout celui que j'aurais voulu (mon côté fleur bleue a pris une sacrée claque), n'en reste pas moins époustouflant. L'identité des personnes qui se cachent derrière Dieu et l'Autre m'a laissée coite. Là j'avoue que je n'avais rien vu venir !

Je termine donc à regret cette saga aussi prodigieuse qu'étourdissante, dont les intrigues toujours très abouties m'ont tenue en haleine jusqu'aux tout derniers mots. J'ai adoré suivre Ophélie dans ce tourbillon d'événements qui nous font parfois perdre la tête. J'ai adoré les personnages, leur psychologie, leur personnalité, leurs ambiguïtés, leurs ressentis, dont Ophélie et Thorn particulièrement, mais aussi Archibald (que j'aurais voulu bien plus présent dans les deux derniers tomes), Renard et Gaëlle, Berenilde, la tante Roseline, ou encore le jeune Ambroise. J'ai adoré ce monde fantastique où les nuages remplacent les océans, aux décors toujours bien dépeints. Christelle Dabos use d'une plume minutieuse, précise, soignée, bordée d'une très belle imagination.

Des quatre tomes, "La tempête des échos" est celui qui m'a le moins plu, peut-être à cause de son intrigue un peu retors, parfois lourde également, peut-être parce que le dénouement, bien qu'inattendu, m'a un peu déçue aussi, peut-être parce que j'aurais voulu que certains protagonistes des deux premiers tomes aient un rôle à jouer plus prépondérant. Mais je garderai tout de même de cette saga un très très bon souvenir.
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Pas aussi intensément happée que par les excellents deux premiers tomes (j'avais déjà été un peu déçue par le troisième), peut-être parce que les relations entre les personnages sont plus froides (à l'exception du couple Ophélie-Thorn, toujours très réussi). Le vaste univers éclaté en morceaux de Christelle Dabos reste séduisant par son originalité, très riche, intéressant, avec ses effondrements effrayants et ses dérives autoritaires, mais c'est plus alambiqué, moins sensible, parfois un peu confus (Bon d'accord c'est peut-être moi qui suis lente à la comprenette). La complexité de l'univers et des histoires de Dieu et l'Autre prennent le pas sur le côté si attachant des personnages dans les deux premiers tomes, et du coup je n'ai pas retrouvé ce merveilleux plaisir de lecture.

Un peu frustrant donc, même si en soi, hors comparaison avec le début, c'est quand même un bon livre.
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J'ai fini le dernier tome de cette sympathique saga jeunesse début mars mais je n'ai pas pris le temps jusqu'à présent de rédiger mon avis, pas très motivé en ce moment ni par la lecture ni par la rédaction de quelconque avis mais il serait dommage de ne pas donner mon avis sur ce dernier tome, non pas qu'il n'y a pas déjà assez de critiques sur ce dernier, je le fais surtout car il me rapporte quelques points supplémentaires aux challenges auxquels je participe :)

Disons l'eux tout de suite, c'est le tome que j'ai le moins aimé de la série, j'en garderai je pense assez peu de souvenir.
Nous retrouvons Ophélie et Thorn directement après les événements du tome 3 et la situation va de mal en pis, l'effondrement des arches s'accélère à un point alarmant et le couple fera tout ce qu'il peut pour mettre fin à celui-ci partant à la découverte des secrets de Dieu tout en tentant d'essayer de stopper l'Autre. Dans ce tome Christelle Dabos noue les fils qu'elle a soigneusement tissés dès le premier tome pour arriver à un résultat pour le moins complexe. Il faut bien admettre que cette auteure a vraiment une sacrée imagination et a créé une intrigue bien plus vaste, complexe et sombre que ne le laissaient présager les deux premiers tomes de la saga.

D'imagination l'auteure en a tellement que je me suis parfois perdue un peu au coeur de ce pavé, certains passages m'ont paru assez nébuleux et j'avoue que je n'ai guère fait d'effort pour comprendre du moment que l'essentiel restait plus ou moins compréhensible. J'ai également trouvé certains passages plutôt longs notamment toute la partie dans l'institut. J'ai aussi eu un goût de trop peu sur certains points tels que la quasi-absence des personnages secondaires des premiers tomes : on reste vraiment ici très centré sur le personnage d'Ophélie, de Thorn, et sur Dieu.
Heureusement la plume reste néanmoins toujours aussi fluide et agréable à lire et puis après plus d'un millier de pages de lu j'étais tout de même très curieux de connaître le point final de cette histoire.

Comment vous dire, je sais que cette fin n'a pas été appréciée par tout le monde mais j'ai vraiment bien aimé cette dernière. D'abord je n'avais pas vu venir la révélation sur le personnage de Dieu, une bonne surprise. Puis j'ai trouvé le dénouement d'un culot sans nom ! Proposer une telle fin était franchement osé de la part de Christelle Dabos et j'ai trouvé cela superbe. Je trouve qu'en jeunesse trop souvent on découvre à la fin d'une saga des épilogues finalement assez convenus ou tout finit plutôt bien pour nos personnages et où finalement le lecteur a ce qu'il attend. Pour le coup Christelle Dabos va ici dans le sens inverse et pas par le dos de la cuillère. Non elle y va cash, sans prendre de gant. La fin n'est clairement pas un total happy end et j'ai même eu un peu de peine pour le personnage d'Ophélie. Christelle Dabos n'aura vraiment pas épargné son personnage principal. C'est une fin donc surprenante, un choix de l'auteure inattendue et je dirais même presque courageux, je pense que l'auteure avait parfaitement conscience que cette fin ne satisferait pas bon nombres de lecteurs.

Ce dernier tome bien que moins prenant je trouve que les trois premiers tomes, bien moins accessibles aussi par la complexité de l'intrigue n'en est pas moins resté dans l'ensemble une agréable lecture en compagnie des personnages d'Ophélie et de Thorn que j'aurais pris plaisir à suivre tout au long de ces 4 tomes. J'espère vraiment que Christelle Dabos écrira d'autres romans car avec une telle imagination je suis certain qu'elle a encore beaucoup d'histoires à nous raconter et c'est avec plaisir que je me plongerai de nouveau dans l'un de ces écrits.
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Un quatrième tome qui aura fait parler de lui... Encore plus que les précédents, qui ont pourtant eu un franc succès ! Cette fois, il semblerait (d'après mes propres observations) que nombre de lecteur·rice·s ont été déçu·e·s par ce dernier opus...

Bien qu'impatiente de le lire, je l'ai laissé traîner quelques temps dans ma bibliothèque (d'autant plus que j'ai lu le troisième il y a seulement quelques mois), ne voulant pas céder aussitôt à l'engouement qu'il provoquait.

Nous retrouvons Ophélie qui mène l'enquête avec Thorn pour trouver l'Autre, tandis que les arches s'effondrent petit à petit... Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue, par peur de spoiler, par envie de préserver un brin de mystère autour de cette saga...

C'est d'ailleurs ce que l'autrice a fait avec cette fin ouverte. Il m'arrive de ne pas apprécier ce type d'aboutissement dans un roman, mais je l'ai trouvé plutôt réussi. Bien que ce dernier tome réponde aux questions que je me posais, j'ai eu envie d'une suite... J'aime bien l'idée de me faire ma propre suite dans la tête, me demandant ce qui arriverait aux protagonistes, mais je conçois que ce ne soit pas au goût de tout le monde.

Ce qui, en revanche, m'a moins plu dans cet ouvrage, c'est son côté brouillon. Il s'y passe énormément de choses, si bien que je m'y perdais parfois et que j'avais besoin de plus de temps pour digérer les informations et les révélations.

Le point fort de la série, c'est justement sa richesse : les romans sont tous très denses, il s'y passe énormément de choses (au point que j'ai oublié pas mal d'évènements des deux premiers volumes), on ne s'ennuie jamais.

J'ai adoré l'évolution de Thorn que j'ai trouvée particulièrement intéressante... Mais je vous laisse le découvrir...

Pour résumer, c'est un très bon livre, quoique parfois fouillis, et une série qui aura su me porter durant quelques années et que je relirais avec plaisir dans quelques temps, pour retrouver Ophélie, Thorn et les autres... Si vous ne l'avez pas lue, foncez !
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Je l'attendais depuis la sortie du 3 et se faisant attendre j'ai d'ailleurs relu le tome 3 pour être sûre de bien suivre ! Et au final je suis pas hyper enthousiaste sur ce dernier tome ! C'est pas tellement la fin ouverte, même si une suite ferait plaisir , mais plutôt le fait que j'ai trouvé le temps un peu long dans l'observatoire des déviations et que ces histoires d'échos, même si on finit par comprendre ( mais une bonne partie du récit on se demande où ça va aller), c'est un peu tiré par les cheveux….Il y a encore aussi pour moi des questions qui demeurent, notamment sur l'ancien monde.
Le point positif c'est quand même ce super univers crée ( mais du coup j'en voulais plus) , la relation Thorn/Ophélie bien sûr et une écriture qui sait vous emporter ( même si un tout petit moins dans ce tome).
Je retiendrais surtout les deux premiers tomes de la saga, qui promettais bien mieux que se terminer sur Babel sur une histoire pas des plus intéressante.
Challenge Mauvais genre
Challenge séries 2019
Challenge pavés 2019
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On va enfin savoir le fin mot de l'histoire. Dans ce quatrième volet, il y a beaucoup de choses qui m'ont emballé, et d'autres qui ont freîné mon enthousiasme.
Dans ce quatrième volet de la Passe-miroir, l'imagination de Christelle Dabos est toujours aussi foisonnante, l'univers qu'elle a créé avec ce monde découpé envers/endroit est plein de ressources, les descriptions des différents lieux, différents états sont toujours très réussies, on arrive parfois dans des endroits éthérés, beaucoup d'auteurs s'y sont cassés les dents, ici, l'équilibre tient sur un fil, sans jamais décevoir, même dans les passages entre ces deux mondes, coincés dans un univers impalpable, embrumé. J'ai aimé sa fantasmagorie inquiétante. L'écriture est élégante, claire, efficace.
Mais la richesse de ce monde finit par desservir le plaisir de lecture, ce foisonnement d'idées, de relations, d'imbrications, de magie, de fantastique... finit par nous perdre, le trop plein d'éléments apporte de la confusion, par moment, on doit digérer une avalanche d'informations, on y cherche une rationalité, l'auteur s'ingénie à structurer son monde, à nous offrir un sens, une crédibilité, elle y parvient, mais au final, les explications trop laborieuse finissent par lasser.
J'ai adoré, sur l'ensemble des quatre tomes, l'univers fantastique créé par Christelle Dabos, sa déclinaison sur le mode “De l'autre côté du miroir”, mais à force de vouloir y mettre trop de choses, on ne sait plus trop à quoi nous avons à faire. Il y a la volonté évidente de vouloir satisfaire le public “littérature jeunesse”, avec quelques éléments de romance, de relations entre les individus, de quête, d'aventure et de rébellion, un peu formaté tout ça. de l'autre côté, il y a aussi l'ambition d' intégrer des considérations philosophiques sur l'identité en référence à Lewis Carroll, entre surréalisme et fantastique, c'est original et intelligent, j'ai aimé tout ça, mais pourquoi attendre la quatrième tome pour y venir, au risque de décontenancer les lecteurs qui se complaisaient dans l'esprit littérature jeunesse, et de plus, Christelle Dabos parait un peu moins à l'aise dans ce domaine.
J'ai parfois frôlé l'ennui, il y a trop de circonvolutions dans le récit, trop de chemins détournés, on retrouve certains personnages des tomes précédents dans un rôle superflu qui vient se rajouter sans que cela soit nécessaire, et avec trop d'action, de mouvement, les personnages secondaires n'ont pas le temps de prendre corps. On sent trop la volonté de l'auteur à développer son univers au maximum, mais l'objectif s'est dilué et le sens général se disperse. On retrouve enfin le sens de la série dans ce quatrième volet, mais il m'a donné l'impression d'avoir perdu mon temps entre le premier et le quatrième tome.
Les choix éditoriaux en ce qui concerne la longueur des séries me semblent souvent abusifs, ou alors, ce n'est pas ma tasse de thé, mais j'ai rongé mon frein dans cette lecture. Un univers comme celui-ci n'avait pas besoin d'être étalé sur quatre gros volumes, il aurait été plus percutant avec plus de simplicité dans l'intrigue.
Ces remarques, je pourrais tout à fait les appliquer à la série Harry Potter (et aussi à tant d'autres), mais je préfère quand même la fin de la passe-miroir.
Pour conclure, j'ai aimé cette série, mais avec la magie des lieux, de l'univers, la fraicheur de son héroïne, et l'aspect fantastique au-delà du miroir, j'aurais aimé prendre une claque et elle n'est pas venue.
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Et voilà, tome 4 de la passe-miroir terminé. Fin de la quadrilogie en compagnie de Fifrildi, Nadou et Eric76.
Je suis restée sur ma faim. Un beau petit pavé de 576 pages, une chouette couverture, les trois tomes précédents super agréables et au top. Un gentil petit couple Ophélie/Thorn tellement attachant. Ophélie petit bout de femme dynamique et maladroite et Thorn grand échalas charismatique et froid comme un bloc de glace mais qui fond lorsqu'il retrouve sa petite femme.
Donc tout pour attendre ce dernier tome avec impatience. Et là, on se retrouve avec des histoires à n'en plus finir sur les échos, l'envers, l'endroit… les inversés. La plus grande partie de l'histoire se passe dans un observatoire complètement déjanté qui en apparence est là pour soigner mais pas que... Ophélie en aura sa part, elle souffrira, elle cherchera à comprendre, elle évoluera. Mais nous on pédale dans la choucroute.. je n'ai pas toujours tout compris. Je dois dire que certaines explications sont passées en diagonales. Ce qui m'intéressait c'était le rapport des observateurs et des observés. Ainsi que les compagnons de malheur d'Ophélie.
L'univers de la série ce sont les arches, les personnages que l'on croise, leur extravagance, le baroque des situations et des décors, tout cela est gommé dans ce dernier tome au profit d'un univers plus sombre et inquiétant. L'intérêt n'est plus le même. On se demande où on va et les explications sont tellement nombreuses que cela donne une impression brouillonne et confuse.
Heureusement que l'écriture de Christelle Dabos sauve tout ça. Son style est agréable, facile et fluide. Elle a quand même réussi à me tenir jusqu'au bout qui nous dévoile une bonne partie des réponses à nos questions.
Les explications ne sont pas forcément dans l'alignement de tout ce qu'on a vu dans les autres tomes, beaucoup de personnages sont pratiquement gommés, des devenirs ne sont pas dévoilés.
Peut on espérer un autre tome ? Là est la question... personnellement je trouve que la fin reste ouverte.
Donc un dernier tome vraiment en demi-teinte malgré une belle écriture. Et un grand merci à la petite équipe : Fifrildi, Nadou, Eric de m'avoir accompagnés dans ce parcours un rien laborieux...
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Je viens de finir ce quatrième tome. Je viens de terminer la saga de la Passe-Miroir.
Très clairement, un sentiment domine, mais j'y viendrai plus tard.

Je voudrais commencer par saluer l'incroyable imagination de Christelle Dabos. Depuis le tome 1, on connaît son talent pour créer un univers riche et foisonnant, surprenant à de nombreux égards. Depuis le tome 3, on comprend que l'intrigue se déploie comme rarement dans un roman de fantasy. Cette saga m'a déstabilisée, car elle repose sur des ressorts totalement différents de ceux des autres romans fantasy, d'aventure. Tout était imprévisible. Ce tome 4 nous donne enfin les réponses à nos questions et, comme je m'en doutais, je n'ai pas encore tout compris à 100% à ces histoires d'échos, d'Autre et d'inversements.
Ce que je sais, c'est que ce tome, comme les précédents, m'a totalement immergée dans son univers et je suis ravie de ma lecture.

Mais tout de même, le sentiment prédominant, c'est la frustration. Certains passages m'ont bouleversée mais j'aurais voulu une autre fin (et je suis certaine que je ne suis absolument pas la seule…). J'aurais voulu une belle fin pour Thorn et Ophélie, enfin ! Une fin pas forcément en apothéose, mais une fin plus glorieuse en tout cas ! Aussi, comme pour le tome 3, je suis frustrée de ne pas avoir plus vu des personnages importants...

Je suis consciente que ce sentiment de frustration, c'est la preuve que le talent de Christelle fonctionne. Je sais aussi que l'intrigue est résolue et que c'est le principal. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être un peu triste pour tous ces personnages, un peu délaissés au profit de l'Histoire.

Je vais sans doute cogiter encore un peu à propos de toute cette intrigue que Christelle Dabos a mis en place, Dilleux, l'Autre, les échos, l'Envers. Je vais aussi m'imaginer la suite de l'histoire avec cette nouvelle donne. Cela ne me dérange pas que la fin soit ouverte : la saga de la Passe-Miroir pourra ainsi continuer dans l'imagination de chacun.e d'entre nous…
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Une fin de saga un peu différente du reste de la série et Ophélie n'est décidément plus la petite fille craintive du tome 1.

La situation est grave sur Babel. Les effondrements se multiplient et toutes les arches sont touchées. Il ne s'agit plus seulement de combattre la malveillance d'un ennemi, mais de comprendre vraiment ce qui se passe et de remédier à la situation. C'est d'abord dans l'Observatoire des déviations qu'Ophélie et Thorn espèrent trouver des réponses. Mais tout ne se passe pas comme ils l'espéraient. Ils devront affronter de nombreux dangers et découvriront que plusieurs personnes ne sont pas ce qu'ils croyaient.

Des tomes précédents, on savait déjà que Dieu était en fait Eulalie Dilleux, qu'il y avait des livres, des Ombres et des Échos, mais on découvrira aussi l'aerargyrum, la corne d'abondance et les secrets des automates de Lazarus.

Si les premiers tomes s'apparentaient aux polars par leur recherche de coupable, on va plus loin ici dans l'imaginaire, avec une explication globale de l'état du monde.

Une fin de saga n'est jamais tout à fait satisfaisante, il reste toujours des questions et des destins en suspens. Cela n'enlève rien à la qualité du roman d'être un bon moment de lecture qui nous entraîne loin des soucis quotidiens !
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