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sur 1417 notes
À 27 ans, Marguerite est une jeune femme tout à fait comme les autres. Elle aime les journées ensoleillées, son chien et ses chats, le chocolat, la cuisine végétarienne, travaille dans une grande entreprise et vit en couple avec Florian. D'apparence donc, elle ne se distingue pas des autres femmes de son âge. Mais, au fond d'elle-même, elle se sent différente. Elle ne supporte pas le bruit, sort peu, au grand dam de son ami qui peine à l'emmener avec lui, n'arrive pas vraiment à discuter avec les autres, préfère être seule avec ses chats et a de nombreuses manies, comme celle, par exemple, d'emprunter toujours le même chemin pour se rendre à son travail, tête baissée et à toute vitesse. Marguerite ne le sait pas encore mais elle est atteinte du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme. Une différence invisible aux yeux de son entourage...

Julie Dachez, sous les traits de Marguerite, nous livre un témoignage poignant, intelligent et saisissant sur le syndrome d'Asperger. Diagnostiquée seulement à 27 ans et ce, malgré les médecins qu'elle a pu consulter jusqu'à ce jour, l'auteure raconte avec sincérité et émotion son parcours et son combat au quotidien, notamment les efforts qu'elle doit fournir pour discuter avec un collègue, choisir des vêtements qui soient le plus doux possible, dormir dans le même lit que son conjoint ou partir en week-end. Des scènes somme toutes banales pour quiconque. Une fois le diagnostic posé, elle a enfin pu mettre des mots sur ses maux et a pu chercher à savoir qui elle est vraiment, s'harmoniser avec ce qu'elle est au fond d'elle-même. Loin de se culpabiliser, elle a mis en ligne des vidéos afin de vulgariser le syndrome d'Asperger. Grâce à Mademoiselle Caroline, au dessin, et Fabienne Vaslet, inspiratrice du projet, elle a mis en image son expérience. Graphiquement, le trait est léger et encré, la dessinatrice injecte habilement les différentes couleurs, passant du monochrome au chatoyant, suivant l'état d'esprit de Marguerite.
Un album émouvant, didactique et enrichissant. Un album qui, on l'espère, permettra de réduire l'errance diagnostique, les doutes et le désarroi des personnes concernées ou proches.
En bonus, un petit mémento, simple et bienvenu, sur l'autisme.
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Le syndrome d'asperger est une forme d'autisme légère, sans retard de langage ni déficience intellectuelle. Par conséquent, c'est un syndrome qui peut passer totalement inaperçu au point que même les personnes qui en sont atteintes l'ignorent parfois.
L'auteur de cette bande dessinée, dessinée sous les traits de Marguerite, 27 ans, atteinte par ce syndrome, a voulu nous raconter son quotidien, ses angoisses, ses passions et son mal-être dans certaines situations professionnelles ou personnelles qui l'obligent à entretenir des relations sociales.
Longtemps elle s'est sentie différente, inférieure aux autres, sans savoir pourquoi.
Elle avait pourtant été vue par de nombreux médecins des années plus tôt mais sans qu'un diagnostic ait pu être établi.
C'est donc avec soulagement qu'elle accueille le diagnostic, cela sera pour elle une sorte de reconnaissance et de renaissance.
Cette bande dessinée est passionnante à bien des égards, elle m'a permis de mieux connaître les particularités de ce syndrome et de découvrir l'univers d'une personne attachante bien que peu portée sur les interactions sociales.
J'ai été émue mais pas vraiment étonnée de voir que tous les handicapés ne sont pas perçus de la même façon, comme s'il y avait des degrés d'acceptation différents selon le type de handicap.
Cet album montre bien le peu de connaissances que nous avons réellement des différentes formes d'autisme en France, et cela concerne visiblement autant les professionnels que les profanes.
Le jeu des couleurs est très judicieux, la couleur rouge met en évidence ce qui pose problème à Marguerite au quotidien (les bruits incessants par exemple), mais peu à peu, la couleur va prendre le pas sur le gris et va nous montrer comment elle trouve sa place en s'intégrant doucement au décor et à la vie.
Une bande dessinée fine, sensible et intelligente avec en prime de tendres dessins.
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Marguerite est une jeune femme qui a apparemment tout pour être heureuse : un travail, un appartement, un copain, Florian, un chien et deux chats. Elle est intelligente et jolie. Mais quelque chose ne va pas dans sa vie : elle n'apprécie pas les apéros ou les dîners avec les « potes » de son copain – elle-même n'a pas d'amis –, les bavardages entre collègues autour de la machine à café. le moindre bruit l'agresse, tout comme la lumière trop vive ou encore les vêtements « qui grattent ». Elle a des rituels immuables, se lève toujours à la même heure, fait les choses dans le même ordre, prend le même chemin pour se rendre à son travail. le moindre imprévu, si petit soit-il, l'angoisse. C'est seulement à 27 ans qu'elle va enfin comprendre pourquoi elle est ainsi. ● J'ai adoré cette bd qui montre bien les affres quotidiennes des personnes Asperger. Leur entourage ne les comprend pas. Ce que les gens aiment faire, en général, notamment se retrouver entre amis pour boire un verre ou partager un repas, est pour eux une torture. Ainsi Marguerite se fait traiter de « boulet ». ● Mais le pire c'est que les médecins ou psy en France (qui a un retard important dans ce domaine) ne connaissent pas cette pathologie et ne savent donc pas la reconnaître. On dit à ces personnes de « s'ouvrir aux autres » alors que c'est ce qui les effraie le plus. ● Les dessins sont très beaux et conviennent particulièrement bien au sujet, notamment l'utilisation des couleurs. ● Julie Dachez ne cache pas que c'est sa propre histoire qu'elle raconte, et on sent bien que les situations ont été vécues. ● Cette bd permet de faire connaître le syndrome d'Asperger, ce qui est utile à la fois pour ceux qui n'ont pas encore été diagnostiqués mais aussi pour les personnes « neurotypiques », afin qu'ils comprennent mieux certaines personnes qui leur paraissent bizarres et asociales. ● Un album plein de sensibilité que je conseille vivement.
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GROS COUP DE COeUR ROMAN GRAPHIQUE

Le témoignage poignant de Julie Dachez qui découvre sa « différence » à l'âge de 27 ans ... autiste Asperger ...

27 longues années à vivre comme « en-dehors », plus spectatrice qu'actrice de sa vie.
27 longues année à tenter, si vainement, de rentrer dans ce moule, cette absurde conformité !

C'est un parcours de vie compliqué.
C'est ce sentiment étrange et oppressant d'être différente des autres ; de jouer un rôle pour répondre à la normalité environnante.
Il n'y a pas de pathos mais simplement une immersion dans le quotidien de Marguerite (alias Julie).
Un quotidien rythmé au millimètre près, à la seconde près.
Un quotidien si fatigant, un combat perpétuel.
Quand il est si difficile de s'adapter aux
codes sociaux qui ne sont pas les vôtres.

Ce roman graphique, c'est aussi le fruit d'une rencontre avec l'illustratrice Mademoiselle Caroline qui a donné vie à cette histoire par des dessins aux traits doux et des couleurs vives pour ces émotions qui, parfois, débordent un peu trop ...

Alors voilà, cette « différence invisible », je la connais bien. Je la côtoie tous les jours, depuis quatre mois maintenant. Quatre mois que j'accompagne deux jeunes-hommes de 16 et 19 ans porteurs de troubles autistiques. J'ai appris, comme on dit « sur le tas ». Beaucoup d'observations au début et petit à petit, par la confiance réciproque, nous apprenons ensemble : je les accompagne et eux m'enrichissent tellement humainement ...

Mes derniers mots seront pour vous, Julie : merci pour ce beau témoignage ! Et toutes mes félicitations pour votre parcours.

À vous lecteurs(trices) je ne vous pose pas la question cette fois-ci, à savoir si vous êtes tenté ... NON ! je vous dis simplement : LISEZ-LE !
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Merci Babelio d'exister ! Grâce à toi, j'ai lu le commentaire enthousiaste de Christophe_bj sur cette "différence invisible", un roman graphique exceptionnel ! Merci Christophe pour cette belle découverte.
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Cette "différence invisible" c'est le quotidien de Marguerite, différente, qui a du mal à nouer des relations sociales, qui préfère ses chats et son chien, qui ne comprend pas les allusions.... Mais qui malgré tout, travaille, a une vie amoureuse.... Mais cette différence la fatigue, l'irrite, l'éloigne...
Elle va finir par s'informer seule (pas beaucoup d'aide des médecins) avant de tomber sur le médecin qui va lui expliquer le syndrome d'Asperger.
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La BD est géniale car on a le vécu de qqun qui vit ça au quotidien. Depuis ses difficultés, jusqu'aux remarques blessantes....
Un coup de chapeau à l'auteure qui s'est mise en scène sans tabou. Cette BD est une merveille pour tous ceux qui veulent s'informer sur l'autisme.
En plus les dessins et les couleurs sont vraiment très sympa !

Bravo !
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Je voudrais vous parler de Marguerite. Son histoire ordinaire nous est racontée dans une BD merveilleuse et insolite, La Différence Invisible. L'auteure, alias Marguerite, la narratrice, se nomme Julie Dachez. Marguerite a 27 ans. " Elle aime les animaux, les journaux ensoleillés, le chocolat, la cuisine végétarienne, son petit chien et le ronronnement de ses chats ".
Marguerite vit dans un monde qui lui est hostile. Se déplacer dans la vie est fait de rituels. Chaque jour, elle doit appréhender ce monde par ces rituels pour aller au travail puis revenir vers chez elle, son monde à elle, son cocon. La routine rassure Marguerite : passer devant sa librairie, puis sa boulangerie, les rues, les escaliers, jusqu'à parvenir à son bureau...On dirait le Petit Poucet qui sème des petits cailloux pour s'assurer de retrouver son chemin. C'est un peu cela, à la différence près que Marguerite jette carrément des grosses pierres devant elle pour sauter dessus à pieds joints et tracer un chemin qui lui évite d'aller dans des zones qui lui paraissent hostiles, c'est-à-dire totalement inconnues de son monde, là où elle n'a aucun repère.
Son environnement est parfois fait de bruits. Chaque fois que Marguerite ressent une peur panique, le paysage autour d'elle devient rouge, tout devient rouge, les mots, les bruits autour d'elle, des situations parfois particulières.
Marguerite est naïve, prend tout au premier degré. Ses collègues de travail s'en étonnent, ironisent. Ses amis aussi, jusqu'à son compagnon Florian. Peu à peu, nous voyons le fossé se creuser entre Marguerite et les autres. On lui parle à chaque instant de ce qu'il faut faire, ce qu'on fait dans la vraie vie, quand on est normale... Au fond, c'est quoi une vie normale ?
Marguerite déteste les imprévus. Chaque imprévu est un cauchemar qui fait irruption dans son cadre de vie réglé comme du papier à musique. Seul, son cocon, c'est-à-dire un appartement fait de chats et de silence, la sécurise.
L'enfer n'est pas qu'au travail. Les invitations chez les amis sont aussi un supplice. Il y a justement une scène décrite merveilleusement où le personnage de Marguerite, vissé sur le canapé s'efface peu à peu du paysage des convives qui parlent fort et dansent : tandis que la scène qui l'entoure vite petit à petit au rouge vif, Marguerite devient invisible.
Marguerite en a marre d'être jugée en permanence. Pourquoi essayer de faire comme les autres ? Au fond d'elle, Marguerite sait qu'elle vaut la peine d'être aimée pour de vrai. Dans ces conditions, comment continuer à se faire confiance, à croire en soi, à se dire que tout va bien ?
Un jour Marguerite décide de chercher les réponses qui lui manquent, pour expliquer son mal-être. Elle va sur Internet. Elle découvre le syndrome d'Asperge, qui est une forme particulière d'autisme. C'est comme une joie de pouvoir enfin mettre un nom sur son état. Elle pense enfin avoir trouvé la clef. Pourtant il y a encore quelques obstacles à son chemin et elle va les franchir un à un... Mais je ne vous en dit pas plus...
J'ai adoré cette BD. Le titre m'a longtemps intrigué. En refermant le livre, je me suis dit qu'il y avait plusieurs façons de le comprendre. La différence invisible, c'est tout d'abord une façon de présenter un monde, un environnement qui n'accepte pas la différence, en cherchant justement à l'effacer. Mais la démarche de Marguerite est aussi de rendre sa différence acceptable, donc d'une certaine manière invisible en permettant que cette différence puisse faire partie à part entière de notre société. Enfin, la différence invisible, c'est aussi cette manière que Marguerite a de disparaître dans un paysage qui lui est hostile...
Dans cette BD, il y a parfois aussi de l'humour. Par exemple, l'entretien avec la directrice RH est un petit bijou...
Le récit est inspiré de la véritable histoire de l'auteure Julie Dachez et sa rencontre avec la libraire-illustratrice Mademoiselle Caroline, va lui permettre de donner corps à son histoire. J'ai refermé cette BD touché par l'intelligence et la sensibilité de ce ce témoignage, avec quelque chose au ventre qui vibrait. C'est fou comment une BD peut faire trembler les yeux, le cœur, nos vies quoi...
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Qu'est-ce que ce livre fait du bien...

Julie Dachez commence par dire que cette BD est dédiée à tous les déviants, les "trop comme ceci" ou les "trop comme cela". Qu'il n'y a rien à guérir chez nous, rien à changer. Notre rôle n'est pas de rentrer dans un moule.

Je dis "nous", car je suis actuellement suivie et j'ai également commencé le looooong processus de diagnostic TSA (trouble du spectre autistique) sans déficience intellectuelle. Anciennement appelé le syndrome d'asperger.

Ce livre m'a donc été conseillé ainsi que "la fille pas sympa" pour moins culpabiliser le temps du suivi.

À savoir que ce trouble est davantage compliqué à détecter chez les femmes que les hommes, car nous avons plus tendance à faire des efforts pour se camoufler parmi les autres. Ce camouflage demande énormément d'effort. Ce qui entraîne entre autres de grandes souffrances et donc à des dépressions à foison...

Il faut s'imaginer que c'est comme si nous venons d'une autre planète, dans notre bulle..
Imaginez-vous dans un pays qui ne parle pas votre langage. Ça demande beaucoup d'effort, pas vrai ?
Eh bien être autiste, c'est la même chose... mais tout les jours, tout le temps. Sauf à la maison dans notre bulle.
Donc voilà en gros résumé, si vous êtes intéressé, pleins d'articles expliquent parfaitement ce trouble.

Nous découvrons Marguerite, 27 ans, considérée comme bizarre, antisocial. Nous la suivons dans son quotidien et découvrons les difficultés auxquelles elle doit faire face, qui sont : le bruit, les discussions sans intérêts, la communication avec autrui, les changements de routines,...
Lui demander de sortir boire un verre entre amis, c'est comme lui demander d'aller sur la lune.
Ouais... mais non merci !

J'y ai donc, comme vous avez compris, relevé beaucoup de points communs, et cela m'a plutôt amusée.

Par exemple :
"Votre travail est impeccable, mais vous devriez vous intégrer un peu plus".
Phrase sortie par son chef, mais par le mien également, pas plus tard qu'il y a deux mois dans mon évaluation annuelle, qui m'a valu des points en moins.

En France, cela commence doucement à être un peu plus reconnu, même si beaucoup pensent que c'est un effet "de mode".

Ce genre d'ouvrage fait énormément de bien et ça déculpabilise.
Les textes sont courts et sont parfaitement complétés par de jolies illustrations.

Excellent ouvrage.
Joli coup de coeur.
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Avant de lire cette bande dessinée, deux personnages de fiction étaitent pour moi, l'archétype du syndrome d'Asperger : Sherlock dans la série éponyme et interprété de façon magistrale par Benedict Cumberbatch ainsi que Sheldon Cooper joué par Jim Parsons dans la série Big Bang Theory. Leur point commun? Une intelligence décuplée, une vitesse de compréhension vertigineuse mais aussi de petites habitudes irritantes bien à eux et une propension à se faire détester de leurs contemporains! Ces stéréotypes véhiculés par la fiction seraient-ils corrects? Et bien, c'est justement, le but de Julie Dachez : donner quelques clés de compréhension sur le syndrome d'Asperger et partager son quotidien.

Bien que le protagoniste principal soit un personnage de fiction, la première partie de la bande dessinée se veut autobiographique. On suit ainsi Marguerite qui s'est toujours trouvée différente des autres. Elle avait ainsi beaucoup de mal à s'intégrer dans un groupe ; en cause, de petites clés de compréhensions sociales qui lui faisaient défaut. Par exemple, elle avait du mal à mentir ou à supporter le bruit, elle devait avoir des petits rituels quotidiens qui la rassuraient, etc... Tant bien que mal, elle avait toujours réussi à camoufler ces "petites manies" derrière un écran de timidité excessive. Mais, à 27 ans, tout bascule pour elle et elle met enfin un nom sur sa différence : le syndrome d'Asperger. S'ensuivent alors de grands bouleversements dans sa vie professionnelle, sentimentale et sociale.
Cette première partie, si elle possède pour principal intérêt d'illustrer la vie quotidienne d'une personne atteinte du syndrome d'Asperger, présente également quelques longueurs et j'ai trouvé cela un peu dommage.

Très honnêtement, j'ai préféré la seconde qui se veut plus courte mais plus intéressante. Elle aborde de manière pédagogique le vif du sujet, à savoir l'autisme ainsi que le syndrome d'Asperger. Enfin, la bande dessinée est conclue par une bibliographie exhaustive (des livres scientifiques spécialisés aux témoignages, en passant par des documentaires ou des liens vers des sites internet spécialisés) qui permet d'approfondir le sujet.

En conclusion, je suis un peu partagée sur cette bande dessinée. En effet, elle possède quelques longueurs et j'en ressors avec le sentiment qu'elle survole parfois un peu trop le sujet. J'aurais préféré que la seconde partie soit un peu plus développée. Néanmoins, elle a pour mérite de poser les bases et peut s'avérer être un tremplin pour aller ensuite vers des ouvrages plus spécialisés, cités dans la bibliographie.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Atypique.

Marguerite 27 ans semble être une femme comme les autres. Pourtant elle a du mal à supporter le bruit et a besoin de manies pour se sentir rassurée. Un jour, en ayant assez d'être en décalage avec les autres, elle part à la rencontre d'elle-même.

J'ai découvert l'existence de ce roman graphique récemment. Après lecture j'en ressors ravie. Il s'agit de l'histoire d'une jeune femme qui est atteinte du syndrome d'Asperger. Nous devinons qu'il s'agit plus ou moins de l'histoire de Julie Dachez.

Qu'est-ce que le syndrome d'Asperger ? C'est une forme d'autisme léger qui n'entraîne aucune déficience mentale. Mais elle se traduit par des difficultés d'intégration sociale.

Ainsi Marguerite a beaucoup de difficulté à s'intégrer dans la société, que cela soit à son travail ou avec ses amis. En effet, elle comprend tout au premier degré et n'aime pas rester longtemps avec des groupes.

Peu à peu, Marguerite comprend qu'elle est "différente". La découverte de son syndrome d'Asperger lui permettra de s'accepter et de changer sa vie.

Le dessin est très agréable. Tout en rondeur, il permet également de bien faire passer la différence de Marguerite. Ainsi, les situations stressantes pour elle deviennent de plus en plus rouge. de plus, les planches sont monochromes avant le diagnostic, puis deviennent de plus en plus colorées.

Bref, ce roman graphique permet au travers de ce témoignage d'expliquer le syndrome d'Asperger au plus grand nombre, sans cacher les difficultés qu'il entraîne.
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C'est un livre tout en pudeur, en justesse et en finesse sur l'autisme asperghen. le dessin est simple, le jeu des couleurs est discret, parcimonieux, les textes sont écrit dans des phylactères de couleurs, il y a toute une signification en fonction de ces couleurs. Dès le début on comprend que Margueritte à un problème de sociabilité, qu'elle est différente, à part. C'est un récit autobiographique. La grande réussite de l'histoire vient du fait qu'il nous immerge dans les sensations, les sentiments, les angoisses de Marguerite, sans jamais tomber dans un pathos exagéré, voyeur. Tous les sens sont évoqués, le bruit, l'odorat, le toucher.. On suit son évolution, la compréhension de son handicap. C'est une très belle manière d'aborder ce problème, de le comprendre pour ceux qui ne le côtoient pas tous les jours, c'est bouleversant, mais jamais pompeux. Juste délicat et fort. Je trouve ça vraiment bien et important d'écrire ce genre de livre. De les lire aussi.
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