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EAN : 9782358801317
52 pages
Arola (14/11/2019)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Dans « Land Art », on retrouve le mots « art » c'est sûr, mais également « terre », et tout ce qu'elle peut offrir comme palette aux artistes de ce mouvement : bois, pierre, rocher, sable, eau... DADA vous fait découvrir tous les champs des possibles.
Enfilez vos manteaux, nous sortons pour une visite de la plus grande galerie d'art jamais conçue, notre planète bleue. Les chefs-d'oeuvres du Land Art sont à découvrir en extérieur, dans des lieux désertiques, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Bêtement, je pensais que le Land Art désignait la représentation de paysages, façon William Turner. Bof.
J'ai quand même emprunté ce numéro de DADA à la bibli, faute de mieux, par gourmandise - je suis accro et en manque.
Et je sais que les auteurs de cette revue me font découvrir et même apprécier des domaines artistiques qui ne m'intéressent pas a priori. Alors pourquoi pas.

Première bonne surprise : le Land Art est la création d'oeuvres à partir d'éléments laissés en pleine nature.
Les artistes réalisent ainsi des 'tableaux' (2D) ou sculptures (3D) à partir de sable, neige, eau, glace, pierre, mais aussi en composant avec la végétation et les éléments naturels (pluie, orage, soleil, marée...).

Comme le Street Art, il s'offre à tous :
'Le Land Art des années 1960 est en opposition avec l'art traditionnel. Ephémère, écologique, exposé en dehors des musées, gratuit et donc éloigné du marché de l'art, il se veut révolutionnaire.'

Par contre, s'il peut être qualifié de révolutionnaire dans les 60's, il n'est pas nouveau, et pas forcément éphémère, comme en témoignent de superbes géoglyphes* à Uffington (Angleterre) et à Nazca (Pérou), vieux de plusieurs millénaires, représentant des animaux ou des humains gravés/sculptés dans le sol.

Ecologique, le Land Art ? Pas toujours, lorsque les artistes intègrent des matériaux qui polluent (directement ou par leur fabrication), comme les cylindres de béton de Nancy Holt placés aux quatre points cardinaux pour jouer avec la trajectoire du soleil ('Sun Tunnels', 1973-1976)...
Et si l'oeuvre du collectif D.A.S.T. ('Desert Breath', 1997) me captive, je m'interroge sur le déploiement de tels moyens dans le Sahara, en Egypte, où il y a tant à faire pour le social. Mais ceci est un autre sujet...

La plupart des 'land-artists' expriment un engagement, montrant que l'homme emprunte à la nature, s'inscrit en elle, qu'il doit s'adapter à son environnement et non l'inverse.

Riche & plein de poésie, ce magnifique numéro de DADA m'a fait voyager dans des lieux enchantés.
J'ai particulièrement aimé les chaises de Karin van der Molen qui retournent à l'état d'arbre ('Flux', 2015).
Les dessins de neige de Sonja Hinrichsen ('Snow Drawings', Truckee, 2016) et le 'Passage' de Cornelia Konrads (Chaumont-sur-Loire, 2015) sont d'une beauté époustouflante et laissent rêveurs.

Dépaysant & magique ! ♥

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* géoglyphes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_blanc_d%27Uffington
https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9oglyphes_de_Nazca
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Un numéro original de la revue DADA, traitant du "land art", que Wikipedia définit ainsi : le land art est une tendance de l'art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, eau, rocher, etc.). le plus souvent, les oeuvres sont en extérieur, exposées aux éléments et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, certaines oeuvres ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos.
Une belle introduction aux différentes formes de land art, illustrée par de magnifiques photos.
Peut-être le meilleur numéro de l'année.
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Land Art : des mots anglais Land et Art, signifiant respectivement 'terre' ou 'terrain', et 'art' en français.
Le Land Art, c'est l'art dans la nature, avec des éléments naturels. Des artistes composent avec l'environnement naturel pour sculpter, dessiner, des oeuvres souvent monumentales, que l'on ne peut parfois voir ou comprendre que du ciel.

La pratique n'est pas nouvelle, mais la revue ne signale les géoglyphes créés il y plusieurs millénaires qu'en fin d'ouvrage, dans une rubrique consacrée à du vocabulaire.
C'est dommage car certaines de ces oeuvres anciennes sont remarquables. Et laisser penser que le Land Art serait une invention contemporaine biaise la perception de ces expressions artistiques. La probable finalité religieuse des oeuvres les plus anciennes ne suffit pas à les exclure du champ artistique.

Les réalisations présentées par la revue sont ultérieures à la fin des années 1960 : certaines sont exceptionnelles, nous interpellant, invitant à la rêverie…
J'aime beaucoup 'Passage' de Cornelia Konrads (2015, à Chaumont sur Loire) : le promeneur qui croise cette oeuvre sans la connaître doit être très surpris ! 'Flux' de Karin von der Molen (2015, Rayol-Canadel-sur-Mer), et 'Green Cathedral' de Marinus Boezem (Almere, Pays-Bas) sont magnifiques aussi.
Quelques oeuvres montrées et commentées me paraissent en revanche sans intérêt, faute d'originalité et d'esthétique. Il en est ainsi pour 'White Rock Line' de Richard Long (une simple allée de cailloux blancs), 'Double Negative' de Michaël Heizer (une grande tranchée dans un plateau rocheux du Névada : quel saccage écologique, même si l'on est dans un quasi désert !), et 'Sun Tunnels' de Nancy Holt (des canalisations posées sur le sol de telle sorte qu'aux solstices, le soleil se lève et se couche dans l'axe de deux d'entre elles : d'autres avaient pensé à un dispositif comparable il y a plusieurs siècles).

Ce numéro de Dada est très intéressant, comme la plupart de ceux de cette revue.
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Pas encore trouvé mieux chez les adultes pour une approche simple et synthétique de cet art très souvent si beau, parfois remis en question aujourd'hui pour son impact écologique alors que les créateurs souhaitaient avant tout célébrer la nature... À creuser.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
LX.ONE, c'est le nom intrigant d'une figure française du land art, qui préfère rester anonyme. On sait qu'il opère dans la région de Biarritz et qu'il aurait aimé être astronaute pour voir la Terre de (très) haut. Dans sa série d'oeuvres 'Ephémères', il a choisi de travailler le sable : un matériau naturel volatile, et fragile, surtout au bord de l'eau. Inspiré par les râteaux utilisés dans les jardins secs japonais pour évoquer les vagues et les nuages, il a tracé des motifs dans le sable. Le résultat est si précis et symétrique que l'on pourrait croire au travail d'une machine, mais LX.ONE oeuvre bien avec un simple râteau ! Ces motifs font écho aux tableaux géométriques de Mondrian et aux créations optiques de Vasarely, deux grands maîtres de l'art abstrait. Des griffures parallèles, dont on ne prend la mesure qu'en les voyant d'en haut tant elles sont immenses. Mais que la mer efface, au fur et à mesure qu'elle monte. Une manière pour l'artiste de nous rappeler que le créateur n'est pas toujours maître de son oeuvre et que, face à la nature, nous sommes tous bien peu de choses.
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• Marée bleue.
Où poser sa serviette ? Cette plage est envahie par les déchets. Oui, mais pas n'importe lesquels. Ces détritus sont tous en matière plastique... et bleus. Pas évident de voir où finissent les vagues et où commencent les ordures. C'est l'artiste Alejandro Durán qui les a rassemblés, triés par couleur. Son but ? Eveiller les consciences. Pour sa série d'oeuvres land art, intitulée 'Washed Up' (échoué), il utilise des déchets collectés le long des côtes mexicaines, dans la réserve naturelle de Sian Ka'an. Un moyen de montrer qu'aucune zone, même protégée par l'Etat, n'est à l'abri de cette pollution. Rejetés en mer, les plastiques ne disparaissent pas, mais s'échouent ailleurs. Ceux qu'Alejandro Durán a récupérés ici proviennent d'ailleurs de plus de 50 pays et 6 continents.

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à voir ici :
http://www.journal-du-design.fr/art/washed-par-alejandro-duran-58741/
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