"C'est par le livre que Hesse agit pour donner pleine efficacité à son projet primordial d'éducation, aux principes éthiques qui régissent son existence.Hesse nous apparaît comme un homme-livre: baignant dans les livres et le Livre (la Bible) dès sa plus tendre enfance, voué aux études livresques (théologie) dans son adolescence, apprenti libraire puis libraire aux lectures immenses,(...) et par dessus tout créateur de livres dont la puissance d'impact contribue, sinon à changer l'homme, du moins à en préserver, entretenir et peut-être accroître ou réaliser son potentiel d'humanité.
Homme-livre, donc homme libre, homme ouvert au monde, tel un enfant, (...) en une joyeuse figure d'homme-rire"
Roger Dadoun.
Hermann Hesse.La Clarté & l'Eveil.Du Démoniaque en littérature
"Le pire dans le mystère du mal, ce n'est pas qu'il y ait des hommes mauvais, mais des hommes qui se plaisent à justifier leurs actes mauvais.Et la pire de ces justifications, c'est l'idéologie."
Mes jours terrestres coulent comme une rivière étroite et mon âme s’y cramponne au radeau vivant de mon corps. Je le laisserai quand la traversée sera accomplie. Alors… ? Peut-être que là-bas la lumière et l’obscurité sont semblables….
La corbeille de fruits - Rabindranath Tagore
L'un et l'autre d'ailleurs, Albert Camus, en 1957, et Alexandre Soljenitsyne, en 1962, lorsqu'ils ont reçu le prix Nobel de littérature, ont affirmé avec une vigueur farouche cette capacité ou ce pouvoir spirituel de la littérature. (...)
Il existe une conscience étonnante entre ces deux écrivains qui ne se sont jamais rencontrés. L'un et l'autre attestent ce pouvoir mystérieux qu'aurait l'art et spécialement la littérature sinon de changer l'homme, du moins de révéler tout ce qu'il porte en lui de souffrances et d'espoirs, et par ce travail de révélation intérieure,de contribuer à sa libération.
Se tenir auprès des hommes silencieux
Ce que peut la littérature pour notre humanité commune
" Ce moyen d'ébranler les consciences assoupies existe. C'est l'art! C'est la littérature ! Les artistes ont la clef de ce miracle. Ils peuvent triompher de ce défaut caractéristique de l'homme qui ne tient compte que de son expérience personnelle et ne fait pas le moindre cas de celle des autres. D'un homme à l'autre, au cours de son bref séjour sur cette terre, l'art transmet tout le poids de l'expérience d'autrui, avec toutes ses angoisses, ses nuances et ses sèves vivifiantes. Il réincarné ce que d'autres ont vécu et nous permet de l'assimiler comme un bien personnel et inaliénable. "
Alexandre Soljenitsyne
Diane de Selliers, la haute couture de l'édition - avec Diane de Selliers et Leili Anvar - Modération par Jacques Fournier - samedi 1er octobre, 12h-13h - Château du Val Fleury, Gif-sur-Yvette.
Festival Vo-Vf, traduire le monde (les traducteurs à l'honneur)