Il y a des moments où les vieux romans de Simenon vous ressortent par les trous de nez. (J.B Pouy, Les quatre mousquetaires)
Toute la nuit, les images se bousculent. Parfois je m'endors, et le même cauchemar me réveille. Je vois les yeux de ma petite, agrandis, crevés d'horreur. Alors que tous les autres crient et d'agitent en tous sens, elle reste debout, immobile, muette. Déjà elle n'entend plus, ne voit plus, refuse de penser. Elle ne sait pas comment elle rentre à la maison, elle n'a même pas conscience de marcher. Peut-être la machine de l'habitude fait-elle les gestes à sa place. Elle s'assoit sur son lit. Lorsque je la retrouve, elle est morte, vivante de corps mais morte.