J'ai lu les journaux ces derniers temps, de manière précautionneuse, après plus de six mois de coupure complète d’avec le monde. Une cure de survie mentale pour ne pas risquer de tomber sur ma photo, sur mon nom. Apparemment, on m’a oublié. Sauf moi. Et il va falloir que je porte le fardeau jusqu’au dernier jour. Rien n’a vraiment changé, on se contente de variantes: toujours le même découragement à se mettre de l’encre sur les doigts. On décapite du chrétien en Indonésie, on lapide de la femme adultère au Nigeria, on gaze du mineur débile au Texas, on exécute à tout-va dans les stades chinois en attendant d’accueillir les jeux Olympiques, on accommode le Tchétchène à la sauce Poutine, on noie du sans-papiers par dizaines entre Gibraltar et Tanger … Et si on vote en masse pour un homo aux Pays-Bas, c'est surtout parce qu'il est facho.
J'ai existé grâce au malheur.
Apparemment on m'a oublié. Sauf moi.
Dans le 170e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Copenhague que l’on doit au duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Rijsberg, publié aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Le champ des possibles que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin d’Anaïs Bernabé et c’est édité chez Dupuis
- La sortie de l’album L’homme miroir que l’on doit à Simon Lamouret et aux éditions Sarbacane
- La sortie de l’album The Velvet underground, dans l’effervescence de la Warhol factory que l’on doit à Koren Shadmi et aux éditions La boite à bulles
- La sortie de l’album Sept vies à vivre que l’on doit à Charles Masson et aux éditions Delcourt dans la collection Mirages
- La réédition de l’album Mauvaises herbes que l’on doit à Keum Suk Gendry-Kim et aux éditions Futuropolis
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