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Didier Daeninckx (Illustrateur)
EAN : 9782070358885
256 pages
Gallimard (11/02/2010)
3.27/5   11 notes
Résumé :

Valère Notermans est un cinéphile. Sa connaissance du septième art est passionnée, exhaustive, méticuleuse. Venu dans la région de Lille pour un banal festival, il découvre, un jour de braderie, des images fascinantes qui témoignent d'une grande maîtrise.

Il ne se résoudra pas à rejoindre son domicile avant d'avoir identifié le réalisateur de cette troublante bobine, avec pour seul indice quelques lettres énigmatiques de la fin du génériq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Daeninckx Didier - "Les figurants - Citées perdues" – Gallimard Folio, 2010 (ISBN 978-2070358885)

Recueil de textes de Didier Daeninckx, publié par Gallimard dans la collection Folio, et contenant des nouvelles publiées aux éditions Verdier en 1995 pour "Les figurants" puis 2005 pour "Citées perdues". Daeninckx est un auteur prolifique, surtout connu pour ses romans policiers, mais ici il quitte ce genre pour produire des nouvelles ayant pour thèmes des faits historiques du 20ème siècle.

Dans "Les figurants", un passionné de cinéma cherche à retrouver l'auteur de quelques vieilles bobines filmées dans les années 1930-1940, dont le style de prise de vue pourrait rappeler Fritz Lang, et dont les plans montrent des visages d'acteurs et d'actrices qui semblent mimer de grandes souffrances. Cette quête se déroule dans le Nord, dans une petite ville imaginaire "Wazemmes". Ambiance, descriptions d'une localité du Nord et de ses habitants. Bien vu, dans une écriture dense, resserrée. Avec des piques contre certains contemporains, comme Bernard-Henri Lévy (pp. 32-33), le sempiternel avocat Jacques Vergès (p.36) ou le jargon des "cultureux" (pp 25-26).

Sous le titre "citées perdues" sont réunies six nouvelles.
- Dans la première, une nouvelle policière, sont évoqués les ravages et meurtres causés par les mafias des anciens pays communistes européens, et tous ces extrémistes dissimulant sous de féroces idéologies leurs trafics pour s'enrichir.
- La deuxième nouvelle, "les chiens et les lions" se déroule en 1940, au moment où les armées allemandes envahissent la France, et imagine un serment que Jean Moulin fit à l'un de ces combattants Africains qui sacrifia sa vie pour enrayer l'avance des armées ennemies.
- Dans la troisième, "dead day in Deauville" l'auteur met en scène un des vétérans américains du débarquement de juin 1944 sur les côtes normandes, revenant sur les lieux en 2004, soixante ans plus tard, et que l'on retrouve assassiné.
- Dans la quatrième, "tu ne doubleras pas", l'auteur prend l'Afrique pour cadre, au moment où les autorités françaises mobilisent les "indigènes" pour les envoyer au front, pendant la première guerre mondiale ; un grand propriétaire retient "ses nègres" pour construire une route, mais il veut mobiliser les femmes et les enfants car il trouve que le chantier n'avance pas assez vite : une révolte éclate.
- Dans la cinquième, "Rubrique sports", il imagine la destinée de l'un des membres du groupe de résistants de "l'affiche rouge", joueur de football à ses heures de loisir...
- Enfin, dans "initiales B.B.", l'auteur décrit ce qu'il voit aujourd'hui et ce qui fut sur les lieux s'étendant, à la lisière de Paris, aux environs des ponts de St-Cloud, de Boulogne, de Billancourt, d'Issy ainsi que sur l'ile Séguin, tous ces lieux devenus aujourd'hui une concentration d'immeubles d'affaire "profusion de verre aveuglant, d'alu brossé, de caméra de surveillance".

De bons moments de lecture.
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J'ai eu beaucoup beaucoup de mal à entrer dans la première histoire. Les premières pages décrivent surtout le personnage principal et je n'ai pas vraiment accroché. J'ai persévéré malgré tout sans être totalement embarquée par l'histoire. Mon attention a commencé à être un peu plus importante lorsque le protagoniste, Valère, suit son ami cinéaste dans le Nord de la France.
Daeninckx a cette particularité d'ancrer ses récits dans des lieux qu'il semble connaître comme sa poche et traverser avec lui les villes du Nord m'a séduit, moi qui aime tant cette région. Suivre ces personnages sur des lieux que j'ai moi même foulé apporte une réelle identification et c'est surement ce qui m'a fait poursuivre la lecture.
Il y a dans ce texte un réel attrait pour les cinéphiles. L'auteur a, comme toujours, nourrit son récit d'énormément de détails et a très probablement fait énormément de recherches pour parvenir à ce résultat. Je pensais être passionnée par le côté cinématographique de l'intrigue mais ce ne fût pas le cas, peut-être parce que je n'ai vu aucun des films mentionné. Ce n'est finalement qu'à la toute fin que j'ai compris a quel point ce court texte était marquant. J'ai dû relire la fin deux fois pour me convaincre que ce que j'avais lu était bel et bien ce que l'auteur laissait sous entendre. Une fin qui replonge le lecteur dans les heures les plus tragiques de la guerre. Une fin que je me suis prise en pleine face et dont je me souviendrais probablement un moment.
Ce texte n'est définitivement pas celui que je préfère de l'auteur mais il reste néanmoins un texte marquant.

Le second texte, plus long, m'a captivé davantage. Là aussi les premières pages m'ont laissé quelque peu perplexe, car le récit débute comme si l'on avait raté un truc, comme si l'on était déjà cessé connaître les lieux et mieux vaut s'accrocher tout de suite au wagon si l'on ne veut pas rater le train. Une fois ce petit moment de flottement passé, c'est dans le 93 que l'auteur nous embarque, dans une histoire de meurtre. Un flic mène l’enquête. D'un certain âge, il a roulé sa bosse, semble peu heureux en ménage, un peu blasé par son métier mais son l'instinct reste intacte. Il va enquêter sur le fameux meurtre et remonter la piste de la mafia des pays de l'est, dont il est lui même originaire. Là encore j'ai trouvé assez plaisant de me promener à Aubervilliers puisque j'y ai vécue. L'auteur retrace une partie de l'histoire de la ville en promenant son personnage le long du canal et en le faisant témoin des changements de cette ville passée en quelques décennies de village à cité. L'enquête est bien menée et je me suis facilement laissée prendre au jeu. Là encore, Daeninckx se sert de faits historiques pour dérouler son histoire.

Les autres petits textes qui composent ce recueil ne m'ont pas laissé grand souvenir, je les ai parcourus en diagonale plus que lus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La voix de Cabrel occupait la fréquence Nostalgie.
"Chaque fois qu'on fait une maison
Comme elle a trente balcons
Dans les caves en dessous
Des enfants y apprennent l'odeur
Des fusils-mitrailleurs
Et des bouches d'égouts."
La déléguée se mit à glousser en entendant le chanteur ânonner les strophes de sa "Dernière chanson".
- C'est incroyable ! On a voté une loi pour instituer des quotas de diffusion de chansons françaises, et voilà ce que l'on nous sert..."Dans les caves en dessous, des enfants y apprennent l'odeur des fusils-mitrailleurs..."
Les caves, ça n'a jamais été en dessus, et le "y" on se demande ce qu'il fait là...C'est vraiment écrit avec les pieds.


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