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EAN : 9782035873842
128 pages
Larousse (21/08/2013)
2.64/5   7 notes
Résumé :
Ce texte, en conformité avec les programmes scolaires de 3e et de 4e, vient enrichir la collection des Contemporains Larousse et fait le point sur les aspects essentiels de l’œuvre et de l’auteur à l'aide d'une pédagogie concise. Didier Daeninckx, l'auteur, y raconte l'histoire de trois jeunes adultes en errance qui investissent un terrain vague en banlieue et qui se verront dérangés par des dealers...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Roman lu dans le cadre d'une étude littéraire pour une classe de 4ème.

"Une oasis dans la ville" est un des nombreux romans de Didier Daeninckx, écrivain d'origine flamande.
Le titre déjà appelle à la curiosité.
Le narrateur, Skander, jeune tunisien de 17 ans, est contraint de fuir son pays d'origine pour échapper à la dictature.
" le froid, la faim, la peur, la fuite...ce n'était pas comme ça que j'imaginais ma vie. "
Après un long et difficile périple pour arriver en France, il va finalement se retrouver seul à Courvilliers, car son contact n'est pas au rendez-vous. Après plusieurs jours d'errance, Skander va faire de mauvaises rencontres...
En effet, Frédéric et Nordine, deux trafiquants de drogue vont exiger de lui sa complicité en échange de sa survie.
On va donc suivre le héros dans son combat, d'une part pour sa survie, et d'autre part pour son intégration, en frôlant parfois la dangereuse frontière de la légalité.
Mais lors d'un braquage qui tourne mal, il va réussir à s'échapper. Il va trouver refuge dans un lieu très spécial : "l'Oasis". Ce lieu, créé par une réfugiée Yougoslave, a pour objectif d'aider à l'accueil et à l'intégration des exilés, en y développant des cultures, aussi diverses et variés que l'origine de ses locataires.
" Une oasis de pays...un jardin sans frontières."
" Cet olivier...même s'il était entré clandestinement en France, il avait ses papiers, il pouvait prendre racine."
Par la suite, Romaric et Axelle ont pris la relève pour entretenir cette "oasis dans la ville".
Romaric est le premier à découvrir Skander caché dans le petit chalet de l'oasis. Il va apparaître compréhensif et lui donner sa confiance.
" Je sais ce que c'est...je suis passé par là moi aussi... Je viens du Burkina Faso."
Il va lui offrir, avec l'accord d'Axelle, l'hospitalité en échange de sa participation au sein de l'association.
Skander va avoir un véritable coup de foudre pour Axelle.
" Chaque minute hors de sa présence m'était une torture et chaque minute avec elle prolongeait le supplice."
Elle va participer à ses démarches de demande d'asile auprès des administrations françaises.
Skander qui, en Tunisie, avait entrepris des études en lycée agricole, va retrouver ces gestes familiers en s'occupant du jardin.
Jusqu'au jour où, au hasard d'une rue, il va avoir la désagréable surprise de croiser à nouveau la route de Frédéric...
Il se retrouve face à un dilemme. Il se sent coincé : ne pas obéir à Nordine, c'est risquer des représailles ; lui obéir, c'est risquer de tout détruire.

C'est un roman passionnant et d'actualité, qu pose (une fois de plus) la question de l'intégration des réfugiés et la difficulté à obtenir une situation régulière aux yeux de la loi.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Maigre la fatigue du voyage, je n'avais pas ferme l’œil. de peur que le passeur ne parte sans moi après avoir empoché mon argent. Le vent s’était levé, chargé des pluies froides de janvier quand on nous avait appelés. Nous étions une trentaine. une majorité d'hommes mais aussi des femmes et quelques enfants, à prendre place sur la longue embarcation dont le moteur tournait au ralenti en dégageant une odeur écœurante de carburant mal brûle. L'aide du capitaine, un colosse borgne au crane lisse. avait tiré une vieille voile rapiécée au-dessus de nos têtes, qu’il avait animée au mat pour nous protéger des bourrasques. On avait quitté le rivage tunisien pour nous enfoncer dans la nuit noire de l‘inconnu un peu avant minuit. La longue barque prenait les vagues de face, se cabrait sur les cretes avant de retomber lourdement dans les creux, provoquant une sensation d'apesanteur qui nous avait tous mis le cœur à l'envers. Seule consolation, les trombes d'eau salée lavaient aussitôt ce que nos estomacs ne parvenaient plus à retenir. J'étais terrifié, incapable de chasser ces images de corps échoués cent fois vues à la télé, ces silhouettes recouvertes de couvertures étendues sur les plages d'îles italiennes au terme d'un voyage sans espoir. Je fermais les yeux, comme on serre les poings, pour ne pas m'imaginer couché auprès d'eux, le tête enfouie dans le sable. Après un combat de plusieurs heures dans les ténèbres, la tempête s’était calmée au peut matin, comme pour laisser le soleil se lever en majesté. Nous avions navigué toute le journée sur une mer calme, avec comme seule menace les carabiniers italiens dont les vedettes rapides patrouillaient au large. Le téléphone portable du capitaine captait de nouveau les signaux des relais, et il se dirigent avec sûreté lamé dans l'immensité que la nuit d'hiver enveloppait déjà. J'avais réuni à manger quelques dates, à boire une gorgée d'eau trouble au goulot d'un bidon, quand les côtes siciliennes s'étaient dessinées à l'horizon. Nous avions attendu qu'il fasse totalement noir pour nous approcher du rivage et débarquer sur une plage, à quelques centaines de mètres des premières lumières des faubourgs de Marsala. A partir de ce moment, cela avait été chacun pour soi.
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En fait, on traite les quartiers sensibles avec violence, alors qu'on devrait traiter les quartiers violents avec sensibilité...
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Son père était bosniaque, sa mère, croate, son mari serbe … L'Histoire avait tissé des liens d'intimité entre les gens, la majorité des familles ressemblait à la sienne. Mais quand on décide de chercher des différences, on trouve toujours un moyen de parvenir à ses fins. Il suffit d'être de mauvaise foi. Ici, en France, pendant la guerre, on a mis des étoiles jaunes aux juifs pour pouvoir dire qu'ils n'étaient pas pareil que les autres. Et quand quelqu'un demandait en quoi ils étaient différents, on leur répondait : la preuve, ils portent une étoile jaune ! On y arrive toujours …
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Tous mes repères s'étaient évanouis. Je ne comprenais plus qui j'étais, je ne réalisais pas dans quel monde j'avais été projeté, j'étais incapable d'imaginer l'avenir au-delà de l'heure suivante... Ce n'était plus moi qui décidais mais l'enchaînement des événements.
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