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Une histoire, un livre, un dessin, un murmure, c'est toujours pour partie ce qu'y a mis son émetteur et pour partie ce qu'y a perçu son récepteur. Il n'y a pas de vérité, jamais. Il n'y a qu'une offre, une main tendue qui sera acceptée ou refusée, un contrat qui sera entériné ou rompu.
Aujourd'hui, en ma qualité de récepteur, cette histoire résonne abondamment à mes oreilles de multiples sons de cloches, anciens ou récents, proches ou lointains, que je me propose de vous évoquer.
Tout d'abord, je perçois en Charlie Et La Chocolaterie l'influence de deux classiques majeurs de la littérature enfantine des îles britanniques.
En effet, comment, en premier lieu, ne pas voir en Willy Wonka, chocolatier fantasque qui passe son temps à courir après le temps, un avatar mixte du lapin blanc toujours en retard et du chapelier d'Alice Au Pays des Merveilles ? le portrait que donne Roald Dahl de son chocolatier colle à la perfection à l'illustration du chapelier de John Tenniel dans la première édition du livre de Lewis Caroll. Il faut bien reconnaître que d'une certaine façon, Willy Wonka va conduire un enfant « au pays des merveilles », ce qui est le rôle du lapin blanc d'Alice.
Comment, deuxièmement, ne pas reconnaître une certaine filiation entre les Oompas-Loompas de l'histoire et les Lilliputiens de Jonathan Swift ? La chocolaterie ultramoderne et féerique peut aussi évoquer d'autres voyages de Gulliver.
Ajoutons encore, au chapitre des influences littéraires, un petit côté Oliver Twist chez le Charlie du début, voire, mais c'est discutable, trois pincées de Roi Arthur à la fin, et la boucle sera bouclée en ce qui concerne les relents de classiques anglo-irlandais.
Mais parmi ce bourdonnement de cloches littéraires, il me faut confesser que la vision que je compte vous proposer aujourd'hui de ce classique de la littérature jeunesse sera fortement empreinte non pas de littérature, mais d'une expérience cinématographique récente et que je conseille à quiconque, à savoir l'excellent film japonais Tel Père, Tel Fils.
Charlie a deux pères dans cette histoire. Son père biologique, Mr Bucket, discret, besogneux, toujours absent pour assurer la survie matérielle de la famille. Mais son vrai père, c'est bien Willy Wonka, c'est lui que Charlie admire, c'est lui qui le fait rêver, c'est à lui qu'il aimerait ressembler.
Willy Wonka n'a pas d'enfant, il désire transmettre son savoir, sa manière d'être, plus encore que son bien (la chocolaterie), bref, il veut se comporter en père après s'être comporté en enfant durant toute sa vie. J'en veux pour preuve les patronymes choisis par Roald Dahl. On sait qu'ils ont tous un lien avec le tempérament du protagoniste. Charlie, le héros, s'appelle Bucket, qui en anglais signifie seau, c'est-à-dire, celui que l'on prend vide, que l'on envoie au fond d'un puits et que l'on ressort plein. Tiens ! Qui est-ce qui tombe au fond d'un puits profond déjà ? Ne serait-ce pas Alice, par hasard ?
Que pourrait bien signifier Willy Wonka ? Hormis le fait, que je passerai sous silence, que Wonka commence comme Wonderland (Pays des Merveilles), le terme britannique wonky signifie « quelque chose de branlant, qui ne tourne pas rond, d'un peu détraqué » et c'est vrai qu'il est assez allumé ce Willy. Tiens, mais d'ailleurs, j'y pense, dans Willy, il y a will, la volonté. Et si Willy Wonka, cela voulait dire, celui qui a la volonté de ne rien faire exactement comme tout le monde, d'être un peu toqué à sa façon, et de vivre dans son pays imaginaire ?
- Ouille, ouille, ouille, Nastasia, tu nous embrouilles !
- Mais non, mais non, pas tant que ça, les enfants ! Voyez encore ceci.
Qu'est-ce qui fait l'originalité de Charlie Et La Chocolaterie, alors ? Probablement pas la forme, comme je l'ai exprimé précédemment, très inspirée de nombreux autres classiques anglais pour la jeunesse. En revanche, le fond pourrait nous intéresser davantage.
Que nous dit Roald Dahl en 1964 ? (Eh oui ! 1964 ! Ça ne nous rajeunit pas !)
Il ne nous parle ni plus ni moins que de l'éducation des enfants qu'il sentait à la dérive et que le demi-siècle écoulé depuis lors a confirmé. Il nous dit qu'aimer ses enfants, ce n'est pas les gaver de nourriture (Augustus Gloop), ce n'est pas les abreuver de programmes télévisés, internet et jeux vidéo pour avoir la paix (Mike Teavee), ce n'est pas leur offrir tout ce qu'ils veulent et quand ils le veulent (Veruca Salt), ce n'est pas les laisser se comporter de façon vulgaire et impolie (Violette Beauregard) et ce n'est pas non plus leur offrir un quotidien fait uniquement de pondération et de pragmatisme (Charlie Bucket).
L'éducation, c'est un savant mélange, où il faut savoir leur consacrer du temps, beaucoup plus que de l'argent ou des cadeaux, leur transmettre des valeurs, humaines ou financières, et surtout, surtout, ne jamais oublier de les faire rêver et de leur allumer des étoiles plein les yeux.
Bref, tout un programme, qu'Alain Souchon avait résumé de la sorte dans sa chanson Foule Sentimentale :
« Aïe ! On nous fait croire,
Que le bonheur c'est d'avoir,
D'en avoir plein les armoires.
Dérision de nous, dérisoires.
[…]
Pour demain nos enfants pâles,
Un mieux, un rêve, un cheval. »

En somme, selon moi, cette chocolaterie, c'est tout le réservoir à rêveries dont vous pouvez disposer pour faire fleurir les sourires de tous vos petits Charlie, loin, très loin des bouches toujours tristes des enfants trop gâtés qui ne savent plus rien apprécier.
Mais ça, bien sûr, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire bien peu de chose. le mieux que vous ayez à faire, c'est d'ouvrir une tablette de Charlie Et La Chocolaterie pour vérifier s'il n'y a pas, par hasard, un ticket d'or à l'intérieur…
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Pourtant, j'aime le chocolat ; pourtant, j'aime Roald Dahl mais il faut croire que cette fois-ci, l'alchimie n'a pas opéré, je serais restée insensible aux ensorcellements agro-alimentaires du grand Willy Wonka.

Côté écriture, rien à redire, très fidèle au style de l'auteur et cette plume étiquetée "jeunesse" a de quoi séduire petits et grands. Côté histoire, hélas pour moi qui, enfant, n'ai jamais apprécié les visites guidées, je me suis ennuyée à parcourir la Chocolaterie.

Passé la première partie du récit très sympathique où on fait connaissance avec Charlie et sa famille, le faux suspense de la quête du ticket d'or gagnant a créé une rupture dans ma lecture, laissant place à une narration assez prévisible, non pas que je sois extralucide et que j'ai découvert par anticipation les inventions géniales de Willy Wonka, mais parce que le but de l'auteur de hisser Charlie sur le piédestal de l'enfant parfait sans vice était trop flagrant.

Ok, Violet, Mike, Veruca et Augustus ne sont pas des enfants modèles, loin s'en faut, et ils ne sont pas aussi pauvres que Charlie mais pour autant, ils sont pas responsables de ce que les adultes et la société ont fait d'eux. Je sais parfaitement que c'est justement le but de Roald Dahl de dénoncer l'éducation viciée mais j'ai trouvé, personnellement, qu'il forçait sur la stigmatisation. Un enfant devient à la fois ce qu'il est promis à devenir par sa nature et ce que ses parents font de lui. Certains me diront très justement que c'est pour cette raison que l'un de leurs parents est autorisé à les accompagner lors de la visite de la Chocolaterie, et moi de répondre : plutôt punir uniquement l'accompagnateur !

Lu adolescente, ce roman ne m'a donc pas emballée et le film de Tim Burton, esthétiquement très poussé, ne m'a pas réconcilié avec lui. Mais bon, relativisons, une mauvaise pioche, ça arrive à tout le monde, Roald Dahl a d'autres atouts pour me convaincre.
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La polémique sur les Dix petits nègres et son changement de nom est encore récente. Et heureusement les censeurs ne se sont pas penchés sur Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, car ce n'est ici pas une simple comptine et le titre qui y est associé qu'il aurait alors fallu changer, mais bien toute l'histoire d'une troupe de personnages secondaires, bien importants dans l'histoire tout de même.
Alors oui les Oompa-Loompas sont clairement exploités par Willy Wonka dans sa chocolaterie, ils sont "payés" en chocolat, ne sortent jamais... bref, ce sont des gens déracinés réduits en esclavage, même si on cherche à justifier cela par le fait que leur vie serait bien meilleure en Europe (ça sonne bien actuel non ?). Oui, les deux dernières adaptations filmées ont bien fait de réinterpréter le récit de Dahl en transformant la tribu africaine en des personnages fantastiques, bien plus dans l'esprit du conte. Mais bien sûr qu'il faut conserver la version originale, reflet de son époque, pour comprendre comment il paraissait totalement logique au colonialiste Dahl d'imaginer qu'il convenait de sauver la pauvre tribu en danger en l'enfermant dans une usine et la faisant travailler, y compris en ramant dans des galères dévalent des rivières de chocolat. Je ne pouvais qu'aborder ce sujet ayant été totalement surpris de ne pas avoir entendu de polémique sur le sujet avant quand on parlait du livre (sans doute parce que je n'ai connu le livre que par le film avec Depp qui avait intelligemment et heureusement évité la polémique).

Passons à l'histoire elle-même. Elle est très bien construite, à l'image d'un long conte de fées déjanté. le petit garçon pauvre est exagérément pauvre mais la caricature est finalement drôle et fait bien contrepoint avec les autres enfants. Les sales gamins ont des travers encore bien actuels pour la plupart (obésité, enfant roi, accro à la télévision ou actuellement aux vidéos internet) Seul le jugement extrême sur le chewing-gum stigmatise une nouveauté de l'époque qui ne s'est tout de même pas avéré si compliqué à gérer dans l'éducation. La responsabilisation des parents est également fort habilement décrite, lisible et compréhensible pour les enfants et intéressante malgré tout pour un lecteur adulte. L'enchaînement des salles et des idées originales remet bien au goût du jour la maison en pain d'épice de la sorcière d'Hansel et Gretel. Enfin, le personnage de Willi Wonka semble taillé pour devenir un personnage de Burton ! A l'image des personnages d'Alice aux Pays des Merveilles, certaines de ses réactions brutales désarçonnent même le lecteur adulte et évitent le côté lisse de beaucoup de personnages "gentils" des contes pour enfants. le lecteur reste en attente du prochain rebondissement, ayant évidemment compris à force la mécanique de l'histoire mais souvent surpris par le biais pris par l'auteur pour malgré tout étonner.

Une lecture rapide et agréable, qui donne envie de se précipiter chez son confiseur pour vérifier qu'on n'a pas loupé les dernières nouveautés, au cas où certains aient réussi à s'inspirer des inventions de Willy Wonka.
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Salut Kilyan/Killian/Killyan/Kyliane, Enzo, Lilou/Leelou/Lylou, Sara/Sarra/Sarah.

Saviez-vous qu'avant d'être un film avec Johnny Depp, Charlie et la chocolaterie est surtout un livre ? Non ? Listen to me, vous allez sachoir, et vous pourrez alors dire “Nous sachons”.

C'est l'histoire de Charlie, un p'tit môme d'une dizaine d'années, comme vous, là.
Il a la chance d'avoir une famille qui l'aime, un père, une mère et quatre grand-parents. Et même si ça doit sentir le fauve tous ces vieux qui ne se lavent jamais et ne sortent jamais de leur lit, ils ont des courants d'air pour évacuer l'odeur. Ouais, parce que côté isolation, chez Charlie ça respecte pas la RT2012. Chez Charlie et compagnie ils ont pas de thune, alors leur baraque c'est plus un gruyère qu'un studio en écoquartier.
Sa famille et lui, ils sont tellement à la dèche qu'ils sont obligés de bouffer du chou TOUS LES JOURS !
Charlie il a pas de Nutella ou de Coca au p'tit dèj, lui. Quand il a faim le mercredi midi il va pas au McDo prendre un Happy Meal, non, il crève grave la dalle !
Au moins il est pas gras, tu m'diras. Il va pas nous faire péter le trou d'la sécu en pilules pour le coeur (toute façon ça s'passe aux USA, donc on s'en fout car là-bas d'abord les pauvres ils crèvent d'autre chose, puis y'a pas la sécu ! Malinx le Lynx !).
En plus de tout, le PIRE, tu vas voir, c'est que Charlie, comme ses parents ils ont peau d'balle vu que son père il bosse à l'usine à visser des capuchons de tube de dentifrice (je te rappelle qu'il vit aux USA, y'a pas de chômage, de RSA ou de prime de rentrée, hein) et que sa mère elle coupe du chou et torche ses anciens toutes la journée pour gratis (tu la vois la place de la femme, dans la family tradi, là ?), bah à son anniv', le p'tit Charlie il a PAS DE CADEAU !
Il aura jamais la piste de Beyblade comme toi, la Switch ou la doudoune Fila trop classe. Non, lui, tu vas rire, on lui offre UN BÂTON DE CHOCOLAT !
Miskine ! Un bâton de chocolat.
Genre à ton anniversaire t'aurais juste UN Twix ! Même pas les deux, non, juste le Twix gauche, ou le Twix droit, suspense...
Les jouets ? Wallou ! Peau d'zob !
Ses darons ils sont là, genre “Joyeux anniversaire Charlie, voilà, bon appétit mon chéri”. Toi tu dirais “tu t'fous d'ma gueule, m'man ?” bah lui, non. Il dit “merci” et il en propose même un bout à tout le monde tellement il est gentil ! (Ouais, tu peux te sentir comme une merde, c'est un peu le but de mon laïus, là. Quoi ? C'est quoi un “Laïus” ? Google est ton ami, non ? Bah demande-lui !).
Mais bon, comme ses darons ils sont gentils aussi (“les chiens font pas des chats”, c'est une expression française), ils refusent de lui bouffer un bout de son “cadeau” et Charlie se garde son choco-minus qu'il fait même durer UN MOIS. Fais pas genre, toi tu l'aurais jeté au bout d'une heure en disant qu'il était périmé, je le sais (et non, il le partage pas ! Non, ça c'est dans le film ! D'ailleurs il a jamais fabriqué de chocolaterie en Lego Eco+, aussi. Dans le livre il le bouffe solo, et il joue pas. Fait gaffe si la prof de français te pose la question, te laisse pas niquer ! C'est des bâtards les gars du ciné ils ont modifié le livre et ils ont même pas prévenu ! Tu vas voir, je vais essayer de te dire quand y'a des différences, mais après tu peux aussi te sortir les doigts et le lire, hein !).

Bref, Charlie il a pas la vie facile.
Il peut même pas jouer à Fortnite. Il a pas Netflix. Il peut même pas regarder Twitch ou les Stream de Squeezie. Il a même pas la télé. Et personne peut faire une partage de co avec lui, toute façon il a pas de portable...
La loose internationale. Toi t'aurais tenté de te petit-suicider, mais lui, non. Charlie il reste OP-TI-MISTE.
Bon, on sait pas trop ce qu'il fout de ses journées, mais va pas croire qu'il zone, qu'il pète des trucs pour se marrer, ou qu'il vend du matos ou quoi, non, il reste zen, bien sage, il fait des bisous à ses grand-parents (bah ouais, il a compris que les gens c'est plus important que les objets, en fait. Toi tu t'en rendras pas compte tout de suite, ça attendra que tu te retrouves solo sans voir tes gosses dans quinze-vingt ans, mais on n'en est pas là) et il va à l'école même quand il neige, qu'il a froid, qu'il a pas assez mangé ou qu'il a pas envie. Bref, Charlie c'est un peu une victime de la vie, de la société, et c'est trop pas juste, c'est clair.

Mais attends un peu avant d'appeler le 119, parce que le Roald Dahl, là, le mec qui a écrit le livre en 1965 (on dit “auteur”, hein), bah il a tout prévu ! Et Charlie qui est si sage et bien élevé, ben il va être récompensé par le destin ! Oui, bon, c'est un livre, on peut toujours rêver. Pleure pas, Jean-Kevin, toi aussi tu seras président de la République, comme tous tes merveilleux petits camarades ;)

Donc un jour, vient LE Twist : alors que c'est encore pire que pire, que sa famille commence à crever de faim, Charlie trouve UN dollar dans le caniveau (pour simplifier on va dire que ça fait un euro, même pas une baguette de pain, même pas une petite frite), et là Charlie il est en transe car il va pouvoir s'acheter à bouffer avec ! C'est le sauveur de la famille ! Et il a même pas arraché une petite vieille pour ça, non, il l'a trouvé par terre !
Alors bon, un peu égoïste quand même (mais j'pense qu'il a dû se flageller après, y'a pas moyen autrement) il décide de dépenser un peu de ce pèze pour une barre de choc. Et même qu'il aura encore de la monnaie à ramener à sa reum, parce qu'avec son dollar il peut acheter plein de manger (remarque, dans le film l'inflation est passée par là, il trouve 10 dollars), et si y'a pas de Haribo ou de KFC, y'a du chocolat Wonka ! Et ça c'est la classe, parce que Willie Wonka c'est le maître du sucre, le magicien de la bouffe qui fait grossir, la Majesté des maladies cardio-vasculaires (demande à la prof de SVT), bref, c'est le plus grand chocolatier du Monde, et en plus son usine (qui pollue un max, mais c'est pas grave parce que c'est les pauvres qui habitent à côté) elle est dans la ville de Charlie (d'ailleurs il la voit par le trou dans le mur qui lui sert de fenêtre…) !
Donc Charlie s'achète son chocolat, il en prend même un deuxième et la PAF, la chance de ouf, il trouve un “Ticket d'or” ! Il a gagné le concours organisé par le Community Manager de Wonka, il va pouvoir visiter l'usine (non, non, ça le fait pas iech, il est content. Toi ça t'aurait fait chier de visiter une usine, c'est clair) et surtout, il va avoir des bonbons gratuits pour toute la vie ! (Oh, au passage, oublie le coup du dentiste. Wonka-Saroumane-Dracula il existe que dans le film, pas dans le livre !)
Il rentre à la maison trop happy, il réveille les vieux, il gueule bien fort, et tout le monde est content (sauf son père qui en a à peu près rien à battre et qui va même pas vouloir l'accompagner dans sa visite) surtout son grand-père, qui va l'accompagner.

Attention, Charlie est pas le seul gagnant. Avec lui, y'a 4 gamins, et on va découvrir que c'est des p'tites merdes, chacun dans son style.

Là fait gaffe, car si tu te reconnais dans un de ces déchets de l'éducation moderne, ça veut dire que t'es pas un bon gosse mais une crasse mal élevée et que tu vas finir mal (genre homme politique, banquier, pilier de PMU, chasseur ou pire wedding planer).
On va faire vite car ces petites pourritures ne méritent pas plus : en numéro un, Augustus Gloop, une boule graisse qui ne pense qu'à s'empiffrer et se remplir l'estomac de trucs gras ou sucrés. Lui, pas de doute, quand il pisse il voit pas sa Knacki. Ensuite, y'a Veruca Salt, elle c'est une grosse peste pourrie gâtée. Dès qu'elle fait un caprice, ses parents lâchent pour avoir la paix. Si à l'époque y'avait eu des portables, Veruca elle aurait l'iphone 11pro max (bon là elle a des poneys, des trucs de bourges, c'est pareil ; d'ailleurs, pour tout te dire, elle va même vouloir que son père lui achète un Oompa-Loompa, mais là j'anticipe un peu). Après, vient Violette Beauregard, la mâcheuse de chewing-gum malpolie, vulgaire, vulgaire, vulgaire. Enfin, t'as Mike Teevee, le barjo nourri à la TV (TV, Teevee, tivi, bref, t'as compris si t'es pas trop nul en anglais) qui passe son temps à regarder des vidéo trash et à gueuler quand il a pas sa dose d'écran.
Bon, t'as dû le comprendre toi-même, mais ces quatre rejetons pervertis sont la personnification (hou, attention le mot compliqué… en fait, non) de travers de notre belle société moderne.
Augustus, c'est une critique de la malbouffe, de la mauvaise éducation (alimentaire) et de la surconsommation. Veruca, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surconsommation et du matérialisme / capitalisme. Violette, c'est une critique de la mauvaise éducation, de l'idiocratie et du déclin de certaines valeurs. Mike, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surexposition aux écrans et de la violence.
Je suis sûr que tu te retrouves un peu dans chaque, quand tu prends ton petit dèj de Kellogs devant un écran, que tu débarasses pas la table et que tu râles si y'a plus de lait ou plus de batterie. Avoue ! C'est pas ta faute, rassure-toi ;)

Bref, voilà avec quels merdeux Charlie va visiter la fabrique et entrer en compèt. Et comme tu t'en doutes - je vais pas tout te spoiler - mais c'est lui qui sera le seul survivant à la fin de la Wonka's Chocolate Battle Royale. Et sans ken personne dans le dos en plus. Tranquille, avec son papy, Charlie il va tous les enterrer ces sales mioches.

Et pour faire bref, les valeurs de notre mignon petit Charlie vont l'emporter sur la crasse des vermines bouffies d'orgueil, de sucre ou de lumière bleue.

Bon après je t'avoue que y'a pas que des trucs ultra positifs dans le bouquin...
Y'a pas que de la bonne morale politiquement correcte du 21e siècle, hipster-bobo ou éco-friendly. Entre place des femmes et problèmes raciaux, on voit que ça a été écrit y'a quelques année. Pour rappel : 1965 ! Tes parents étaient même pas nés... (ou alors t'es le gosse de Céline et René).
T'as qu'à voir les Oompa Loompa, là, les p'tits gars qui bossent chez Wonka. J'en ai parlé tout à l'heure avec Veruca. Dans le film c'est des clones de Deep Roy qui chantent à tue-tête dans leurs combi SM de daltonien. Bon, et je te rappelle aussi que dans le film la seule “femme” Oompa-Loompa est secrétaire (si c'est pas du beau sexisme, ça aussi). Mais là on parle du livre, t'as raison. Bah, c'est pire, en fait.
Si tu creuses un peu, voire si t'es carrément complotiste ou paranoïaque, tu pourras voir dans les Oompa Loompa des esclaves modernes... Et si t'es pas trop con, tu feras le rapprochement entre leur origine étrangère (Wonka dit carrément qu'il les a “importés directement d'Afrique, dans des caisses avec des trous d'aération”... hum hum, c'est pas trop “touche pas à mon pote”, ça hein), leur mode de vie brousse-style (avec pagnes et peaux de bêtes, crevant la dalle avant que l'homme blanc ne vienne les sauver), leur couleur de peau (celle du chocolat, tiens, tiens), le fait qu'ils ne soient payés qu'en “fèves de cacao” et qu'ils ne puissent pas sortir de l'usine (sinon “ils mourraient de froid”...). Il n'y a qu'un pas que la Licra n'a pas encore franchi, mais que d'autres auront peut-être fait. Check that.

Mais reste tranquille, ne vas pas boycotter le livre en argumentant que c'est raciste et que tu veux pas lire ça. Me fait pas dire ce que j'ai pas dit. C'était juste une remise en contexte qui me semblait nécessaire.

Donc maintenant les kids, si vous avez retenu que Charlie et la Chocolaterie c'est un pamphlet (rooh, v'la un autre mot de grand, dis-donc) contre la mauvaise éducation et surtout, surtout, surtout, contre la TV, vous aurez pas perdu votre temps.

D'ailleurs, si vous voulez un conseil, faites le lire à vos parents, entre deux snap, avant un apéro ou à la mi-temps. P't-être qu'ils vous appelleront Mike ou Veruca après ça ;)

Allez, je vais balancer un dernier tip gratos : dans le film ils ont conservé les chansons des esclaves oompa-loompiens (surtout celle sur Augustus Gloop, là, qui reste bien dans la tête pendant des semaines). Mais il y en a une qu'ils ont supprimé, les bâtards, et une d'importance en plus ! Une qui exprime que les écrans te bousillent le cerveau...

Forcément, c'était pas trop raccord de faire un film sur un livre qui dit, entre autres, que les écrans abrutissent les masses…

Mais maintenant, vous sachez ! ;)

Merci qui ?
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J'aime bien faire les choses à l'envers, remonter aux sources.

Ainsi, après avoir lu Charlie et le grand ascenseur de verre, j'ai remonté le temps littéraire pour visiter la fabuleuse chocolaterie du " chocolatier le plus fascinant, le plus fantastique, le plus extraordinaire qu'on ait jamais vu, le magicien du chocolat", Monsieur Willy Wonka.
Voici une lecture délicate,  car après avoir vu au moins 10 fois l'adaptation cinématographique de Tim Burton,  n'allais-je pas être blasée ?

C'était sans compter sur les illustrations de Quentin Blake ( l'illustrateur fétiche de Roald Dahl ) dont  les images donnent encore plus envie de se plonger dans l'écrit, car elles y ajoutent des ingrédients  superplaisantissimes.

Et puis Willy Wonka, créature sautillante féerique, incarne réellement  l'esprit de malice qui permettra à son auteur de  décrire pourtant une sévère critique de la société de consommation, sorte d'invitation à l'humilité adressée aux enfants. Pour commencer, la leçon de dégustation de chocolat noir  pour cet enfant privé de tout (sauf d'amour) en est un beau tableau :
Jugez plutôt. .. c'est long, mais c'est unique...

" Une fois par an seulement, le jour de son anniversaire, Charlie Buck avait droit à un peu de chocolat. Toute la famille faisait des économies en prévision de cette fête exceptionnelle et, le grand jour arrivé, Charlie se voyait offrir une petite tablette de chocolat, pour lui tout seul. Et chaque fois, en ce merveilleux matin d'anniversaire, il plaçait la tablette avec soin dans une petite caisse de bois pour la conserver précieusement comme un lingot d'or massif : puis, pendant quelques jours,  il se contentait de la regarder sans même oser y toucher. Enfin, quand il n'en pouvait plus, il retirait un tout petit bout de papier, dans le coin, découvrant un tout petit bout de chocolat, et puis il prenait ce petit bout, juste de quoi grignoter, pour le laisser fondre doucement sur sa langue. le lendemain, il croquait un autre bout, et ainsi de suite, et ainsi de suite. C'est comme ça que Charlie faisait durer plus d'un mois le précieux cadeau d'anniversaire qu'était cette tablette de chocolat à deux sous. "

Ce texte publié au milieu des années soixante n'a pas pris une ride, car il y pointe  du bout de son stylo d'auteur  quelques-uns des travers de notre société : surabondance, obsession de la performance,  brutalité, addiction aux écrans, et j'en passe.

Mais c'est aussi la dénonciation de nos solitudes modernes, car les grands- parents de Charlie, même démunis de tout, ne sont jamais seuls, et ils évoluent sans plainte, ni rancoeur  aucune.
Ce qui fait tenir ce petit groupe humain désoeuvré n' est - ce pas aussi la possibilité offerte à cet enfant d'être gavé d'histoires que ces quatre vieillards lui content chaque soir ? Malgré le froid, malgré la faim.
Qu' est ce qui fait grandir les enfants ? Ce livre y répond grandement.

Cet incontournable de la littérature de jeunesse, véritable page-turner du siècle dernier contient aussi une part de mystère avec l'inquiétante usine dont personne n'est jusque là  ressorti, et évidemment une grande part d'aventure, car  qu'est - ce d'autre au final que cette visite au pays de Willy Wonka sinon une expédition extraordinaire dans un univers inquiétant et envoûtant ?
Et que penser de ce chef d'entreprise décalé,  hystérique et déroutant, parfois même fort ambigu ?

Mais, ce que contiennent avant tout les écrits de Dahl, et c'est là que réside le génie de cet auteur, c'est surtout du respect, de l'obéissance aux vieilles générations, dans ce monde fabuleux où même les pauvres aiment et respectent les riches.

Dans un vrai sens du dialogue, ce livre magique et moral  sent donc bon le chocolat chaud.
Livre  magique, car l'imagination de Dahl est sans limite, et sans garde fou (vous êtes prévenu. Si votre imagination est trop sage, confinée, passez votre chemin, ce livre,  et cet auteur ne sont pas pour vous).
Livre moral, car chez lui, une simple journée peut vite tourner au cauchemar si vous êtes obsédé par la nourriture, vantard et compétitif, capricieux, ou paresseux.
Ce qui est le cas de presque tous les enfants invités, devenus tous monstrueusement désagréables par l'unique  faute de leurs parents. Ces enfants sont la représentation d'un vice, avec tous les excès que ce conte engendre chez ces jeunes personnages.
Avec quelques leçons d'éducation au passage : " elle mérite une bonne fessée, c'est toujours dangereux de trop gâter les
enfants ". Et hop, ça c'est dit !

Et puis, il y a LA LANGUE  de Dahl si particulière puisqu'elle crée une sorte de musicalité, avec des jeux de rythmes et de sonorités magnifiquement traduits de l'anglais. Son lexique totalement inventé parfois, son vocabulaire empreint d'humour et de poésie, la spontanéité des dialogues font de son écriture comme un univers unique dans lequel plonger est aisé à tout âge.

Pour résumer, qu'est ce qu'un livre génial ?
C'est un livre qui nous fait réfléchir de 5 à 102 ans en nous donnant l'impression que nous sommes simplement  en train de nous divertir, et de rire. Charlie et la chocolaterie,  est donc tout ça et bien plus encore.

Roald Dahl était  décidément un grand écrivain intelligent, drôle, qui donne la pêche.
Avec ou sans carré de chocolat.

Lien : http://justelire.fr/charlie-..
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Au risque de casser l'ambiance, je dois avouer que je n'ai pas été vraiment emballée par la chocolaterie Wonka…

Certains, dont ma fille, diront monts et merveilles de ce livre, savourant son originalité, son côté décalé et fou-fou. Et je reconnais volontiers que Roald Dahl et son double Mr Wonka ont une imagination débordante et que leur univers chocolaté rempli de petits bonshommes rigolos, les Oompas-Loompas, a de quoi séduire les enfants.

Néanmoins, j'ai trouvé que sous son verbe déluré, ce roman jeunesse était lourdement moralisateur. Car parmi les 5 enfants détenteurs du fameux ticket d'or ouvrant les portes de la mystérieuse chocolaterie Wonka, seul Charlie trouve grâce aux yeux de l'auteur parce qu'il est pauvre et modeste. Les autres enfants, affublés de parents plus odieux les uns que les autres (les vrais coupables, à mon sens), ont chacun un horrible défaut qui non seulement les rend antipathiques, mais surtout va les disqualifier l'un après l'autre lors de la visite. Oui, dans l'univers si extraordinaire de Mr Wonka, chaque enfant est puni par où il a péché (la gourmandise, la vanité… etc.) et tout le monde s'en félicite. Pas très fou-fou, tout ça…

J'aurais aimé un peu plus de nuances pour pleinement apprécier les aventures de Charlie et la chocolaterie. Je trouve ce récit trop exagéré et manichéen. Mais ne l'ayant pas lu enfant, difficile d'imaginer ce que j'aurais ressenti à l'époque, et je ne voudrais surtout pas entamer l'engouement des jeunes lecteurs et lectrices pour cet ouvrage et le film qui lui correspond.
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Roald Dahl n'a pas son pareil pour conter les histoires. A mi-chemin entre Oliver Twist, originaire, lui aussi, de l'Angleterre victorienne, et la fratrie Hanzel et Gretel, dont le plaisir du goût mènera loin, Charlie Bucket s'inscrit décidément parmi les contes classiques incontournables.

Un brin moralisateur, l'auteur sait récompenser les gentils et punir les méchants à la fin, quitte à abuser des clichés les plus burelesques lorsqu'il construit certains de ses personnages, on n'en est que plus contentés de voir ces vilains enfants punis comme le fut jadis une Sophie bien impertinente.

Fantaisite au possible, il entraîne son lecteur dans une course effrennée où le monde du possible sait se distendre à l'infini, histoire de surprendre à chaque coin de page, un lecteur hébété dont les 5 sens seront mis à l'épreuve tout au long de la lecture. Car c'est en chef étoilé, tout dandy anglais qu'il est, que Roald Dahl s'impose ici ; combien de fois ne nous sommes-nous pas surpris, mon fils et moi, à lapper cette rivière de chocolat ou à dévorer ce livre si tentant qui nous mit l'eau à la bouche si souvent !

Le personnage de Willy Wonka, parfois impertinent, est le maître d'oeuvre de cette épopée chocolatée, tantôt sorcier du cacao, tantôt magicien des fèves, et les chansons de ses accolytes sauront ravir les oreilles raffinées (moi, elles m'ont foncièrement agacée !).

Bref, une invitation fantastique à garder son âme d'enfant, à continuer de penser qu'il existe de petits d'hommes dans des pays imaginaires (n'en dépaise aux profs de géo... ), à rêver à une technologie au service du plaisir le plus basique, et loin des volontés politiques qui gouvernent notre monde, à continuer de dire que l'important se trouve dans le coeur et non dans le porte-monnaire... Pour le coup, le syndrôme de Peter Pan nous ensorcellerait presque.

Quelques mots, enfin, sur l'adaptaion de Tim Burton, qui fait la part belle à l'atmosphère féerique à la fête, mais qui dénature le personnage de Willy Wonka en en faisant un névrosé qui refoule un traumatisme psychique de son enfance... pas très convaincant...
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… mais on le sait déjà. En revanche, ce que l'on connait moins, c'est sa gentillesse. En effet, Charlie, au delà de ne pas avoir une vie facile, possède un grand coeur et est incroyablement chanceux, pourtant, il ne le savait pas encore. Au loin, la chocolaterie, immense et imprenable, se dressait, surplombant la ville de son immense cheminée aux quatre clones plus petits. Charlie ainsi que les autres habitants ne pouvaient que la remarquer. Pourtant, aucun d'eux n'était permis d'y entrer. Personne ici n'y travaillait. Par ailleurs, personne n'a jamais vu quelqu'un y entrer ou y sortir depuis longtemps, pourtant, elle fonctionnait, comme à l'époque où les employés de la ville y travaillaient.

M. Wonka, cet homme si mystérieux détient toujours de nombreux secrets, qui concernent en particulier la fabrication de ses succulents chocolats et ses étonnantes confiseries. Il était unique, un génie ! Un GÉNIE génial, époustouflant, novateur, ingénieux et exubérant. Il excellait par ses inventions qui révolutionnaient le monde du chocolat et des bonbons. le monde entier s'arrachait ses friandises. Pourtant, cela fait des années qu'on ne l'a pas vu. La seule chose qui sort de la chocolaterie sont ses confiseries déjà emballées et étiquetées, dont il ne dévoile la recette à personne. Ah ce Willy Wonka, quelle chance ce serait de pouvoir enfin le rencontrer !

Et c'est précisément ce qui se préparait en cachette à la chocolaterie. Cinq, et non pas quatre ou six, cinq tickets d'or étaient cachés dans des tablettes de chocolat Wonka. Ces tickets permettaient aux enfants qui les trouvaient de bénéficier d'une journée entière à la chocolaterie, accompagnés par le célèbre chocolatier ainsi que de leur famille. Quelle aubaine ! Cependant, il fallait être incroyablement chanceux afin de dénicher ces tickets tant recherchés. Ou bien fallait-il être riche afin de pouvoir en acheter en masse ? Peu importe les moyens utilisés afin de dénicher ces tickets d'or, il fallait seulement que les cinq enfants soient présents le jour de l'ouverture des grilles.

Et c'était bien sur ce point que Charlie faisait partie des enfants les plus chanceux sur cette planète, car il était pauvre et ne pouvait donc pas s'octroyer mille-et-une tablettes Wonka. Cependant … Joie ! Surprise ! Doutes puis de nouveau de la joie ! Charlie trouve le dernier ticket d'or dans un incroyable concours de circonstances. Qui pourrait être aussi chanceux que cet enfant ? Lui qui rêvait de pouvoir enfin visiter cette chocolaterie qu'il aimait tant épier par sa fenêtre, ou du moins, par l'ouverture présente dans son toit. Accompagné par grand-papa Joe, ainsi que ces quatre autres enfants, Charlie pourrait enfin entrer dans cette fabrique, une visite qu'il attendait depuis longtemps.

Dehors, devant les grilles, les cinq enfants et leurs familles attendaient l'heure de l'ouverture des grilles avec impatience. Une foule de journalistes, de camions et d'habitants observaient cette scène avec engouement et excitation. L'odeur du chocolat embaumait la rue. Charlie-l'impécunieux, Veruca-la-gâtée, Augustus-le-glouton, Violette-la-mâcheuse et Mike-fixe-l'écran s'apprêtent à faire le voyage le plus étrange de leur vie dans cette chocolaterie à l'image de M. Wonka : étrange, merveilleuse, magistrale et sournoise. A travers l'enchainement des salles et des bizarreries, les enfants mais aussi les parents en verront de toutes les couleurs, sans oublier que …
Lien : https://thesaurex.fr/2021/04..
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Jolie petite histoire que celle du petit Charlie à qui la vie ne fait guère de cadeaux jusqu'à présent. Ainsi l'étrange Mr Wonka, dirigeant la chocolaterie fabriquant les friandises les plus merveilleuses du monde, organise-t-il un jeu qui permettra à 5 enfants de visiter son usine...
Rien de plus simple pour tenter sa chance : acheter des tablettes de chocolat en espérant trouver un des cinq tickets d'or disséminés au hasard.
Les chances sont certes minces pour une famille qui n'a guère les moyens d'acheter des sucreries, mais Charlie espère malgré tout que la chance pointera le boit de son nez afin de pouvoir franchir le portail de l'usine de chocolat qui suscite bien des interrogations...
Comment fonctionne-t-elle alors que tout le monde sait que Mr Wonka a renvoyé tous ses ouvriers?
A qui appartiennent ces petites silhouettes que l'on devine parfois à travers les vitres?
Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans cette histoire bien amusante!
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Je poursuis mes lectures de classiques avec Charlie et le chocolaterie. Je suppose que beaucoup ont dû le découvrir pendant leur enfance. Personnellement, c'est grâce à l'adaptation de Tim Burton que j'ai eu vent de cette histoire. Aimant toujours découvrir les romans qui ont été la source des films que j'ai bien aimé, j'ai sauté le pas.

Pas de grandes surprises. le film est très fidèle au roman de Roald Dahl mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas apprécié ma lecture. Se lisant très vite, on y retrouve ce côté un peu « tragique » mais en même temps loufoque qui font qu'une histoire prend tout son sens. Un peu de réalité mélangé à une certaine magie fantaisiste. Mon âme d'enfant à vraiment apprécier et je dirais même que l'adulte a probablement vu pas mal de petites choses que je dirais fort intéressantes.

Charlie, notre jeune héros, est un petit garçon tout de suite très sympathique. Très pauvre, il n'a pas une vie facile mais il est entouré d'une famille qui l'aime et qui est toujours présente pour lui. Dès le départ, on sent que Roald Dahl veut nous faire passer un message. L'amour comme bien le plus précieux. Et j'adhère, d'autant plus qu'au fur et à mesure que l'histoire se dévoile, nous voyons les travers de notre société être dépeints et critiqués. Pas toujours de façon directe, mais difficile de ne pas voir que l'auteur se sert de son histoire pour faire passer plusieurs messages. Et même si l'histoire a été écrite il y a pas mal de temps, elle est toujours d'actualité… malheureusement.

La cupidité et l'envie des adultes qui veulent toujours plus. Plus de pouvoir, plus de notoriété, plus d'argent… Les enfants pourris gâtés qui n'ont aucune limite, ceux à qui les parents ne refusent rien malgré le fait que cela les mette les enfants en danger, la télévision à outrance qui engrange une certaine violence chez certains… Et les parents en prennent aussi pour leur grade car ils ne font rien pour arrêter ces comportements nocifs. Chacun se verra moqués et prendre une leçon mais il y a un certain malaise tout de même à voir les quatre enfants et leurs parents, heureux gagnants de la loterie de Willy Wonka, à agir comme ils le font. Il y a toujours un peu d'amusement et un côté loufoque et dérisoire qui atténue tout cela mais tout de même.

Et à côté, nous avons ce petit Charlie. Un petit ange qui s'émerveille et se contente de ce que lui donne la vie. Bien évidemment, le lecteur ressent une certaine tristesse pour le petit bonhomme et on lui souhaiterait tout le bonheur du monde, mais au fil de la lecture, je me suis dit que Charlie avait de la chance d'être comme il était et qu'au final c'est grâce à lui et uniquement à lui qu'il obtient cette part de bonheur tant espéré. Charlie est pauvre, Roald Dahl ne romance pas tellement cet aspect mais il n'y a pas non plus d'apitoiement.

A travers la découverte de la fameuse chocolaterie, on s'émerveille. Nous suivons ce Willy Wonka qui a des airs de Chapelier Fou, et c'est en même temps une aventure fantastique et imaginaire mais qui garde un pied encré dans la réalité et qui essaye de « redresser » certains torts. le gérant de la chocolaterie n'est pas un vengeur masqué mais il n'en est pas loin.

Une sorte de conte que j'ai trouvé très agréable à lire et que je conseillerais à nos têtes blondes. S'il ne comprenne pas forcément le message de l'auteur, ils auront au moins pu visiter cette chocolaterie dont nous rêvons tous.
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