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Critique de Gwen21


Pourtant, j'aime le chocolat ; pourtant, j'aime Roald Dahl mais il faut croire que cette fois-ci, l'alchimie n'a pas opéré, je serais restée insensible aux ensorcellements agro-alimentaires du grand Willy Wonka.

Côté écriture, rien à redire, très fidèle au style de l'auteur et cette plume étiquetée "jeunesse" a de quoi séduire petits et grands. Côté histoire, hélas pour moi qui, enfant, n'ai jamais apprécié les visites guidées, je me suis ennuyée à parcourir la Chocolaterie.

Passé la première partie du récit très sympathique où on fait connaissance avec Charlie et sa famille, le faux suspense de la quête du ticket d'or gagnant a créé une rupture dans ma lecture, laissant place à une narration assez prévisible, non pas que je sois extralucide et que j'ai découvert par anticipation les inventions géniales de Willy Wonka, mais parce que le but de l'auteur de hisser Charlie sur le piédestal de l'enfant parfait sans vice était trop flagrant.

Ok, Violet, Mike, Veruca et Augustus ne sont pas des enfants modèles, loin s'en faut, et ils ne sont pas aussi pauvres que Charlie mais pour autant, ils sont pas responsables de ce que les adultes et la société ont fait d'eux. Je sais parfaitement que c'est justement le but de Roald Dahl de dénoncer l'éducation viciée mais j'ai trouvé, personnellement, qu'il forçait sur la stigmatisation. Un enfant devient à la fois ce qu'il est promis à devenir par sa nature et ce que ses parents font de lui. Certains me diront très justement que c'est pour cette raison que l'un de leurs parents est autorisé à les accompagner lors de la visite de la Chocolaterie, et moi de répondre : plutôt punir uniquement l'accompagnateur !

Lu adolescente, ce roman ne m'a donc pas emballée et le film de Tim Burton, esthétiquement très poussé, ne m'a pas réconcilié avec lui. Mais bon, relativisons, une mauvaise pioche, ça arrive à tout le monde, Roald Dahl a d'autres atouts pour me convaincre.
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