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EAN : 9782070617142
272 pages
Gallimard (14/02/2008)
4.2/5   156 notes
Résumé :
C’est en Afrique, au Tanganyika ― aujourd’hui la Tanzanie ―, que Roald Dahl occupe son premier emploi dans une compagnie pétrolière. Mais la guerre éclate en Europe, et, pour combattre l’Allemagne de Hitler, il s’engage dans la Royal Air Force.Commence alors pour Roald Dahl une période exaltante, fertile en découvertes et en dangers...Cette autobiographie passionnante fait suite à «Moi, Boy», où l’auteur évoquait son enfance.
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Après "Moi, boy", Roald Dahl poursuit ici sa biographie. Jeune homme, il va travailler au Tanganyika (actuelle Tanzanie) alors colonie britannique, avant de s'engager comme aviateur lors de la seconde guerre mondiale.
On retrouve le ton de l'auteur, clair et plein d'humour dans ce récit émaillé d'anecdotes et illustré de photos et documents d'époque, ce qui fait lire et relire ce livre avec un grand plaisir.
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La seconde partie de l'autobiographie de Roald Dahl, Escadrille 80, se concentre  sur trois années,  de 1938 à 1941. Elle commence par la période de l'aventure africaine au cours de laquelle il a travaillé pour la compagnie pétrolière Shell en Tanzanie. Luttant contre la chaleur moite du pays, le futur écrivain vit au contact des serpents vénéneux, des lions, apprend le swahili et côtoie les colons non sans les décrire avec une grande lucidité empreinte de son légendaire humour.
Cette autobiographie sélective est un concentré d'aventures loufoques et de personnages (parfaitement décrits comme toujours chez R.Dahl) extravagants évoqués d'un ton pince-sans-rire excellent.

Il faut faire un effort pour se rappeler qu'il s'agit bien d'une histoire vraie et non pas d'une nouvelle délirante pour jeunes adultes.

" Il faut être fou pour devenir écrivain. Celui qui choisit cette profession n'a qu'une seule compensation : une absolue vérité." écrivit - il.  Son récit raconte ensuite sa formation militaire dans l'aviation, son accident dans le désert, et d'autres multiples aventures dramatiques en Grèce, en Syrie. Face aux épreuves, l'auteur fait pourtant toujours preuve d'une sérénité déconcertante. Comme si à cet âge là la mort faisait moins peur.
Grâce à son écriture vivante et à son art de l'oralité, lire Roald Dahl reste, pour moi, un immense plaisir.
Peut-être est ce dû au flegme britannique qui transparaît dans nombre de ses textes ?
Ou bien à la qualité de sa plume et son sens de l'écriture ?
Probablement à tout ça,  et bien plus encore.....

Lien : http://justelire.fr/escadril..
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Attention, ce ci est la suite de l autobiographie de Roald Dahl ; le premier tome s intitule Moi, Boy (je ne l ai à ce jour pas lu, mais je l'ai emprunté à la
médiathèque.)
Nous suivons le jeune Dahl au Tanganika, au temps de l'empire britannique. Il y travaille pour la Shell, à un boy, fit bien. Puis éclate la guerre et il s'engage alors dans la RAF. Et là, stupéfaction et horreur, nous apprenons qu'a peu de chose près, il n'y aurait pas eu d'auteur Dahl ! Mais tout est bien qui fini bien....
Et son autobio, c'est comme les romans. Il ne se prend pas à sérieux, on y retrouve la même verve, le même humour. Un peu comme s'il était le personnage d'un de ses romans....
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Voilà au moins trente ans que j'avais délaissé Roald Dahl. Curieusement, d'ailleurs, je crois bien n'avoir lu aucun de ses livres pour la jeunesse, ceux qui ont pourtant fait sa renommée : adolescent, je me régalais plutôt de ses ouvrages destinés aux adultes, comme les recueils Kiss Kiss ou Bizarre Bizarre, dont j'adorais l'humour décalé et souvent cruel.
Je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre avec Escadrille 80 mais j'y ai en tous cas trouvé quelques bonheurs : le rendu de l'atmosphère coloniale en Afrique de l'Est, avec une vision qui cède moins qu'on aurait pu le craindre aux pièges du paternalisme ; le récit intéressant du début de la 2e Guerre mondiale au Tanganyika, et ce qu'il advint des colons allemands restés dans le pays après la cession de la colonie à l'Angleterre en 1919 ; l'initiation de l'auteur au pilotage d'un avion de chasse ; ses campagnes de 1940-1941 dans le désert ou en Grèce,... le récit, sans fioritures ni analyse des événements historiques, laisse seulement affleurer un point de vue moral ici ou là. La guerre que raconte Roald Dahl est bien sûr très édulcorée et n'a pas grand chose d'effrayant. C'est une succession d'aventures sans répit, et qui se lit comme telle. Un héroïsme modeste court à travers le récit, lui donnant ce ton fluide et so british qui fait son charme. le livre se lit très bien, incontestablement, mais demande sans doute une petite remise en perspective avant de le donner à un jeune lecteur.
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Après les souvenirs d'enfance relatés dans Moi, Boy, Roald Dahl signe une deuxième récit autobiographique qui nous entraîne dans sa vie de jeune adulte. Il n'a qu'une petite vingtaine d'année lorsqu'il est envoyé en Tanzanie par la compagnie pétrolière qui l'emploie. Quelques temps plus tard, la Seconde Guerre Mondiale est déclarée…
Alors qu'il entre dans la vie active, le tout jeune homme est animé d'un fort désir de voyager à travers le monde, d'aller à la découverte de pays dont il ne connait rien, là où la faune et la flore sont un dépaysement rien que par le nom qu'elles portent, là où il fait chaud et où chaque regard est un émerveillement. L'Afrique représente tout cela à la fois pour le jeune Roald Dahl qui vient chercher l'aventure et l'exotisme.
Avec sa verve habituelle, il nous raconte la beauté des paysages et relate des souvenirs marquants qui ont pimenté son quotidien. Si l'Afrique se révèle pleine de merveilles, Dahl est confronté à plusieurs reprises à sa phobie des serpents. Mais ce n'est pas sans malice qu'il nous raconte comment il a sauvé la vie de son jardinier alors qu'un mamba noir l'approchait par derrière, ou comment le chien de ses voisins fut retrouvé mort alors qu'on tentait de faire sortir un mamba vert de leur maison. Les dangers sont nombreux mais l'auteur réussit toujours à nous faire sourire, voir rire, même dans des situations qui semblent désespérés.
Ces premiers chapitres sont aussi l'occasion de découvrir l'emprunte de l'homme blanc sur le peuple africain. La colonisation est passée par là, et avec elle la soumission d'un peuple privé de sa culture et de son identité. Si l'on perçoit de la bienveillance et une forme de respect dans les relations de Roald Dahl avec son boy ou encore son jardinier, on ne peut que constater que les anglais ont des postes à responsabilités alors que les africains ont des emplois subalternes qui les placent sous la domination de l'homme blanc. Les échanges de l'auteur avec son employé permettent également de mettre en avant la différence culturelle et de valeurs source d'incompréhensions.
Lorsque la guerre est déclarée, le récit se recentre sur Roald Dahl et son enrôlement dans la Royal Air Force, et sur le conflit qui oppose l'Angleterre au reste de l'Europe. Après une formation éclaire, le jeune homme rejoint l'escadrille 80 auquel il est affecté ; les informations erronées du positionnement de son campement sont à l'origine du terrible accident au cours duquel il subit de très graves blessures qui le clouent au lit pendant de longs mois. Après quoi il repart au front, prêt à affronter les nazis et leurs alliés, prêt à défendre la Grèce, le Moyen-Orient et le canal de Suez.
La poésie du texte renvoie à la beauté des paysages qui, vus du ciel, prennent encore un aspect différent. de la haut, il raconte la sensation de liberté, la solitude et l'oubli momentané des conflits. Bien vite rattrapé par les avions ennemis, le soldat n'oublie pas la fragilité de l'existence, la chance d'être en vie et la peur omniprésente de se faire tuer. Il n'oublie pas non plus sa mère, dont les nouvelles se font de plus en plus rares, son désir de la revoir, la prochaine lettre qu'il lui écrira… Roald Dahl semble porté par les anges, confronté à la mort, il revient toujours, il survit et ne peut que s'étonner de sa chance quand la RAF ne se compose que d'une quinzaine d'avions alors que la Luftwaffe en aligne des milliers bien plus performants et mieux équipés.
Le récit nous raconte aussi ces hommes extraordinaires, morts bien trop jeunes, pour des idéaux auxquels ils croyaient réellement, mais souvent à cause de décisions prises par des bureaucrates trop éloignés de la réalité des combats pour en comprendre la portée. Il nous raconte aussi la guerre comme on ne nous l'apprend pas dans les livres d'Histoire : l'implication de la France de Vichy dans la campagne de Syrie, l'envoi de milliers de femmes italiennes aux soldats de Mussolini pour trompés leur ennui, le manque d'informations communiquées aux soldats britanniques loin de chez eux – Roald Dahl découvrira bien tardivement la capture et l'extermination des juifs par les nazis…
Escadrille 80 est un véritable exercice de mémoire, un témoignage de la Seconde Guerre Mondiale raconté par un soldat britannique, un aviateur de la RAF localisé en Afrique orientale, au Moyen-Orient et en Europe du sud. Enrichi de lettres à sa mère, de photographies prises par l'auteur et de pages de son carnet de vol, Escadrille 80 n'en est pas moins une aventure digne d'une aventure de Roald Dahl, remplie de malice et d'ironie, une aventure qui a la particularité de n'avoir rien de fictif.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le lendemain, à mon réveil, la seule pensée qui m'occupait l'esprit était la perspective de mon départ à 10 heures, jointe à la quasi-certitude de rencontrer la Luftwaffe sous une forme ou sous une autre alors que, pour la première fois, je ne pouvais compter que sur moi-même. De telles pensées ont tendance à provoquer chez vous un certain relâchement des entrailles et je demandai à David Coke où se trouvaient les latrines. Il m'indiqua vaguement leur emplacement et je partis à leur recherche.

J'avais déjà vu des lieux d'aisance plutôt primitif en Afrique orientale, mais les feuillées de l'escadrille 80 à Eleusis battaient tous les records. Une large tranchée de près de deux mètres de profondeur et de cinq mètres de long avait été creusée dans la terre. Sur toute la longueur de cette tranchée, une perche ronde était suspendue à environ un mètre vingt du sol, et je regardai, horrifié, un soldat arrivé avant moi qui, ayant baissé son pantalon, essayait de s'asseoir sur la perche. La tranchée était si large qu'il pouvait tout juste atteindre la perche avec ses mains. Mais quand il y parvint, il dut pivoter sur lui-même et faire une sorte de saut en arrière dans l'espoir de pouvoir poser ses fesses sur la perche. Y étant parvenu d'extrême justesse, il dût agripper la perche à deux mains pour garder l'équilibre, mais cet équilibre, il le perdit et bascula dans la fosse répugnante. Je lui tendis la main pour l'aider à s'en sortir et il fila rapidement pour aller se laver je ne sais où. Je m'éloignai à mon tour et dénichai un coin derrière un olivier au pied duquel poussaient des fleurs sauvages.

A dix heures précises, j'étais sanglé dans mon Hurricane, prêt à décoller. Plusieurs autres étaient déjà partis seuls avant moi au cours de la demi-heure précédente et avaient disparu dans le ciel d'azur grec. Je m'envolai à mon tour, montai à 5000 pieds et me mis à décrire des cercles autour du terrain tandis qu'un radio dans la salle d'ops essayait de me contacter sur mon appareil parfaitement inefficace. Mon nom de code était Bue four.
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Un jour où nous étions partis en mission pour mitrailler au sol des avions vichystes sur un terrain près de Rayak, tandis que nous faisions un passage sur la base au milieu de la journée, nous vîmes avec stupeur tout un groupe de jeunes femmes en robes de coton multicolore, debout près des appareils avec des verres à la main, trinquant avec les pilotes français, et je me souviens d'avoir vu des bouteilles de vin posées sur l'aile d'un des avions tandis que nous les survolions en rase-mottes. C'était un dimanche matin et les Français, de toute évidence, festoyaient avec leurs petites amies, plastronnant devant leurs machines ; cette attitude en pleine guerre, sur une base aérienne avancée, me parut typiquement française. (p.245)
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Un inconnu en bras de chemise était assis sur la couchette de U.N. Savory et, lorsque j'entrai, il poussa une sorte de bref glapissement et se leva d'un bond comme si on lui avait allumé un pétard sous les fesses.
L'inconnu était complètement chauve et il me fallut une seconde ou deux pour me rendre compte qu'il s'agissait de U.N. Savory lui-même. C'est extraordinaire à quel point une chevelure ou son absence peut métamorphoser un individu. U.N. Savory était un autre homme. Pour commencer, il faisait quinze ans de plus, et, de façon assez subtile, il semblait avoir également diminué, être devenu plus petit et plus maigre. Comme je le disais, sa calvitie était totale, et son crâne rose et luisant ressemblait à une grenade bien mûre. Il était debout maintenant, tenant à deux mains la perruque qu'il s'apprêtait à mettre lorsque j'étais entré.
-Vous n'aviez pas le droit de revenir ! hurla-t-il. Vous aviez dit que vous aviez terminé !
Ses yeux lançaient des éclairs de fureur.
-Je... je suis vraiment désolé, bredouillai-je. J'ai oublié ma pipe.
Il fixait sur moi un regard meurtrier et je voyais des petites gouttes de sueur perler sur son crâne dénudé. J'étais atterré. Je ne savais pas quoi dire.
-Je prends simplement ma pipe et je m'en vais, marmonnai-je.
-Ah, mais non ! vociféra-t-il. Vous avez vu maintenant et vous ne sortirez pas d'ici avant de m'avoir fait une promesse!... La promesse de ne rien dire à qui que ce soit ! Promettez-le-moi !
[...]
-Il n'y a pas de honte à être chauve, dis-je.
-Je ne vous ai pas demandé votre opinion ! cria-t-il, toujours furieux. Je veux simplement votre promesse.
-Je ne dirai rien à personne, dis-je. Je vous donne ma parole.
-Et je vous conseille de la tenir, dit-il.
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Je m’estime privilégié d’avoir pu apercevoir ces rares spécimens pendant qu’ils hantaient encore les forêts et les collines de la terre, car l’espèce en est de nos jours totalement éteinte. Jamais plus je ne rencontrerai de phénomènes aussi extravagants, plus anglais que les Anglais, plus écossais que les Écossais. Tout d’abord, ils parlaient une langue qui leur était propre. S’ils travaillaient en Afrique orientale, leurs phrases étaient émaillées de mots swahili et, s’ils vivaient en Inde, toutes sortes de dialectes se mélangeaient dans leurs propos. En outre, un vocabulaire complet d’expressions courantes semblait commun à tous ces gens. Un verre bu dans la soirée, par exemple, était toujours un sundowner (un « crépuscule »).
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En novembre 1939, alors que la guerre était commencée depuis deux mois, j'annonçai à la compagnie Shell que je voulais m'engager et participer à la lutte contre Bwana Hitler et ils me laissèrent partir avec leur bénédiction. Superbement magnanimes, ils me déclarèrent qu'ils continueraient à mettre mon salaire à la banque tant que la guerre durerait et que je resterais vivant. Je les remerciai grandement, montai dans ma vieille petite Ford Prefect et me mis en route pour franchir les mille kilomètres qui séparaient Dar-es-Salaam de Nairobi et m'enrôler dans la R.A.F.
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Le revoici, toujours aussi fantasque et pittoresque : Willy Wonka, le magicien des confiseurs, l'excentrique maestro du cacao, inventé par l'écrivain anglais Roald Dahl dans son livre le plus célèbre, “Charlie et la chocolaterie.”
Après la délirante adaptation au cinéma de Tim Burton en 2005 (avec Johnny Depp), on n'attendait pas forcément grand-chose de cette nouvelle version, dans laquelle Timothée Chalamet reprend le rôle, gracieusement dégingandé dans sa redingote de velours couleur prune…
Savoureuse surprise : comédie musicale euphorisante (par la grâce, entre autres de l'excellent Neil Hannon, de Divine Comedy), conte chatoyant, drôle et fastueux dans les spectaculaires décors d'une Angleterre rêvée, ce récit des débuts de notre chocolatier préféré se révèle être la parfaite gourmandise de Noël.
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