Après l'avoir lu en français voici quelques années, je le lis aujourd'hui en anglais – et c'est tout aussi bien. le roman est différent de son adaptation, pourtant l'esprit est le même – la révolte contre la bêtise, la méchanceté et la cruauté.
Nous ne sommes pas au pays des ogres, et même si un des adversaires de Mr Fox, est gros, ce n'est pas son poids qui fait de lui un monstre, mais son comportement, tout en excès. La démesure est reine, et si les renards sont contraints de creuser – en famille – ce ne sont pas eux qui s'enfoncent.
Quel pouvait bien être le problème, au départ ? Maître Renard volait les trois fermiers, avec une régularité confondante. Il volait selon le menu que sa femme avait prévu de leur servir, à lui et à leurs quatre renardeaux. Il n'est sans doute pas le seul à voler (comme en témoignent les autres animaux qui sont contraints de rester dans leur terrier), il est le seul à catalyser la haine des trois fermiers, et s'il n'y laisse pas sa peau, il y perdra au moins une large partie de son anatomie.
Comme souvent chez
Roald Dahl, les « gentils », intelligents, rusés et patients, prennent leur revanche sur les « méchants ». Et si certains s'indignent de l'amoralité de l'histoire, ils recevront la réponse de la bouche même de Fox. Qu'est-ce qui est pire, vouloir nourrir sa famille, en ne prenant que le strict nécessaire, ou tenter de tuer toute une famille (et même plus) en les laissant mourir de faim et de soif ?
Lien :
http://deslivresetsharon.wor..