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Quentin Blake (Illustrateur)Camille Fabien (Traducteur)
EAN : 9782070612642
272 pages
Gallimard (15/03/2007)
4.16/5   1189 notes
Résumé :
Sophie ne rêve pas, cette nuit-là, quand elle aperçoit de la fenêtre de l'orphelinat une silhouette immense vêtue d'une longue cape et munie d'une curieuse trompette. Une main énorme s'approche et saisit la petite fille terrifiée pour l'emmener au pays des géants. Mais heureusement, Sophie est tombée entre les mains d'un géant peu ordinaire : le Bon Gros Géant, qui se nourrit de légumes et souffle des rêves dans les chambres des enfants...

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Critiques, Analyses et Avis (134) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 1189 notes
Ô Reine, Ô monarquesse
Aidez nous à mettre fin au gigantesse
Freine des quatre fers, reine des cafetières
j'ai la réponse du berger à la mégère !
Précise et ment, je viens porter ma sistance
tordu de rire, mal au ventre abdominable
je souffle mes meilleurs rêves en bocal
à tous ceux qui ne comprennent que Dahl.

Tout simplement : délexquisavouricieux, succuxcellent....
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Quand j'avais environ neuf ans, j'ai été hypnotisée par un livre sur l'étagère d'une librairie-papeterie. Il s'agissait de Matilda, de Roald Dahl. Cet exemplaire jaune orné de la tête de Mara Wilson (la jeune actrice de l'adaptation du roman en question), flanquée de ses deux médiocres parents a exercé sur moi un pouvoir magnétique que je ne m'explique toujours pas. Peut-être que le fait que la petite fille sur la couverture me ressemblait beaucoup, je le concède, n'y était pas étranger. Matilda est un peu devenu mon miroir, ce jour-là, mon alter ego littéraire (les pouvoirs magiques en moins). Ma mère n'a pas protesté, elle me l'a acheté et ce fut le début de ma grande passion pour Roald Dahl.

Je croyais avoir lu tous les livres jeunesse écrits par Roald Dahl. Bien évidemment, comment aurais-je seulement pu en oublier un? J'étais une fan hard-core depuis que j'avais neuf ans. Seulement voilà, récemment, après avoir entendu plusieurs références au BGG, j'ai été saisie d'un doute. J'en ai lu le résumé et j'ai réalisé que cette histoire, si je l'avais lue, ne m'avait pas marquée. Bon, j'ai été assez peu marquée par les Deux Gredins, par exemple, donc tout était encore possible. Je me suis donc rendue dans ma chambre, j'ai laissé glisser mon doigt sur ma collection amoureusement couverte par ma maman quand j'étais petite, et là... Horreur... Damnation... Hérésie! Il n'y était pas! Je ne l'avais donc jamais lu, je ne l'avais même jamais eu en ma possession. Le BGG, malgré sa taille, était passé entre les mailles de mon prétendument infaillible filet. Un frisson s'est précipité le long de mon échine.

Je n'ai pas tardé à me le procurer. Il me le fallait. La libraire m'a demandé s'il me fallait un papier cadeau, je lui ai poliment répondu non merci, que c'était pour moi. Oui, je vais sur mes 29 ans, et j'achète du Folio Junior. Ne me jugez pas, je n'ai jamais lu ni un Goncourt ni un Renaudot.

J'ai lu le BGG. J'ai retrouvé un peu de mon enfance, une petite saveur d'Angleterre vintage, une histoire d'orpheline à qui il arrive des aventures incroyables, ces histoires pas trop édulcorées (après tout, les géants mangent quotidiennement des gens et même des écoliers) destinées à des enfants et aux adultes qui ont encore un enfant en eux. Je l'ai adoré, évidemment. J'ai autant apprécié les illustrations de Quentin Blake que la plume de mon héros Roald.

Ceci étant, je n'ai pas préféré ce livre à Matilda, Danny Champion du Monde, Charlie et la Chocolaterie ou James et la Grosse Pêche. J'y ai relevé plus d'incohérences (relatives, en faisant abstraction des ficelles fantastiques de l'histoire forcément incohérentes), j'ai moins souvent souri que dans mes souvenirs, j'y ai même trouvé quelques longueurs pour un ouvrage jeunesse, pour être franche. Est-ce que si je les redécouvrais, eux aussi, avec mes yeux d'adulte, je poserais sur eux un regard moins indulgent ? Ou est-ce que le Bon Gros Géant est objectivement un poil inférieur à ces autres livres qui ont fait vibrer mon enfance? Pour en être sûre, je crois ne pas avoir d'autre choix que de tous les relire!
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Quel bonheur de se replonger dans cette lecture qui a été la première que j'ai faite par moi-même. Je me souviens avoir adoré l'histoire à l'époque de mes dix ans, et bien maintenant que je le relis j'adhère encore à la poésie de Roald Dahl et à ce BGG attachant qui écorche les mots et qui les fait résonner autrement. Je me suis retrouvé en enfance avec ce même ressenti de magique et d'engouement que j'avais eu.

Roald Dahl reste vraiment l'un de mes auteurs de littérature de jeunesse préféré et je ne me lasserai pas de le lire et le relire.
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Comme beaucoup de lecteurs, j'ai profité de la sortie du film de Spielberg pour enlever le BGG un peu plus vite de ma PAL.

Il m'a fallu du temps pour rentrer dans l'histoire de Sophie, cette petite orpheline (décidément les Britanniques affectionnent beaucoup ces personnages-là !) enlevée par un gentil géant qui l'emmène dans son pays où il prend grand soin des rêves des gens.

L'idée état originale, c'est sûr, mais la première partie ne m'a pas emballée plus que du fait qu'elle se concentre énormément sur le "mal parler" du géant. Et à mon âge j'ai eu du mal à y trouver du charme.
En revanche j'ai trouvé la seconde partie sur la "mission prévenir la reine" très intéressante et dynamique et je l'ai dévorée.

Après avoir refermer ce roman, je me dis que c'est sans doute l'une des histoires les plus travaillées que Roald Dahl ait écrites. Une fois de plus, il est parvenu à créer un univers onirique qui ne manque pas de susciter l'émerveillement chez son personnage comme chez son lecteur. On retrouve bien la griffe de l'auteur avec des petits clins d'oeil littéraires, un humour très british (avec les jeux de mots dans le parler du géant). Toutefois, difficile de ne pas penser au Gulliver de Jonathan Swift lorsqu'on voit que la création de cet univers imaginaire permet de "critiquer" notre monde lorsque le géant rencontre notre semblable - même si le propos de Roald Dahl n'est pas politique, le procédé est tout de même très semblable.

Et même si on rate cet aspect, l'histoire de ce Big Friendly Giant est un joli conte qui part de "simples" peurs des enfants et qui traite intelligemment de la différence et du conformisme.

A lire même si on ne compte pas voir le film !
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A l'origine, ce Bon Gros géant est en effet un des romans les plus connus de Roald Dahl, qui pour le centenaire de sa naissance - si l'auteur était bien évidemment encore de ce monde- a le priviilège de se voir adapter par le grand maitre du cinéma populaire américain, Steven Spileberg qui a près de 70 ans, se voit de nouveau pousser son âme d'enfance.

Un roman que j'ai aussi eu l'occasion de recevoir dans sa nouvelle réédition par Gallimard jeunesse et que j'ai pu lire en famille juste après avoir vu le film pour comparer.

Récit alliant d'émotion et de poésie à l'instar de Charlie et la Chocolaterie, l'histoire du BGG, abréviation du Bon Gros Géant, qui vit dans un pays des géants qui font pousser des concombres horriblement mauvais et qui boivent des boissons qui pétillent vers le bas,prouve le talent si singulier de Dahl pour capulter et ne plus lâcher ses lecteurs, au gré d'histoires féériques et inventives en diable. qui parvient comme à son habitude à mélanger histoires à la fois effrayantes et rédemptrices qui enseignent à tous, petits et grands, des leçons salvatrices pour nous narrer une aventure fabuleuse, douce et pleine de jeux de mots fantastiques

Un ingénieux cocktail que dans l'ensemble Monsieur Spielberg arrive à retranscrire dans son joli divertissement familial qui apporte également sa part de rêve, mais si il n'arrive pas totalement au niveau du roman de Dahl..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (1)
Ricochet
02 novembre 2016
Un univers merveilleux et une espièglerie bienveillante que rehaussent à la perfection les illustrations de Quentin Blake.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Le géant ramassa d'une main Sophie qui ne cessait de trembler et l'emmena au milieu de la caverne pour la poser sur la table. Cette fois, ça y est, il va me dévorer pour de bon, pensa Sophie. Le géant s'assit sur la chaise et la regarda avec insistance. Ses oreilles étaient vraiment démesurées. Chacune avait la taille d'une roue de camion et il avait le pouvoir de les remuer à sa guise en les écartant de sa tête ou en les rabattant en arrière.
- Moi, j'ai faim! gronda le géant. Puis il se mit à sourire, en découvrant d'immenses dents carrées. Elles étaient très carrées et très blanches et semblaient plantées dans ses mâchoires comme d'énormes tranches de pain de mie.
- S'il... S'il vous plaît, ne me mangez pas... bredouilla Sophie.
Le géant éclata d'un rire retentissant.
- Alors, parce que moi, c'est un géant, tu crois que c'est un gobeur d'hommes canne à balles? s'exclama-t-il. Hé ! Tu as raison! Les géants, c'est tous cannibalaires et patibules ! C'est vrai: ils mangent des hommes de terre! Et ici, on est au pays des Géants! Les géants, ils sont partout! Là-bas, dehors, il y a le célèbre géant Croqueur d'os! Le géant Croqueur d'os croque chaque soir pour son souper deux hommes de terre frits! Avec un bruit à faire éclater les oreilles! Le bruit des os croqués qui crissent et craquent à des kilomètres à la ronde!
- Ouille! aïe! s'écria Sophie.
- Le géant Croqueur d'os ne mange que des hommes de terre suisses, poursuivit le géant, chaque nuit, le Croqueur d'os s'en va galoper chez les Suisses pour ramasser des Vaudois, rien que des Vaudois!
Cette révélation choqua si fortement le patriotisme de Sophie qu'elle en éprouva une vive colère.
- Et pourquoi des Vaudois? s'indigna-t-elle, qu'a- t-il donc contre les Anglais, celui-là?
- Le Croqueur d'os dit que les Vaudois sont bien plus juteux, beaucoup plus savouricieux. Le Croqueur d'os dit que dans le canton de Vaud, les hommes de terre ont un goût délectable, un goût d'escalope.
- ça me paraît logique, répliqua Sophie.
- Bien sûr que c'est logique! s'écria le géant, chaque homme de terre est sanglier et différent.
- Sanglier? s'étonna Sophie.
- Sanglier ou singulier, peu importe! Tous les hommes de terre sont différents. Certains sont délexquisavouricieux, d'autres sont ignominables. Les Grecs, par exemple, sont tout à fait exécrignobles. Les géants ne mangent jamais de Grecs.
- Et pourquoi cela? demanda Sophie.
- Les Grecs de Grèce ont un goût de gras, expliqua le géant.
- C'est bien possible, admit Sophie.
En même temps, elle se demanda avec un frisson où cette conversation allait bien pouvoir mener. Mais de toute façon, il fallait qu'elle continue à badiner avec ce drôle de géant et qu'elle s'efforce de rire à ses plaisanteries. S'agissait-il cependant de plaisanteries? Peut-être qu'en racontant ses histoires de mangeaille, cette grande brute était tout simplement en train de se mettre en appétit.
- Comme je le disais, reprit le géant, tous les hommes de terre ont un goût différent. Par exemple, les hommes de terre de Panama ont un goût de chapeau.
- Pourquoi de chapeau? interrogea Sophie.
- Tu n'es pas bien maligne, répliqua le géant en battant l'air de ses grandes oreilles, je croyais que tous les hommes de terre étaient pleins de cervelle, mais toi, tu as la tête plus vide qu'une cloche à fromage.
- Vous aimez les légumes? demanda Sophie qui espérait ainsi orienter la conversation vers une sorte de nourriture un peu moins dangereuse.
- Tu essayes de changer de sujet, dit le géant d'un ton sévère, nous étions lancés dans un intéressant bavardinage sur le goût des hommes de terre et les hommes de terre ne sont pas des légumes.
- Pourtant, les pommes de terre sont des légumes, fit remarquer Sophie.
- Mais pas les hommes de terre, répliqua le géant, les hommes de terre ont deux jambes et un légume n'a pas de jambes du tout.
Sophie cessa de discuter. Elle ne voulait surtout pas risquer de mettre le géant en colère.
- Les hommes de terre, continua-t-il, ont des milmillions de goûts différents. Par exemple en Autruche, ils ont bigrement le goût d'oiseau. Il y a quelque chose de très volatile en Autruche.
- Vous voulez dire en Autriche, rectifia Sophie, l'autruche n'a rien à voir avec l'Autriche...
- L'Autriche, c'est l'Autruche, dit le géant, ne blablatifole pas avec les mots. Je te donne un autre exemple: les hommes de terre des îles Shetland ont un détestable goût de laine qui râpe la langue, on a l'impression de mâcher des bulles en verre.
- Vous voulez dire des pull-over, rectifia de nouveau Sophie.
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— Mais si tous ces gens disparaissent chaque nuit, il doit y avoir des plaintes, fit observer Sophie.
— Le monde est grand, répondit le BGG, il existe des centaines de pays et les géants sont malins. Ils font attention de ne pas se carapartir trop souvent dans le même pays. Ils rôdent et maraudent en changeant tout le temps d’endroits.
— Mais même… commença Sophie.
— N’oublie pas, l’interrompit le BGG qu’il y a des hommes de terre qui disparaissent tout le temps et partout, même sans que les géants les avalent. Les hommes de terre s’entre-tuent beaucoup plus vite que les géants ne les dévorent.
— Mais les gens ne se mangent pas les uns les autres, fit observer Sophie.
— Les géants non plus ne se mangent pas entre eux, répliqua le BGG, et en plus, les géants ne se tuent pas les uns les autres. Les géants ne sont pas très agréables à fréquenter, mais ils ne s’entre-tuent pas. De même ; les croque-l’Odile ne tuent pas d’autres croque-l’Odile. Et les chats ne tuent pas d’autres chats.
— Ils tuent des souris, fit remarquer Sophie.
— Oui, mais ils ne tuent pas leurs congénères, l’homme de terre est le seul être qui tue son semblable.
— Et les serpents venimeux, ils ne se tuent pas entre eux ? interrogea Sophie en cherchant désespérément dans sa tête le nom d’une autre créature qui se conduirait aussi mal que l’homme.
— Même les serpents venimeux ne s’entre-tuent pas, assura le BGG, ni même les animaux les plus redoutables, comme les tigres ou les rhinosses et les rosses. Aucun d’entre eux ne tue son semblable ? Avais-tu pensé à ça ?
Sophie resta silencieuse.
— Je n’arrive pas à comprendre les hommes de terre, reprit le BGG, toi, par exemple, tu fais partie des hommes de terre et tu dis que les géants sont abomineux et monstruables parce qu’ils mangent les gens. Vrai ou faux ?
— Vrai, approuva Sophie.
— Mais les hommes de terre, eux, s’étripaillent sans cesse, poursuivit le BGG, ils se tirent dessus avec des fusils et ils montent dans des aéropalmes pour lancer des bombes sur la tête des autres. Et ils font ça chaque semaine. Les hommes de terre tuent sans arrêt d’autres hommes de terre.
Il avait raison. C’était bien évident qu’il avait raison et Sophie le savait. Et elle en arrivait à se demander si après tout, les humains étaient vraiment meilleurs que les géants.
— Il n’empêche, dit-elle, en essayant malgré tout de défendre ses semblables, il n’empêche que c’est affreux tous ces ignobles géants qui s’en vont chaque nuit manger des gens. Les humains ne leur ont jamais fait de mal.
— C’est ce que se dit chaque jour le petit porcelet, fit observer le BGG, le petit porcelet se dit : je n’ai jamais fait de mal aux hommes de terre, alors, pourquoi veulent-ils me manger ?
— Sans doute… reconnut Sophie.
— Les hommes de terre inventent des règles qui leur conviennent, poursuivit le BGG, mais leurs règles ne conviennent pas aux petits porcelets. Vrai ou faux ?
— C’est vrai, admit Sophie.
— Les géants aussi inventent des règles et leurs règles ne conviennent pas aux hommes de terre. Chacun invente les règles qui lui conviennent le mieux.
— Mais vous, cela ne vous plait pas que ces brutes de géants mangent chaque nuit des êtres humains, n’est-ce pas ? demanda Sophie.
— Non, cela ne me plait pas, répondit fermement le BGG, ce n’est pas parce qu’on a un peu raison qu’on n’a jamais tort.
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"Voici la frambouille !" s'exclama le BGG en brandissant fièrement la bouteille, tout comme si elle eût contenu quelque vin de grand cru. "La délexquise pétillante frambouille !"
Il secoua la bouteille et le liquide vert se mit à pétiller d'une manière impressionnante.
- Mais regardez ça ! s'écria Sophie. Ca pétille dans le mauvais sens !
Et c'était vrai. Au lieu de remonter et d'éclater à la surface du liquide, les bulles se dirigeaient vers le bas en éclatant au fond de la bouteille.
- Que diable veux-tu dire par "dans le mauvais sens" ? demanda le BGG;
- Dans nos boissons pétillantes, expliqua Sophie, les bulles remontent toujours vers le haut et éclatent à la surface.
- Vers le haut, c'est cela le mauvais sens ! répliqua le BGG.
- Et pourquoi ne faudrait-il pas que les bulles aillent vers le haut ? interrogea Sophie.
- Je vais te l'expliquer, annonça le BGG, mais dis-moi d'abord comment on appelle la frambouille dans ton pays .
- On dit généralement du Coca ou du Pepsi, mais il y a beaucoup d'autres marques, répondit Sophie.
- Alors, voilà : quand on boit ton Coco, comme tu dis, il descend tout droit dans la bedaine. Vrai ou faux ?
- Vrai, approuva Sophie.
- Et les bulles aussi descendent dans la bedaine. Vrai ou faux ?
- C'est encore vrai, dit Sophie.
- Et les bulles pétillent vers le haut ?
- Bien sûr.
- Ce qui signifie, poursuivit le BGG, qu'elles vont hop ! filer jusque dans ta gorge puis sortir par ta bouche et tout va finir par un affreux renvoi roteux.
- C'est souvent vrai, reconnut Sophie, mais un petit rot de temps en temps, ça ne fait pas de mal. C'est même plutôt amusant.
- Roter, c'est dégoûtant, s'indigna le BGG. Nous autres, les géants nous ne rotons jamais.
- Mais avec votre boisson... comment s'appelle-t-elle, déjà ?
- La frambouille.
- Avec la frambouille, dit Sophie, les bulles que vous avez dans le ventre se dirigent vers le bas et le résultat peut devenir encore plus désagréable.
- Pourquoi désagréable ? demanda le BGG en fronçant les sourcils.
- Mais parce que, poursuivit Sophie en rougissant légèrement, si elles descendent au lieu de monter, elles sortiront par un autre endroit en faisant un bruit encore plus fort et plus malpoli.
- Un crépitage ! s'esclama le BGG avec un sourire rayonnant. Nous autres, les géants, nous crépitons tout le temps ! Le crépitage est un signe de bonheur. C'est une musique pour l'oreille ! Tu ne vas tout de même pas me dire qu'un petit crépitage de temps en temps est interdit chez les hommes de terre ?
- C'est très mal élevé, dit Sophie.
- Mais toi aussi, tu crépites, quelquefois, non ? demanda le BGG.
- Tout le monde crépite, si c'est le mot que vous employez pour ça, répondit Sophie, les rois et les reines crépitent, les présidents, les stars de cinéma et les bébés crépitent. Mais là d'où je viens, ce n'est pas poli d'en parler.
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- Et les bulles pétillent vers le haut?
- Bien sûr.
- Ce qui signifie, poursuivit le BGG, qu'elles vont hop! Filer jusque dans ta gorge puis sortir par ta bouche et tout va finir par un affreux renvoi roteux.
- C'est souvent vrai, reconnut Sophie, mais un petit rot de temps en temps, ça ne fait pas de mal. C'est même plutôt amusant.
- Roter, c'est dégoûtant, s'indigna le BGG, nous autres, les géants, nous ne rotons jamais.
- Mais avec votre boissons, comment s'appelle-t-elle déjà?
-La frambouille.
Avec la frambouille, dit Sophie, les bulles que vous avez dans le ventre se dirigent vers le bas et le résultat peut devenir encore plus désagréable.
- Pourquoi désagréable? demanda le BGG en fronçant les sourcils.
-Mais parce que, poursuivit Sophie en rougissant légèrement, si elles descendent au lieu de monter, elles sortiront par un autre endroit en faisant un bruit encore plus fort et plus malpoli.
- Un crépitage! s'exclama le BGG avec un sourire rayonnant, nous autres les géants, nous crépitons tout le temps! Le crépitage est un signe de bonheur. C'est une musique pour l'oreille! Tu ne vas tout de même pas me dire qu'un petit crépitage de temps en temps est interdit chez les hommes de terre?
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(…)Les hommes de terre s'entre-tuent beaucoup plus vite que les géants ne les dévorent.
—Mais les gens ne se mangent pas les uns les autres, fit observer Sophie.
—Les géants non plus ne se mangent pas entre eux, répliqua le BGG, et en plus, les géants ne se tuent pas les uns les autres. (...) De même les croque-l'Odile ne tuent pas d'autres croque-l'Odile. Et les chats ne tuent pas d'autres chats.
—Ils tuent des souris, fit remarquer Sophie.
—Oui, mais ils ne tuent pas leurs congénères. L' homme de terre est le seul être qui tue son semblable (...) et ils montent dans des aéropalmes pour lancer des bombes sur la tête des autres. Et ils font ça chaque semaine. Les hommes de terre tuent sans arrêt d'autres hommes de terre.
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Après la délirante adaptation au cinéma de Tim Burton en 2005 (avec Johnny Depp), on n'attendait pas forcément grand-chose de cette nouvelle version, dans laquelle Timothée Chalamet reprend le rôle, gracieusement dégingandé dans sa redingote de velours couleur prune…
Savoureuse surprise : comédie musicale euphorisante (par la grâce, entre autres de l'excellent Neil Hannon, de Divine Comedy), conte chatoyant, drôle et fastueux dans les spectaculaires décors d'une Angleterre rêvée, ce récit des débuts de notre chocolatier préféré se révèle être la parfaite gourmandise de Noël.
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