AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 24 notes
5
8 avis
4
11 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
« Maman dit que c'est un temps où tout est menace, murmure Manon. C'est ce temps où tout paraît trop beau, trop fort. Ça va forcément se gâter.
Elle se tait de nouveau, guettant le danger, celui qu'on n'invite jamais et qui arrive sans prévenir. Quant tout menace. Elle aime ce mot, menace. C'est un mot plein qui dit bien ce qu'il veut dire. Il lui donne la chair de poule, passe entre ses lèvres comme un baiser humide, léché, bout de chair. Elle frissonne. le chat se frotte aux bottes, capte l'effervescence qui se glisse entre eux. Ils attendent que l'extrême sensation corme des ressorts de muscles. Patienter, jusqu'à n'en plus pouvoir, quand la clarté touche le bout des cheveux. Quand l'air se remplit à ras bord. Ici, loin de tout. »

C'est très rare de trouver des auteurs qui savent dire l'enfance sans artificialité, surtout quand il s'agit de placer un très jeune enfant comme narrateur, ici Manon six ans. Avec sa maman, elles ont fui un père violent, sans qu'on en sache plus sur la nature des maltraitances, elles se cachent dans une caravane rudimentaire en pleine campagne.

Manon ne vit plus dans le royaume de coton qu'on voit classiquement en l'enfance. Elle a perdu sa naïveté, on devine des souillures, très subtilement évoquées, l'innocence ne l'intéresse pas, elle a été trop entamée. Elle, elle veut expérimenter, détruire au besoin comme elle le dit très souvent, ne s'inscrivant jamais dans la bienséance attendue d'une enfant si jeune. Elle veut construire son propre monde et vadrouille dans l'univers qui l'entoure, au gré des rencontres : d'autres enfants à l'école, des chevaux, un renard, un homme des bois à mauvaise réputation.

Florence Dalbès déploie une très belle plume, emplie de fraicheur et de poésie notamment lorsque l'enfant découvre les plaisirs liés à la nature. Elle le fait avec des mots justes développant une douce sensorialité qui réactive avec beaucoup d'authenticité les souvenirs et les sensations de l'enfance que l'on perd en grandissant, comme avec une loupe permettant de voir mille minuscules détails à la fois anodins et fascinants, à hauteur d'enfant. Tout le récit est centré sur Manon, sur son ressenti, avec seulement quelques apartés qui nous présentent sa maman, dépassée par cette enfant si singulière et hors cadre, dépassée par la pauvreté matérielle qu'elle subit et la crainte de voir déboulée le père dans leurs vies. Cela aurait été intéressant de mieux comprendre et connaître ce personnage mais le choix de focaliser sur Manon est assumée avec netteté.

Le pages coulent toutes seules, on suit Manon sur quelques semaines, sans qu'une intrigue claire ne se détache si ce n'est de suivre cette fillette atypique, pas toujours sympathique mais touchante dans les failles injustement précoces qu'on lui devine. On tremble souvent pour elle sans que jamais le récit ne sombre ni dans le pathos ni dans une noirceur. L'auteure fait clairement le choix du suggestif et du délicat. Par appétence personnelle, j'aurais aimé parfois plus de nerf et moins de contemplation, mais le texte est tellement juste pour évoquer l'enfance sans bêtifier ou mythifier que je me suis laissée porter avec grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          920
Premier roman de Florence Dalbes aux éditions Behagle et quelle belle surprise !
Dès les premières pages, nos perceptions sont aux travers des yeux de la petite Manon, six ans.
Et Manon n'est pas une petite fille comme les autres ! Elle a son caractère, elle sait ce qu'elle veut et fait ce qu'elle veut. Ainsi, elle découvre la nature autour de sa caravane. En effet, sa maman, Adèle se cache afin d'échapper au père de la fillette.
La mère essaie tant bien que mal de tenir la petite sauvageonne, mais celle-ci veut découvrir son espace puisqu'elle en manque cruellement dans son habitat réduit.
Ainsi, elle évolue dans la campagne, aux abords de la rivière Agly, la forêt où se situe la cabane de l'homme des bois. En plus, du marginal, Manon a pour compagnon le chat Gribouille, les poules, les chevaux et un mystérieux renard…
La fillette caractérielle fait fi de l'autorité, elle a une soif de découverte qui lui porte parfois préjudice notamment avec l'eau et les garçons.
Adèle, Marie-Claire et son grand-père tentent de la canaliser malgré cette parenthèse afin de la préparer à un retour à la vie normale et donc à l'école… mais cela intéresse peu l'hyperactive.
Quand tout menace” est un récit charmant, impossible de ne pas succomber aux charmes de Manon ! Un grand bravo à Florence pour parvenir à retranscrire avec un tel réalisme les pensées d'une enfant de six ans avec un style juste et précis.
Je ne peux que conseiller vivement ce récit initiatique, original qui permet d'accompagner une gamine débordant de vie au sein de sa parenthèse enchantée.
Quand tout menace” est disponible en format broché et numérique partout.
Commenter  J’apprécie          50
Une lecture complexe ! Si le style de l'auteure est fluide, maîtrisé, à la fois naturaliste et poétique, l'histoire, elle, est heurtée, violente et noire.
Sous le soleil de l'Aude, Manon, 6 ans, et sa mère, fuient un père violent, réfugiées dans une caravane, sur le terrain d'une amie, Si la mère subit la précarité et l'angoisse, Manon, explore et découvre la liberté, teste sans cesse les limites, essaie de devenir maîtresse de sa vie, de la dominer, de s'affranchir des codes, de la volonté d'autrui et de prendre une revanche dont elle n'a pas conscience.
Ecrire l'enfance lorsqu'on est adulte est un exercice ardu qui peut vite tomber dans la puérilité lénifiante ou la fausse candeur. Ici, il n'en est rien. L'auteure excelle. On pense à "Les Malheurs de Sophie", ou "Tom Sawyer" mais derrière la gamine insupportable à laquelle on mettrait bien un petit cadre, on sent un malaise plus grand. Les expériences de Manon sont violentes au-delà de la brutalité propre à l'enfance. Son égocentrisme dépasse la norme, son impermanence continuelle est inquiétante. Son vécu semble avoir laissé des cicatrices indélébiles dans la psyché de Manon. La mort, la séduction, le calcul sont bien trop présents et témoignent d'une maturité précoce. On devine les violences au détour d'une phrase sans les saisir explicitement et elles planent comme une ombre funeste. Tout menace…
Hyper sexualisation dérangeante, claustrophobie, attachement problématique, saute d'humeur, tourbillon incessant dans lequel on se noie, on sent les signes avant-coureurs sinon d'une personnalité borderline du moins inadaptée. le personnage de la mère est intéressant par sa transparence et son incompétence à toute autre chose qu'aimer. le seul repère de Manon est fragile. L'école, inopérante. La nuance n'existe pas. Tout devient possession ou rejet. Bref, un roman à côté duquel j'aurais pu passer sans le SP des @editions.behagle.
Je recommande +++ pour les thèmes abordés, la finesse de l'analyse et la poésie du texte !
Commenter  J’apprécie          40
Au début de la lecture, j'ai été très mitigée. En effet, on suit Manon, une fillette qui passe ses journées à explorer la nature. Elle a pour compagnon de jeu des animaux avec qui elle n'est pas toujours tendre. Puis, peu à peu, on découvre la situation familiale difficile de cette petite fille et on va la suivre dans ses expérimentations pas toujours réussies mais aussi ses bêtises. Sur bien des points, Manon est très proche de Sophie, l'héroïne de la Comtesse de SÉGUR. Elle a des idées plus farfelues les unes que les autres. On se prend au jeu et on la suit pour voir où son imagination va l'emmener. Manon va également se confronter au monde des adultes qui met des interdits et qui parfois déçoit. Elle va aussi découvrir les enfants qui ne sont pas toujours forcément gentils. .
 
La nature devient la compagne de jeu de Manon. Ce roman est une ode à la nature, à l'insouciance et à la liberté. « Quand tout menace » est un roman initiatique : la découverte de la nature et de la vie.
 
C'est un récit simple. La plume de l'auteure est fluide. L'auteure a fait le récit à hauteur d'enfant : on a le ressenti de Manon, ses interrogations et on a aucun mal à s'identifier à l'héroïne.
Commenter  J’apprécie          40

Manon a 6 ans. La liberté, le champ aux papillons, l'odeur de sa maman sur l'oreiller et son territoire. Voilà tout ce qu'elle aime.
Du haut de son âge, Manon nous fait voir le monde à travers ses yeux à elle.
Pas ceux d'une petite fille, parce que c'est nul les filles.
Pas ceux d'un garçon, car elle n'en est pas un et c'est con un garçon.
Pas non plus ceux de sa maman, parce que sa maman est faible, pas comme Manon.

Elle partage avec nous ses aventures, ainsi que ses souvenirs qui s'effacent, comme le visage d'un père qu'il a fallu fuir avant qu'il ne l'amène loin de Adèle, sa maman.
Nous découvrons au fil des pages le parcours de cette dernière qui, souhaitant protéger sa fille par-dessus tout, s'est enfermée dans une vie qui ne lui convient pas.
Nous luttons avec Manon face à sa colère et son incompréhension de ce monde qui ne tourne pas, comme elle voudrait, autour de la caravane.

J'ai failli y laisser mon coeur.
À chaque page tournée j'avais peur pour cette petite brune en robe jaune. Je pensais que cette fois-ci elle était allée trop loin, je voyais le mal partout autour d'elle.
Parce qu'à tout moment le passé, le présent et leur avenir et l'imagination de Manon menacent les deux héroïnes.

J'ai aussi été frappée par la justesse des mots de l'autrice. Un très bon équilibre entre un roman écrit pour les adultes se déroulant dans les pensées d'une petite fille.
C'est une véritable remise en question sur ce qu'il peut se passer dans leur jeune tête. L'enfant comprend-il ce qu'il se passe ou que comprend-il justement ? Jusqu'où peut aller son imagination ?
Des petites Manon, il en existe beaucoup. Incomprises, oubliées, délaissées ou simplement pas entendues. Mais il existe tout autant de parents aux aguets, qui se battent et luttent seuls pour leur famille.

Un roman plein de vérité, de dureté et de douceur. mes sensibles ne vous abstenez pas, vous serez conquises !
Une vraie révélation, un énorme coup de coeur. En plus, il paraît que Manon aurait été aperçue dans Grégo de l'île (encore un ajout à ma wish ?)
Commenter  J’apprécie          40
Aujourd'hui, je voudrais vous parler de Quand tout menace, premier roman de Florence Dalbes, une véritable réussite.
« La vérité, ce reptile gluant, sort toujours amère des bouches grandes ouvertes ; et légèrement acide de celles des enfants ». Ça, c'est ce qui est inscrit dans le petit rectangle rose sur la couverture.
Quand tout menace est un roman noir et aussi bucolique, servi par une plume poétique qui n'en narre pas moins pour autant la cruauté et la fragilité des enfants.
C'est un livre dur et tendre à la fois. Manon est à la fois mature et primesautière, attachante et détestable. J'ai eu à la fois peur pour elle, et en même temps, l'envie qu'elle se prenne une bonne leçon.
Ce récit n'est pas anodin, il fait partie de ceux que l'on garde longtemps en mémoire tant il sort du lot.
Et allez hop, encore un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          30
Quand tout menace, autant dire que je me lançais dans une terre inconnue mais très vite je me suis accrochée au quotidien de Manon et de sa mère Adèle, qui a fui la violence de son conjoint. de son côté, Manon est une enfant que d'apparence les brutalités du foyer familial lui a fait perdre son innocence de petite fille.

Quelque part, elle me fait penser à Sophie des "malheurs de Sophie" qui avait l'habitude d'évacuer la frustration mais aussi son mal-être précoce dans toutes sortes de bêtises.
À plusieurs moment j'étais assez angoissée pour elle surtout dans l'endroit le plus marquant du livre, la forêt. Imprégnée de mystère avec la présence d'un shaman de mauvaise réputation, de renard et toutes sortes de rencontres impromptues. Suivre Manon n'était vraiment pas de tout repos !
Je félicite aussi l'autrice pour son travail sur les différents points de vue. Elle a su reconstitué par son style d'écriture, l'enfant qu'est Manon.

On arrive aisément à se mettre à la place de sa mère qui au final tente de faire de son mieux pour son enfant.

Je conseille ce livre aux effluves poétiques.
Commenter  J’apprécie          20
C'est une histoire très forte. L'héroïne principale est la petite fille Manon. Avec sa mère, elles sont en fuite, cachées et il leur faut rester discrètes. Cela fait le plus grand bonheur de Manon qui ne va plus à l'école et vit mille aventures sur la propriété de Marie-Claire. Entre rivière, chats, chiens, chevaux et tout ce que la nature peu réserver de surprises, la petite fille est aux anges.

On la suit dans toutes ses péripéties, même les plus difficiles. Coupée de la réalité du monde, la fillette est totalement insouciante, prenant parfois de gros risques, désobéissant sans cesse. Elle n'a aucun sens des convenances ou du bien et du mal. Souvent agaçante et un vrai poids pour sa mère, elle reste tout de même attachante et touchante.

À l'opposé, Adèle, forte d'être partie, passe son temps sur le qui-vive. À tout moment, le danger qu'elles ont fui, pourrait apparaitre. On la voit peu à peu s'épuiser physiquement et nerveusement face au comportement de la petite. Elle est rongée par l'inquiétude et l'on craint parfois qu'elle ne perde pied.

On est facilement séduit par les personnages et l'on compatit à l'épuisement d'Adèle. L'histoire est entrainante et une fois entré dedans, on veut savoir pourquoi elles sont parties et comment cela va se finir. le style est très agréable. C'est fluide ; un vrai "page turner".

Un roman palpitant avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          20
"𝐿𝑎 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒́, 𝑐𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑡𝑖𝑙𝑒 𝑔𝑙𝑢𝑎𝑛𝑡, 𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑚𝑒̀𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 ; 𝑒𝑡 𝑙𝑒́𝑔𝑒̀𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡𝑠."

Mes yeux parcourent cette immensité de verdure et cette immersion bienvenue dans le bout de nature.

Dans cet écrit, nous allons à la rencontre de Manon, une enfant de six ans, espiègle et hyperactive. Une enfant qu'Adèle - sa mère - n'arrive pas à canaliser. En même temps, on peut dire qu'elles n'ont pas eu la vie facile non plus. Fuir n'est jamais chose aisée.

Dans ce récit initiatique, Manon va découvrir avec ses yeux d'enfant le monde qui l'entoure, mais pas seulement ! Elle va aussi apprendre de la nature, des animaux, des humains et de la vie en général. Un moyen pour nous de nous plonger dans la tête d'un enfant et d'essayer de comprendre ces agissements.

Adèle est touchante de par son passé, sa maladresse et sa fragilité même si son manque d'autorité m'a énervé. J'ai eu un peu plus de mal avec Manon que j'avais envie de secouer pour lui remettre les idées en place. Certes, ça n'a pas été tout rose pour cette gosse, mais sa manière d'être sur certaines choses m'ont vraiment mis en rogne. Cependant, cet enfant a une chose que beaucoup n'ont plus dans le monde actuel : une soif de liberté inépuisable et un besoin de se sentir au plus proche de la nature. Elle ne tient pas en place, l'école, c'est compliqué et personne ne sait comment la canaliser. C'est un peu le problème de l'éducation face à un enfant qui sort un peu du lot.

L'autrice mène bien sa barque puisque du début à la fin de cette histoire, je me suis retrouvée dans ce corps de fillette... J'ai eu six ans. L'autrice possède cette plume poétique et pleine de justesse face à certaines situations malgré la dureté de celles-ci.

Les paysages sont si bien dépeint que je me suis trouvée un peu plus immergée dans l'histoire. Les personnages sont pour la plupart attachants malgré certains de leur défaut. Au fil des pages qui se tournent, on veut connaître la prochaine bêtise de la gamine. Jusqu'où son imagination va-t-elle la conduire ?

Cette histoire m'a beaucoup touché. On ne peut rester insensible face au passé de ses deux femmes, mais aussi face à leur détresse. Malgré certaines baffes qui se perdent volontiers, une envie parfois pressante de les serrer fort nous étreint lors de cette lecture.

Je vous laisse venir respirer cet air frais et pur et vous laissez toucher en plein coeur par cette histoire d'une belle sensibilité. Ne passez pas à côté de ces rencontres, de ces situations qui sauront vous faire méditer. 

🐎 Êtes-vous prêt à faire la rencontre de Manon et de retrouver la liberté d'une enfant de six ans ? L'avez-vous déjà rencontré ? Avez-vous aimé ?
Commenter  J’apprécie          20
Très beau roman écrit pas Florence Dalbes aux Editions Behagle, une écriture fluide et très moderne avec une description de la nature très belle. J'ai bien aimé la plume de l'autrice cependant l'histoire n'est pas du tout dans mes genres de lectures habituelles, mais j'ai passé un agréablement moment avec ce roman.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Manon qui est attachant. Pour un premier roman ce fût une belle découverte et une belle surprise.
Je recommande cette lecture.
Commenter  J’apprécie          20


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Qui a écrit ça ? [3]

QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

Marcel Proust
Virginie Despentes
Guy de Maupassant
Louis Aragon

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature françaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}