Ce premier tome d'une série de six date de 1933. Ce roman scout nous raconte la rencontre d'Eric, un prince norvégien, et de Christian d'Ancourt qui deviennent amis. Sans rien en savoir, leurs familles partagent un terrible secret.
Lu une première fois il ya bien longtemps, ce livre n'a rien perdu de son attrait. Le style est vif, la version que j'ai trouvée n'a pas été expurgée ou modifiée et contient des illustrations comme dans mon souvenir. Le roman défend des valeurs qui de nos jours sembleraient traditionnalistes, insistant sur l'amitié virile et le code de l'honneur. La curiosité du jeune lecteur est maintenue, lorsqu'il suit les protagonistes dans les sous-sols d'un château et comprend peu à peu la signification de ce fameux bracelet de vermeil. En comparaison des lectures faites lorsque j'étais jeune ado, cette série du Prince Eric est nettement plus complexe et intéressante que le Club des Cinq par exemple. Probablement parce qu'elle ne se résume pas à un jeu de pistes, ou à un groupe de gamins ingénieux aux prises avec des méchants. Ici nous retrouvons l'importance de faire des choix dans sa vie, le choix cornélien de devoir respecter des promesses faites à sa famille et à son meilleur ami.
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Cet excellent roman d'aventure, introduit les personnages principaux de la (trop) courte saga du Prince Eric.
Le récit est passionnant, entraînant le lecteur dans des passages secrets, une amitié naissante et une mission mystérieuse qu'accompagne la crise de conscience d' Eric Jansen le futur prince règnant de Swedenborg... le tout à la sauce scout, ma foi fort agréable.
Superbement illustré par le si talentueux Pierre Joubert, ce livre reste un "must" de la littérature pour la jeunesse (mais pas que.)
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j'ai lu ce livre quand j'etais toute minotte sur les conseils de mon pere, ancien scout lui meme et moi toute jeune louveteau... enfin bref ! ce qui expliquera surementpourquoi j'ai autant accroché ce livre, avec en plus un soupcon de malediction et une amitié tres forte... alors certes ce livre ne paye pas de mine la couverture fait vieillotte et pourtant il merite vraiment a etre lu au moins une fois, tout comme toute la serie que, personnellement, j'ai lu je ne sais combien fois tellement j'etais prise dans l'histoire...
bon par contre il faut bien se rapeler que ce livre a été ecrit ..... wala wala quoi donc ne vous attendez pas a des supers cascades, des explosions de la haute technologie etc etc et pourtant....... et pourtant......
parfois revenir aux valeurs sures et simples c'est tout ce qui suffit et ca fait un bien fou ^^
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"Nous méritons toutes nos rencontres..." a écrit François Mauriac.
Faut-il croire qu' Éric et Christian ont "mérité" leur extraordinaire aventure ?
Rien ne semblait cependant destiner le jeune prince des neiges et le fils du chirurgien parisien à se rencontrer. Rien - si ce n'est ce bracelet qu' Éric porte au bras, signe d'un terrible secret et rappel d'une mission dramatique.
Éric devra choisir : entre le devoir et l'amitié, aucun compromis n'est possible.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "Safari - Signe de piste" en 1971)
- Zut ! lâcha Christian, ça commence mal...
Dans sa précipitation à regagner les souterrains, il avait oublié de caler l'ouverture de la Salle des Gardes, et le pan de mur s'était refermé sur lui.
- Bah ! continua-t-il, ce n'est pas terrible, ça doit certainement fonctionner de l'intérieur...
Il jouait de bonheur : ses mains expertes rencontrèrent le mécanisme, et le bloc tourna. Rassuré, il le laissa pivoter à nouveau, et refit le chemin parcouru vingt-quatre heures auparavant.
Qu'on ne touche pas à mon sac, avait dit Christian, je le déferai moi-même.
Lorsqu'il l'eut vidé sur son lit, il trouva un petit paquet qu'il était sûr de ne pas y avoir mis. Étonné, il l'ouvrit. Trous morceaux de métal qu'il reconnut aussitôt, s'en echappèrent : le bracelet de vermeil !...
C'était le dernier cadeau d'Éric. D'Éric qu'il allait revoir avant l'hiver.
Mais il ne le savait pas. Et son cœur se serra, en songeant que son frère était loin.
Il a souri de son même sourire très doux, et leur a dit : "À bientôt !". Ses yeux verts faisaient resplendir les boucles de ses cheveux d'or.
L'heure est arrivée. Devant l'avion, ils ont uni leurs mains pour le Chant des Adieux. Il n'a pas fait un geste, pas versé une larme. Mais il n'a pas dormi de la nuit...
Nous méritons toutes nos rencontres.
Les dernières illustrations de Pierre Joubert, pour le récit de Serge Dalens, "La mort d'Eric". Editions "France Loisirs" 1985