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EAN : 9782140252815
110 pages
Editions L'Harmattan (13/05/2022)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La manipulation politique de nos pulsions et réflexes est trop souvent à l'oeuvre. Ainsi l'auteur incite à dépasser notre prétendue supériorité sur la nature, source de toutes les destructions. Il rappelle à quel point l'humanité est un métissage permanent, depuis les origines. Il souligne l'impasse du régime taliban qui méprise et réprime les Afghanes. Il montre comment désormais le Capital s'autodétruit et nous avec lui. Il nous dit aussi que le front uni kanak au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Contre la focalisation sur les passés sans égard aux possibles futurs

Comme un journal pour « ne rien occulter… anticiper… rebondir et… construire les alternatives » au fil des jours d'août 2021 à mars 2022.
Voyage personnel, dans les horreurs de l'actualité et vers les moyens de l'autodétermination collective et individuelle. Lecture partielle et partiale de ces repères pour une politique de la vie

Gilbert Dalgalian discute, entre autres, du psychisme et de sa place dans la philosophie matérialiste, de psyché et de biologie, de l'invention de « Dieu-le père », du moi et de liberté de choix, des contraintes sociales et de leurs contradictions, des diagnostics du GIEC et des catastrophes, d'urgence et de politiques criminelles, de démocratie active de tous et toutes, de solidarité et d'empathie, de migrations, « Fermer nos frontières à toute cette détresse serait non seulement une forme de génocide par non-assistance à personnes en danger, mais un aveuglement sur notre propre avenir de victimes des mêmes causes : elles sont climatiques, économiques, écologiques, politiques et déjà partout à l'oeuvre », de manifestations et de désespoirs, des anti-vaccins et de question de santé à l'échelle mondiale, de la socialisation des brevets « pour en faire des biens universels », de démocratie au rabais et de démocratie refondée et active, « L'implication politique ouvre la voie d'une vrai souveraineté »…

Nous ne devrions jamais perdre de vue les possibles et souhaitables modifications des conditions matérielles (y compris dans leurs dimensions idéelles) de travail et de vie de la grande majorité de la population. Ce qui nécessiterait des propositions faisant le pont entre les besoins immédiats et les possibles de demain, « face aux urgences rien ne peut se faire sans une implication totale des populations. D'autres finalités : le rebond et la survie exigent la fin des inégalités, des destructions et de la vision du tout-marché, l'annulation de la dette et la réorientation de l'économie ».

L'auteur aborde notre place dans la chaine de la vie, le statut de la nature « pour lui reconnaître des droits, des moyens de protections juridiques », la division électorale sur la gauche, la crainte des partis de l'« irruption des citoyens et des citoyennes en politique », l'union mobilisatrice, la refondation de l'ONU, l'individualisme et la démocratie, « Une société démocratique est-elle une simple addition d'individus, d'électrons libres, totalement libres ? », la créolisation et les mosaïques « nationales », les mots menteurs et la pollution de la pensée, les intox et le complotisme, l'école et ses possibles émancipateurs, les polyvalences des savoir-faire, la dé-masculinisation de la langue française (parler de féminisation me semble erroné face aux entreprises historiques d'éviction des femmes dans et par la langue), les déficits de mémoire, « L'alignement paresseux sur les croyances anciennes ne permet aucune adaptation, aucune évolution, aucune invention »…

Il ne faut pas penser certaines luttes comme secondaires, oublier au prisme hexagonal, les autres populations, les femmes afghanes, les Hazaras, les Tadjiks du Panshir, les populations des confettis de l'empire, les migrant·es et les « obligations légales de secours en mer », les leçons de la Kanaky, « La leçon est double : 1 Sans le peuple, pas de démocratie réelle ; 2 le boycott est une arme démocratique efficace et légitime lorsqu'une élection ou un référendum ont lieu dans des conditions opaques », les bruits de botte et de chars à la frontière russo-ukrainienne (fin d'année 2021), les politiques talibanes et la négation de la sexualité, « Les Talibans puent la mort »…

Dans un post-scriptum, Gilbert Dalgalian revient sur l'inscription de Poutine « dans une géopolitique stalinienne et impériale, continuation du tsarisme ». Il est juste d'indiquer que « Poutine ne dispose ni de l'alibi du socialisme, ni de l'ardeur antifasciste ». Reste sa capacité à construire une certaine légitimité, comme les autres régimes de type bonapartiste ou fasciste susceptible d'obtenir, au moins pour un certain temps, une adhésion des populations susceptibles d'être séduite par une idéologie grand-russienne…

Le livre se termine sur un nécessaire retour sur l'Histoire, Vladimir Poutine, la peur et le silence, l'interdiction de la mémoire, le mensonge fondateur du stalinisme, les victimes de la « dekoulakisation » et les millions de mort·es de faim en Ukraine, les effets « retard » de la non déstalinisation, les criminels impunis, l'histoire toujours falsifiée, les interventions contre les soulèvements populaires, l'invasion de la Tchécoslovaquie, le renouvellement du nationalisme grand-russien, les oligarques et l'église orthodoxe. « Revenons à l'Ukraine. Elle a été trois fois martyrisée : la première fois avec l'espèce de génocide qu'a été la dékoulakisation sous Staline, une seconde fois par la répression nazie et la Shoah par balles ; aujourd'hui elle est victime de l'impérialisme de Poutine qui n'a gardé de Staline et des tsars que la volonté d'expansion grand-russe ».

J'ai laissé de coté d'autres divergences politiques, certains points ou certaines analyses qui me semblent plus que discutables. Il me semble plus important de souligner la force de l'imagination, les réels des possibles, la pulsion de vie, les utopies fécondes…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Fermer nos frontières à toute cette détresse serait non seulement une forme de génocide par non-assistance à personnes en danger, mais un aveuglement sur notre propre avenir de victimes des mêmes causes : elles sont climatiques, économiques, écologiques, politiques et déjà partout à l’oeuvre
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Revenons à l’Ukraine. Elle a été trois fois martyrisée : la première fois avec l’espèce de génocide qu’a été la dékoulakisation sous Staline, une seconde fois par la répression nazie et la Shoah par balles ; aujourd’hui elle est victime de l’impérialisme de Poutine qui n’a gardé de Staline et des tsars que la volonté d’expansion grand-russe
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face aux urgences rien ne peut se faire sans une implication totale des populations. D’autres finalités : le rebond et la survie exigent la fin des inégalités, des destructions et de la vision du tout-marché, l’annulation de la dette et la réorientation de l’économie
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La leçon est double : 1 Sans le peuple, pas de démocratie réelle ; 2 Le boycott est une arme démocratique efficace et légitime lorsqu’une élection ou un référendum ont lieu dans des conditions opaques
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L’alignement paresseux sur les croyances anciennes ne permet aucune adaptation, aucune évolution, aucune invention
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Vidéo de Gilbert Dalgalian
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