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Marie-Jean Vinciguerra (Préfacier, etc.)
EAN : 9782865230778
La Marge (30/11/-1)
5/5   4 notes
Résumé :
L'édition en photo n'est celle publiée par La Marge et préféacée par Marie-Jean Vinciguerra, en 1990. C'est la photo de l'édition originale publiée à compte d'auteur à Paris en 1930.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un roman régionaliste et réaliste captivant, très bien écrit. Ce livre nous entraîne dans un Bastia, très vivant, populaire et coloré des dernières années du 19 ème siècle. Pépé l'anguille pourrait être un héros né sous la plume d'Emile Zola et évoluant à Bastia. Bastia où l'on navigue d'un quartier à l'autre et où l'on retrouve la caserne Marbeuf devenu lycée professionnel, la Traverse qui est depuis longtemps le boulevard Paoli... Un Bastia, d'où à la lecture de ce roman, on peut regretter l'animation d'antan... Un très beau livre. Une bien agréable découverte.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Vous m'étiez sympathique. Maintenant, un sentiment est né que je ne peux plus arrêter. Je suis amoureux de vous...
"Nous y voilà!" pensa la femme.
Morfini reprit.
- Si vous voulez m'appartenir, je suis prêt à tous les sacrifices. Je ne suis pas riche, malheureusement, mais pour votre famille je peux plus que vous ne croyez. Dites-moi.
- Non! répondit Faustina, je suis mariée, vous le savez!
- Cela n'empêche rien, ça.
- Pensez-donc! Il me tuerait, s'il se rendait compte de la moindre chose.
- Faire porter des cornes à votre mari? Mais c'est faire oeuvre pie! Cet ivrogne? Où placez-vous votre respect? De toute façon, nous ne sommes pas nés d'hier! Nous serons prudents. Fiez-vous à moi.
Il l'avait prise dans ses bras et, à l'oreille, il lui murmurait des mots d'amour. Ces gens instruits, comme ils savent parler! Elle faisait la comparaison avec la bestialité de son mari. Dans les bras de cet homme de cinquante-deux ans sous le feux de la passion, tout son corps vibrait comme électrisé. De sa vie, elle n'avait entendu semblable musique.
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Blanche et grise, couchée sur la mer, Bastia s'étire face au soleil levant.
Bastia est une ville étrange. Imaginez une belle créature, dont le bas serait d'une propreté éclatante, le haut couvert de plaies lépreuses.
L'une de ces plaies parmi tant d'autres a pour nom le Pontetto.
Cet endroit a toujours été un nid de jolies filles faisant commerce de leur corps. Un quartier triste, laid, sale, où s'expriment toute l'angoisse et la misère de la Corse. Les maisons y exhibent l'horrible décrépitude de la vieillesse, les murs menacent ruine, de sombres escaliers se prêtent à tous les mauvais coups des ruffians qui y ont élu domicile.
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Il se voyait déjà vêtu de ses habits sacerdotaux, dominant la haute société bastiaise. Il se voyait au café Tellier en train de fumer son cigare. Il se voyait chez le conseiller, écouté avec respect. Fini les malheurs, les misères, le mépris de tous envers lui. Tous à ses pieds : femmes confites en dévotion, hommes rigides et sévères envers leurs semblables humblement agenouillés devant le Dieu auquel les riches demandent le paradis du ciel après avoir joui du paradis terrestre en vraies canailles.
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-Ton mari, n'est-ce pas, Faustina? Que veux-tu faire? Patience!
Elle ne répondit rien. Elle ne pouvait pas dire qu'elle n'avais cure de son mari!
De celui-ci, on n'avait aucune nouvelle. Après l'amour, l'affection puis l'amitié avaient peu à peu disparu. Il arrive un moment où le cœur s'endurcit, devient d'acier. Et quand on sonde son cœur pour y chercher un peu de pitié, on ne trouve qu'amertume: l'amour, l'affection, l'amitié sont devenus de glace.
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Trois choses s'imposent au respect des Bastiais: L'armée, la justice et le clergé. Un adjudant jouit de plus de considération qu'un savant, un écrivain, un professeur agrégé. Pour le peuple, un peu stupide, comme pour les bourgeois, bouffis de vanité, il n'y a de place dans la société que pour l'officier, le juge et le prêtre.
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