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3,96

sur 1956 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après avoir littéralement dévoré la horde du contrevent, il était couru d avance que je fonde sur la zone du dehors, du même auteur.
Mais là, à la page 357, va savoir pourquoi là exactement, je me suis arrêté et j ai réfléchi à ce que je lisais depuis le début.
Un groupe, le Bosquet, anarchiste, décide, après maintes actions plutôt soft, de passer à la vitesse supérieure contre le pouvoir en face. Nous sommes sur un astéroïde en 2084, non loin de saturne. Tout est informatisé à l excès, caméras omniprésentes, et le Cerclon, cette société bien nommée dirigée par A, n est, pour le groupe du Bosquet, qu une dictature qui facilite la vie des habitants pour mieux leur ramollir le cerveau et en faire de bêtes moutons, et de les manipuler comme bon lui semble. Les micros puces permettent de connaitre chaque détail de la vie d un habitant, ses déplacements, ses rencontres...
Tout est sous contrôle..c est à peine une exagération de notre réalité, via les réseaux sociaux, nos portables, les caméras, le bourrage de crâne télévisuel...
Le Bosquet, similitude avec la horde pour la bande de potes, (copier coller pour la structure du roman, chacun raconte, un signe en début de paragraphe) décide de fomenter des attentats, afin, disent ils, de réveiller la populace molle. Ça commence par une gamine qui se fait prendre par une porte piégée et qui se retrouve suspendue, les os des jambes cassés en fractures ouvertes...Kamio, l un du groupe, se fait l avocat du diable et de nous faire un discours sur "c est pas bien, la (ré)Volution oui,mais pas de morts s il vous plaît ".
"Comment peut on imaginer une (ré) volution sans brutalité ?" Répond alors Capt, l intello de la bande, et de décliner ses arguments pour ressouder le groupe et continuer le travail...puis vient l attaque de la tour, dans laquelle meurt 17 personnes (pas forcément dues au Bosquet)..la description de cette attaque ressemblerait au rassemblement des supers héros Marvell de ma jeunesse..bon, passons. Mais Capt est fait prisonnier. Arrivé dans le bureau de P, un ministre de A, il se voit proposer un portefeuille de...ministre, lui aussi. Pendant que dehors, on nettoie encore les décombres et les blessés...
Stop. Stop le résumé de la moitié du livre, et stop la lecture.
Tout est bon dans ce livre pour justifier les actions de ce groupe d'anarchistes, les discours graveleux, les postures...la violence..
On y croit pas, malgré les grandes théories qui arrivent à la rescousse, et pas des moindres, on parle de Nietche, de Deleuze....
Capt qui anime une réunion en traitant le public d éponges, qui l insulte.....c est qu il faut remuer les consciences les gars...
Ouaip, ben sans moi.
J ai quand même été lire des articles sur le mouvement anarchiste, cette douce (!!!!) Utopie de l auto gestion et du zéro interdit.....a une époque peut-être, et encore...mais aujourd'hui ça fait sourire, au mieux.
Gardez vos grandes idées pour un ouvrage aussi génial que la "horde", mais pour la zone, c est définitivement dehors.
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Bon ,désolé mais j'ai jeté l'éponge aux 2 tiers.... ce qui fait quand même 400 pages...il faut de l'énergie et donner de soi pour lire cet auteur et ça passe plutôt bien quand l'histoire avance mais là, c'était trop pour moi.
je tiens quand même à signaler des véritables inventions dans l'histoire comme ces noms qui vont de 1 lettre ( les membres du gouvernement ) à 5 lettres ( les classes populaires)....interessant!
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Livre abandonné. [chap. VI, p. 137, l. 15, mot 'Zarathoustra']

Raison 1 : Damasio cite Camus, Foucault (top mode !) et Nietzsche toutes les deux pages, ce qui donne un roman pour lecteur fainéant même pas capable d'aller ouvrir un dictionnaire de citations philosophiques. du coup, on a de la dissertation de philo stade Terminale, avec un peu de course poursuite et les nichons de Boule de chat ; Brazil en moins bien.
De plus … < La suite sur (PdB) >
Lien : http://poussieres-de-bulles...
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Avis mitigé.
J'avais découvert l'auteur avec La Horde du Contrevent, que j'avais adoré. J'étais curieux de voir ce qu'il avait fait avant, d'autant plus que ça semblait aborder des sujets qui me tiennent à coeur, autour de convictions que je partage au moins en partie.
Au final, je suis plutôt déçu.
Au niveau de la forme, d'abord. L'intrigue est moyenne, avec des rebondissements que j'ai trouvé beaucoup trop brusques, improbables ou surfaits. Et le style est extrêmement verbeux. Il y a parfois des pages couvertes de monologues (au parfum pas du tout subtil de discours politique), souvent dans des termes très complexes ou inutilement chargés en métaphores poétiques, alors que les orateurs qui les prononcent s'adressent à des gens qu'ils considèrent pas assez éveillés sur les questions dont il retourne. A trop vouloir embellir ses phrases, il les rend trop souvent indigestes, et c'est dommage.
Au niveau du fond, ensuite. On est à cheval entre de la SF et de l'essai. La couche de fiction est parfois trop mince pour réellement romancer les opinions de l'auteur. Et surtout, le propos n'est presque jamais nuancé, même lorsqu'il y a des débats entre les "héros" et leurs ennemis. C'est démesurément manichéen, entre les bons anarchistes d'un côté et les méchants politiciens capitalistes de l'autre. Il m'a manqué quelque chose pour équilibrer les sujets abordés. Je n'aime pas quand on m'assène des propos comme une vérité prête à avaler, même quand je suis d'accord avec : ça a tendance à me brusquer, à me donner envie de m'y opposer. Et là, c'était le cas. L'auteur frôle de trop près la frontière de l'extrémisme pour parvenir à me faire réfléchir pleinement aux sujets traités (pourtant intéressants, importants, et parfaitement d'actualité !), et les lourdeurs dans lesquelles il se perd finissent de nuire à la compréhension profonde du texte.
Une ambition extrêmement intéressante à la base, mais malheureusement mal travaillée à mon goût.
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Ca démarrait bien, et je trouvais le personnage plutôt cool et sympa, le genre de prof qu'on aimerait bien avoir car il nous mène à la réflexion, et puis le cadre ! un astéroïde avec vue sur Saturne, une société futuriste...
Mais déjà, il m'a perdue avec ses envolées lyriques qui n'apportent strictement rien au récit, à part de me faire faire des lectures en diagonales.
Ensuite, je me suis laissée emporter par l'histoire, qui est plutôt séduisante parce que bien tournée et bien écrite, il y a du suspense, des points de vue multiples..
Enfin attendez, non, mettons sur pause un instant. Je me laisse séduire facilement par les récits bien tournés parce que je suis "bon public". Mais là j'ai pris le temps de la réflexion pour analyser tout ça.
Déjà, M. Damasio a une tendance fâcheuse à torturer des représentantes du genre féminin (ici il y a quand même 2 petites-filles qui se font découper, violer, tuer... je vois pas l'intérêt ?)
Ensuite, ça m'a rappelé certaines "organisations" qui revendiquent une idéologie et l'imposent par le biais de la violence et des armes. Vous voyez où je veux en venir ?
Là on fait quand même l'apologie d'un terrorisme assumé par ses héros. On glorifie la violence, au nom d'une idéologie (l'anarchisme... tres peu pour moi) dont les gens n'ont pas l'air de vouloir. Ces mêmes gens sont considérés comme stupides parce qu'ils ne veulent pas entendre le discours de ce groupuscule pseudo intellectuel.
Évidemment qu'on tient à notre vie privée et que cette société du contrôle nous fait peur et nous glace, mais en fait, les gens, les autres, le veulent bien ! ils s'y complaisent et même ils votent pour que cela existe ! En sont-ils des imbéciles pour autant ? Peut-être, peut-être pas, peut-être même que leurs souhaits sont réfléchis, autant que ceux des intellectuels qui s'imaginent pouvoir révolutionner les pensées avec leur idéologie.
Bref, tout ça pour dire que j'ai refermé le bouquin avec un sentiment de dégoût de m'etre laissée séduire par le récit avant de mieux le comprendre et d'en détester le contenu.
Je mets deux étoiles parce que malgré tout, j'ai lu, et j'ai apprécié l'univers réfléchi et ce futur qui paraît possible sinon probable comme évolution de notre société.
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Je dois avouer que je suis déçu par ce premier roman de Damasio, j'avais aimé la horde du contre-vent, et là, je suis vraiment resté sur ma faim.
Trop politique, pas assez SF à mon goût, avec une vague impression que le projet d'écriture n'était pas achevé, que les efforts stylistiques étaient trop pesants, et l'injonction à la révolte pas convaincante...Je n'ai pas cru à cette longue ébauche de roman, j'ai lutté jusqu'au bout mais en vain!
Dommage
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Si vous avez des opinions anarchistes ou d'extrême gauche, vous allez adoré. Sinon, abstenez-vous car les dissertations sur le sujet sont très longues.
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Monsieur Damasio avait ouvert une fenêtre sur un univers inédit en publiant la Horde du Contrevent, un chef d'oeuvre de poésie et d'imagination. Quelques années auparavant, il nous avait présenté son talent en publiant la zone du dehors, roman plus confidentiel et moins récompensé, mais non moins original, loin s'en faut. Pourtant, tout portait à croire qu'il s'agissait d'une énième répétition des romans d'anticipation d'Orwell, Huxley ou Bradbury. C'est pour dire, la scène n'est autre qu'une cité totalitaire et humaine sur un satellite de Saturne, en 2084 (cent ans après Orwell), quelques années après le ravage nucléaire de notre Terre bien aimée. On y découvre un universitaire révolutionnaire, son entourage belliqueux et résistant, et une machine autoritaire et espionne dirigée par un gouvernement fasciste. le synopsis évoque le plagiat au vu des centaines de publication sur le sujet. Il est toutefois intéressant de redécouvrir la prose de Monsieur Damasio, ses phrases inventées, la complexité de son univers et la grandeur de son imagination. Mais cette dernière va parfois trop loin, tant il est dur de se figurer ses descriptions. le récit apparait vite inégal, simple et fluide parfois, fouillis et désordonné souvent. La lecture est éreintante et on se perd dans son récit, même si la poésie futuriste chère à l'auteur émaille le fil du texte. C'est une première tentative et une première publication, correcte et originale, mais à des années-lumière de la qualité de la Horde du contrevent, son chef d'oeuvre.
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Après La Horde du Contrevent, je voulais lire La Zone du Dehors. Je ne l'ai jamais fini, et cet article met des mots sur ce qui m'a poussée à le mettre de côté.

https://lmsi.net/La-zone-du-cador

"On nous a vivement conseillé de commencer par le commencement, La Zone du Dehors, le premier roman de l'auteur, qui, paraît-il, « donne envie de descendre dans la rue pour tout brûler ».

Pourtant, une fois ouvert le livre, nous avons été frappées par l'écart entre ce que nous lisions et l'idée que nous nous en étions initialement faite. Une question embêtante et entêtante s'est alors immiscée dans notre lecture : pourquoi diable personne, parmi tous ceux qui nous l'avaient conseillé, n'avait semblé relever le virilisme bêta de ce livre ?

Quel est donc cet immense point aveugle qui oblitère le jugement de nos camarades lecteurs, et les fait porter au pinacle une ode de plus de 600 pages au pouvoir révolutionnaire viril, sans qu'ils n'envisagent même de pondérer leur enthousiasme ?

Que voient-ils qui nous est totalement étranger ?

Et, inversement, que voyons-nous qui leur est invisible ?

Peut-être que ce livre ne nous est tout bonnement pas adressé. Comment, nous y projeter, nous lectrices ? Nous avons essayé de comprendre ce qui nous empêchait d'adhérer et de nous identifier à son idéal révolutionnaire."

 https://lmsi.net/La-zone-du-cador
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L'auteur fait preuve d'une grande imagination et cela m'a fait penser à des classiques tels que révolte sur la lune d'Heinlein. je me suis souvent senti en accord avec les idées exprimées.
Néanmoins j'ai éprouvé des difficultés à suivre les très (trop ?) longs monologues qui exposent les idées des protagonistes ou servent à décrire le monde du roman. A ces moments, jai trouvé cela pesant et maladroit dans la mise en forme.
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