Après avoir littéralement dévoré
la horde du contrevent, il était couru d avance que je fonde sur
la zone du dehors, du même auteur.
Mais là, à la page 357, va savoir pourquoi là exactement, je me suis arrêté et j ai réfléchi à ce que je lisais depuis le début.
Un groupe, le Bosquet, anarchiste, décide, après maintes actions plutôt soft, de passer à la vitesse supérieure contre le pouvoir en face. Nous sommes sur un astéroïde en 2084, non loin de saturne. Tout est informatisé à l excès, caméras omniprésentes, et le Cerclon, cette société bien nommée dirigée par A, n est, pour le groupe du Bosquet, qu une dictature qui facilite la vie des habitants pour mieux leur ramollir le cerveau et en faire de bêtes moutons, et de les manipuler comme bon lui semble. Les micros puces permettent de connaitre chaque détail de la vie d un habitant, ses déplacements, ses rencontres...
Tout est sous contrôle..c est à peine une exagération de notre réalité, via les réseaux sociaux, nos portables, les caméras, le bourrage de crâne télévisuel...
Le Bosquet, similitude avec la horde pour la bande de potes, (copier coller pour la structure du roman, chacun raconte, un signe en début de paragraphe) décide de fomenter des attentats, afin, disent ils, de réveiller la populace molle. Ça commence par une gamine qui se fait prendre par une porte piégée et qui se retrouve suspendue, les os des jambes cassés en fractures ouvertes...Kamio, l un du groupe, se fait l avocat du diable et de nous faire un discours sur "c est pas bien, la (ré)Volution oui,mais pas de morts s il vous plaît ".
"Comment peut on imaginer une (ré) volution sans brutalité ?" Répond alors Capt, l intello de la bande, et de décliner ses arguments pour ressouder le groupe et continuer le travail...puis vient l attaque de la tour, dans laquelle meurt 17 personnes (pas forcément dues au Bosquet)..la description de cette attaque ressemblerait au rassemblement des supers héros Marvell de ma jeunesse..bon, passons. Mais Capt est fait prisonnier. Arrivé dans le bureau de P, un ministre de A, il se voit proposer un portefeuille de...ministre, lui aussi. Pendant que dehors, on nettoie encore les décombres et les blessés...
Stop. Stop le résumé de la moitié du livre, et stop la lecture.
Tout est bon dans ce livre pour justifier les actions de ce groupe d'anarchistes, les discours graveleux, les postures...la violence..
On y croit pas, malgré les grandes théories qui arrivent à la rescousse, et pas des moindres, on parle de Nietche, de Deleuze....
Capt qui anime une réunion en traitant le public d éponges, qui l insulte.....c est qu il faut remuer les consciences les gars...
Ouaip, ben sans moi.
J ai quand même été lire des articles sur le mouvement anarchiste, cette douce (!!!!) Utopie de l auto gestion et du zéro interdit.....a une époque peut-être, et encore...mais aujourd'hui ça fait sourire, au mieux.
Gardez vos grandes idées pour un ouvrage aussi génial que la "horde", mais pour la zone, c est définitivement dehors.