AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782875720757
800 pages
Cfc (17/03/2022)
4.67/5   3 notes
Résumé :
"J'habite sur une scène de crime où ne subsiste aucun indice" . A la fois quête et enquête, ce livre rend compte d'une rafle d'enfants et d'adultes juifs, arrêtés le 12 juin 1943 au pensionnat laïque Gatti de Gamond, à Bruxelles, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Combien étaient-ils, d'où venaient-ils, qui étaient-ils ? Les rescapés ne livrent, 70 ans après les événements, que le reliquat de leur mémoire, et si on a donné des chiffres, jadis, aucun ne semble corre... >Voir plus
Que lire après Les disparus de Gatti de GamondVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"J'habite dans une scène de crime où ne subsiste aucun indice"
Cette phrase écrite par l'auteur, Frédéric Dambreville, reprise en quatrième de couverture, résume bien, comme aurait pu l'être l'incipit, ce qui l'a poussé à enquêter sur le passé de l'endroit où il demeurait.
Il s'agissait d'une rafle effectuée à Bruxelles, Belgique, le 12 juin 1943, au pensionnat laïque Gatti de Gamond.
Ces enfants et ces adultes ont été conduits au camp d'Auschwitz-Birkenau pour être, lâchement, assassinés sous unique prétexte qu'ils étaient juifs.
C'est sur cette horreur insoutenable qu'enquête l'auteur.

C'est à partir d'une simple phrase sur une cheminée que Dambreville réfléchit et c'est suite à cette phrase qu'il va tenter de reconstruire, de retrouver ce qui s'est passé au pensionnat, avant, pendant et après la rafle.

L'enquête, d'une précision d'horloger, s'avérera longue, difficile mais méticuleuse et la plus complète possible.

Il s'agit, ici, d'un monument littéraire de 737 pages (plus les notes, env. 800 pages) sur papier fin et d'une police plus petite qu'habituellement pour un livre. Ce dernier, pour aider le texte, possède des photos de personnes mais aussi d'ordres, de cartes d'identités et d'autres éléments importants à l'enquête.

Bien que parfaitement écrite, cette enquête est longue et roborative, il y a bon nombre de pages en trop. J'avoue que j'ai passé des pages et que, quelquefois, j'ai perdu le fil tellement il y a de personnages.

Je me suis posé des questions sur l'intérêt d'émettre des suppositions en regardant une photo, notamment une photo de classe où l'auteur analyse, enfant après enfant, ce que chacun donnait l'impression de penser en fonction de son regard sur ladite photo. Je ne pense pas que cela puisse apporter grand chose à ce drame.
Néanmoins il s'agit d'un travail remarquable qui aidera le devoir de mémoire ainsi qu'aux historiens à mieux connaître ce pan de l'histoire belge.

Ce livre aurait sa place dans le livre des justes.

Je remercie Babelio de m'avoir choisi pour cette massa critique et aux cfc-éditions de m'avoir fait parvenir le livre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          410
Quand Frédéric Dambreville enquête sur la maison dans laquelle il habite cela donne un ouvrage de presque 800 pages en police 8.
Cette maison, le pensionnat laïque Gatti de Gamond, à Bruxelles, a été le lieu d'un crime abject : la rafle d'enfants et adultes juifs le 12 juin 1943 suivie de leur déportation à Auschwitz-Birkenau.
Frédéric Dambreville a mené une vraie enquête d'investigation : fouillant la maison dans ses moindres recoins, traquant dans des archives les indices de cette rafle si peu documentée, rencontrant des témoins, des survivants.
Il cherche les bourreaux et redonne « vie » aux disparus, à ces enfants qui n'avaient que le « tort » d'être nés juifs.
Cette enquête minutieuse se lit comme un roman tant c'est bien écrit et cela permet au plus grand nombre de découvrir ce pan méconnu de l'histoire de Bruxelles.
Un travail de mémoire impressionnant et marquant. Un livre qui a sa place dans toutes les bibliothèques et devrait être étudié par tous pour que jamais plus cela puisse arriver.
Un grand merci à Babelio et aux éditions CFC pour cette découverte hors du commun.
Commenter  J’apprécie          30
J'étais, je suis et je resterai marquée et impressionnée par cet ouvrage. Marquée car les faits sont abominables ( la rafle d'enfants et d'adultes juifs, arrêtés le 12 juin 1943 au pensionnat laïque Gatti de Gamont à Bruxelles, puis déportés à Auschwitz- Birkenau), impressionnée car le travail d'enquêtes et d'historien fait pendant des décennies par Frédéric d'Ambreville est colossal.
Le point de départ de ce travail de mémoire ? Son emménagement sur une scène de crime où ne subsiste aucun indice. Son objectif ? Redonner un nom aux victimes et aux bourreaux. Sa méthode ? de la rigueur, de la persévérance, de la bienveillance. Il va rencontrer les témoins, fouiller dans les archives, rechercher des traces invisibilisées. Et peu à peu, les enfants nommés retrouvent leur famille, leur racine, leur passé. Je n'oublierai pas Rachel, Bernard, Mireille, Maurice...
Merci à Masse critique de Babelio pour cette découverte sidérante. L'auteur nous convie à un voyage au pays des morts. Pièce par pièce, il ramène dans le présent des enfants fauchés par la folie meurtrière d'adultes méprisants. A lire pour ne jamais oublier, pour apprendre qu'il faut toujours nommer l'innommable.
Commenter  J’apprécie          11


Video de Frederic Dambreville (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frederic Dambreville
"J'habite sur une scène de crime où ne subsiste aucun indice."
À la fois quête et enquête, ce livre rend compte d'une rafle d'enfants et d'adultes juifs, arrêtés le 12 juin 1943 au pensionnat laïque Gatti de Gamond, à Bruxelles, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Combien étaient-ils, d'où venaient-ils, qui étaient-ils ?
Les rescapés ne livrent, 70 ans après les événements, que le reliquat de leur mémoire, et si on a donné des chiffres, jadis, aucun ne semble correspondre à la réalité, puisqu'ils se contredisent tous. Frédéric Dambreville a mené une longue enquête qu'il rapporte avec une minutie extraordinaire. Rien n'est tenu pour sans importance, sans signification, sans écho. Il entraîne le lecteur sur toutes les pistes où il s'engage et, de la sorte, il tente plus qu'une reconstitution des faits. le passé et le présent se mêlent dans une «traque à rebours» qui lui fait sillonner la ville, questionner les archives au microscope et l'espace «muet» de son logement.
Rencontrer les témoins. Nommer les victimes, retrouver leur histoire. Identifier les bourreaux.
Éclairage sur une partie du processus nazi de mise à mort, ce livre est une tentative pour saisir la réalité des victimes «en pleine vie». Il apporte ainsi une pièce maîtresse à la compréhension de la «guerre aux enfants», nous rappelant que l'histoire non seulement se fait mais se vit au présent.
Un livre de Frédéric Dambreville
+ Lire la suite
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3178 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}