Les enfants de la colère, tome 1

D'entrée, on découvre une scène violente de bataille où des civils se font massacrer par ces robots géants, dans une guerre dont on comprendra les tenants et les aboutissants au fil du récit, distillés au compte goutte dans ce premier tome. le trait est brut, dynamique, la mise en page pleine d'énergie. Les héros sont des enfants, les caractères sont assez caricaturaux, mais un public jeune d'aujourd'hui y trouvera surement ses repères, le casting est excellent, l'action prédomine, la référence aux jeux vidéos est bien présente, ce premier tome est une formidable entrée en matière. Ce n'est pas l'originalité qui ressort, il y a un côté déjà vu, le ciblage du public est évident, mais pourquoi le reprocher quand c'est bien fait. le rythme, l'ambiance, l'intensité de l'action, et l'attrait des personnages laisse présager une série de grande qualité.

Sur une planète de la galaxie, les puissants s'emparent de territoires économiquement viables grâce à une armée de robots, sans tenir compte des morts qu'ils laissent derrière eux. Mais ils ont sous-estimé la soif de vengeance des survivants... Les enfants aussi peuvent utiliser leur colère pour rendre les coups mais est-ce moral d'utiliser cette colère pour les faire partir en guerre ?

Le tome 1 des "Enfants de la colère" est un très bon début de série. Ça pêche un tout petit peu au niveau du développement, qui est un peu rapide, mais l'action et les messages forts sont là. La guerre, l'exploitation des ressources, l'aspect moral de l'appât du gain à tout prix, l'entraide, et bien d'autres thèmes sont soulevés avec justesse et dynamisme.

En entamant la lecture des Enfants de la colère je ne pensais pas lire un album jeunesse... C'est pourtant le cas et cela ne m'a absolument pas gêné tant la mise en case est dynamique, utilisant les techniques du manga pour illustrer la rapidité d'action. J'ai notamment beaucoup aimé l'utilisation très poussée des onomatopées qui sont ici un vrai personnage graphique, prenant une place importante dans l'image, suivant des courbes et des formes qui apportent à l'impression souhaitée au-delà de la sonorité même du texte. Ce n'est pas absolument nouveau mais assez rare et j'aime beaucoup ce genre d'innovation dans le genre BD qui est assez formaté.

L'intrigue est une trame simplifiée d'un récit guerrier avec méchants soldats hyper-équipés et gentils résistants avec un groupe d'enfants abîmés qui se vengent en utilisant des robots. Car c'est là le gros atout de la BD et l'envie des auteurs: proposer aux enfants une histoire de Mechas. Leur design est très réussi, permettant aux lecteurs d'identifier le caractère de chaque robot à l'enfant qui le pilote. Je pense d'ailleurs que Talia et Jean-Pédrovitch ont surtout accroché à cet élément. Les dialogues sont plutôt sympa, les personnages très archétypaux mais variés et la bande de jeunes est une mécanique habituelle aidant les jeunes lecteurs à s'immerger dans l'intrigue. Graphiquement Nico Naranjo se rattache plutôt à l'école Miyazaki avec des contours ronds et des hachures qui textures les formes. Il hésite un peu entre deux styles, ce qui a pu perturber les enfants, avec en effet une histoire assez dure et des dessins jeunesse. le découpage en revanche est très dynamique et renforce l'action, assez omniprésente dans ce premier volume.

Comme pour Garbage Night qui proposait un post-apo aux jeunes, l'album des espagnols Damian et Nico Naranjo a le mérite d'initier les enfants à de la SF militaire (pas toujours drôle!) et aux combats de robots.

A partir de 9 ans.
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le début est déroutant: on est au coeur de l'action, on ne comprend pas trop qui est qui, on est comme les enfants, perdus dans le chaos d'une guerre qu'ils subissent et puis très vite Asic commence à recruter des orphelins. Il se forge son armée, il envoie les enfants combattre à bord de méchas de fortune et la ligne directrice de l'oeuvre devient plus claire et j'ai pu me prendre au récit et l'apprécier.
Il faut passer les premières pages un peu fouillis pour apprécier le récit que nous propose les auteurs.

Un album BD qui devrait séduire les adolescents déjà accros aux séries de mangas dynamiques tels que One pièce ou One punch Man. le dessin illustre les mouvements et l'action de cette guerre, complété par des onomatopées à foison. Mitigée cependant sur l'histoire : même si l'univers est intéressant, la violence constate de cet album m'a un peu dérangée... On aurait aimé voir une petite note d'espoir, qu'on ne trouve même pas dans les personnages qui sont utilisés à leur insu et qui son rongés par la colère et l'esprit de vengeance.
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