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EAN : 9782803631001
77 pages
Le Lombard (31/08/2012)
3.52/5   99 notes
Résumé :
Mars 1845. Henri David Thoreau, lassé des grandes villes et d'une société trop rigoriste pour le laisser pratiquer l'enseignement tel qu'il l'entend, le poète philosophe choisit de revenir à une vie simple, proche de la nature, dans son village natal.
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Mars 1845, Massachusetts. Avec une hache qu'il a empruntée, Henry Thoreau se dirige vers la forêt. C'est là qu'il va construire une maison en bois. Faisant fi de la société dans laquelle il vit, trop capitaliste à ses yeux, il a décidé de vivre loin de ses concitoyens. Un toit, quelques lopins de terre pour y cultiver ce qui lui sera nécessaire pour survivre, un lac tout près pour y puiser de l'eau, du calme pour se ressourcer, lire et écrire, il ne lui en faut guère plus pour vivre. Vivre abondamment, simplement, intensément...

Maximilien le Roy, dans cet album, livre une partie de la vie de Henri David Thoreau, naturaliste, essayiste, enseignant, poète et philosophe. Père fondateur d'un courant de pensée très actuel, il aura inspiré les plus grands (Gandhi, Luther King...) et aura une grande influence sur l'humanité tant au niveau social que politique, économique ou écologique. L'auteur commence son récit au moment où Thoreau vit en ermite pendant deux ans, période au cours de laquelle il a écrit son oeuvre majeure, "Walden ou la vie dans les bois". Cette biographie s'attarde sur la destinée, les idées et les pensées de cet homme pacifiste proche de la nature. Un album intéressant et instructif dans lequel fourmille des scènes contemplatives et des silences.
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Nous sommes en 1845 dans le Massachusetts et Henry David Thoreau décide de construite une cabane dans les bois près de l'étang de Walden. Il y passera deux ans, vivant sobrement dans la solitude et dans l'observation de la nature.
Écologiste avant l'heure, cet écrivain poète philosophe naturaliste était aussi abolitionniste dans cette Amérique qui prônait encore l'esclavage. (Qui ne sera aboli qu'en 1865). Il restera pacifiste toute sa vie, pratiquant l'objection de conscience et la désobéissance vis-à-vis d'un gouvernement qui finance l'esclavage et la guerre contre le Mexique.
Pour dénoncer le capitalisme et la conquête de l'Ouest au détriment des populations amérindiennes, il préfère vivre dans la solitude à l'écart de la civilisation. Il donnera tout de même quelques conférences et écrira de nombreux livres qui font référence comme son chef-d'oeuvre « Walden »
« Ce qu'il me faut, c'est vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, vivre assez résolument, assez en spartiate, pour mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie »

Les dessins colorés de ce roman graphique célèbrent cette nature dans laquelle Thoreau aimait à s'immerger. Beaucoup de verts, des ocres des bruns et des rouges sombres accompagnent la précision du trait de A. Dan. On suit les grandes étapes de la vie de Thoreau jusqu'à sa mort, causée par sa tuberculose. Par contre, il y a peu de texte, et il n'est pas toujours facile de replacer chaque évènement dans l'histoire. Heureusement, le livre se termine sur quelques pages de Michel Granger, professeur émérite de littérature américaine, qui éclaire quelque peu note lanterne sur les aspirations, de Thoreau, ses traits de caractère, ses écrits et ses combats.
Roman graphique bien documenté pour une lecture agréable.

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Il l'aura pris par les cornes, le Henry David.

Émancipé d'une société conformiste, il s'est retiré dans les bois pour y vivre pleinement dans le plus grand dénuement.
Revenir à l'essentiel.
Rejeter le superflu.
Se contenter du minimum tout en se focalisant sur ses désirs d'absolu.
Aussi, n'était-il pas rare de l'entendre jouer du flûtiau, à poil sur un rocher face à l'étang de Walden qui l'inspira tant. Et pourquoi pas.

Abolitionniste, naturaliste, contestataire pacifique, autant de casquettes qu'il portait avec une grâce et un allant contagieux.

Cette BD lumineuse relate ce que furent ses moult combats en tant qu'esprit libre et engagé.

Curieux de tout, l'homme s'est laissé porté par ses émotions, ses appétences tout en se libérant de toute contingence idéologique susceptible de refréner la moindre de ses inclinations.

Un récit qui vous fait réfléchir tout en vous procurant une saine et exaltante bouffée d'oxygène.

Grand moment.
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Anarchiste ou libertaire, Henry David Thoreau ? Qu'importe l'étiquette, pourvu qu'on ait les valeurs humanistes et qu'on les mette en pratique. Thoreau (1817-1862) était de ces penseurs dont "l'oeuvre invite à mener une vie philosophique au quotidien et non à ciseler des concepts pour la seule joie des bibliothèques". Il a vécu deux ans dans une cabane en forêt, en harmonie avec la nature, autonome mais pas ermite, se contentant du minimum, rejetant l'argent, le progrès et la consommation. Il refusait de payer ses impôts pour marquer sa révolte contre l'esclavage aux Etats-Unis et la guerre au Mexique.

Cet album présente un bon aperçu de la vie et de la pensée de Thoreau, tout en donnant envie d'en savoir davantage. Les illustrations sont en phase avec le propos, le trait est clair, net, à l'image de la droiture du personnage - qu'on imagine même rigide et intransigeant. le portrait de Thoreau est subtilement complété en postface grâce à des échanges entre l'auteur du scénario, Maximilien le Roy, et un professeur de littérature américaine du XIXe, Michel Granger. Ils apportent une nuance à cette image d'Epinal de bienveillance non-violente, rappelant que "la pensée de Thoreau est complexe, mouvante, paradoxale, provocatrice", soulignant son soutien à des actions abolationnistes armées.

Aussi agréable à lire et à regarder qu'instructif.
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Je tourne autour de l'oeuvre de Thoreau depuis pas mal de temps, sans oser m'y plonger. Intéressée par ce que j'en entends, mais probablement aussi effrayée par un possible effet de mode qui serait décevant. Je me suis donc dit que cette bande dessinée serait un bon moyen de me donner un petit coup de pouce pour enfin me décider. Et en effet, vue la difficulté que j'ai eue à lire cette bande dessinée, je suis maintenant convaincue qu'il faut que je lise directement Thoreau pour me faire une opinion par moi-même !
Non que cette bande dessinée ne soit pas réussie. J'ai pris plaisir à la lire, j'en ai apprécié les dessins souvent, avec ses grandes plages aux aplats de couleur uniformes qui vont à l'essentiel du paysage. Mais le parti pris de commencer cette bande dessinée en 1845, lorsque Thoreau s'installe dans la solitude sur les berges de l'étang Walden, sans rien dire de la genèse de cette décision est un peu déroutant pour qui ne connaît pas le personnage. Ensuite, la plupart des épisodes relatés dans cette bande dessinée, car il s'agit bien de moments de la vie de l'auteur, comme autant de morceaux choisis, semblent un peu sortis de leur contexte, sans qu'il soit possible de voir une cohérence d'ensemble. Pire, il faut parfois se référer à d'autres sources pour espérer comprendre certains des épisodes relatés, parfois même pour identifier l'interlocuteur de Thoreau.

En définitive, si j'ai pris un certain plaisir à cette lecture, je ne crois pas avoir appris grand chose sur Thoreau lui-même ou sur sa pensée, et il ne me reste qu'à me faire une opinion par moi-même. Je savais que Thoreau aimait la nature, je sais maintenant aussi qu'il détestait l'esclavage, qu'il n'aimait guère les religions mais n'avaient rien contre les dieux. Des connaissances comme autant d'anecdotes, rien de plus.
C'est donc un peu déçue que je referme ce livre, qui ne m'a pas apporté les bases que j'espérais pour être mieux équipée au moment d'aborder l'oeuvre de Thoreau. Peut-être en attendais-je trop, surtout au vu du format bande dessinée. Je me demande même à quel public cette oeuvre peut être destinée, ni aux novices comme moi, ni probablement aux connaisseurs de Thoreau qui n'y verraient qu'un survol bien rapide de sa vie et encore plus de sa pensée.
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critiques presse (3)
BDSphere
13 février 2013
(...) L’histoire démarre par l’acte fondateur du poète qui en mars 1845, emprunte une hache à un maréchal ferrant pour construire sa maison dans la nature, à l’écart de la civilisation et en retrait de l’idéologie expansionniste de la conquête de l’Ouest, de l’esclavage et du capitalisme. Ecologiste avant l’heure et foncièrement pacifiste, le poète consacre son existence à écrire isolé du monde, avant de mener un combat héroïque contre l’esclavage. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
BoDoi
15 novembre 2012
Un échec : la complexité du sujet semble avoir dépassé les auteurs, et laisse le lecteur perplexe. À tout prendre, ce dernier préférera aller simplement lire un livre de Thoreau.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
10 septembre 2012
La langue est claire et forte, le dessin lumineux et simple. Vous ressortez de cette lecture emplis de sérénité et de sagesse. Et fort instruits par les excellents suppléments, sous forme de textes et photos.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
J'espère que votre assemblée ne m'en voudra pas du peu de place...vous voyez, je n'ai que trois chaises...la première pour la solitude, la seconde pour l'amitié, et la troisième pour la société!
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Vouloir devenir connu, c'est tomber plus bas que terre. On voudra vous corrompre, vous récupérer, exploiter votre nom... La presse bavera dans ses colonnes, et tout ça sans jamais comprendre vos mots comme il faut. Le succès est une infortune, soyez-en sûr.
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- Ça fait six ans que je ne m'acquitte plus de la taxe du gouvernement.
- Mais pourquoi ?
- Cette taxe finance l'esclavage et la guerre que nous menons contre le Mexique. Alors je vous le dis : quand un gouvernement est injuste, la place de l'homme juste est en prison.
(p. 21-22)
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Si l'on avance hardiment dans la direction de ses rêves et s'efforce de vivre la vie qu'on s'est imaginée, on sera payé de succès inattendus en temps ordinaire.
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Si un homme marche dans la forêt par amour pour elle pendant la moitié du jour, il risque fort d'être considéré comme un tire au flan ; mais s'il passe toute sa journée à spéculer, raser cette forêt et à rendre la terre chauve avant l'heure, on le tiendra pour un citoyen industrieux et entreprenant !
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Videos de Maximilien Le Roy (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maximilien Le Roy
En l'an 300 de l'ère des Ténèbres, Sylvère l'humble jardinier et Daphné la noble lectrice de la baronne s'aiment d'un amour interdit au château de Torteval. Leur vie va voler en éclats lors de la visite d'un inquisiteur-vampyre, les emportant dans un tourbillon de magie noire et de sang. EN L'AN 1715 DE L'ANCIENNE ÈRE, le Roy-Soleil s'est transmuté en vampyre pour devenir Le Roy des Ténèbres. Cela fait trois siècles qu'il règne depuis Versailles sur la Magna Vampyria, un vaste empire s'étendant à l'Europe entière. Son bras armé, l'Inquisition, frappe l'hérésie partout où elle se niche. EN L'AN 299 DE L'ÈRE DES TÉNÈBRES, Sylvère l'humble jardinier et Daphné la noble lectrice de la baronne s'aiment d'un amour interdit au château de Torteval. Leur vie va voler en éclats lors de la visite d'un inquisiteur-vampyre, les emportant dans un tourbillon de magie noire. Uchronie romantique et frissonnante, « L'inquisiteur et son ombre » est le premier tome de VAMPYRIA INQUISITION : une grande saga inédite en bande dessinée, scénarisée par Victor Dixen, double lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire.
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