Ces anticipations ne sont pas fortuites: l'esprit de Vaux plane sur l'oeuvre entier de La Fontaine. Tout son art participe du même génie de la mesure, de la même esthétique de l'enchantement, du même engouement pour les métamorphoses et de la même invite à la déambulation qui jaillissent à Vaux du rapport d'harmonie entre la maison et le jardin, du jeu des perspectives calculées, des lignes de fuite trompeuses et des points de vue changeants, de la magie des eaux en mouvement et de la nature assagie sans être brimée.
La cohorte des salons et des bosquets, mi-enfilade, mi-labyrinthe, procède d'une poétique implicite de l'espace et du temps dont l'équivalence littéraire se situe dans une esthétique de la promenade, tantôt nonchalante et étourdie, tantôt attentive et hâtée, à mi-chemin entre le lyrisme pur, qui ignore l'évènement, et la narration circonstanciée, qui file droit au but, ponctuée d'étapes attendues.
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