Le chant a donc été une des premières manifestations de l'adoration chrétienne. Nous n'avons malheureusement aucun document digne de foi sur la nature de ces chants des premiers fidèles. Nous savons seulement que c'était un chant de toute l'assemblée : bientôt, à mesure que la barrière entre clercs et laïques se dressera tous les jours plus hérissée et plus infranchissable, le peuple perdra ses droits et le chant restera l'apanage du clergé.
Le chant sacré est, si nous pouvons ainsi dire, le thermomètre de la vie d'une Église : c'est le seul moyen qu'aient, dans notre forme du culte réformé, les fidèles de participer à l'édification commune, c'est donc au premier chef l'une des institutions capitales de notre culte.