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4,09

sur 709 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est mon fils qui m'a offert La maison des feuilles.
Il m'a fallu peu de temps pour me questionner.
Voulait-il que je devienne fou ?
Ou, au contraire, souhaitait-il que mon cerveau se développe et faire exploser mon Q I ?
Non, mais vous qui n'avez pas eu cet ouvrage entre les mains , vous ne pouvez pas savoir.
Vous n'imaginez même pas quel genre d'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) a écrit Mark Z. Danielewski.
Lui, par contre, je ne voudrais pas être dans sa tête. Pour écrire un truc pareil, ce doit être un beau bazar là-haut. Là encore, je n'imagine pas un légiste en train d'en étudier le cerveau, nul doute qu'il y perdrait sa science.
La maison des feuilles c'est....
Enfin, c'est.....
Pfffff ...un vrai truc de fou.
Une construction diabolique.
Et cette maison... c'est lui aussi qui en a fait les plans ?
Bien sûr. Quand on voit l'architecture, oui, c'est le mot qui convient, de son roman, on comprend.
Enfin !
Au début on ne comprend rien.
On essaye.
Mais c'est d'une telle complexité.
Il paraît que nombreux sont les lecteurs qui abandonnent. On ne sait pas ce qu'on leur avait promis, mais il ne s'y retrouve pas.
Danielwski est fou. Je persiste et je signe.
En 700 pages, il n'a qu'un objectif.
Égarer le maximum de lecteurs.
Si, si, je vous l'assure. Je l'entends rire sous cape.
C'est le diable en personne.
Il traite ses lecteurs comme ses personnages.
Parce que là aussi, il n'y va pas de main morte.
C'est à la manière de l'OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié) Blair Witch, qui fit fureur en son temps, qu'il nous entraîne, à la suite de ses protagonistes , dans un labyrinthe infernal.
Tout est filmé.
Une maison sous vidéo surveillance.
Et quand les caméras fixes ne suffisent pas, ce sont les personnages eux mêmes qui enregistrent, faits et gestes, caméra sur l'épaule.
Si vous vous demandez comment ces pauvres gens vont se sortir du piège tendu par l'écrivain,  inquiétez-vous, vous aussi de votre sort.
À un moment vous aurez des choix à faire.
Emprunterez-vous le bon chemin ?
Vous égarerez-vous ?
Irez-vous dans le mur ou gagnerez-vous la sortie ?
Je ne vous donnerais pas de clés mais si vous vous lancez dans l'aventure, attendez-vous à des turbulences.
Un conseil, celui que m'a donné mon fils lorsqu'il m'a offert ce cadeau (empoisonné ?) : Ne feuilletez pas le livre et ne cherchez pas à en savoir plus sur lui.
Si vous n'abandonnez pas en cours de route, vous risquez de trouver cette lecture, déroutante, mais terriblement captivante.
Sinon, celà reste un très bel ouvrage qui aura toute sa place dans votre bibliothèque. Certainement le livre le plus étrange de la mienne.
À ne pas offrir à tous les cerveaux sous peine d'implosion...
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Ouvrage étrange, expérimental qui mélange deux récits, celui de Johnny Errand et celui sur un film inexistant, le Navidson record. Assez intéressant en termes techniques (sorte de réunion de documents disparates, avec l'utilisation de calligrammes, de différentes polices) c'est parfois un peu indigeste. C'est une belle plongée dans le monde du cinéma, des productions fauchées que seuls quelques fidèles connaissent. L'auteur est assez habile dans le maniement des différents styles, et j'ai apprécié une grande partie des références littéraires qu'il a pu citer explicitement ou implicitement (Machen, Lovecraft, Poe). Pour les amateurs de mystifications de ce genre, je conseillerais la lecture de 2666, avec son mythique Benno von Arcimboldi, de l'Angélique de Nerval, avec l'histoire de l'abbé de Bucquoy.
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Avec la Maison des feuilles, c'est la première fois que je mets aussi longtemps à lire un livre.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, je suis partagée entre admiration de l'auteur quant à la forme particulière de ce livre à l'esthétique variée et au mélange de styles d'écriture, et un fonds de déception face à la longueur de l'ouvrage qui m'a fait passer par des phases de lassitude.
J'ai aimé l'histoire de la maison des Navidson et la structure du récit même si je reste un peu sur ma faim à l'issue de celui-ci.
J'ai moins accroché concernant Johnny, sans doute trop psychédélique à mon goût.
Lorsque je relirai ce livre, je procéderai sans doute différemment, peut-être faut-il le découvrir non pas de manière traditionnelle -ce livre ne l'est d'ailleurs pas du tout –une page après l'autre mais histoire par histoire. Je suis en final satisfaite d'avoir découvert quelque chose de totalement différent.
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Je sors d 'une lecture particulièrement exigeante, à la fois longue et fatigante, mais également fascinante et sombre. La forme de l'ouvrage est remarquable, presque une pièce d orfèvrerie, mais difficile à apprivoiser, surtout les passages d'Errand. Certains passages sont même particulièrement indigestes.

Je ne saurai dire au final si le roman m'a plu mais je ne suis pas mécontent de l'avoir lu et je conseillerai certainement sa lecture aux amateurs de livre et de curiosités.
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Qu'on aime ou pas, à mon sens ce livre ne laisse pas indifférent. Pour ma part, je reste très partagé. D'un côté je me suis laissé prendre au jeu de cette maison folle et terriblement angoissante, mais, d'un autre côté j'ai trouvé certains passages beaucoup trop « underground » à mon goût… Je ne sais pas dire si j'ai aimé ou pas ce livre…
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Un livre peu commun.

Tout commence en prenant la chose en main. C'est massif. On l'ouvre, on feuillette. Sur les pages, parfois un mur de texte d'une rare densité, parfois trois lettres, parfois des notes de bas de page plus qu'envahissantes, parfois dix lignes écrites à l'envers dans un cadre bleu, entourées de morceaux de texte qui se baladent un peu partout. Bon. Au moins, ça attise la curiosité.

Ensuite, on commence à lire. Tout d'abord, il y a le récit central. Enfin, appeler ça récit, c'est peut-être aller un peu loin. Disons que c'est un faux essai sur un film (documentaire ?) fictif. le film en question, le Navidson Record, est réalisé par le Navidson du titre. C'est l'exploration de la fameuse maison, qui est bien plus grande qu'elle n'en a l'air, mais aussi l'étude de sa relation avec sa femme, son frère et quelques autres. L'essai est parfois descriptif, se contentant de narrer le film, et parfois analytique. Dans ce cas il est agrémenté d'une multitude de citations et références, fictives pour la plupart. Entourant tout ça s'incruste le récit à la première personne de Johnny Errand. Johnny est un mec à la vie un peu bordélique qui tombe par hasard sur l'essai. La lecture de celui-ci le rend un peu dingue, et il raconte sa vie en introduction, conclusion et notes de bas de page. Ce personnage passe tellement de temps à nous expliquer à quel point ce livre est terrifiant qu'on a l'impression qu'il est juste là pour en convaincre le lecteur. A la fin du bouquin, il y a aussi tout un tas d'autres fragments plus ou moins rattachés à l'ensemble.

Bref, sur la forme, c'est original et créatif. Et si j'ai eu du mal à décrocher, cette forme y est pour beaucoup. Elle s'adapte bien sûr à ce qu'il se passe dans le récit, bien que souvent elle reste très obscure. Elle impacte fortement le rythme de lecture : neuf-cent mots sur une page et cinq sur une autre. Ces variations on un effet parfois troublant. Hypnotique, même.

Le récit lui même n'est pas dénué d'intérêt. Les passages d'exploration des couloirs et des recoins de la maison sont même assez remarquables. On se rapproche d'un certain type d'aventure teinté d'horreur plutôt rare. Une horreur métaphysique, celle de la confrontation avec le pur inconnu, l'incompréhensible total. Ensuite, les personnages et leurs relations sont aussi assez habilement maniés. Mais ce récit est tellement parasité par une multitude d'excroissances inutiles qu'on en vient à sauter des paragraphes entiers en souhaitant que, par pitié, l'auteur ait un peu de respect pour le temps libre de ses lecteurs. Il y a les passages délirants de Johnny, des dizaines de lignes incompréhensibles sans la moindre ponctuation. Il y a les interminables "analyses", ponctuées d'une infinités de citations toutes plus chiantes et ridicules les unes que les autres. Si le but est de parodier les textes universitaires, d'une certaine façon c'est réussi. Il y a ces notes de bas de page auxquelles on prend rapidement l'habitude ne plus jeter un oeil. Il y a ces passages littéralement illisibles, de texte en miroir, de braille ou de listes infinies. Il y a ces annexes soporifiques, un gros tas de poèmes et de citations, et même un index de 25 pages.

Alors certes, ce livre ne serait pas ce qu'il est sans tous ces trucs qui débordent de partout. Il s'y cache un bon roman si l'on découpe la moitié, mais pas un génie suffisant pour justifier toute cette accumulation de matériau pénible. On a souvent une impression de tape-à-l'oeil, de maitrise technique servant juste à impressionner. La sobriété, c'est bien aussi.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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C'est un roman déroutant, intriguant que je ne relirai sans doute pas. Je n'ai pas accroché ni avec les personnages ni avec toutes ces notes. Je me sentais vraiment perdue comme dans un labyrinthe…peut-être était-ce le but de ce livre, peut-être pas!?
Peut-être n'ai-je pas tout compris non plus mais à certains passages j'ai ressenti un malaise, comme si quelque chose de glaçant était tapis derrière moi…
j'ai mis plus d'un mois à le lire en faisant pas mal de pauses pour le digérer car ce n'est pas un roman que vous pouvez lire d'une traite.
J'ai adoré par contre la mise en page, j'avais l'impression d'être dans un jeu. j'ai trouvé cela très original.
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Je ne sais pas si j'ai aimé ou détesté. C'est un livre très spécial, autant dans l'histoire que dans sa forme.
J'ai aimé le fond de l'histoire, la forme du livre. J'ai moins aimé le nombre de personnages, je me suis moyennement attachée à un.
C'est un livre qui ne laisse pas indifférent, qui m'a rendu quelques fois mal à l'aise. Il est aussi angoissant mais pas autant que je le pensais.
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Roman complexe qui offre plusieurs niveaux de lecture à l'image de ses narrations superposées, à l'image des multiples pièces d'un vaste château. L'image du labyrinthe largement développée dans le roman convient tout à fait pour décrire cette oeuvre. Ce livre est un tour de force. C'est souvent prenant mais au final je suis resté un peu sur ma faim face au formalisme forcené de Danielewski et à son ambition de nous présenter une oeuvre totale, photographie de notre être au monde aujourd'hui.

Note rajoutée 42 mois plus tard : la lecture d'un article de Carrere sur Lovecraft me fait penser que le thème de la plongée exploratoire dans les profondeurs de la maison est peut-être inspiré d'une nouvelle de ce dernier paru dans Démons et Merveilles.
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Un livre expérimental, un objet curieux, rien que tout cela en fait un livre culte. Pour ce qui est de l'histoire, elle est originale, une sorte de Blair Witch Project littéraire. Un livre agréable à lire, bien que cela nécessite une bonne psychomotrocité, le livre se lisant dans tous les sens avec des retours vers des notes de bas page et autres acrobaties. On tiquera néanmoins sur les coquilles et autres fautes d'orthographe (certainement pas voulues, j'en suis sûr). En somme, je suis resté circonspect à la fin de ce livre, mais heureux de l'avoir lu.

PS: ma syntaxe, trouble, semble avoir été influencée par le livre.
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