C'est un plaisir délicat, entier et non feint de retrouver
Pierre Daninos après trop d'années sans l'avoir lu!
Le 36ème dessous est écrit de main de maître, et j'y ai retrouvé ce style tonique et léger de l'auteur pour parler, cette fois-là, de sa dépression nerveuse.
Comment?
Daninos dépressif?... Mais si!
Plus envie de rien, combat intérieur entre ses deux personnages, fuite...
Pierre Daninos, à cinquante-deux ans, va connaître un chemin de croix douloureux.
Daninos parle en rescapé chanceux. Il nous conte sa traversée du Noir avec ses côtés comiques et son aspect pathétique. le début précis de la maladie et sa fin sont bien identifiées. En même temps, l'auteur reste humble.
Que défilent alors les médications diverses et variées, les soins parfois exotiques et les amis pleins de "bons conseils"... Pour revenir au traitement préconisé au début, mais qui effraie tant. Traitement qui apparaît un peu comme celui de la dernière chance!
C'est l'occasion aussi, pour
Pierre Daninos, de faire le point sur des pans moins glorieux de sa vie... Des points qui prennent un relief sinistre sous le prisme de la dépression: "Je paie".
C'est cela, la "patte
Daninos": Rester à la fois subtil, grave et drôle en gardant le lecteur dans les pages d'un sujet aux aspects sinistres.
Merci, Monsieur
Daninos, et à très bientôt dans un de vos livres que je n'ai pas encore lu.