Le Cambodge, c'est d'abord de l'espace. De l'espace aplati par le soleil comme du poisson sec. À la loi de frontalité de la sculpture khmère répond, dans l'architecture, la dominante des horizontales. Qu'il s'agisse d'Angkor Vat ou de Koh Ker, à chaque palier l'horizontale est tirée au trait. Il n'y a que l'horizon qui échappe à la règle ; dans la chaleur moite de la plaine, il vibre comme une corde tendue. Chaque jour les sucs chauds de l'air le désarticulent comme...
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