Rapport du directeur du bureau des hospices civils au ministre rue de l'intérieur, datant de l'enceinte de la république : « Le gouvernement doit encouragement et protection aux manufactures. Il doit saisir tous les moyens qu'il peut avoir de leur procurer les bras nécessaires à leurs travaux. C'est l'intérêt des enfants : on les prépare des travaux qui dans un âge plus avancé pourront suffir à leurs moyens d'existence, on les arrache à l'oisiveté, aux inconvénients que leur séjour dans les hospices a de tout temps fait naître pour leur moralité. Enfin on diminue les dépenses des hospices qui se trouvent déchargés de leur nourriture et de leur entretien ».
Très tôt concernée par la baisse de la natalité, bien plus vite que les grands pays voisins, la France manque de bras pour faire tourner ses usines. Ainsi en 1840, les femmes et les enfants représentent 75 % de la main-d'œuvre dans l'industrie textile.