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Citations sur La Sirène rouge (24)

Alice savait que cette journée qui s'achevait refermait un livre entier de son existence. Elle n'était que le premier mot sur une page solitaire, qu'une tempête s'apprêtait à balayer, comme une vulgaire feuille tombée de l'arbre.
C'était ça son pressentiment. L'intuition que le ciel s'éclaircissait pour donner un second souffle aux éléments. Elle en était sûre, quelque chose allait souffler sur la ville. Une tempête.
Et cette tempête, c'est cela qui la faisait trembler et frissonner, cette tempête prenait le visage de sa mère.
Sa mère qui devait certainement être en colère.
Très en colère.

(Page 39)
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Anita lui fit comprendre d’un soupir à quel point les administrations pouvaient se révéler d’absurdes machines dévouées aux dieux de l’inertie
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Anita vit le sourire que le commissaire réprimait. Ne lui avait-il pas dit un jour : « Faites gaffe Anita, les gros requins des étages supérieurs détestent les gens intelligents et brillants comme vous… Ne leur donnez jamais l’impression que vous leur faites la leçon…» ?
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Rester flou, tout en donnant une information. « Rappelez-vous : la finalité de toute information c’est d’en camoufler une autre, bien plus importante. 
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Il ne voulut pas perdre de temps pour manger, aussi avala-t-il un autre comprimé, avec le Coca. Les amphétamines sont des armes de régime indépassables. Tant que vous en prenez la faim est effacée et elles peuvent ainsi vous faire maigrir à en mourir.
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Nous ne sommes encore qu’une poignée mais nous allons nous étendre, nous aussi, comme un virus. Un anti-virus, en fait, contre le retour de la barbarie et du totalitarisme, vous voyez, ici, déjà, puis, sans doute, un peu partout dans le monde… — Vous êtes complètement fous, avait-elle jeté en éclatant de rire. La rhapsodie de son rire flûté avait eu raison de tout et il avait éclaté de rire à son tour. — Oui, avait-il admis, nous sommes de véritables cinglés. Nous pensons que la liberté et le mensonge sont des virus rivaux, nous croyons que la littérature, la biologie et l’astrophysique sont des armes de pointe dirigées contre l’anti-pensée, contre le délire totalitaire, quel qu’il soit, quelle que soit sa couleur, brune, ou rouge si vous voyez ce que je veux dire. — Bon dieu, vous êtes encore plus atteints que je ne le pensais…
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L’enfer s’était déplacé. Non, il proliférait, comme un virus. Comme les deux gosses britanniques de février, qui avaient supprimé de manière abominable un môme de deux ans. Lorsque cette information lui était parvenue, à Sarajevo, par Zladtko Virianevic, lorsqu’il avait appris ce meurtre d’enfant commis par d’autres enfants donc, cela avait éclairé l’univers tout entier. L’Europe succombait à ses virus, le monde occidental moderne à ses limites, montrant là son vrai visage, annonciateur d’un crépuscule redoutablement tangible, encore une fois. Le visage ambivalent du yuppie cannibale et humanitaire… Ce qu’il savait d’Eva Kristensen suffisait maintenant pour dessiner un monstrueux portrait psychologique. Femme d’affaires branchée dans les milieux de la finance internationale, de la mode, de la pub et du vidéoclip le jour, elle réalisait des films interdits la nuit. Tortures et assassinats en direct-live, sur de la bande magnétique. Avec son niveau de pouvoir elle avait pu accéder à une échelle grandiose, sur le plan de la quantité, comme sans doute aussi de la qualité des films. Il était certain qu’elle faisait de généreuses donations à de nombreuses fondations.
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— Permets-moi de te demander une précision, tu es en train de me dire qu’Eva Kristensen produisait régulièrement ce genre de films et que tu dirigeais une équipe chargée de faire disparaître les corps, c’est ça ? L’homme eut une vague grimace triste, un peu crispée. Et il hocha la tête en silence. Putain, se disait Hugo. Ça y était, un croisement entre le management hollywoodien et l’administration nazie des camps de la mort avait vu le jour, en cette fin de vingtième siècle. Ça ne l’étonnait même pas, remarquait-il, une sorte de chose visqueuse rampant dans son estomac.
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Ce qui importe, ce n’est même pas d’être le plus fort, mais le survivant.   BERTOLT BRECHT, Dans la jungle des villes.
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— Je n’arrive même pas à t’en vouloir, Alice, c’est étrange… C’est vrai que tout n’est pas de ta faute… Je ne me suis pas assez occupée de toi… J’ai laissé toute cette éducation humaniste et égalitariste pervertir ton esprit…
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— J’ai commis une grossière erreur en ne prenant pas en charge ton éducation moi-même. Je t’aurais enseigné les véritables mystères de la vie. Je t’aurais fait découvrir l’extase de la fusion transpsychique… le rituel du sang, le Saint-Graal… Tu ne dois pas t’en faire, Alice, avait alors murmuré sa mère. Rien ne peut nous arriver… notre généalogie est spéciale, nous… je t’expliquerai plus tard, quand nous serons loin d’ici, je t’expliquerai pourquoi nous appartenons à une race supérieure, faite pour dominer l’humanité dans un futur proche.
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— Ce qu’il faut comprendre, d’abord, c’est que tuer est un art… Et que seule une élite peut y parvenir, évidemment. Le monde est une réserve de chasse pour l’aristocratie du XXIe siècle. Ceux qui seront chargés d’exterminer toute cette masse grouillante qui se dénomme pompeusement humanité…
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Un problème prévu est un problème en moins.
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J’ai commis une grossière erreur en ne prenant pas en charge ton éducation moi-même. Je t’aurais enseigné les véritables mystères de la vie. Je t’aurais fait découvrir l’extase de la fusion transpsychique… le rituel du sang, le Saint-Graal… Tu ne dois pas t’en faire, Alice, avait alors murmuré sa mère. Rien ne peut nous arriver… notre généalogie est spéciale, nous… je t’expliquerai plus tard, quand nous serons loin d’ici, je t’expliquerai pourquoi nous appartenons à une race supérieure, faite pour dominer l’humanité dans un futur proche.
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— Maman…
Quelque chose s’effondrait en Alice. C’était comme si sa mère disparaissait en tant que telle, définitivement. L’ultime noyau d’amour se volatilisa, comme une roche pulvérisée par la dynamite, dans un éblouissement de douleur mentale. Tu n’es plus ma mère, pensait-elle, la glotte bloquée, comme asphyxiée par un gaz intérieur… Tu es la Chose. Tu es devenue…
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Nous avons besoin de religions je te l’assure, mon ange. De religions nouvelles, qui retrouvent la pureté sauvage des anciens rites.
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...les hommes sont très faibles, tu t’en rendras compte très vite, il est facile de les mener par le bout du nez, ou d’un autre endroit, mais ils ne sont pas fiables…
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Je préfère que vous ne me disiez rien plutôt qu’un tissu de mensonges mal improvisés.
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Elle se retrouva sur la route de l’est qui suivait la côte. Se fondre dans le décor. Épouser la terre, le pays, dompter les odeurs et la langue, apprivoiser quelques visages ou paysages…
Il faudrait compter pas mal sur l’instinct et la chance, si l’on voulait aussi aller vite.
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La finalité de toute information c’est d’en camoufler une autre, bien plus importante.
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