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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aurais-je succombé pour des mauvaises raisons ? L'insolence, l'aplomb.
Au sujet De Stendhal, qu'il affectionne d'ailleurs :
« Stendhal est partial, de mauvaise foi et veut souvent faire le malin. »
« Il expose des généralités avec un aplomb qui fatigue ». P831
Eh ben, cella colle parfaitement à Dantzig :

Dantzig est partial, de mauvaise foi et veut souvent faire le malin.

.
Ses dieux sont Racine et Proust.
Sa grande affaire est le style. « Sujet : ce n'est pas le sujet d'un livre qui prime, mais la façon de le raconter ». Page 844.
Parfois il consacre des pages à des stylistes confidentiels comme Morand et Larbaud.
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Extraits :
Au sujet de la Vie de Rancé de Chateaubriand : « Une phrase comme : ‘Le bourreau, en tranchant la tête à la reine d'Ecosse, lui enfonça d'un coup de hache sa coiffure dans la tête, comme un effroyable reproche à sa frivolité' a dû faire chavirer Cocteau, s'il l'a lue.' » p928
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Voltaire : « ‘Ils ôtent de l'histoire de Socrate qu'il ait dansé', dit La Bruyère des esprits bornés. Ils l'ôtent aussi de celle De Voltaire. Voltaire dansant, cela a pourtant existé, et c'est aussi vrai que l'édenté courbé dans un fauteuil à oreillettes. [ ] Voltaire paie sa gloire de vieillard de ce que nous ne le voyons plus qu'ainsi. Montrez-le nous jeune, cambré, rieur ! » p 947
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Paul Claudel : "Le huitième jour, Dieu créa Paul Claudel. Il avait envie de se foutre du monde. [ ] Chez Claudel le sublime est trop ostensiblement sublime. Je pourrais aussi dire Wagner, même si Wagner est pour le Néant et Claudel pour le Crée : le genre mythe-feuilleton, avec fumées, pythies et confusion. » P181
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« Les personnages De Balzac sont des épouvantails. Les personnages de Dickens sont des tics. Les personnages De Beaumarchais sont des gifles. Les personnages de Proust sont les pattes ultrasensibles prolongeant le cerveau en poulpe du narrateur. Les personnages de Marivaux sont des papillons. Les personnages de Cocteau sont des ombres chinoises. Les personnages De Beauvoir sont les poupées d'un ventriloque. Les personnages de Tchekhov sont une vapeur de thé. Les personnages de Pétrone sont des éclats de rire. Les personnages de Nabokov sont des vices. » P651
Oh combien réducteur. Mais en même temps une touche ludique.
Jouez ! (interdit d'utiliser des adjectifs)
Les personnages de Dostoïevski sont des….
Les personnages de Victor Hugo sont des …
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Prodigieux d'érudition, d'esprit critique, de liberté. Une somme. Un livre de chevet.
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Voici un dictionnaire littéraire inutilisable qui laisse rêveur. Quels plaisirs de lecture pourtant ! Charles Dantzig possède une érudition digeste et un amour profond de la littérature qu'un style fluide, presque primesautier, rend immédiatement accessible. le lecteur a envie de s'enthousiasmer et de partir à la découverte d'écrivains connus ou confidentiels. L'ivresse est dans le ton. Bien sûr, l'essayiste ne peut pas rendre la force poétique contenue dans l'oeuvre d'auteurs tels Rimbaud ou Baudelaire mais ses remarques biographiques sont pertinentes, tranchantes, sans concession au bon goût ambiant. Certaines phrases peuvent faire éclater de rire. Ainsi, Marguerite Yourcenar est décrite comme un « vieux labrador enroulé dans un torchon », Marcel Aymé comme un « paysan aux yeux de varan ». de nombreuses citations bien choisies et parfois franchement désopilantes : « On est plus près du coeur quand la poitrine est plate » de Louis Bouilhet, égayent les notices qui s'étendent parfois sur plusieurs pages. La longueur des notices n'est pas toutefois proportionnelle à l'intérêt de Charles Dantzig pour l'auteur en question. Ainsi, l'entrée faite à Fernando Pessoa tient sur une page et demie mais l'auteur portugais trouve pleinement sa place dans ce dictionnaire amoureux consacré à la littérature française. Une ou deux notices du Dantzig avant de s'endormir est une excellente médication de l'âme.
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