AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 1124 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Haroun, frère de l'"Arabe" assassiné par Meursault dans L'Etranger, raconte cette version de l'histoire que Camus a totalement mise de côté : celle de celui qui n'est qu'un rapide passage dans un livre, ainsi que celle de sa famille...

L'idée est brillante, comment se fait-il que personne avant Daoud n'y ait pensé ? Eh bien Daoud l'a fait, il a rectifié une énorme ellipse narrative vieille de plus de soixante-dix ans. Car il faut bien l'avouer : le récit de Camus fait l'impasse totale sur cet aspect de son roman et il y a clairement un manque.
L'auteur écrit très agréablement, mais une fois le principe de souvenirs/descriptions/regrets/colère passé, soit après les 50 premières pages, le récit devient lassant. Il y a bien un lien entre Meursault et Haroun qui se crée, ou plutôt un parallèle qui est établi, et l'histoire joue sur un effet miroir intéressant, mais au final avons-nous besoin d'en savoir autant ? Ce roman en deviendrait presque aussi décevant que l'original. Et l'idée brillante du début s'éteint au fur et à mesure des pages et ne suit plus vraiment le titre du livre.
Non décidément, l'histoire de Meursault, de loin ou de près, ne m'aura pas passionnée.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          260
Sur la base d'échos entendus à droite à gauche (ou peut-être seulement d'une promotion d'éditeur...), j'ai attaqué le livre avec un bon a priori : l'idée de revisiter un classique et essayer de rééquilibrer la balance, en tournant les projecteurs sur un laissé-pour-compte, "l'Arabe" tué par Meursault dans l'Étranger, me plaisait bien.

J'en sors plutôt refroidi, la faute sans doute à ce titre mensonger : contre-enquête. de "l'Arabe", nous n'apprenons en fait qu'une chose : son prénom, répété à souhait et ad nauseam par son frère, le narrateur. Ensuite, ce n'est qu'un étalage d'états d'âme et de rancoeur de la part de cet homme qui aura grandi dans l'ombre du meurtre de son frère et de la guerre d'indépendance. le monologue aigri du frère se transforme rapidement en d'insupportables jérémiades de pilier de comptoir, pleurant sur son sort plus que sur celui de son frère.

D'un autre côté, il faut reconnaître l'énorme travail de réécriture de l'auteur, qui livre une nouvelle version de L'Étranger, quasiment symétrique à l'originale, mais du point de vue algérien. "Aujourd'hui, M'ma est encore vivante" donne le ton d'entrée. D'autres parallèles suivront et permettront à l'auteur de glisser plusieurs questions d'actualité sur l'Algérie contemporaine (héritage de l'indépendance, religion...).

En fin de compte, mon sentiment est plutôt bien résumé par cette phrase : "Le succès de ce livre est encore intact, à en croire ton enthousiasme, mais je te le répète, je pense qu'il s'agit d'une terrible arnaque". Je suis déçu c'est certain. C'est dommage, car j'aurais surement abordé le livre différemment sans la publicité bâtie autour.
Commenter  J’apprécie          160
"Meursault contre-enquête" de Kamel Daoud est une sorte de monologue, qui se veut une contre-enquête (ou contre vérité!!!) sur l'identité de L'Arabe assassiné par Meursault dans "L'Étranger" d'Albert Camus.

C'est Haroune le petit frère de L'Arabe qui, assit au comptoir d'un bar, soir après soir, raconte l'enquête de sa mère puis la sienne, suite au meurtre de son frère mais et surtout les conséquences qu'a eu ce meurtre sur sa mère et sur lui même.

L'idée de l'histoire m'a beaucoup séduite (contre enquête du meurtre commis dans l'oeuvre de Camus!!!), mais dès le début j'étais déçue!!! récit tout en longueur, et beaucoup trop de répétitions, j'ai failli abandonné ma lecture, mais ma curiosité m'a poussé à le finir (sachant que le livre ne fait que 152 pages!!!!), et heureusement car j'ai un peu plus apprécié la deuxième moitié du livre où on apprend plus sur Haroune.

Au final, ce livre n'apporte rien à l'oeuvre de Camus (n'en enlève rien non plus!!!), je n'ai pas adhérer du tout à l'histoire mais je ne regrette pas pour autant ma lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Meursault contre-enquête, un titre attirant, intriguant au possible, écrit en plus par Kamel Daoud, journaliste algérien connu, une réécriture du point de vue du frère de l'Arabe (on se souvient bien que Meursault tue une personne dont on ne connaît pas le nom mais seulement cette dénomination), c'est réellement excitant ! Il y a vraiment de quoi faire, on s'imagine déjà ce qui peut être raconté, comme on avait déjà rêvé de la vie de cet Arabe, de la raison de sa présence sur cette plage ce jour-là, bref on est impatient d'ouvrir ce livre.

Et voilà, les premiers mots défilent, au premier abord l'écriture parait agréable, on est fébrile, mais au fils des pages, l'ivresse laisse place à la déception. Les phrases commencent à agacer, le ton est acerbe, et finalement, le roman ressemble aux élucubrations d'un pilier de comptoir. Certes, les références à L'étranger de Camus sont extrêmement nombreuses, mais c'est un peu comme écouter un vieillard qui a tout vu, est blasé, et raconte sa vie malheureuse dans l'ombre de son frère mort. On s'ennuie et on aimerait bien boire un verre, et même plusieurs pour s'occuper un peu et faire passer le temps plus vite. Les pages semblent longues, extrêmement longues. L'ouvrage est plus centré sur la vie d'Houssan, le frère de l'Arabe, qui a ici enfin un nom : Moussa. On se concentre donc sur la vie du frère.(...)
Lien : https://jetenculture.wordpre..
Commenter  J’apprécie          80
Je sais que je vais être injuste car l'auteur a un certain talent littéraire et aime la langue du "colonisateur". Justement. Pour avoir connu les Arabes du temps de ma belle jeunesse (sous les drapeaux, 1959-1962, comme officier appelé du contingent...) j'ai été agacé (et le terme est faible...) par les jérémiades du frère de Moussa. J'ai été d'autant plus déçu que cet ouvrage m'avait été offert en cadeau. Je viens juste de le terminer et je ne vois nulle philosophie dans cette contre-enquête.
D'autre part, l'auteur est né longtemps après l'Indépendance et ce qu'il raconte de l'enquête (menée par des officiers de l'ALN) après le meurtre du "Français" ne tient pas debout. On est en pleine construction fantasmée de cette période.
C'est cela qui m'a gêné. Je ne pouvais pas adhérer au récit de ce jeune écrivain, tout en reconnaissant qu'il n'a pas été trop "contaminé" par le catéchisme des caciques du FLN, encore au pouvoir en Algérie.
Albert Camus, repose en paix !
Commenter  J’apprécie          80
La publicité faite autour de ce livre a été vraiment exagérée ! Perplexité et déception après l'avoir lu. Rien dans le style n'a pu relever mon jugement sur cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          71
Assurément un coup de maître pour ce premier roman qui ose s'aventurer sur les terres bien connues d'un grand auteur qui a vu son naître son succès avec un mort qui n'a jamais eu de nom. Un assassin errant qui tue juste par ennui, mais derrière cet ennui et ce meurtre c'est l'histoire d'une famille qui se dessine (ou d'un pays ?) et elle n'aura de cesse que de chercher la justice pour une histoire sans nom que nul ne reconnaît. Etrange parallèle avec un pays qui se cherche une identité dans des racines qui se sont noyées dans une mer ou l'avenir est toujours plus loin.
Commenter  J’apprécie          70
Kamel Daoud choisit de donner une voix au frère de "l'arabe" tué par Meursault dans le roman "L'Etranger" de Camus.
70 ans après, Haroun ne s'est pas remis de cette absence. Il rumine donc ce passé trop lour à porter.
Pas moyen d'entrer dans le roman avant le chapitre 7. J'ai faillit abandonner la lecture mais j'essaie toujours de leur donner une chance et de terminer. A partir de ce chapitre, on à l'impression de moins tourner autour du pot. C'est peut-être une volonté de l'auteur, mais je n'ai pas adhéré du tout à cette histoire. J'ai l'impression d'être passée complètement à côté.
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce roman paru en 2013, l'auteur se met dans la peau d'Haroun, le frère cadet de l'arabe assassiné par Meursault à qui il donne enfin un nom, Moussa, cet homme mort depuis 70 ans dans un livre, L'étranger de Camus, et resté dans l'anonymat et l'indifférence.
Il est bon de lire ou relire L'étranger afin de faire le parallèle. Dans ce dernier, Meursault a été condamné à mort plus pour son indifférence aux normes de la société que pour son crime. Dans le livre de Kamel Daoud,. Haroun voudrait retrouver le corps de son frère, il voudrait aller au bout de l'enquête. On retrouve certains thèmes identiques dans les deux livres : les rapports mère/fils, la solitude, l'obsession, la nonchalance. Souvent Haroun délire, s'empêtre dans son récit. On a l'impression qu'il tourne en rond, où veut-il aller ? Cela peut mettre mal à l'aise le lecteur. La contradiction est toujours présente D'un côté, on ressent le besoin de revanche, et de l'autre, ce besoin de se détacher de la France.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu ce livre sans avoir lu L'Etranger de Camus. Je ne pense pas que cela soit un problème. Kamel Daoud utilise intelligemment le roman de Camus pour réinterroger l'identité, la nationalité, la littérature. C'est un roman qui ne raconte pas vraiment d'histoire, même si Haroun, le frère de Meursault assassiné, parle de sa famille, de sa culture. Roman très bien écrit, mais qui ne m'a pas vraiment accrochée...j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout...ce livre ressemble plus à un essai qu'à un roman selon moi.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (2456) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Minotaure

Qui sont les parents du Minotaure

Poseidon et Athéna
Pasiphae et minos
minos er athena

4 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le Minotaure 504 de Kamel DaoudCréer un quiz sur ce livre

{* *}