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San Antonio tome 7 sur 175
EAN : 9782266226486
256 pages
Pocket (22/03/2012)
3.6/5   72 notes
Résumé :
Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer. Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus Important témoin de mon affaire.
Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sols enclin à ne pas me séparer de lui. Un Inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Au restaurant avec un dénommé Bérurier, dont c'est la première apparition, après une esquisse, le trafiquant de revue porno dans « Des dragées sans baptème », San Antonio, découvre, aux toilettes un étrange client qui entre en homme et ressort en femme .
Il n'en faut pas plus à notre commissaire pour se glisser sur les traces de cécoince. Une virée qui le transportera en Suisse…

On est vraiment au début de la série, et les ingrédients de la recette ne sont pas encore en place. Certes, il y a bien Béru qui apparaît au début, et à la fin, mais, rien à voir avec l'Alexandre Benoit des années 60/70…
Pas de Boss, pas de mission officielle, juste le pif de notre commissaire préféré.
Quasiment pas de digressions, d'énumérations baroques, peu de jeux de mots d'argot et de calembours… Frédéric Dard se cherche ; il finira par se trouver et nous trouver…

Mais laissons le temps au temps : le meilleur finira bien par arriver.

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Alors qu'il est au restaurant avec Bérurier (que l'on rencontre donc pour le première fois et très rapidement) pour un repas bien arrosé, San-Antonio se rend aux toilettes où son éternelle curiosité l'amène à réaliser que l'homme qui vient de s'enfermer dans une cabine en ressort grimé en femme... Ni une ni deux, et voilà que notre commissaire se lance dans le sillage du travesti qui l'emmène en Suisse, où d'étranges appels téléphoniques et un suicide achèveront de le convaincre qu'il a bel et bien flairé quelque chose de sérieux. Un objet minuscule mais attisant manifestement toutes les convoitises se retrouve bientôt en sa possession, et s'il a déjà eu maille à partir avec pas mal de vilains redoutables, ce Muller est à coup sûr un des plus dangereux...
Un nouvel épisode dans la parfaite lignée des précédents, sans tomber dans le déjà-vu ni susciter aucun sentiment de lassitude pour moi. Toujours le même style accrocheur, les mêmes propos acérés, bref, du grand, du bon, du vrai San-Antonio!
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Après avoir lu la première aventure de San-Antonio (Réglez lui son compte), celle annoncée par beaucoup comme la plus drôle (Salut mon Pope !), je me suis intéressé à la première aventure dans laquelle le personnage de Bérurier apparaît, "Des clientes pour la morgue".

Autant vous prévenir, si vous êtes un inconditionnel de Bérurier, ne lisez pas ce roman juste pour lui, le personnage est à peine évoqué dans la deuxième page puis oublié totalement. Mais, d'un point de vu "archéologique", cette particularité n'en est pas moins intéressante.
"Des clientes pour la morgue" est le 7ème opus de la saga "San Antonio" et date de 1954. Il est important de le noter car, à cette heure, ou en cette année, les aventures de San-Antonio sont encore en pleine construction et Frédéric Dard n'a pas encore fait évoluer son personnage vers ce qui a fait son succès.

Ici, l'humour est bien moindre que dans les opus plus récents. L'argot est également bien moins présent et la langue de Dard demeure encore timorée. Les personnages secondaires ne sont pas encore bien définis. le Commissaire conserve encore de la distance envers son supérieur et les subalternes sont à peine esquissés et cantonnés à des tâches ingrates à peine évoquées.

Seule Félicie, la mère de San-Antonio, tire son épingle du jeu en participant activement à deux scènes et en subissant les affres des ennemis de son fils.
Pour le reste, San-Antonio est toujours plus proche de l'agent international que du flic avec cette histoire d'objet convoité par divers gouvernements. Il a encore l'envergure d'un espion sans peur et sans reproche qui oeuvre seul face à tout le monde. Cela ne l'empêche pas de perdre parfois la face, de frôler la mort, mais il se relève toujours car San-Antonio est indestructible.

Pas énormément d'humour dans ce 7ème opus, ni d'argot, donc, et c'est par le scénario plutôt rythmé et par la verve naturel de l'auteur que le lecteur est accroché. Car, s'il n'y a pas autant de jeux de mots et de digressions Dardiennes dans "Des clientes pour la morgue", il n'en demeure pas moins que la lecture se fait dans le sourire et que le style est très plaisant. Comme quoi, même au "naturel", Dard pouvait être un bon écrivain.

Alors que San-Antonio est dans un restaurant avec des collègues de travail pour fêter la médaille de "cet enflure de Bérurier", dixit l'auteur, honoré pour avoir pris une balle en service, le commissaire repère un homme entrant dans les toilettes. En ressort une vieille dame, ce qui met la puce à l'oreille de San-Antonio qui décide de suivre le travesti. Cette filature va le conduire jusqu'en Suisse où il loue la chambre d'hôtel voisine de celle de sa proie. Après avoir creusé un trou dans le mur mitoyen, il observe le travesti qui, après avoir reçu un coup de téléphone, cache un objet en haut de l'armoire et se tire une balle dans la tête.

San-Antonio pénètre dans la chambre et récupère l'objet, un disque anodin mais qui semble avoir grande valeur, d'après le travesti.

Mais, comme le disque est convoité par beaucoup de monde, San-Antonio va avoir fort à faire et va frôler la mort plusieurs fois durant cette aventure.

Au final, "Des clientes pour la morgue" est une très bon opus de San-Antonio dans lequel on devine la progression de la plume de l'auteur et où l'on voit apparaître pour la première fois Bérurier.

Une lecture très plaisante à ne surtout pas bouder.
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Et voici mon sixième San Antonio lu. Dans cet exemplaire on voit apparaître un certain Berrurier pour la première fois. Il me semble que c'est un Personnage (je mets une majuscule volontairement) récurrent, du moins par ce que j'en ai entendu parler.

Je me suis mis aux San Antonio tout récemment et je les lis dans l'ordre. Pendant longtemps je m'y refusais car ces romans on les trouvait généralement dans les vide-greniers, souvent vieux, sales et tout jaunis ! Et puis pour ne pas mourir idiot je me suis décidé un jour à en lire un exemplaire. le ton m'a plu très rapidement, dynamique, l'argot, l'humour…

Pour ce 6ème numéro, San Antonio voit sa dernière heure venue plusieurs fois mais il s'en sort in extremis. Il y rencontre (encore !) de belles jeunes femmes mais n'en conquiert qu'une seule cette fois !

Il ne s'agit pas d'une enquête officielle, du moins au début, mais juste d'une curiosité qui fait que San Antonio décide de suivre une femme… enfin, un homme. Ça tourne vinaigre et le supérieur de SA décide que cela mérite une enquête approfondie.

Un SA pas vraiment différent des 5 premiers mais qui plait toujours autant…
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Si j'avais apprécié "Des dragées sans baptême", cette aventure de San Antonio ne m'avait pas spécialement emporté avec elle. Avec "Des clientes pour la morgue", septième enquête policière de San Antonio, je suis reparti du bon pied.

Dès le début, je me suis laissé happé par la filature de notre célèbre commissaire. Il y a toujours des facilités dans la construction de l'histoire mais c'est aussi un peu ce que je recherche dans ma lecture. Plus c'est gros et plus ça passe et cette histoire est vraiment bien passé.

Dans ce récit, j'ai retrouvé aussi de nombreux passages qui m'ont beaucoup fait rire, des extraits que je m'amusais même à relire plusieurs fois tant ils étaient efficace sur moi (ce qui ne fut pas le cas pour l'aventure précédente). Au delà de l'intrigue légère dont l'auteur assume le fait de s'amuser avec elle et les codes du genre, c'est surtout une nouvelle fois la façon qu'à Frédéric Dard de jouer avec la langue française qui me plait.
Son vocabulaire ne cesse de s'enrichir, on a le droit à des punchlines à chaque pages et égoïstement, je jalouse même notre cher San Antonio d'avoir ce langage fleuri naturel que j'aimerais avoir. L'ensemble est en tout cas fluide et se lit avec une facilité déconcertante. On a beau être dans des situations qui peuvent faire sourire dans notre époque actuelle, ça sonne si naturel que je me laisse prendre au jeu.

Comme toujours avec San Antonio, il faut rentrer dans cet univers. Si l'on accroche pas, il n'y a rien de nouveau dans "Des clientes pour la morgue". En revanche, pour les amateurs qui se font un plaisir de découvrir ses aventures, c'est du pur plaisir. le cahier des charges est respecté, on trouve tous les ingrédients de la recette et plus je lis San Antonio, plus je comprends les fans qui prennent du plaisir à relire ses aventures tout en me disant que de mon côté, j'ai de la chance d'être encore au stade de la découverte.
Lien : https://lebazardevladdy.blog..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque vous prenez le métro sur la ligne de Vincennes, vous êtes brusquement déconcerté en arrivant à la station Bastille de revoir le jour. Vous vous apercevez brusquement que cette habitude de nuit que vous croyiez avoir prise n’était qu’une fausse habitude. Vous vous épanouissez à la lumière du soleil comme une fleur (même si vous avez la plus splendide tranche de tocasson qui se soit baladée au sommet d’un cou d’homme) et vous vous sentez dégagé d’une vague d’angoisse. Puis, la station franchie, le métro, comme un monstrueux lézard fracassant, replonge dans son terrier.
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J’étais parti les mains vides et je rentre vingt-quatre heures plus tard avec les photos d’un mort, une carte d’identité qui doit être fausse, le souvenir d’un bon moment passé avec une souris, un disque mystérieux qui a, paraît-il, de la valeur et, planté au milieu du crâne, le plus gigantesque point d’interrogation qu’on puisse imaginer.
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C'est l'image du suisse moyen. Il n'est ni grand, ni petit, ni gros, ni maigre, ni beau, ni moche, ni gland, ni malin. Il porte le costar anonyme de votre courtier d'assurances et ses yeux sont joyeux comme le jour où il pleuvait tant.
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Ma vieille dame est dans une tenue assez bizarre, c’est-à-dire qu’elle est toujours fringuée en gonzesse, mais elle a posé sa perruque, ce qui fait que le gars a un air de ne pas en avoir deux, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
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— Vous prenez un cigare ?

Lorsque le grand patron vous pose cette question, c’est comme si Napoléon vous pinçait l’oreille.
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Videos de Frédéric Dard (77) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Dard
« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« le texte lapidaire est une spécialité belge. […] […] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf. « J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […] […] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient. […] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021. https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration : https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
#LouisScutenaire #JAiQuelqueChoseÀDireEtCEstTrèsCourt #LittératureBelge
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