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EAN : 9782266256162
224 pages
Pocket (28/05/2015)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Lucia, la cinquantaine, vedette de cinéma au sommet de sa gloire, tombe amoureuse d'un figurant de dix-huit ans dont l'unique ambition est de devenir comédien. Jouant les Pygmalion, elle en fait son partenaire dans un film qui est un véritable succès pour le jeune homme. Pour lui, le prix est dur à payer. Supportera-t-il longtemps d'être l'amant d'une vieille Juliette éternellement en quête d'un Roméo ?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le jeune Maurice monte à Paris pour réaliser son rêve : devenir comédien. Ses débuts sont difficiles, il doit se contenter de faire de la figuration. Un jour, il croise sur un plateau de tournage une actrice renommée : Lucia Merrer. Cette femme d'âge mûr s'entiche de ce beau jeune homme. Maurice est séduit par l'aura de l'actrice mais dégoûté le corps de cette femme qui a trente ans de plus que lui. Elle décide de l'installer dans sa riche demeure et de réaliser un film au titre évocateur : « la Proie » dans lequel Maurice aura le rôle-titre. Il y interprétera le rôle du fils de Lucia Merrer ce qui, compte-tenu de la nature leur relation, est étrange. Elle se repaît de sa jeunesse, il se nourrit de son talent. L'actrice est un véritable Pygmalion ; Maurice devient progressivement son jouet. Se sentant pris au piège, il cherche à sortir de ses griffes. D'autant plus qu'il s'éprend de Mauve, la fille que Lucia a cherché à cacher au public par crainte que la maternité la vieillisse aux yeux du public…

« Des yeux pour pleurer » est le dixième roman publié au cours de l'année 1957 par Frédéric Dard. Son rythme d'écriture est prodigieux. Dard a très tôt travaillé pour le théâtre et le cinéma et ça se sent parfaitement dans ce roman qui semble être écrit sur et pour le septième art. J'ai immédiatement associé à ma lecture des images surannées du cinéma français. le récit est empreint d'un érotisme morbide. Les relations entre les trois personnages principaux sont ambiguës. Leurs sentiments alternent entre révolte et soumission, entre passion et haine. L'intrigue est tenue par une tension permanente. Un récit qui m'a d'abord ennuyé avant de savoir me surprendre dans sa dernière partie. Un roman qui mériterait pleinement une adaptation au cinéma. Pour l'instant, je dois me contenter de celle que j'ai mise en scène dans ma caboche.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Notre amour n'avait pas besoin de s'exprimer avec des rots ou des actes.

(une coquille qui vous est offerte par les éditions Omnibus en ce lendemain de réveillon)
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Lorsque nous nous sommes redressés, je n'ai pas osé la regarder. J'avais honte. Elle avait fait l'amour comme une vieille chienne et ça me choquait profondément. Puis je l'ai aperçue dans la large glace de la coiffeuse et alors c'es de moi que j'ai eu honte. Lucia était devenue hideuse. Pire : grotesque.
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« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« le texte lapidaire est une spécialité belge. […] […] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf. « J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […] […] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient. […] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021. https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration : https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
#LouisScutenaire #JAiQuelqueChoseÀDireEtCEstTrèsCourt #LittératureBelge
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