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San Antonio tome 39 sur 175
EAN : 9782265093218
224 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.87/5   72 notes
Résumé :
Boris Alliachev, vous connaissez ?
Espion international…
Recherché dans une tripotée de pays…
Enfin le genre de mec que tout flic normalement constitué rêve d'agrafer à son palmarès !
Figurez-vous que je l'ai précisément sous les yeux, en ce moment…
Il est assis dans un restaurant russe et il jaffe du caviar comme un qui aurait la conscience tranquille et le larfouillet bourré.
Seulement voilà qu'un pastaga démarre dans les ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ca y est ! Nous y voilà : « du brut pour les brutes » est à mes yeux le premier excellent San-Antonio de la série. Tout y est : le trio San-A. Béru Pinaud actif augmenté de Matthias qui participe lui aussi à l'intrigue. Mieux : l'intrigue, même si elle est particulièrement bien ficelée avec rebondissement final, ne constitue pas l'unique attrait du bouquin. Les rapports entre les personnages constituent une part importante de l'intérêt qu'on peut porter à ce genre de bouquin…

Tout y est :
- Des calembours sur les noms de personnages et de lieux : le père Turbet , Louis Trèze, le brocanteur, Jean Névudautre ; le domaine de Lamain-Aupanier, commune de Courmois-sur-Lerable…
- le Kama sutra personnel du commissaire commence à s'étoffer au fur et à mesure qu'il dévêt ses conquêtes…
- Des digressions en veux-tu en voilà, avec en particulier celle (trop longue pour être retranscrite ici) sur « le cidre », une pièce de théâtre qui a beaucoup ému Béru, page 142…

J'allais oublier : une intrigue bien ficelée : un réseau de vol de plans militaires est à démanteler par notre célèbre commissaire. Intéressant non ?
Bon : J'ai bien entendu hâte de lire le suivant le mois prochain pour confirmer (ou non) que la recette est bien établie d'un bon San-Antonio, dès les années 60 ; alors que je voyais plutôt cela vers 1968/70…
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Vous connaissez San-Antonio ? Une jolie poupée qui tente d'échapper à son mec qui veut la dérouiller, et voilà notre Sana qui s'interpose. le mec KO, Sana raccompagne la jeune fille chez elle, et ça se finit évidemment en tournoi avec la donzelle. En panne avec sa caisse il emprunte la voiture de son hôte. En rentrant chez lui, il s'aperçoit qu'il est suivi et que l'on lui tire dessus, une énorme déflagration aura raison de lui. Envoyez, c'est pesé direction l'hosto.
Un très bon San-Antonio, évidemment le style est très particulier. Faut aimer. Mais si vous souhaitez découvrir l'oeuvre de Frédéric Dard allez-y sur ce numéro-là. Tout y est : les collègues, les jeux de mots, l'humour, le suspens, le Sana joli coeur, enfin tout quoi.
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San Antonio approche de sa 20e aventure et son désormais fidèle Bérurier prend une part active à celle-ci.

Fais gaffe à tes os :Frank Luebig est dans la soupe. L'ancien bras droit D'Himmler que tout le monde croyait mort vient d'être reconnu par un spectateur lors de la diffusion au cinéma, avant le film, d'une bande d'actualité à propos d'un meeting aérien au Bourget. San Antonio reçoit l'ordre par « le vieux » son chef, de retrouver Luebig et de l'abattre. Avec pour seul indice le bout de film, San Antonio et Bérurier remontent jusqu'à un homme qui vient de passer sous un train. Chez lui, il semblait héberger quelqu'un, les indices récoltés mènent à Barcelone en Espagne. Ni une ni deux, le duo s'envole vers la capitale catalane et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils vont donner de leurs personnes...

Frédéric Dard prend lentement de l'assurance et du plaisir à faire vivre Bérurier en parallèle avec son Commissaire. Toujours dans l'espionnage, les deux hommes ont pour charge de retrouver un criminel de guerre et de l'abattre.

L'auteur s'amuse avec ses personnages, notamment dans les dialogues entre les deux héros et, par la même occasion, amuse le lecteur. de l'action, du suspens, des rebondissements, des dialogues savoureux, une fin de haute volée, cette aventure de San Antonio offre tout ce que l'on peut attendre d'un roman de Frédéric Dard.

Pour l'une des premières fois, si ce n'est la première, Bérurier n'est pas relégué au second voire troisième plan. Il devient un personnage à part entière, un partenaire sans équivoque du commissaire et apporte ses qualités (et ses défauts) à l'aventure.

Si les dialogues sont savoureux, l'auteur n'oublie pas d'émailler sa narration de quelques bons mots qui augmentent encore le plaisir du lecteur.

Le tout est bien mené jusqu'à un final surprenant.

Au final, si les aventures de San Antonio se révèlent à chaque fois, un refuge sûr pour un lecteur à la recherche d'un bon petit roman, ce « Fais gaffe à tes os » se situe dans le haut du panier de la première tranche des enquêtes du célèbre commissaire.
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SYNOPSIS
San-Antonio est chargé de la filature d'un russe, Boris Alliachev. Ce dernier «travaille pour le compte d'une bande très forte spécialisée dans le trafic de documents». Il est fort à parier que Alliachev possède des documents importants, volés au ministère de la Guerre.

Chaque Popoff, même à l'étranger, ne peut se passer de la bouffe traditionnelle — vodka, caviar et blinis au son de balalaïka — ainsi la filature commence dans un restaurent russe qui s'appelle «La Petite Sibérie».

À la sortie, notre galant San-Antonio vient au secours d'une jolie fille, Monique de Souvelle. Par contrecoup, il perd de vue ce sacré moujik d'Alliachev. Re-contrecoup: il raccompagne la gonzesse chez elle pour lui y raconter un conte de fées à ne pas dormir debout.

En sortant de chez Monique la belle, le commissaire constate que sa voiture est en panne et, avec le gentil consentement de la noble hôtesse, il s'en sert de sa propre bagnole.

Chemin faisant, le commissaire tombe en panneau d'une bande de pieds-nickelés. Il est criblé non pas de critiques ou d'injures mais de balles. Pourtant, San-Antonio s'en sort sain et sauf.

Le commissaire tire la conclusion que le véritable crible des tireurs était Monique de Souvelle. Les truands n'ont pas fait attention à la personne au volant de sa voiture.

San-Antonio court chez Monique mais… Quelle surprise!.. La maison appartient à toute autre personne, Mme Godemiche, qui n'a jamais entendu parler ni de Monique de Souvelle, ni de commissaire…

Ainsi, pas de Boris Alliachev, pas de Monique de Souvelle, pas de piste à suivre…

MON HUMBLE AVIS
«Du brut pour les brutes», paru en 1960, porte le numéro 39 dans la longue série sur les aventures du commissaire San-Antonio et Cie. Et cette fois-ci, je crois, l'auteur a tiré le bon numéro.

Dans mes précédentes critiques san-antoniennes, il y a pas mal de mentions dans le genre: «[…] le style s'affirme de plus en plus nettement mais c'est l'intégrité de tous ces éléments qui manque toujours […]».

Ah, les gars! Ce volume est bourré d'intégrité, de totalité du style! Jugez-en!

Primo, une tension constante et des rebondissements incessants et imprévisibles du sujet.

Deuxio, tout les participants du fameux trio «San-Antonio — Bérurier — Pinaud» prennent la part active aux frasques. de plus, le rôle de Mathias se précise de plus en plus nettement. D'ici peu il va rejoindre les rangs des acolytes les plus proches du commissaire.

Troisio, des calembours succulents, des digressions lyriques, des métaphores inattendues et des comparaisons de toute sortes sont en abondance ce qui prouve toujours la proverbe prétendant que «l'abondance de biens ne nuit pas.» Voilà quelques exemples: « La nuit est humide comme le mouchoir d'une veuve. » ou « le Vieux est radieux comme un premier mai ensoleillé. »

Quatresio, le côté kamasutresque, comme toujours inventif, est aussi élucidé avec brio.

Oui, l'intrigue reste un peu niaise, mais la verve étonnante du récit plein d'actions, de pulpeuses créatures et d'humour gomme savamment le tableau (comme dit mon ami Van Gogh). On est comme le navire représenté sur le blason de Paris où est écrit «Fluctuat nec mergitur». Nous autres, les aficionados de San-Antonio, on est battu par les flots de défauts, d'imperfection stylistique quiconque, mais on sombre pas.

EN RÉSUMÉ
Pour conclure, je voudrais dire que j'ai passé un moment de lecture énormément délicieux. Selon les dires de Gustave Flaubert, les volumes précédents de la série étaient comme «cette espèce d'échauffement qu'on appelle l'inspiration». La belle époque san-antonienne est déjà au seuil!

4.0/5.0
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1956. Ce dix-neuvième tome scelle définitivement le destin du tandem San Antonio/Bérurier. Aux antipodes l'un de l'autre, ils seront difficilement séparables.
Cette aventure qui commence par un meeting aéronautique au Bourget conduira le commissaire dans les salles obscures pour y visionner les actualités. Et oui à l'époque pas de journal de 20 heures, on allait au cinéma regarder les informations... avec un bon décalage.
Et c'est Barcelone qui accueillera nos deux limiers, et vous verrez qu'à l'époque les ramblas et le Barrio Chino n'étaient pas aussi touristiques qu'aujourd'hui. L'ambiance fin de guerre et tensions avec l'est occupe toujours l'esprit français, une époque idéale pour l'espionnage.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il ne demande que ça le self pédicure. Du moment qu'on lui donne de l'importance, il est partant. Lui, les premiers grands rôles en costumes, c'est son vice. Il doit être d'Alençon; il aime broder.
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Il est évident qu'une demoiselle née de, fait un peu de rébecca avant de se laisse oblitérer le blason. Y a des incidents à la frontière et je suis obligé de parlementer à la douane, enfin elle se rend compte que mon passeport est en règle, et elle accepte que je lui joue zazi dans le métro.
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Ses canassons se font monter par des virtuoses de la selle ; et sa femme se fait monter le petit déjeuner tous les matins. Le gratin, quoi ; pas le gratin dauphinois, le gratin normand, c’est-à-dire la crème du gratin.
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Si quelque chose me tue, moi, c'est bien l'inaction. Au bout de vingt minutes, je commence à m'énerver vilain, ficelé comme un saucisson. Et puis ce gros type aux yeux sanguinolents n'est pas un vis à vis très agréable. Je préférerai avoir la vue sur mer...
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En moins de temps qu'il n'en faut à Yul Brynner pour se faire la raie au milieu, il a rattrappé la fuyarde.
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Videos de Frédéric Dard (77) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Dard
« Cette compilation qui se voudrait anthologie complète […] a pour but de proposer aux lecteurs de revisiter l'oeuvre de l'auteur par la lorgnette des aphorismes, des fragments, des éblouissantes et percutantes réflexions qui ont traversé son esprit entre 1943 et 1987 […]. » (Préalable & remerciements)
« […] La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c'est la plus terrifiante de toutes : « Il est une fois Scutenaire et les Belges n'en savent rien ». Et les Français non plus. (...) Il dit tout, mais par brèves giclées, Scut. Il sait la vie, la mort, l'avant, l'après (...), l'amère patrie, le surréalisme, les frites, les cons, les moeurs, les larmes et la façon dont, chez lui, il doit éteindre au rez-de-chaussée avant d'éclairer au premier pour ne pas faire sauter le compteur électrique. » (Frédéric Dard)
« le texte lapidaire est une spécialité belge. […] […] cet orpailleur de l'apophtegme reste merveilleusement méconnu […]. « J'écris, dit Scutenaire, pour des raisons qui poussent les autres à dévaliser un bureau de poste, abattre un gendarme ou son maître, détruire un ordre social. Parce que me gêne quelque chose : un dégoût ou un désir. » […] Scut le météorite a tout lu, tout vu, tout englouti et tout restitué dans un habit neuf. « J'ai quelque chose à dire et c'est très court. » Maximes en percussions et sentences en saccades sont étrillées, débarbouillés au gant de crin. Sa façon de dire merde alentour est à nulle autre pareille. […] […] Réfractaire, récalcitrant, insoumis sous toutes les latitudes, Scutenaire n'est point de ceux qu'on puisse congédier en ambassade. Dans les poussées d'angoisse, il usait, comme d'un remède à toute épreuve, des aspirines de l'humour. Elles ne le guérissaient pas mais l'apaisaient. […] » (Patrice Delbourg, les désemparés, Éditions le Castor Astral, 1996)
« Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
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Référence bibliographique : Louis Scutenaire, J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court., Collection d'Inscriptions, évocations et autres textes rassemblés par Jean-Philippe Querton, Cactus Inébranlable éditions, 2021. https://cactusinebranlableeditions.com/produit/jai-quelque-chose-a-dire-et-cest-tres-court/
Image d'illustration : https://www.kobo.com/us/en/ebook/louis-scutenaire-1
Bande sonore originale : Crowander - Don't You Leave Don't You Leave by Crowander is licensed under an Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/crowander/from-the-piano-solo-piano/dont-you-leave
#LouisScutenaire #JAiQuelqueChoseÀDireEtCEstTrèsCourt #LittératureBelge
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