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Critique de Domichel


Ça faisait des années que je n'avais pas lu de San Antonio et l'occasion m'a été donnée de retrouver l'inspecteur de renom et son incontournable (au sens propre comme au figuré) équipier Bérurier, grâce à l'opération 1 Pocket pour 2 achetés.
J'ai essayé, on peut ! le titre est certes éloquent (dira-t-on) et permet au futur lecteur de tout imaginer sauf ce qui va arriver… Cette ancienne enquête se passe dans les années 70, il y a 4 papes de cela, car c'était encore Paul Vé-Hi qui apostolait ! L'enquête dont s'occupent nos deux comparses, vise à protéger Son Éminence lors d'une visite apostolique (et nez-en-moins catholique) à Paris, car leur a-t-on dit, le Saint-Père est en danger. Il serait long et fastidieux (merci) de résumer le roman et trop facile pour le lecteur inconséquent de passer à côté de la lecture approfondie de cet opuscule de seulement 250 pages de pure culture, si, si ! (impératrice).
Certes il faut pratiquer la langue verte, l'argot du louchébem et le calembour à tour de bras (d'honneur), voire le verlan - pour les plus fainéants - pour extraire la quintessence de l'oeuvre Antonienne, et si la trame de l'enquête reste un peu légère quoiqu'alambiquée, le vrai plaisir reste de naviguer au gré des flots d'un vocabulaire aussi fleuri qu'une toile cirée de Basse-Provence. Entre les expressions déformées de l'informe Béru, les roucoulades de SanA dès qu'il pose les yeux (à défaut du reste) sur une beauté féminine, les jeux de mots que d'aucuns trouveraient d'une lourdeur pachydermique et les métaphores (où-tu-veux-mais-pas-sur-la-table) d'une grande poésie, le rire surgit à chaque page ou presque, et l'on manque de s'étouffer pour peu qu'on soit un peu fatigué des soufflets (des poumons, pauvre truffe !).
Brèfle (comme dirait Béru), quarante ans après son écriture, le texte n'a pas pris une ride, et même si le portable a remplacé la cabine téléphonique, et quelques éléments de décor ont disparu, la rigolade est aussi dense (de Saint-Gui), et c'est bien là l'essentiel. À vous qui avez quelques années de lecture, et êtes allés au-delà de la collection Harlequin après avoir fini la bibliothèque verte, foncez chez votre libraire et payez-vous un SanA, c'est du pur bonheur…
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