Les souris ont la peau tendre

Réfugié à Londres depuis peu, notre San-Antonio national est renvoyé sur le continent pour démasquer une taupe infiltrée dans un réseau de résistance belge.
Mais rapidement, notre commissaire découvre que l'histoire s'annonce compliquée lorsqu'il découvre le cadavre empalé sur une épée de son contact local...
Une rencontre inattendue avec une demoiselle qui lui remet un appareil photo, et voilà toute la Werhmacht appuyée par la Gestapo sur les traces de San-Antonio!
Bref, encore de grands moments qui continuent à nous emmener hors ( voire très loin pour mon plus grand plaisir!) des sentiers battus de la littérature !
A noter qu'il est toujours aussi savoureux de se voir insulté par l'auteur toutes les 3 pages!
Merci encore monsieur Frédéric Dard pour ces lignes!


Vive San-Antonio!

Encore une fois, SAN-A se trouveaux prises avec la Gestapo. L'objectif est de découvrir le traître dans un réseau de résistance…
J'avoue m'être laissé entraîné par cette aventure. Les paragraphes sont courts, avec de l'action, et des rebondissements.
Nous sommes dans les années 1950, et on parle de Fridolins, Frisés, Frizous, Schleus, ou Sulfatés, sans se préoccuper des termes.
J'ai aimé les noms propres employés, dont certains sont oubliés : Bozembo un chef de tribu qui a aidé le préfet de région britannique à pacifier sa province, Joe Louis un boxeur, Henri Bordeaux, un avocat un peu « rasoir », le club Tabarin, Nick Carter, un aventurier de fiction. C'est bien de voir, par petites touches, un aperçu de l'actualité de l'époque.

« Les souris ont la peau tendre », troisième volume de la série ; et toujours durant la seconde guerre mondiale.
San-Antonio, membre du contre espionnage, réfugié en Angleterre après sa dernière aventure, remet ça et se rend en Belgique pour démasquer une taupe infiltrée dans un réseau de résistants : meurtres, Gestapo, héros de la résistance, traîtres et souris à la peau tendre sont au rendez-vous…

En fait, un volume qui fait une suite logique du précédent : on commence à comprendre pourquoi les nazis ont perdu la guerre, il n'y a pas grand chose à faire contre San-Antonio superstar.

Malgré tout, encore un opus un peu faible, quoiqu'un peu plus court que « Laissez tomber la fille »... le meilleur est à venir...Patience.

Même si l'on m'a répété que ce n'est pas nécessaire de les lire ainsi, mon côté un brin toqué fait que puisque j'ai découvert il y a peu les San Antonio, j'ai eu envie de me découvrir la série dans son ordre chronologique. Pure coïncidence, je suis tombé sur un groupe de fans de la saga qui a décidé de faire de même en lisant un volet tous les quinze jours et comme j'ai pour le coup autant de chances que San Antonio, sur les 175 aventures que Frédéric Dard a écrit, ce challenge en est au même stade que moi à savoir le troisième opus "Les souris ont la peau tendre". Challenge accepté !

On ne change pas une recette qui gagne. Je ne sais pas si chez moi la lassitude va arriver ou pas au bout d'un moment, mais j'ai autant aimé ce troisième tome que les deux aventures précédentes. Ca se lit vite, c'est très léger et je me laisse embarquer dans l'affaire avec tous ses clichés en ayant le sourire aux lèvres à chaque pages, Frédéric Dard ayant un don pour jouer avec les mots et crée un vocabulaire qui lui ait propre.

Tout n'est pas exempt de défaut. Je peux comprendre ceux qui n'aime pas la saga. Outre les facilités et la légèreté générale, c'est très misogyne et niveau histoire, on est sur du rouge qui tâche. Plus c'est gros, plus ça passe. Mais c'est aussi ça l'esprit d'un San Antonio que j'aime. Cela fait parti de l'identité du personnage, des romans. Après, on y adhère ou pas.

Fort heureusement pour moi, j'y adhère plutôt bien. Je ne cautionne pas tous les actes et les paroles de notre héros, même si il faut les remettre dans leurs contextes et son époque, mais je plaide coupable, je me laisse prendre au jeu.

Avec "Les souris ont la peau tendre", j'en suis donc à la troisième aventure et la recette est toujours la même, à la bouteille près. C'est aussi pour ça que j'ai peur de la lassitude (normal d'y penser avec plus de 100 ouvrages à découvrir) mais tant que je gagne, je joue !

Sans surprise donc dans son fond et dans sa forme, c'est donc avec plaisir que j'ai quasiment lu d'une traite ce livre. Encore une fois, ça se passe pendant la seconde guerre mondiale. Je ne suis pas fan du décor mais cela me permettra aussi peut être de le voir mieux évoluer durant mes découvertes et peut-être aussi d'éviter la lassitude (je n'ai par exemple pas encore rencontré Béru qui apparait à partir du 7ème livre il me semble).

Pour résumer, j'ai de nouveau pris mon pied devant un San Antonio. "Les souris ont la peau tendre" s'inscrit dans la continuité des deux premiers livres, c'est bourré de répliques qui me font sourire, ça se déguste sans prise de tête pour peu qu'on se laisse prendre au jeu et même si l'intrigue parait légère (pas sûr que je m'en souvienne parmi d'autres aventures), ça m'éclate toujours de me replonger dans cette époque et de découvrir le style de Frédéric Dard. Pour l'instant, ça reste ma came et je continue le challenge sans avoir besoin de me forcer.
Lien : https://lebazardevladdy.blog..

Il était un temps où les « San-Antonio » n'étaient pas encore des romans policiers, mais des romans d'espionnage.

En ce temps, San-Antonio était déjà commissaire, déjà tombeur de ces dames, déjà invincible, mais naviguait en solitaire, Bérurier et Pinaud ne faisaient pas encore partie de ses aventures.

On est encore pendant la Deuxième Guerre mondiale, San-Antonio est convié par les services secrets anglais à dénicher un espion qui a creusé son trou dans la résistance du plat pays :
« Les souris ont la peau tendre » est la troisième aventure de San-Antonio. Frédéric Dard n'a pas encore atteint son rythme de croisière ni encore bien fixé les grands contours du personnage qui fera son succès.

Si l'humour est déjà présent, il est encore en filigrane, mais tout le talent de maitre des mots de l'auteur est indéniablement là ainsi que sa verve fleurie. San-Antonio est le narrateur omniscient de ses propres aventures et se permet, par moments, d'interpeller le lecteur dans un langage imagé.
San-Antonio n'est pas tatoué, mais est un dur, un vrai. Il aime la castagne, les petites pépées et la bibine, mais il n'aime pas les Allemands et les Allemands ne l'aiment pas non plus.

Largué en Belgique par les Anglais pour découvrir une taupe allemande, San-Antonio ne découvre, en guise de contact, qu'un cuistot embroché. Les choses se corsent quand une femme magnifique lui glisse un appareil photo dans la poche avant de se faire canarder dans un restaurant sous ses yeux.

La suite ? Flinguages, bastons, partie de pince-fesses...

San-Antonio c'est James Bond sans costume de soirée, Superman sans la cape, Super Dupond avec un dé et un thé, Jean Moulin en encore plus résistant, le général Deux Gaulles car il lui faut bien ça pour honorer toutes les petites souris qu'il croise.

Au final, « Les souris ont la peau tendre » est dans la lignée des précédents opus de la saga, mais n'a pas encore fondé les bases DU San-Antonio alias Sana qui fera le succès de la série. Pour autant, il ne faut pas bouder son plaisir, ce roman se lit bien, se lit vite et, surtout, se lit très agréablement, ce qui n'est pas négligeable.