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San Antonio tome 61 sur 175
EAN : 9782265066823
220 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.78/5   52 notes
Résumé :
On a chouravé la Victoire de Samothrace. De quoi perdre la tête, nous aussi, les gars !
Heureusement que Pinaud se découvre des dons de Sherlock Holmes que personne n'aurait jamais soupçonnés.
Malheureusement, ça ne lui servira pas à grand chose, car il va lui arriver un drôle de turbin sur le territoire de la belle Hellène.
Heureusement que je suis pote avec le destin et que Béru me tombe sur le poil au bon moment.
Malheureusement, ça cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Pinaud en disciple du grand Sherlock Holmes ! Rien que ça !

J'ai souvent eu l'occasion de dire ici à quel point la période de la fin des années 60 était, à mon goût, la meilleure de la série. Une période que je vois démarrer avec « Bérurier au sérail ».
Jusqu'ici, Frédéric Dard, avait tâtonné, au gré des inspirations : plus ou moins de services secrets, plus ou moins de calembours, de notes en bas de page, de digressions, d'énumérations fantaisistes, de sexe. Plus ou moins de Béru, de Pinaud…
Depuis « En peignant la girafe », et son « Coup de semonce au lecteur », l'auteur a annoncé la couleur : « J'aime mieux vous prévenir tout de suite. Les choses étant ce qu'elles sont, et l'époque ce que vous savez, j'ai décidé de réagir en écrivant des bouquins de plus en plus délirants et riches en calembredaines. ». La recette est prête ; et « Salut mon Pope », paru au 2 ème trimestre 1966 fait partie de mes épisodes favoris.

Au fil des pages, on rencontrera deux Alexandra gaulées comme c'est pas permis, Barbara Slip, une ancienne vedette du cinéma muet sur le retour, Béru en pope, pineau en Sherlock Holmes (déjà dit plus haut). On visitera un barlu, le Kavulum-Kavulos, dont le capitaine, Komtulagros est hospitalisé : il ne s'en remet pas : ON A VOLE LA VICTOIRE DE SAMOTHRACE pendant le transport qui lui incombait à la suite d'un prêt de l'oeuvre d'art à la Grèce. On côtoiera l'interprète Kessaclou, indispensable vu que l'intrigue se déroule en grande partie au pays des Hellènes…
Et Pinaud qui fera une découverte inattendue… Méthode d'investigation so british, my dear !

Pour finir, un avis qui n'engage que moi et qui reviendra souvent maintenant que la « grande période » commence : Chais pas vous mais moi, un San-A, j'trouve ça con… Mais ça m'fait marrer…
Et celui-là, plus que d'autres...
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Le commissaire San Antonio doit de nouveau mettre ses talents au service de la France, car l'heure est grave et l'honneur national est en jeu. La célèbre Victoire de Samothrace qui devait aller respirer l'air de son pays d'origine s'est envolé. On pourrait trouver que c'est on ne plus naturel pour une déesse ailée, mais ça ne fait pas rire les autorités françaises, ministre des Beaux-Arts en tête, qui risquent d'y perdre, comme la disparue, la leur – de tête, il faut suivre SVP.
Son fidèle Béru en vacances, Sana fait appel à Pinaud pour le seconder, un Pinuche littéralement transformé, qui se prend pour Sherlock Holmes après avoir découvert l'oeuvre d'un certain Conan Doyle.

Malheureusement pour Pinaud, à force de trop regarder à travers une loupe comme son nouveau modèle pour rechercher des indices, il se retrouve dans le plâtre après avoir raté une marche en inspectant une cale du Kavulom-Kavulos, le navire censé avoir convoyé l'illustre statue à bon port.
C'est donc en solitaire que le commissaire poursuit son enquête, se retrouvant rapidement dans une geôle grecque après avoir rencontré deux belles Alexandra, dont l'une est à l'origine de sa fâcheuse posture.

Le hasard faisant bien les choses dans les romans de Frédéric Dard, Bérurier, en vacances avec Berthe qui apprécie particulièrement les beautés de la civilisation antique, vient déclarer le vol de son précieux Kodak, pendant que sa tendre et douce améliore sa connaissance des moeurs autochtones avec le chauffeur du bus touristique. le duo de policiers de choc se reforme, je l'avoue à mon plus grand plaisir car je commençais à trouver que l'absence du Gros était préjudiciable à cet opus.

S'ensuit un passage épique dans un monastère où Alexandre-Benoît déguisé en pope montre à un âne, d'une façon que les défenseurs des animaux risquent de dénoncer à la SPA, qui est le plus têtu des deux.
Après cette retraite improvisée dans ce haut lieu de recueillement, nos deux valeureux représentants de l'ordre – quoique qu'ordre et Béru ne fasse pas vraiment bon ménage –, sont sauvés en pleine mer par une richissime ancienne vedette du cinéma muet – dont le Gros précise que le Parthénon a l'air plus neuf qu'elle – qui se prend d'affection pour le beau Sana, au grand soulagement de son subordonné pas mécontent de laisser pour une fois la place de sex-symbole à son supérieur.

Je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même tous les noms de lieux et de personnages d'un auteur comme souvent très inspiré et décidé à faire couleur locale, ne résistant toutefois pas à l'envie de vous en donner un petit échantillon – certes pas du meilleur goût pour les non initiés – avec le patronyme d'un membre de l'équipage du Kavulom-Kavulos qui répond, surtout si on lui parle gentiment, au patronyme de Sertékuis.

Sans être à la hauteur de mes San-Antonio préférés, cette aventure du célèbre commissaire fait tout de même partie des publications des années soixante, pour moi la période la plus intéressante.
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« Salut, mon pope ! » est un San-Antonio !

Voilà, c'était une critique concise, mais dythirambique sur cet épisode de la saga « San-Antonio » datant de 1966.

Hein ? Vous dites ?

— Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme. En variant le ton, par exemple, tenez :

- Agressif : Moi, Monsieur, si à mon livre vous touchez, il faudra que votre main j'amputasse !
- Amicale : Mais, ne le lisez pas dans votre baignoire ou, de rire, vous risquez de boire la tasse.
- Descriptif : C'est un roman au format 11*18, de 250 pages papier blanc 80 grammes, couverture cartonnée 250 grammes quadri, pelliculée, dos carré collé, avec des mots écrits partout sur les pages.
- Curieux : Mais où Frédéric Dard allait-il chercher tout cela ?
- Truculent : Pêtez-vous en réponse aux pets de Bérurier ?

Voilà ce qu'à peu près, mon cher (ou ma chère, tout dépend de qui lira cet article), vous m'auriez dit si vous aviez un peu de lettres et des prix. Mais des prix, ce roman remporte facilement celui de l'humour et, de lettres, il a les quatre qui forment le mot « SanA » (le diminutif de San-Antonio).

Pour être plus précis, San-Antonio est chargé de retrouver la victoire de Samothrace, prêtée par la France à la Grèce. Problème, la statue chargée au port de Marseille sur un paquebot est introuvable au port d'arrivée.

Pas de soucis, San-Antonio s'en va chez les Héllènes en compagnie de Pinaud.

C'est d'ailleurs l'occasion de scènes très Holmésiennes durant lesquelles Pinaud se révèle d'une perspicacité rare avant de devenir indisponible.

San-Antonio est fidèle à lui-même, coureur de jupons, gouailleur, violent, drôle, percutant, tenace et, au final, performant.

Pourtant, piégé par une belle et recherché par la police, San-Antonio finit au ballon et ne doit sa liberté qu'à la présence de Bérurier, justement en vacances dans le coin (le hasard fait bien les choses).

Frédéric Dard, San-Antonio, la Grèce, on peut être assuré de lire des jeux de mots et des réflexions sur les mœurs que l'imaginaire public accorde aux Grecs. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur se lâche comme jamais. De nombreuses allusions sur ces mœurs, bien sûr, mais aussi des jeux de mots dans les noms des personnages, des jeux de mots à tout va, des annotations toutes plus inutiles et drôles les unes que les autres, des situations abracadabrantesques... du pur San-Antonio, donc, du bon San-Antonio, du grand San-Antonio.

Au final, « Salut, mon pope ! » se révèle être une lecture vivifiante, qui respire le plaisir d'écriture, et qui découle, forcément, sur un plaisir de lecture.

Seul bémol, à ne surtout pas lire la nuit, quand votre compagne ou votre compagnon dort, vos rires risqueraient de le ou la réveiller.
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Les Grecs organisent une fête sur l'île de Samothrace, le ministre français leur propose la statue du même nom. Ça tombe bien elle commence à prendre la poussière, un voyage au pays lui fera le plus grand bien. On emballe la "victoire" dans un une caisse blindée avec scellés et tout et tout ... Escortée jusqu'à Marseille, elle est chargée sur le Kavulom-Kavulos. Lors de l'ouverture de la caisse à Samothrace ce n'est plus la "Victoire" mais un bloc de fonte.
Bérurier en vacances, c'est Pinuche et Sana qui s'y collent : l'honneur de la France et en jeu, m'sieur dame.
Un très bon San-Antonio, dans lequel Frédéric Dard ne peut pas s'empêcher de brocarder les Grecs, forcément.
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61ème San-Antonio paru en 1966. La célèbre statue de la victoire de Samothrace qui devait gagner la Grèce en bateau depuis Marseille a disparu pendant le transport. Voilà donc une belle matière à investigation pour le commissaire qui va s'en donner à coeur joie avec ses partenaires habituels. Beaucoup de situations tordues et nombreuses références aux moeurs des grecs chez lesquels tout peut arriver à l'homme même s'il se nomme Dard.
Un très bon San-A.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Elle aime. elle le dit, elle le gémit, elle le crie, elle l'écrit, elle le mime, elle le râle, elle le roucoule, le gazouille, le clame, le réclame, le proclame, l'affirme, l'assure, le jure, l'objure, le susurre, le chuchote, le zozote, le suçote, le récite, le traduit, le répète, le versifie, le morsifie, le braille, le Louis Braille, l'annonce, l'affiche, le mugit, le vagit, le miaule, l'explique, l'amplifie, le commente, le lamente et l'amante.
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S'il y a de l'honneur à savoir, il n'y a pas de déshonneur à ne pas savoir. L'ignorance est une page blanche sur laquelle il faut écrire la vérité.
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− Alors personne cause français dans cette turne ? Quand un touriste veut déposer une plainte en bon uniforme faut qu’il allasse chercher un inter-prêtre.
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Renseignements pris, il s'agit bien de monsieur l'Inspecteur Principal Pinaud. Sa moustache roussie par les mégots ressemble à une vieille brosse à dents surmenée. Il a l'œil cloaqueux, le nez pendant, la bouche en accent circonflexe et la bouille légèrement de traviole comme si elle avait été modelée par un gaucher provisoire.
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Evidemment, ne parlant pas grec, je suis incapable de vous donner la traduction de cette phrase, toujours est-il que le marin actionne un treuil. (La mère rit de mon treuil, comme disait le patron d’une péniche). Nous nous penchons au-dessus d’un puits que le soleil n’éclaire pas jusqu’en ses profondeurs.
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*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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