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Critique de KiriHara


« Salut, mon pope ! » est un San-Antonio !

Voilà, c'était une critique concise, mais dythirambique sur cet épisode de la saga « San-Antonio » datant de 1966.

Hein ? Vous dites ?

— Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme. En variant le ton, par exemple, tenez :

- Agressif : Moi, Monsieur, si à mon livre vous touchez, il faudra que votre main j'amputasse !
- Amicale : Mais, ne le lisez pas dans votre baignoire ou, de rire, vous risquez de boire la tasse.
- Descriptif : C'est un roman au format 11*18, de 250 pages papier blanc 80 grammes, couverture cartonnée 250 grammes quadri, pelliculée, dos carré collé, avec des mots écrits partout sur les pages.
- Curieux : Mais où Frédéric Dard allait-il chercher tout cela ?
- Truculent : Pêtez-vous en réponse aux pets de Bérurier ?

Voilà ce qu'à peu près, mon cher (ou ma chère, tout dépend de qui lira cet article), vous m'auriez dit si vous aviez un peu de lettres et des prix. Mais des prix, ce roman remporte facilement celui de l'humour et, de lettres, il a les quatre qui forment le mot « SanA » (le diminutif de San-Antonio).

Pour être plus précis, San-Antonio est chargé de retrouver la victoire de Samothrace, prêtée par la France à la Grèce. Problème, la statue chargée au port de Marseille sur un paquebot est introuvable au port d'arrivée.

Pas de soucis, San-Antonio s'en va chez les Héllènes en compagnie de Pinaud.

C'est d'ailleurs l'occasion de scènes très Holmésiennes durant lesquelles Pinaud se révèle d'une perspicacité rare avant de devenir indisponible.

San-Antonio est fidèle à lui-même, coureur de jupons, gouailleur, violent, drôle, percutant, tenace et, au final, performant.

Pourtant, piégé par une belle et recherché par la police, San-Antonio finit au ballon et ne doit sa liberté qu'à la présence de Bérurier, justement en vacances dans le coin (le hasard fait bien les choses).

Frédéric Dard, San-Antonio, la Grèce, on peut être assuré de lire des jeux de mots et des réflexions sur les mœurs que l'imaginaire public accorde aux Grecs. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur se lâche comme jamais. De nombreuses allusions sur ces mœurs, bien sûr, mais aussi des jeux de mots dans les noms des personnages, des jeux de mots à tout va, des annotations toutes plus inutiles et drôles les unes que les autres, des situations abracadabrantesques... du pur San-Antonio, donc, du bon San-Antonio, du grand San-Antonio.

Au final, « Salut, mon pope ! » se révèle être une lecture vivifiante, qui respire le plaisir d'écriture, et qui découle, forcément, sur un plaisir de lecture.

Seul bémol, à ne surtout pas lire la nuit, quand votre compagne ou votre compagnon dort, vos rires risqueraient de le ou la réveiller.
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