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Critique de ntchoubis


I.
Le commissaire San-Antonio et son adjoint fidèle Bérurier assistent au match international de football au stade de Colombes prés de Paris.

« — […] avant le match, un spectateur jaillit des tribunes et se précipite sur l'arbitre qui paraît avoir peur. Les deux hommes échangent quelques mots et se séparent. le spectateur en question disparaît… […] après quelques minutes de match, l'arbitre est tué par un fusil à longue portée… […] »

Deux balles en plein coeur, un bon coup d'envoi pour une partie de foot! Il paraît que ce n'est pas l'arbitre qui distribue les cartons, c'est lui qui en sert! de plus, on découvre encore un cadavre dans les tribunes…

En moins de douze heures, notre duetto poulardin va tirer au clair cette mystérieuse affaire. le bilan du match mortel contre les truands est suivant:

«— Deux types assassinés. Un suicide. Un blessé par un lion. Un demi-cinglé… Tu parles d'un tableau de chasse!»

II.
Encore un petit san-antonio écrit en 1960. Auparavant, on a assisté un match de box. («Ça tourne au vinaigre»). L'ambiance de ce 41e volume est footballistique.

Les deux derniers romans sur San-A et Cie représentaient un bond en avant dans l'oeuvre et l'intégrité du style. Hélas avec «San-Antonio renvoie la balle» on fait un pas en arrière…

Comme aux premiers volumes de la série, l'intrigue est basée sur les événements passés aux années de guerre. Oui, le sujet est ficelé, il y a pas mal de rebondissements, le tempo est parfait, mais… je m'ennuyais un peu.
Le sujet gravite autour de San-Antonio et Bérurier. Mathias et Pinaud sont absents. Pas de Félicie. le Vieux est de passage. Un sacrilège, quoi — pas de Kamasutra!

D'autre part, on voit que l'écriture s'est perfectionnée énormément par rapport aux premiers romans. Des digressions lyriques, des notes hilarantes de bas de page, des calembours, des néologismes sur les noms de personnages (comme, p.ex. «B.A.M.E.F.D.G.D.C. 1904» ou «Brigadier Aux Moustaches en Forme de Guidon de Course 1904.») y sont présents. Et n'oublions pas aussi les énumérations, elles deviennent de plus en plus fréquentes, réjouissantes, comme celle-ci:

«On le hue! On le conspue! On l'invective! On le restitue! On le destitue! On l'insulte! On l'accable! On le dégrade! On le flétrit! On le profane! On le déshonore! On lui dénie le sifflet! On le lui nie! On le lui noue, on le lui coupe!»

Ainsi, l'auteur ne bat ni en retraite, ni en débandade. Il s'agit d'un simple (mais minutieux) redéploiement de ses forces créatrices.

III.
«San-Antonio renvoie la balle» n'est ni le meilleur ni le pire roman de la série. Un entre-deux. Mais, comme on dit en France, «Patience vaut science»!

3.5/5
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