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Ce jour-là, le Tour de France passe par Dijon. Dans la capitale de la Bourgogne, les cyclistes pédalent, les équipes techniques s'agitent, les spectateurs applaudissent. San-Antonio accompagne Bérurier venu voir passer les vélos et embrasser son épouse, laquelle assiste Alfred, son coiffeur et amant, qui profite de la caravane publicitaire pour faire la promotion d'un produit capillaire miracle de son invention.

En guise de scène d'ouverture, et en attendant l'arrivée des coureurs, Béru se lance dans un piccol's dames contre le dénommé La Meringue. Les adversaires se jaugent, les stratégies se développent, les verres se vident et les trois manches qui composent ce match sont acharnées. En quelques pages, l'auteur élève ce jeu à boire au rang des arts ! C'est magistral !

Puis, car n'oublions pas que nous sommes dans un roman policier, l'intrigue se met en place : le masseur officiel de l'équipe du papier hygiénique Fafatrin est retrouvé mort au petit matin, le bide criblé de balles. San-A et Béru s'emparent de l'affaire, le Gros remplaçant au pied levé le macchabée dans sa fonction de soigneur pour enquêter de l'intérieur.

"C'est de la loufoquerie sanglante ! On boit ! On rit ! On tue ! On fait des parties de cuissots ! Tout ça dans une ambiance de fin de kermesse ahurissante."

Bientôt rejoints par Pinuche, nos héros font des étincelles. Il faut dire qu'entre les bicyclettes et les secrets industriels, les coureurs et les assassins, sans compter les accumulations, métaphores, néologismes et autres calembours essaimés par un auteur très en forme, ils ont de quoi faire...

Touchez mon blog, Monseigneur...
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Dans cet opus, on vit le Tour de France, dans la caravane du tour.
Frédéric Dard se déchaîne dans ses jeux de mots, souvent à peu près (« la gardienne partouze », ou « le docteur Chouette z'Air » Les noms propres en font les frais : Jacques Enguenille ou Robert Cassepatte, pour ne citer qu'eux !
Quant à l'action, ce n'est pas l'essentiel :il y a quand même pas mal de morts, mais ; même les nanas manquent à l'appel ; c'est dire !

Un opus très joyeux, grivois, à découvrir pour s'amuser.

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A ma grande honte, je dois dire que je n'avais jamais lu un seul ouvrage de Frédéric Dard, malgré la myriade de San Antonio que le zigue a pondu durant le moment qu'il vivait encore et qui s'appelle la vie, si tant est qu'être lu après sa mort ce n'est pas aussi vivre encore un peu. Mais fi de philosophie, filou ! Et puis je ne l'ai pas lu, ce Vas-y, Béru ! je l'ai fait passer par mes oreilles jusqu'à mon cerveau lent qui s'est mis à voler à vau-l'eau tant sa valait le coup.

C'était lu par Antoine de Caunes et – déconne pas – on aurait comme qui dirait dit que la voix de Didier l'embrouille avait été sortie de la puissance oblongue et de la longue jouissance des gens qui ont été respectivement le père et la mère de l'acteur, juste pour ce rôle-là, qui allait à merveille à ce drôle-là (ola de joie !).

Alors que dire ? Pour commenter ce 59ème opus de la série je ne ferais pas l'affront au lecteur ci-présent (toi, ducon.ne !) d'écrire que l'histoire est un peu négligeable quoique non-négligée, puisque c'est pour la langue, qui trucule la jactance, qui néologise à foison, qui faisande le français et se contrefiche de la bienséance et des règles de grammaire (il y a bien longtemps que grammaire n'a plus ses règles, voyons !), que ça rappelle avec goulupté le phrasé du français d'un Brassens, d'un Devos ou d'un Audiard (oh les poncifs poussiéreux et passables pour sclérosés du style, cher Anto, rajoute au moins que Moix n'est qu'un Dard qui s'est piqué d'être pris au sérieux pour rajeunir ta critique !), voire du Rabelais hâbleur pas au rabais, que c'est la Renaissance tardive du baroque, fait de bric et de broc, que ça brille et déborde de périphrases, que parfois c'est aussi payant que l'acte de chair avec sa légitime (et les personnes qui n'ont pas compris que le sport en chambre c'est payant quand ce n'est pas payant, ont raté une bonne partie de leur vie si tant qu'être rincé après sa petite mort c'est vivre tout à fait), mais qu'enfin, malgré tout il y a bien un alpha et un omega à la narration proposée, et, ainsi, du fond qui colle à la roue de la forme, je n'ai donc rien à en dire de plus…
Lien : http://poussieres-de-bulles...
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Ca faisait longtemps que j'avais envie de lire un San Antonio. J'en avais entendu parler en bien, et même Goldman dans sa chanson « Bonne idée », m'avait interpellée par son « des spaghettis, Frédéric Dard, et Johnny Winter aussi ». C'est la raison pour laquelle je n'ai pas hésité un seul instant à sélectionner Vas-y Béru ! quand je l'ai vu dans la liste des propositions de la masse critique. J'allais peut-être enfin savoir ce qu'écrivait ce fameux Frédéric Dard et de quelle trempe était faite le fameux commissaire San Antonio ! Je remercie donc vivement Babelio et les éditions Lizzie de m'avoir offert cette version audio lue par Antoine de Caunes. J'ai adoré, et beaucoup ri des aventures de Béru, La Meringue, Alfred, et toute la caravane du Tour de France. J'ai apprécié les jeux de mots et manipulations de la langue incessants, même si j'ai souvent regretté de ne pas les voir écrits, j'ai peur d'en avoir manqués. Une belle découverte donc !
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On a besoin de temps en temps de comique en littérature et là c'est du lourd.
Je remercie les éditions Lizzie et Babelio pour ce livre audio offert dans le cadre d'une opération masse critique. C'est la lecture par Antoine de Caunes qui m'a attirée et je ne me suis pas trompée car c'est un excellent lecteur. J'en suis encore très impressionnée.
L'ennui avec les héros narrateur des oeuvres de fiction c'est qu'ils se décrivent rarement avec une précision qui permettrait aux lecteurs de leurs exploits de les reconnaître si, par un merveilleux hasard, ils les croisaient au coin d'une rue. Pour autant, Antoine de Caunes incarne parfaitement le commissaire San Antonio créé par Frédéric Dard.
Il est connu pour ses nombreuses aventures mais cette fois-ci c'est Bérurier son acolyte qui est à l'honneur dans "Vas-y, Béru !"
Ce titre évoque un encouragement et nous faisons sans peine le lien avec le Tour de France.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu une caravane du Tour de France mais je dois dire que c'est assez impressionnant !
Dijon est la première ville étape où se trouvent San Antonio et Alexandre-Benoit Bérurier venu retrouver sa femme Berthe qui travaille à la caravane publicitaire.
Dès la première nuit un meurtre va avoir lieu, celui du masseur de l'équipe Fafatrin. Dès lors, Bérurier réussi à se faire embaucher pour le remplacer et sa force de conviction est à la hauteur de son gabarit et de son langage fleuri. Quant à ses méthodes de massage, je vous passe les détails.
Le parcours va être semé de macchabées mais c'est sans compter sur la perspicacité du commissaire pour boucler la boucle. J'ai quand même été surprise du droit de tuer de San Antonio comme James Bond 007 et cela prête mois à rire que les fariboles du cyclotouriste Béru qui n'en rate pas une.


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Challenge Riquiqui 2021
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Le titre est assez judicieux pour ce roman de Frédéric Dard, tant Alexandre-Benoît est omniprésent dans cet opus san-antoniaisque. On le trouve en champion de piccol's dames, puis en masseur d'une équipe participant au Tour de France, pour finir en roi éphémère de la « petite reine ». C'est pourtant en simple touriste que lui et San-Antonio ont fait halte à Dijon au retour d'une mission dans le sud de la France, le Gros souhaitant rendre une visite à sa moitié qui assiste Alfred, « l'ami » coiffeur du couple, dans la promotion d'un produit révolutionnaire pour chauves dans la caravane publicitaire de l'événement cycliste de l'année.

Dans une entame épique, Béru commence par donner une leçon de stratégie dans un affrontement au jeu de dames, où les adversaires éclusent des verres d'alcool de la couleur des pions qu'ils remplacent. le compagnon de chambrée du malheureux vaincu de ce combat de titans ayant été victime d'une indigestion de dragées au plomb, nos deux policiers s'invitent dans l'enquête de leurs collègues bourguignons. Pour être au coeur de l'action, Bérurier n'hésite pas à se proclamer masseur de profession pour remplacer celui qui vient de se faire trucider, confiant le volant de sa voiture suiveuse à San-Antonio, un commissaire étrangement en retrait dans cette aventure, même sur le plan conquêtes féminines.

Les méthodes de Béru détonnent quelque peu dans le landernau de la kinésithérapie, car résolument révolutionnaires, tout en restant fortement ancrées dans un savoir-faire ancestral qui a fait ses preuves dans la ferme familiale de Saint-Locdu-le-Vieux.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le Gros mouille littéralement le maillot pour faire aboutir une enquête qui, restant comme souvent légèrement accessoire, est néanmoins primordiale pour la grandeur de la France, Achille, le vénéré patron, n'ayant pas hésité à donner à San-Antonio carte blanche sur les moyens utilisés.

J'avoue avoir un faible pour les San-Antonio de la décennie soixante, et que l'inénarrable Bérurier - le personnage de la série pour moi -, tienne ainsi la vedette, ajoute encore à mon plaisir.
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Un San-Antonio plutôt bon, qui fait part belle à Béru qui s'y montre talentueux et doué. Pär moments.
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Béru au sommet !

Un San Antonio que je relis régulièrement. Un des meilleurs à mon avis. Avec Béru en coureur du Tour de France...
Une séquence d'anthologie : la partie de picole's dames au début du roman où les pions noirs et blancs sont remplacés par des verres de spiritueux. Qui gagne à votre avis ?
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Il manquait le tour de France aux exploits de Bérurier. Voilà qui est fait avec ce 59ème numéro paru en 1965. Les ingrédients habituels sont au programme, sans EPO, point n'est besoin pour Béru qui tient la forme. Un bon San-A, sans plus.
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Bon ! Y'avait un moment… Pas de San-Antonio depuis avril, moi qui m'étais fixé l'objectif d'un par mois dans l'ordre de leur parution… Pfffffuittttt.
Janvier, le mois des bonnes résolutions : cette année, ce sera un par mois ; et pour commencer, « Vas-y Béru », le petit San-Antonio du mois ! enfin… le petit… Je devrais dire le gros ! Non pas par la taille, la plupart des volumes en type A et B font 226 pages ; mais par la taille de la police : je ne me souviens pas d'une police aussi petite, à part (peut-être) dans les deux ou trois premiers de la série…

Dijon : étape du tour de France, un bar, Berthe Bérurier (dite BB) , suivie de près par son « ami » coiffeur font partie de la caravane pour la promotion d'une lotion pour chauves, le " poursantif ", un remède miracle… Béru, en congés, suit lui aussi le Tour ; et sa Berthy, accessoirement ...
Le masseur de l'équipe Fafatrin est refroidi. C'est Béru qui s'y colle, en masseur… Je vous passe la main de masseur et la culotte du zouave…

On a connu Béru en attraction de cirque, en instituteur, et en bien autres emplois encore. Mais Béru en masseur pour finir en coureur de « la grande boucle », je vous laisse imaginer…
Au final, une enquête un peu légère dans le domaine de l'espionnage industriel. Les ingrédients qui ont fait le succès de la série sont bien en place… peut-être une légère surdose dans les énumérations fantaisistes. Mais bon : la forme se tient même si le fond est un peu juste, du San A. habituel.

Au tournant, une critique à peine déguisée de la faconde sportive des journalistes qui ne nous épargnent aucun des poncifs de l'époque : « La grande boucle », le « maillot de lumière »… Tiens, ça n'a quasiment pas changé, ça ! Et même une charge (brutale celle-là) contre Michel Audiard, qui si mes souvenirs sont exacts était en concurrence avec F. Dard chez Fleuve Noir à cette époque…
Un bon divertissement de retour de réveillon.
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