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EAN : 9781726849739
675 pages
Auto édition (22/02/2019)
4.29/5   209 notes
Résumé :
Véritables piliers de la société, les règles écarlates ont prohibé toutes formes d’expression : l’art, la littérature et la musique n’existent plus. Chaque jour, la milice multiplie les exécutions pour asseoir l’autorité du régime.
Dans ce monde totalitaire, Éléonore Herrenstein, une jeune aristocrate, s’élève contre l’ordre établi. Demoiselle respectable le jour et voleuse la nuit, elle espère rejoindre la rébellion pour renverser le gouvernement. Hélas, la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est pour moi une déception…
… et je suis sidérée quand je lis les avis dithyrambiques qui lui ont été donnés, ou quand je vois les moyennes qu'il a obtenues à ce jour sur les différentes plateformes de lecteurs (17,7/20 sur Livraddict, 4,49/5 sur Babelio - c'est-à-dire 17,96/20 si on veut comparer). Mazette ! on croirait avoir là un chef-d'oeuvre – alors qu'il s'agit d'un premier roman, plein de maladresses que plusieurs critiques soulignent, en plus. Certes, c'est un livre « young adult », et on m'a déjà reproché en d'autres temps d'être trop sévère envers cette littérature… Rassurez-vous, j'ai parfois trouvé de vraies pépites, mais ici, décidément, je n'ai pas accroché. Ce n'est pas que l'histoire soit foncièrement mauvaise, je dirais même au contraire, mais au fil de ma lecture je ne voyais plus que les défauts, et pour moi c'est rédhibitoire.
Je tiens toutefois à répéter mon leitmotiv dès à présent : ce présent commentaire n'engage que moi, et reflète mon ressenti sur une lecture à un moment précis de ma vie, ce n'est donc en rien une condamnation absolue contre l'autrice (d'ailleurs j'ai un autre livre d'elle dans ma PAL, et je lui laisserai une autre « chance »), même si ce qui suit sera clairement moins enthousiaste que la majorité des autres avis !

Alors, pour commencer, soyons justes : l'écriture est fluide et plaisante, cela ne fait aucun doute, nous avons là un énorme potentiel ! Mais ici, je suis désolée, il s'exprime avec trop de maladresses, des incohérences, des longueurs aussi, si bien que c'est un sentiment général de lassitude qui prédomine – sans parler de l'épilogue à la bisounours, qui décrédibilise complètement ce que j'avais déjà peiné à appréhender au rythme de l'autrice.

D'abord, l'univers que l'autrice a créé est original et bien amené, mais pas extraordinaire non plus. On est dans une société de type médiéval, et surtout excessivement manichéen (ce qui me dérange toujours un peu, mais ce n'est pas le sujet) : d'un côté, le pouvoir et les richesses sont partagées entre quelques grandes familles qui sont rassemblées dans la « Ligue écarlate » qui gouverne tout, avec à sa tête le mystérieux et implacable Oméga ; de l'autre côté, le reste du monde est divisé entre quelques riches qui paradent et acceptent tout pour garder leurs privilèges, tandis qu'une majorité de pauvres survivent tant bien que mal dans « les bas-fonds » (il n'y a clairement aucune classe moyenne ou assimilé, dans ce roman), subissant attaques de la milice ou appels pour le front dans une guerre qui s'éternise contre leurs voisins, mais gardant envers et contre tout l'espoir d'un avenir meilleur. Là, le marché noir règne en maître, et un vague mouvement de rébellion mené par deux frères appelés « les princes maudits » s'organise vaille que vaille.
C'est aussi un monde dans lequel les arts sont strictement prohibés : peinture, musique et littérature n'ont plus droit de cité et quiconque voudrait défier ces interdits, risquerait sa vie. Quand je disais que c'est original sans être extraordinaire, c'est précisément à ça que je pensais : tout régime dictatorial commence toujours par anéantir ceux qui osent s'exprimer, notamment à travers les arts, ce n'est guère une invention très originale (hélas !)… Quant à la couleur écarlate, si c'est celle du sang des victimes de ce régime, n'est-ce pas aussi celui d'une certaine Servante ?... Est-ce un hasard ?

Bref, c'est dans ce monde qu'évolue notre personnage principale : Plume, jeune fille de la haute société à la périphérie de la Ligue écarlate, s'amuse la nuit à défier les autorités en se baladant sur les toits, et en dessinant sur les murs à la craie des oeuvres éphémères que les gardes effacent dès le matin suivant. Elle ne cesse de rêver d'un monde meilleur, et va tenter de s'approcher de ces fameux « princes maudits », mais sa rencontre avec Élias, insupportable héritier de la Ligue, va peut-être bien tout changer…

Tout ça n'est qu'une partie infime de l'histoire, car ce roman est réellement foisonnant, avec de nombreux rebondissements, des virages à 210°, et certains sont tellement inattendus qu'on en reste bouche bée ! Divisé en trois parties, ce livre invite aussi à un voyage dans le temps de façon inattendue (et en disant ça je suis déjà à la limite du spoil), et surtout dans un univers qui devient de plus en plus noir et désespérant.
Ainsi, la 1re partie m'a laissée dubitative mais peu à peu on se laisse prendre par l'ambiance et l'espoir qui y est entretenu ; la 2e partie est tellement, complètement différente qu'il m'a fallu du temps pour seulement « accepter » ce rebondissement radical, mais peu à peu on est presque heureux de découvrir nos héros différemment et ce qui ressemble à une vague romance de type « ennemies to lovers », et à nouveau on se nourrit d'espoir pour un avenir meilleur… et puis paf, la 3e partie casse à nouveau tout, et là j'ai complètement lâché prise, je ne pouvais plus lutter contre mon désenchantement.

Tournons-nous plus avant vers les personnages : ils ne m'ont pas semblé attachants une seule seconde ! parce qu'ils ne sont pas crédibles… Plume a un côté très gnangnan, elle passe son temps à foncer dans le tas sans jamais réfléchir aux conséquences, puis se lamente comme une donzelle éperdue quand elle se rend compte que certains choix provoquent des catastrophes… et là je lève les yeux au ciel, car dans plus d'un cas, c'était tellement prévisible ! Certes, on peut dire que son caractère est bien trempé, mais elle m'a surtout fait l'effet d'une gamine capricieuse de 17 ans, entêtée et écervelée, qui n'a jamais connu que les draps de soie et se prend tout à coup à jouer les justicières, comme on jouerait avec des Barbies transformées tout à coup en preux chevaliers, sans aucune once de réflexion derrière ! (imaginez-vous les Barbies ainsi transformées ? on est d'accord que c'est plutôt risible…) le bien-connu Zorro, d'origine tout aussi noblionne et qui se baladait lui aussi la nuit sur les toits, faisait quand même beaucoup mieux, dans le genre !
Bref, de façon générale, elle m'a énormément agacée, à travers tout le livre !

Élias, quant à lui, héritier de la Ligue quelque peu mystérieux, est présenté d'emblée comme une espèce de monstre, manipulateur, avide de pouvoir et sans coeur. Cependant, si c'est dit et re-redit un nombre incalculable de fois, c'est beaucoup plus rarement « montré » dans l'action, du moins au début, si bien qu'on n'y croit que partiellement. En effet, la première fois où il commet vraiment un acte potentiellement répréhensible , en fait on aurait presque envie de l'applaudir, car même si c'est cruel, c'est contre un « méchant », donc ça passe… C'est à tel point qu'on finit par imaginer que tout ça n'est qu'une façade, et qu'il va jouer un grand, beau rôle dans l'histoire, mais là non plus je ne peux pas en dire plus. Il n'en reste pas moins que l'autrice propose ainsi un personnage ambigu et torturé, offrant de grandes possibilités de développement ; malgré ses côté (très) sombres, il paraît d'emblée touchant aux yeux du lecteur (du moins à mes yeux)… et puis l'autrice l'entraîne dans une destinée tout à fait inattendue, qui ne « colle » pas avec les indices qu'elle avait elle-même semés, faisant de lui une espèce de caricature très noire du personnage. Ainsi, au premier revirement de situation, elle m'a surprise, ensuite elle m'a perdue (et surtout navrée)…

À leurs côtés, on a toute une palette de personnages secondaires, qui à mon sens auraient pu être beaucoup mieux développés (quitte à laisser tomber quelques autres longueurs, sur lesquelles je reviens plus loin). On ne sait que très peu, et très tard, sur les « princes maudits » ; on s'attache vaguement à Jack mais il reste trop ambigu jusqu'au bout ; on se demande ce que vient faire le petit Pipo dans toute cette histoire et son intervention tient un peu du joker que l'autrice aurait tout à coup sorti de sa manche pour trouver une échappatoire de fin. Quant à Andreas, c'est sans doute le personnage qui m'a le moins convaincue : je l'ai trouvé félon dès sa présentation (à vouloir prendre le trône de son frère avec l'aide d'un avocat véreux ! et puis on veut nous faire croire que c'est un type bien ?) et ne suis jamais parvenue à outrepasser ce sentiment, même quand l'autrice l'a tout à coup transformé en presque-héros d'un coup de baguette magique.

Pour le reste, comme je disais, on notera quelques maladresses ou longueurs, notamment dans la relation entre Plume et Élias, qui d'une certaine façon tourne en boucle, avec à peine une petite avancée dans la 2e partie, et un revirement tellement improbable dans la 3e partie qu'on n'y croit plus. Plume en particulier n'évolue pas vraiment ; certes, elle change de rôle car tout à coup les « princes maudits » l'adoptent grâce à son don exceptionnel, mais dans le fond elle reste cette gamine capricieuse qui n'en fait qu'à sa tête, sans même envisager les conséquences…
Mais ce qui m'a le plus gênée, c'est cette allusion en dents de scie à la magie… Tout ce qui touche à la « mystérieuse toile » (ceci n'est pas un spoil, puisque c'est présenté ainsi dans le synopsis !) est vraiment bien trouvé et intelligemment exploité – oui, oui, j'ai vraiment trouvé des points positifs à ce livre ! Malheureusement, l'autrice casse ses propres effets en intervenant en tant qu'autrice dans l'histoire même. Je me réfère là à l'espèce de mini-prologue qui ouvre la partie II, puis idem pour la partie III : sérieusement, à quoi servent-ils ? L'effet de surprise du retournement de situation survenu la page précédente est complètement piétiné par l'autrice elle-même, qui vient cajoler le lecteur potentiellement dérouté en lui disant un truc du genre « t'inquiète pas, ce n'est que moi »… et au lieu de me précipiter sur la suite pour savoir ce qui s'était réellement passé, et peut-être accrocher à la suite avec avidité, je me suis retrouvée à me demander « mais avec quoi elle vient maintenant ? ». Ce n'est sans doute pas la seule raison pour laquelle j'ai eu tant de mal à accrocher aux premiers chapitres de cette 2e partie, mais ça n'a pas aidé à la transition, contrairement à ce que l'autrice espérait sans doute, avec ce blabla. Parfois, il vaut mieux une coupure bien nette qu'un piètre pansement…

Toujours dans le contexte de la magie, j'ai eu beaucoup de mal avec nos chères « gargognes ». L'univers n'était-il déjà pas assez noir et glauque, fallait-il vraiment ajouter ces êtres monstrueux ? Si leur présence trouve effectivement une logique selon l'histoire que propose Laure Dargelos, je continue de penser qu'elles n'étaient pas absolument nécessaires (depuis quand une dictature a-t-elle besoin de justifier ses interdits ?) et qu'elles n'apportent pas grand-chose à l'histoire ; pire : elles participent à l'allonger inutilement, tout en servant à peine l'intrigue principale… mais même ainsi : l'autrice a largement montré qu'elle a suffisamment d'imagination, elle aurait sans aucun doute pu débloquer certaines situations, dans lesquelles elle a fait appel à ses gargognes, en utilisant d'autres subterfuges…

Pour conclure, je ne peux donc que répéter que je suis déçue de ce livre, qui paraissait pourtant prometteur rien que par la couverture. L'écriture fluide et plaisant de l'autrice laisse entrevoir tout son potentiel, dans un univers bien amené mais beaucoup trop manichéen à mon goût. Mais je n'ai ressenti aucun attachement envers les personnages, qui vont de revirement en revirement trop radicaux pour qu'on puisse les suivre, sans même parler du fait que l'héroïne m'a paru agaçante du début à la fin ! Ajoutons à ça quelques maladresses et/ou longueurs inutiles, ou les effets de surprise cassés par l'autrice elle-même, et la boucle est bouclée. Je lirai sans aucun doute l'autre livre que j'ai dans ma PAL, mais je ne garderai définitivement pas un souvenir inoubliable de celui-ci !
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Orme est soumise aux lois Ecarlates, l'art est prohibé sous peine de condamnation à mort. Fille de l'ambassadeur, Eléonore Herrenstein est une aristocrate le jour et la nuit venue, elle aime s'échapper par les toits pour rêver à un monde libre. Un soir, elle surprend un cambrioleur en train de fouiller la bibliothèque d'un membre éminent de la ligue Ecarlate. Et quelle n'est pas sa surprise de le voir mettre la main sur une toile interdite. Or, au lieu de l'emporter, il la repose et quitte la pièce. Pour Eléonore, la tentation est trop forte de ne pas aller admirer l'oeuvre de plus près. Seulement, à peine rentrée dans la pièce, le voleur qui n'était finalement pas parti loin l'attrape. Prise de panique, elle réussie à l'assommer et s'enfuit. le lendemain, alors qu'elle espère oublier cet incident, elle accepte de se rendre à une réception sans se douter qu'elle risque d'y recroiser son fauteur de troubles. Et s'il la dénonçait à la ligue, l'opprobre serait jetée sur sa famille, elle-même serait condamnée à mort et son projet de rejoindre la rébellion tomberait à l'eau. Alors, comment peut-elle se sortir de ce mauvais pas ?

Dans La Voleuse des Toits, Laure Dargelos nous brosse le portrait d'une société opprimée, injuste à l'égard des pauvres et où toute forme d'expression artistique est interdite. le récit se déroule dans le royaume d'Orme où le quotidien de ses habitants est régit par des règles strictes, promulguées par la ligue Ecarlate. A Seräen où vit Eléonore, la ville est cernée de hauts murs et il est interdit d'en sortir même pour les aristocrates sous le prétexte que le royaume est en guerre avec son voisin Valacer. le pouvoir est entre les mains de l'Oméga, un être insaisissable dont les traits sont dissimulés sous un masque et entre celles des douze puissantes familles appartenant à la ligue Ecarlate. Ceux-ci font régner la terreur et nul n'ose s'élever contre eux, si ce n'est une poignée de pauvres révoltés qui cherchent à renverser le pouvoir au péril de leurs vies.

Sous la plume de Laure Dargelos, deux mondes vivent côte à côte sans jamais réellement se rencontrer. En effet, il y a donc d'un côté, les riches enfermés dans un luxe et un confort les rendant sourds et aveugles à la souffrance humaine et de l'autre côté, les pauvres écrasés par la misère et vivant dans la peur de la condamnation ou du sacrifice de leurs enfants pour une guerre qui ne les concerne pas.

Au coeur de cet univers sombre et étouffant existe une magie oubliée et pourtant si puissante. Une magie qui pourrait dans les moments les plus critiques faire la différence pour peu que l'on redécouvre son existence. Celle-ci est capable de distordre le temps et ainsi tracer de nouvelles opportunités. Bien loin des manifestations de pouvoir explosives que les récits de fantasy se plaisent à exposer, l'autrice table ici sur un onirisme discret qui permet à son texte d'emprunter des tournures narratives inattendues.

Si les premières lignes de la Voleuse des Toits laissent supposer la trame classique d'une romance se déroulant dans la bonne société, la réalité de l'Imaginaire fouillé de Laure Dargelos laisse place à un tout autre récit. En effet, ce texte construit en trois parties recèle son lot de surprises, ponctué d'épisodes déroutants et de rebondissements imprévisibles. La lecture n'en est donc que plus passionnante, d'autant que l'autrice nous y parle de lutte des classes et de révoltes populaires contre un pouvoir tyrannique. Elle y met en exergue les techniques de manipulation perverses pour se maintenir en place. En interdisant l'art, c'est la pensée qui est muselée car celle-ci doit être conforme à la propagande officielle. La Voleuse des Toits est un récit engagé qui met en garde contre les dérives d'un trop grand pouvoir conduisant au sacrifice des peuples, à la désignation d'un bouc émissaire toujours étranger, à l'injustice sociale et à la misère. C'est clairement un texte poignant qui s'inspire des régimes politiques despotiques pour mieux les dénoncer car lorsque la liberté d'expression doit se conformer à des interdits et à des règles, cela ne peut qu'être le signe d'une démocratie mourante et d'un malheur général.

Enfin, l'autrice s'appuie sur un duo de personnages absolument délicieux pour porter son récit, ce qui ne gâche pas le plaisir de lecture, bien au contraire ! Entre Eléonore Herrenstein, alias Plume et Elias d'Aubrey, mon coeur balance ! Voici deux protagonistes aux antipodes, mais ne dit-on pas que les contraires s'attirent! Eléonore est si éprise de justice, c'est une âme révoltée enfermée dans le carcan écrasant de l'aristocratie. Elle se découvre un penchant pour l'interdit mais ne le fait pas pour autant pour le frisson car elle a surtout soif d'un monde meilleur. Faisant fi des règles et des convenances, elle préfère embrasser une cause juste et noble. C'est un personnage qui se découvre une force de caractère insoupçonnée, un passé surprenant et va, de facto, beaucoup évoluer au fil du roman. Quant à Elias d'Aubrey, il est autoritaire, intransigeant et d'humeur versatile. En tout cas, c'est l'image qu'il souhaite renvoyer. En tant, qu'héritier d'un membre de la ligue Ecarlate, il se doit d'être conforme à cette apparence. C'est un personnage plein de secrets qui virevolte à la limite du bien et du mal toujours prêt à basculer d'un côté ou de l'autre. Ce qui lui donne toute sa saveur puisque finalement, on ne sait jamais qui il est vraiment. C'est d'ailleurs le protagoniste le plus ambivalent du roman et à ce titre est donc un véritable atout pour celui-ci.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de la Voleuse des Toits. La plume de Laure Dargelos est très fluide et le livre offre un bon rapport qualité prix entre un texte de qualité glissé dans un très bel écrin, à un prix tout à fait raisonnable par rapport à ce que l'on trouve sur le marché du livre... plus sur Fantasy à la Carte





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Résumé :
Loi du 31 mai 2019 : Vous vous perdrez à travers le temps en remontant en 1798. Vous ferez la connaissance d'Éléonore Herrenstein (alias Plume), jeune aristocrate, fille de l'Ambassadeur de la ville de Seräen ainsi que d'Élias d'Aubrey, l'un des hommes les plus puissants du royaume, fiancé d'Éléonore. Vous craindrez les règles écarlates et sa ligue. Vous suivrez Plume sur les toits. Vous ne manquerez aucun combat pour sauver votre honneur. N'oubliez pas de percer le mystère de la toile...

Bienvenue à Seräen. Ça y est, j'y suis, en 1798 je veux dire. Tout a été pensé pour nous faire voyager à cette époque, des lieux aux dialogues en passant par les personnages et leurs façons de s'exprimer. Vraiment, je me prends une grosse claque en pleine face tellement je suis conquise. Je commence donc ma lecture, sous le charme. Mais, très vite, je me rends compte qu'il y a beaucoup de personnages, que je n'arrive pas à suivre comme j'aimerai cette histoire très prometteuse. Pas d'Index présent au cas où notre mémoire nous jouerait des tours. Je commence à perdre espoir, quelque chose me retient de savourer ce roman et j'en suis très peinée. D'autant plus que cela fait longtemps que j'ai ce roman en ma possession. Une idée me passe par la tête : et si je transformais la version brochée en livre audio ? J'ai toujours aimé le fait qu'on me conte des histoires. Alors, ni une ni deux, je traduis le roman (mais je suis le déroulé de l'histoire en même temps que la lecture car, il faut bien que je traque les coquilles, moi qui en fait ^^). le test est positif : 600 pages de lecture... soit un peu plus de 16 heures de lecture et d'écoute m'attendent. En avant !

Pendant que le fichier charge, je prends un instant pour observer la couverture de plus près. Je la trouve juste sublime, très soignée et travaillée ! Nous comprenons pourquoi une montre à gousset y figure car, c'est un extraordinaire voyage dans le temps qui attend le lecteur.

L'autrice a fait le choix de diviser son roman en trois livres. le premier nous présente la ville de Seräen et les lois écarlates qui la fondent. D'entrée de jeu, le lecteur est averti : toutes formes d'art sont prohibées. Vous imaginez-vous vivre sans pouvoir exprimer votre créativité ? Je trouve très intéressant de nous plonger dans cet univers car, j'ai eu l'impression d'être en possession d'un livre interdit. Ma lecture est devenue à ce moment-là, une violation de la loi et moi, une hors-la-loi, j'ai les frissons, j'adore !
Le deuxième nous dessine en toile de fond le dessein d'une romance et nous promet un combat entre les sentiments flous du jeune aristocrate, Élias et de ceux d'Éléonore. Un splendide voyage dans le passé aux paysages colorés attend le lecteur. Gare à vous si vous perdez la notion du temps. Je vous conseille de faire attention aux détails qui jonchent votre route (n'oubliez pas la toile mystérieuse...) pour comprendre ce roman.
Enfin, le troisième livre est quant à lui, plus sombre que les deux premiers et, a le goût de la révolte avec en tête de fil, une Éléonore plus déterminée que jamais à renverser le pouvoir. Mais y arrivera-t-elle seulement ?
L'autrice, via un style très descriptif et romanico-héroïque (permettez-moi l'invention) permet une certaine fluidité dans le récit et le déroulement d'une intrigue que je trouve cohérente et réfléchie. Cependant, j'ai trouvé certaines descriptions lourdes etn dans ces moments-là, j'ai eu tendance à décrocher un peu. Malgré tout, le lecteur est invité à imaginer toutes les scènes et les nombreuses actions qui composent ce roman. Pour le coup, vous ne serez pas déçus ! Je ne pouvais prévoir aucuns des retournements de situations que j'ai découverts au gré des chapitres, et pour cela, je tire mon chapeau à l'autrice. Car, après tout, quel lecteur n'aime pas être surpris ?

Au fil de ma lecture, je cerne de plus en plus les psychologies et caractères des personnages principaux de ce récit. Je m'identifie aisément à Éléonore ou à Élias. J'irai même jusqu'à dire que je suis un mixte des deux protagonistes.
Le jeu amoureux qui se dégagent d'eux me fait penser à un "je t'aime, moi non plus", où le doute s'installe pour déterminer dans les esprits pour déterminer si Élias est vraiment sincère dans les sentiments qu'il dit éprouver pour Éléonore.
Cette dernière, ayant un caractère très fort, n'aimant pas se laisser marcher sur les pieds, osera plus d'une fois s'interposer et répondre à un aristocrate, drôle de par son cynisme, ses répliques sarcastiques et, son habileté à manier l'épée. J'aime l'introduction d'une rivalité fraternelle entre son frère cadet et lui qui introduit la notion de pouvoir, de force et de contrôle.
La double identité de l'héroïne quant à elle, pourrait être comparée à notre envie d'être libre et à l'apparence soignée que les normes nous imposent.
La complicité qu'entretiennent Éléonore et sa femme de chambre, qui connaît comme le lecteur, le secret d'Éléonore, celui d'être une voleuse courant sur les toits; est très bien décrite et apporte un peu plus de légèreté à ce roman. de plus, cela permet à mon sens, de parler de la notion de loyauté. Plus tard, ce thème reviendra, renforcé par celui de l'amour.
Je comprends que le fait de monter sur les toits pour Plume est avant tout une recherche de liberté. La légèreté de son pseudonyme contraste parfaitement avec la force dont la jeune femme fait preuve. Agile, souple, mais au caractère de plomb (un kilo de plume vaut-il un kilo de plomb ?). Son attirance pour les arts vient à contre sens d'une prohibition de celui-ci et interroge quant à son rôle pour renverser ce gouvernement trop strict. Les arts sont-ils salvateurs ?

L'autrice a fait le choix de ne pas polluer son récit de nombreux dialogues car, même si nous en avons, ils sont placés avec pertinence et dynamisent le récit, rendant plus que réels encore, les échanges entre les personnages. de plus, le ton employé et le vocabulaire choisi donnent un côté ancien faisant ainsi écho à l'année dans laquelle se déroule l'histoire. Vraiment, j'adore, on y croit ! Je trouve que cette prouesse doit être soulignée car garder ce style pendant près de 700 pages est un énorme talent.

Ce que j'ai apprécié est, l'idée de mettre l'image des galeries souterraines, qui amplifie le mystère qui rode dans la ville. de plus, cette image peut être le reflet de la notion de secret qu'on enfouit sous terre, ou encore, synonyme des mystères qu'abrite une ville et ses habitants. L'introduction d'une toile mystérieuse ne laisse donc pas le lecteur sur sa fin, ceci marquant le début d'une quête de sens autour de cet objet prohibé. Enfin, le troc est un des sujets évoqués dans ce roman qui se marie avec l'époque choisie ajoutant une notion d'échange. Les jeux de pouvoirs entre les habitants des bas-fonds et les aristocrates étant vifs. La visibilité d'une forme de hiérarchie à Séräen est marquée par le statut de l'Oméga représentant Dieu, celui de la ligue écarlate pour l'armée, celui des aristocrates mentionnant la classe supérieure et celui des bas-fonds pour la pauvreté.
La force de la politique et le pouvoir qu'elle exerce sont très marqués dans ce roman et sont révoltants. Cette restriction de liberté des habitants fait exploser la marmite du supportable et fait naître une rébellion secrète jusqu'à la révolte. A ce moment-là, Plume m'apparaît comme Katniss Éverdeen dans Hunger Games : une stratège et combattante hors pair, courageuse défenseure de ses valeurs dont prime celle de la justice. Peut-être pouvons-nous y voir une référence à des révolutions comme mai 1968 ?

Durant ses périples, Plume est protégée par un valeureux, et fidèle courtiers qui prend sa mission très à coeur, bien que son apparence de manipulateur fasse croire le contraire. Enfin, j'aime beaucoup l'introduction de la magie blanche et noire, qui laisse à penser à une forme de lutte contre le Bien et le Mal. J'ai ainsi fait la rencontre folle du Ranaghar pouvant représenter une sorte de Juge et la peur de l'être humain.
J'ai été déchirée, bouleversée, affligée ou heureuse avec Plume des événements qui l'attendent ! Il y a de vrais rebondissements dans ce roman où présent et passé se confondent.

Je note le parallèle entre le bruit et le silence, l'autrice a su instaurer un climat de doute et a su garder le lecteur en alerte (pour la majorité des scènes pour ma part, même si cela m'a parfois un peu coûté). Ce roman représente pour moi un combat entre la vie, la mort et l'immortalité.
Le mot de Laure
Recette de "La Voleuse des toits"
Prenez un grand saladier et mélangez ensemble :
- trois règles écarlates
- une dictature
- une jeune aristocrate en quête de liberté
- un seigneur de la Ligue
- un groupe de rebelles
- un courtier à l'honnêteté douteuse
- un peintre du passé
- une mystérieuse toile

Saupoudrez avec une pincée de magie, une cuillère à soupe de romance et n'oubliez pas d'ajouter 500 g de voyage dans le temps. Versez la pâte dans un moule beurré et faites cuire au four (180°C) 35 minutes.

À déguster sans modération 😊
Lien : https://despapiersmaches.wor..
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Nouvelle lecture en littérature imaginaire dans le cadre du prix des auteurs inconnus 2019 avec “La voleuse des toits” par Laure Dargelos.
C'est un livre young adult qui s'adresse donc à un public jeune, mais que les adultes pourraient également apprécier.
Lors des sélections, j'ai pu lire les dix premières pages et je dois dire que la plume fluide de Laure Dargelos a réussi à me convaincre à vouloir lire la suite et “VOTER OUI OUI“.
L'ensemble de ce roman est harmonieux, beaucoup d'impact avec la première de couverture qui est tout juste sublime et un plat verso assez tentant.
C'est un pavé de 675 pages que nous propose l'auteure qui intègre des thématiques intéressantes dans sa narration comme la politique, la peinture etc.
Autant vous dire que l'univers dans lequel nous plonge l'auteure est bien maîtrisé et assez captivant pour un livre jeunesse qui se divise en trois parties , à différentes époques quoique une petite perturbation en cours de lecture pourrait subvenir dû à ces changements , mais de courte durée et sans conséquences pour la compréhension de l'histoire.
Au niveau des personnages, la description est bien ce qui mène à bien les cerner et tenter de comprendre leurs agissements notamment avec Plume et Elias les protagonistes principaux qui sont totalement déroutants l'un est quelque part cynique et l'autre un peu jeune immature et pourtant … Une grande partie de ce récit est une romance avec un jeu du chat et de la souris , beaucoup de contradictions sur leurs sentiments et ceci m'a amuse quelque part , car c'était clair comme de l'eau sous roche .
Le déroulement se développera différemment de ce que l'on aurait pu croire au début .Les rebondissements et les surprises ne manquent pas de retomber dans chaque partie ou texte du livre et c'est qui apporte du dynamisme.
A part des petites maladresses et quelques longueurs Il y a du potentiel dans ce livre car la plume de Laure Dargelos est vraiment agréable.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Pour la seconde année, j'ai le plaisir de faire partie du jury du Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie imaginaire. Durant quelques semaines, nous avons lu de très nombreux extraits de romans et avons dû sélectionner seulement 5 titres. Un exercice long et oh combien difficile !! Mais le travail n'est pas encore terminé… Chaque mois, nous aurons un de ces titres à lire et devrons à la fin choisir le gagnant de cette année. Pour ma part, je commence donc avec La voleuse des toits de Laure Dargelos, un roman fantasy destiné à un public adolescent. Il s'agit de son premier roman.

A Seraën, la Ligue Ecarlate, composée des douze familles les puissantes du royaume, dirige le pays. L'art, la littérature, la musique sont interdits. Qui enfreint la loi est puni de la peine de mort. Eléonore Herrenstein se révolte contre ce système. La journée, elle est une sage aristocrate, mais la nuit, elle court sur les toits, masquée, et dessine à la craie sur les murs. Elle rêve de rejoindre la rébellion, de changer les choses. Lors d'un bal, elle rencontre Elias d'Aubrey, un aristocrate promis à devenir membre de la ligue Ecarlate. Il demande sa main à son père. Eléonore se retrouve fiancée à cet homme qu'elle déteste, qui, en plus, cache une toile qui l'intrigue plus que tout. Sa curiosité risque de l'amener au-delà de ce qu'elle imagine. Pourra-t-elle lutter contre ce régime qu'elle exècre ?

Ayant l'habitude de lire des sagas fantasy en plusieurs volumes, j'ai été surprise de constater que la voleuse des toits ne comportait qu'un seul tome, ce qui explique le nombre de pages puisqu'il fait quand même 675 pages, mais, pour ce type d'univers, je trouve cela tout à fait raisonnable. Laure Dargelos a découpé son roman en trois parties. La première partie présente la ville de Seraën, les personnages, le régime en place. Les personnages sont nombreux, mais bien identifiés, décrits en profondeur. Chacun prend sa place et qu'ils soient principaux ou secondaires, chacun a son importance à un moment ou à un autre de l'histoire. Eléonore est une jeune aristocrate, qui, la nuit, saute de toit en toit pour voler un peu de liberté. Elle fréquente la cour des fous, lieu de rencontre des plus pauvres, s'est liée d'amitié avec Jack, un courtier, pour qui l'argent est le principal moteur. Elle rêve de rejoindre la rébellion, ces hommes de l'ombre que personne ne voit. La rébellion se cache dans les souterrains de la ville et leur chef s'appelle Avalon. Avec son frère Pandore, on les surnomme « les princes maudits ». Avec leur bande, ils tentent de renverser le régime en place. Elias d'Aubrey est le fils d'un des membres de la Ligue Ecarlate, il est voué à le remplacer à sa mort. C'est un homme imbu de sa personne, complexe, sarcastique, manipulateur. Il souhaite se marier avec Eléonore, mais on a du mal à discerner ses intentions la concernant : amour ou manipulation ? Eléonore et lui se disputent perpétuellement, jouent au chat et à la souris. On ne sait pas trop ce qu'ils pensent réellement l'un de l'autre. L'Oméga est le chef de la Ligue Ecarlate, il est toujours masqué, ne parle jamais, personne ne connaît son âge, son visage. C'est un homme dangereux et mystérieux à la fois.

La plume de l'auteur est fluide, agréable, riche, malgré quelques maladresses rencontrées au fil de la lecture. On trouve des répétitions, des longueurs à certains endroits. Cette première partie est assez intéressante car elle met en place la situation, on comprend bien que le régime en place empêche toute forme pensée autre que la sienne. Mais, quand arrive la seconde partie, on sent un changement quelque peu perturbant. L'auteur nous propulse un demi-siècle plus tôt et je me suis alors emmêlée les pinceaux… (c'est vraiment le cas de le dire !!). Dès lors que la magie du tableau intervient, j'ai un peu décroché. Cette seconde partie m'a semblée moins entraînante, moins crédible, les descriptions sont plus lourdes. Elle est plus complexe à comprendre, on ne voit pas très bien l'intérêt de certaines scènes, jusqu'à la rencontre avec Léonis Dariel, peintre. C'est un personnage attachant, entouré de mystère. La romance qui naît entre Eléonore et Elias est toujours en demi-teinte, ils jouent toujours à « je t'aime, moi non plus ». Leurs recherches ont beaucoup d'importance pour la suite, mais chacune de leurs actions peuvent avoir un impact sur les événements futurs. Ils ne peuvent donc pas tout changer au risque de modifier le futur. le retour à leur époque avec la tragédie qui l'accompagne va marquer Eléonore et la faire mûrir énormément.

La dernière partie nous ramène à l'époque de départ, et parle de la révolte, de ce vent de rébellion qui souffle de plus en plus fort sur cette ville. Eléonore a beaucoup changé, mûri, pourtant cette jeune femme est un personnage difficile à cerner. Elle semble toujours faire ses choix en fonction de ses envies, sans penser réellement aux conséquences que cela risque d'avoir sur les autres. A de nombreuses reprises dans le roman, ses actes ont des conséquences néfastes, voir mortelles sur de nombreuses personnages, peut-être est-ce dû à son âge ? Cette dernière partie est riche en action, en suspens aussi, on tire petit à petit les fils, on dénoue l'intrigue pour mieux comprendre tous les mystères cachés. L'auteur a une imagination débordante, elle a créé un univers complètement abracadabrantesque, jusqu'au final plus que surprenant ! Une fin passionnante même si je la trouve peut-être trop rapidement close, pas assez développée, c'est dommage.

Pour son premier roman, Laure Dargelos propose un roman dynamique, bien écrit, malgré quelques longueurs, quelques maladresses. Il est à l'attention d'un public adolescent, mais il plaira tout autant aux adultes selon moi.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Les musiques autorisées par la censure étaient au nombre de six : une demi-douzaine de mélodies qui se répétaient en une boucle infernale. Comment des notes pouvaient-elles être jugées contraires au régime ? Pour l’Oméga, ce n’était sans doute qu’une façon de resserrer son contrôle, d’imposer ces airs comme il codifiait les pas de danse. On privait les individus de liberté, les habituant peu à peu à cette surveillance constante. Jusqu’à ce que la dictature leur paraisse naturelle.
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— Vous n’avez donc pas de cœur ?
— Absolument aucun, répondit Élias, mais dans un élan de romantisme, j’ajouterai que mon cœur de pierre n’appartient qu’à vous.
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𝑪𝒆 𝒏'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒓 𝒅'𝒖𝒏 𝒕𝒐𝒊𝒕, 𝒄'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆 𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒅𝒖 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒐𝒖̀ 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒔'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆 𝒍𝒊𝒃𝒓𝒆 𝒅'𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆𝒓.
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Anémone ressemblait à une citrouille. Telle fut la comparaison flatteuse qui traversa l’esprit de Plume lorsqu’elle l’aperçut dans le hall d’entrée. Son hôtesse était vêtue en orange de la tête aux pieds et sa tenue ne faisait qu’accentuer l’éclat de sa crinière rousse, pour l’instant domptée en un imposant chignon. Avec ses dents en avant et son profil chevalin, elle avait l’air d’une étrange créature mi-animal mi-légume.
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- Cette porte est dotée d'une poignée, fit Élias distraitement. Il s'agit d'une invention absolument incroyable. Moi même, j'ai été époustouflé d'apprendre qu'une simple pression me permettait de l'actionner... Ou vous entrez Mll Herrenstein, ou vous quitter votre poste d'observation.
- Comment saviez-vous que j'étais là? Marmonna Plume en poussant la porte.
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