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Prospérine Virgule-Point est un beau livre cartonné, agréable à regarder dont le texte et l'histoire sont très originaux.

Demi-Mot est une bourgade tranquille où vit la famille Virgule-Point et les autres villageois qui s'ingénient à réécrire sans cesse le texte d'un manuscrit inachevé or un jour se produit un événement inattendu qui vient secouer la douce quiétude de la boutique de Prospérine, l'héroïne du roman, un mort échoue dans sa boutique. Elle décide alors d'endosser le rôle détective accompagnée de l'égoïste Honoré Point-Virgule, membre d'une autre famille de l'histoire. Ils habitent à proximité du Texte mis à mal et qui les met en danger du fait de son caractère incomplet, les deux problèmes doivent être résolus, retrouver l'auteur du manuscrit et le tueur afin que le village ne soit pas détruit.

Ainsi commence l'aventure et un périple dans la Capitale.

Les personnages comme les décors sont très originaux, Prospérine détient une étrange boutique de fleurs étonnantes, c'est un personnage fantasque, hors du commun des mortels, aux tenues bariolées, à la coiffure gourmande, elle a des activités peu communes. Les autres membres de la famille Virgule-Point, alliance de 2 noms de famille, ne sont pas moins extraordinaires et comme leur nom l'indique, ils ne font pas tout comme les autres.

Quant à l'histoire, elle est toute en ponctuation et en connotations littéraires ; les références à la langue française et sa ponctuation sont légion : les villes les villages, les établissements scolaires, les personnages, tout est sous le joug du texte et de lui seul. La culture, l'art sont aussi présents dans les dénominations, c'est un beau cortège, un travestissement de la réalité bourré d'imagination et de créativité, une sorte de mise en scène d'un monde fictionnel, parallèle au monde réel ou une métaphore de celui-ci et de l'actualité, une mise en abyme de l'écriture et de la fiction dans laquelle les personnages d'un livre inachevé prennent vie. Tout ce qui tourne autour du texte, du livre, de la littérature, de l'écriture, du savoir est primordial pour les personnages.

Le roman contient de nombreuses illustrations colorées mais le trait est sobre et épuré, les dessins sont un peu rétro, l'écriture elle-même est parfois figurative. L'auteure joue également avec la typographie permettant ainsi une lecture un peu moins linéaire, le texte est alors plus rythmé, ce qui permet de faire d'agréables pauses au cours de la lecture.

Prospérine Virgule-Point est un « Texte » qui contient de nombreux néologismes décapants, l'auteure a beaucoup d'humour. C'est aussi un roman à l'écriture poétique et inventive, une ode à la littérature, à l'écriture, à l'art et à la culture aussi. Un roman étonnant et détonnant.

C'est un livre destiné aux jeunes mais aussi à ceux qui ont gardé leur âme d'enfant et qui apprécient encore les lectures de l'imaginaire.

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Rivka de m'avoir permis de découvrir ce roman.



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Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin me faisait de l'oeil depuis un petit moment. J'avais craqué pour la dernière édition parue chez Rivka que je trouve superbe et vu les critiques que j'avais pu lire, j'espérais passer un très bon moment. Je n'avais encore jamais testé le cosy mystery et le genre m'intriguait également. de quoi faire une pierre deux coups.

Malheureusement… je n'ai pas adhéré à l'histoire… Je ne sais pas si c'est le genre ou bien l'intrigue, voire les deux en même temps, mais malgré mon entrain du début, j'ai fini par m'ennuyer… Et pourtant on ne peut pas reprocher à l'auteur d'avoir tout donner pour coller à son univers et nous offrir une immersion complète, surtout avec l'objet livre qui nous permet grâce à une mise en page originale d'être plongé encore plus dans l'histoire. Mais malgré ses efforts, la sauce n'a pas pris, dirons-nous.

Nous atterrissons donc dans un monde un peu étrange où les habitants ont pour rôle de sauvegarder l'intégrité de tous les écrits ayant été produits depuis très très longtemps. Prospérine vit dans un village qui doit prendre soin d'une romance inachevée « Peines perdues » qui commence à montrer des signes de détériorations qui pourraient conduire à la destruction de Demi-Mots, le dit-village. Et si ce n'était pas tout, voilà que notre jeune héroïne retrouve un mort dans le jardin de sa boutique. le début d'une grande aventure !

L'intrigue autour de la mort de Tom W et tout ce qui en découle aurait dû me tenir en haleine. J'aime beaucoup lire des thrillers ou des romans policiers et j'avais espéré que ma curiosité serait titillée. Mais je n'ai même pas accroché à ce mystère… Pour moi il y a trop de dilution au fil du roman, d'intrigues secondaires qui viennent se greffer, un méchant rapidement identifié, et trop d'informations qui nous éparpillent. J'ai même trouvé certaines révélations de la fin un peu étrange et qui donnaient un sentiment de surenchère. Je ne connais pas non plus les codes des cosy mystery mais, j'ai trouvé qu'il y avait au final beaucoup de violence et de meurtres pour un roman qui se voulait « léger ». de quoi refroidir un peu (sans jeu de mots) et surtout donner l'impression qu'aucune vie n'avait d'importance. Une sensation un peu étrange.

Comme tout tourne autour des livres dans Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin, il y a un gros travail autour de l'univers qui est très réussi. Cela, je ne peux pas le nier. Entre les jeux de mots, les noms, les spécificités, j'ai trouvé l'univers original et bien travaillé. J'ai juste eu du mal avec les phrases où chaque mot avait une majuscule. Pas très facile à lire et cela m'a un peu rebuté, même si cela avait une raison. Les illustrations et la mise en page donnent aussi un autre niveau de lecture qui est fort appréciable.

Le gros point fort restant tout de même Prospérine et son frère ainsi qu'Héloïse. J'ai adoré ces trois personnages haut en couleur et qui m'ont donné le sourire tout au long du roman. Chacun à leur manière, ils ont été des petits rayons de soleil que j'ai fortement apprécié.

Malgré ses atouts, Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin n'aura cependant pas su me convaincre. L'histoire ne m'a pas convaincu en grande partie parce que j'ai trouvé qu'on s'éparpillé trop. le roman a cependant de très bonnes critiques dans sa majorité, je vous invite donc à le découvrir et vous faire votre propre avis, car s'il a plu à autant de lecteurs, c'est sûrement que je suis un cas à part (et tant mieux) !
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Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin de Laure Dargelos est une petite pépite littéraire très agréable et pleine de fraîcheur. le roman nous embarque dans le village de Demi-mot où tout est rythmé grâce au Texte. Prospérine Virgule-Point et les autres villageois tentent de garder vivant le texte d'un manuscrit inachevé pour sauver leur village. Alors que tout semble sans espoir et que le village tombe en décrépitude, un meurtre a lieu dans la boutique de fleurs de la jeune fille qui va partir en quête de vérité.

Laure Dargelos nous offre ici un roman vraiment original où cet univers, caché derrière les romans, est ingénieux et surtout crédible. Souvent loufoques et inattendus, le roman est ponctué de jeux de mots intelligents et de situations rocambolesques très drôles. Les magnifiques illustrations offrent réellement un plus à cette intrigue ingénieuse. Impossible de lire un roman identique à celui-ci, Prospérine virgule-point et la phrase sans fin est une bouffée d'air frais que je ne saurais me retenir de vous conseiller !
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Propérine Virgule-Point vit à Demi-Mot, petit lieu de vie tranquille où les différentes familles prennent soin du texte de Enora Merle. Mais celle-ci n'a jamais fini son histoire et Peines perdues, et le village de Demi-mot est menacé, le texte va finir par s'effondrer.

L'histoire contée par Laure Dargelos m'a franchement surprise. Ce livre ne se lit pas qu'avec des mots, mais aussi à travers la mise en page et les illustrations de Céline Perrier. Pour cela, je vous déconseille de lire la version numérique, qui ne rend pas justice au travail fourni.

Justement l'autrice joue réellement avec les mots, leurs donne vie à travers ce roman très agréable à lire. Sur fond d'enquête policière, nous voyageons dans cet univers travaillé avec soin. Chaque personnage reflète une part humoristique, même la prononciation y est mise en scène. Rentrer dans cet univers, c'est accepter que derrières nos livres qui nous sont chers, il y a une vie qui entretient ces livres et tous ces mots que nous aimons lire.

Le livre a été réédité il y a quelques mois, avec une nouvelle couverture. Personnellement j'ai une préférence avec la version d'origine que je trouve très belle et très soignée.

Ce roman fait parti des 5 finalistes du Plib 2022.
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Si ce n'est pas un coup de coeur, je salue toute l'originalité de ce récit qui a su me séduire par son côté fantasque.

J'ai la chance de l'avoir dans la sublime édition bonus ( merci basileusa). Outre la couverture magnifique, l'objet livre en lui-même est très poussé. Parsemé d'illustrations, un jeu sur la typographie est aussi perceptible et surtout en parfaite adéquation avec l'esprit du récit.

Car Laure Dargelos joue ici avec la beauté de la langue française. Ses mots donnent lieu à des calembours et autre jeu de mots qui font sourire le lecteur mais aussi l'immerge plus profondément dans cet univers dont je ne dirais volontairement rien. Il est à mon sens primordial de découvrir cet univers si singulier par soi-même.

A la croisée entre le fantastique et le cosy mystery, on suit avec délice des personnages attachants, que ce soit Ernest, Honoré et surtout Prospérine. Fantasque et bariolée, la demoiselle est une protagoniste haute en couleur. Mais la palme revient sans contexte à Héloïse...

Pour un ouvrage dans lequel les mots sont si centraux, je ne parviens pas à faire une critique plus longue. Sachez juste que c'est original. Qu'un lecteur, amateur de la langue française peut apprécier, surtout s'il est fan d'imaginaire et d'ambiance cosy.
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Un roman atypique que j'ai pris plaisir à découvrir ! C'es un univers difficile à cerner de prime abord puisqu'on est dans le monde Des mots et pas dans le monde réel même si il y a des connexions entre les deux. Prospérine, une fleuriste du village de Demi-Mot va se retrouver à enquêter au côté d'un homme hautain et d'une fleur un peu flippante. Ici la langue française est la star au côté de nos héros très attachants. On ne s'ennuie pas, d'autant que le roman est illustré, ce qui apporte une petite touche merveilleuse à la lecture. J'ai passé un bon moment, je reste tout de même sur mon quatre étoiles car j'ai eu et j'ai encore un peu de mal à comprendre de quoi était constitué les villages.
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge auteure sfff 2023
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Imaginatif à souhait, l'autrice semblant avoir une imagination sans frontière ni barrière, voici un cosy mystery comme je n'en avais jamais lu ! D'une plume pleine de panache et d'humour, Laure Dargelos a su créer et développer un monde qui tourne tout autour des mots, du langage, de la syntaxe, des livres et de la littérature. Un monde mis en valeur par les éditions Rivka qui ont fait un travail incroyable avec de belles illustrations et des jeux sur la typographie, rendant la forme indissociable du fond. C'est beau, vivant et diablement captivant !

Imaginez qu'à chaque fois qu'un auteur couche des mots sur le papier ou tape des phrases sur son clavier, un village se construit afin d'entretenir ce texte qu'il soit pur chef-d'oeuvre, texte inachevé ou histoire sans prétention. C'est exactement l'idée que développe avec brio l'autrice dans ce roman, nous plongeant, entre autres, dans le village de Demi-Mot. Un village sans histoire qui entretient jour après jour Peines perdues, roman inachevé sur la fameuse phrase sans fin qui tient en haleine les habitants depuis des années… Que voulait dire Pauline à Hector, cet amant qu'elle ne cesse d'éconduire avant de lui proclamer son amour ? Les paris sont ouverts !

Mais plus que cette question, ce qui taraude Prospérine, fleuriste excentrique, c'est la mort de Tom W dont elle a découvert le corps dans sa boutique. Un décès inattendu traité de manière bien sommaire par les deux policiers en charge du dossier. Peu convaincue par leur conclusion, la jeune femme décide alors de mener sa propre enquête, d'autant qu'il se passe autre chose d'étrange à Demi-mot, comme l'effondrement de la lettre Z. Un effondrement qui sème la discorde et qui laisse craindre le pire pour l'avenir du village… Dans ses investigations, Prospérine pourra compter sur sa fidèle Trompette à pétales, son frère Ernest reconnu pour ses talents de « plongeur », et sur Honoré, un citadin rencontré depuis peu. Une fine équipe qui s'engage sur une voie dangereuse, bien plus dangereuse que les apparences ne le laissent présager.

Faux-semblants, mensonges, manipulation, inventions secrètes terriblement dangereuses, menace d'une arme de destruction massive, meurtres à coup de délettreur, complot de grande envergure… le roman ne cesse de surprendre, de faire sourire par ses jeux de mots et ses dialogues qui font mouche, de captiver par toutes les possibilités qu'il nous fait miroiter, et de nous balloter sur une piste puis une autre, faisant naître en nous de multiples interrogations. de fil en aiguille, l'enquête se complexifie, devient de plus en plus dangereuse, et plonge nos protagonistes dans un océan de perplexité. Cela ne fera d'ailleurs que renforcer leur envie de découvrir la vérité, même si les doutes ne seront jamais loin, la situation prenant une tournure quelque peu dramatique. Les motivations varient d'un personnage à l'autre, mais même Honoré, embarqué dans l'aventure bien malgré lui, se prend au jeu.

Quoique jeu n'est pas vraiment le bon mot quand l'on considère les dessous d'une enquête qui a commencé à Demi-Mot, mais qui va prendre son envol à la Capitale où nos protagonistes affronteront bien des dangers. La vérité a un prix et ils ne vont pas avoir d'autre choix que de le payer ! À cet égard, si on reste dans un cosy mystery avec cette ambiance propre au genre, j'ai été surprise par la manière dont l'autrice n'hésite pas à multiplier les cadavres, M. A-N-O-N-Y-M-E., tueur à gages, ne faisant pas dans la dentelle et encore moins dans le sentimentalisme. Mais comme dans Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin tout est inattendu, ses outils de travail changent de ceux du tueur à gage lambda !

C'est d'ailleurs la réelle force de ce roman, son côté ovni littéraire, Laure Dargelos proposant quelque chose d'absolument unique, qui ravira tous les lecteurs ayant parfois l'impression de lire souvent la même chose. Ici, tout est imaginatif, un brin loufoque, quelque peu excentrique et 100% original ! Cela explique à quel point j'ai aimé découvrir cet univers où des villages sont bâtis sur des livres, et dans lequel les plantes sont animées et ont, pour certaines, un sacré caractère en plus d'être gloutonnes. Même le nom de certains personnages se révèle savoureux à souhait ! Je pense notamment aux membres d'un trio qui s'oppose au pouvoir en place avec courage et détermination, apportant un vent de révolte plus que salutaire. le charme du roman réside également dans toute cette aura de mystère qui l'entoure, et ces choses que l'on sait impossibles dans notre réalité, mais qui nous font pourtant rêver.

À titre d'exemple, j'adorerais pouvoir, comme le frère de Prospérine, plonger littéralement au coeur des livres, les vivre de l'intérieur, et en découvrir les secrets. Bien que ce ne soit pas mon personnage préféré, sa soeur occupant cette place dans mon coeur, Ernest possède ce quelque chose qui le rend attachant et particulier. de son talent de plongeur à sa manière de parler comme le dictionnaire qu'il a avalé plus jeune, tout en lui donne envie d'apprendre à mieux le connaître malgré son côté solitaire, qui le pousse souvent à agir en parallèle de Prospérine et d'Honoré. Un duo qui, contre toute attente, fonctionne d'ailleurs à merveille, et nous offre des échanges pétillants emplis d'humour et de mordant.

Prospérine est une excentrique, une originale qui voit le monde en couleurs et en fleurs ; une personnalité avenante et libre d'esprit que j'ai tout simplement adorée ! Elle refuse tout conformisme, tout en étant viscéralement attachée à son village, à Peines perdues et à sa famille. Elle semble également posséder un réel sens de la justice, au grand dam d'Honoré qui va en subir les conséquences. D'abord hautain et imbus de lui-même, notre personnage incarnant l'image du Parisien dans toute sa splendeur, ce dernier évoluera au contact de Prospérine, qui va insuffler à sa vie cet élan d'excentricité et d'imprévu qui lui manquait.

Intelligent, perspicace, et bien moins égoïste que ce qu'il veut faire croire, Honoré nous prouvera qu'il sait aussi bien jouer le rôle de suiveur récalcitrant et prudent, que celui de meneur prêt à se sacrifier. Il prendra ainsi des risques pour Prospérine, son frère, et Demi-Mot, ce village qu'il prétend pourtant détester de tout son coeur. Plus complexe qu'au premier abord, Honoré est un personnage que j'ai appris à apprécier, d'autant qu'il nouera avec Prospérine une belle complicité. L'autrice a su trouver un parfait équilibre entre ces deux personnages complémentaires qui semblaient faits pour se rencontrer, et avancer ensemble sur la piste de la vérité, aussi terrible soit-elle…

Un monde à l'intérieur des livres, une enquête auréolée de mystère, des rebondissements, des dangers bien réels aux contours parfois flous, un complot, un personnage capable de plonger littéralement au coeur des textes, des lettres qui tombent, prennent vie ou disparaissent… L'autrice a réussi le tour de force de proposer un cosy mystery qui joue à merveille sur les codes du genre, tout en s'en détachant grâce à un imaginaire riche, original et complètement loufoque qui offre un sentiment de liberté incroyable aux lecteurs. En se plongeant dans Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin, on a le sentiment que tout est possible et bien plus encore ! Un roman parfait pour les amoureux des mots, des lettres, et de la littérature sous toutes ses formes, mais aussi pour ceux souhaitant une enquête complexe dans un univers unique, inoubliable et inimitable.
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Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin m'a totalement envoûtée. Quelle originalité ! Quelle plume ! le titre de ce roman promettait déjà une histoire pleine d'humour, farfelue et mystérieuse à la fois et je n'ai pas été déçue !

Tous les amoureux des livres et des mots en général seront ici comblés : en effet, les personnages de ce roman existent par et pour les livres, qu'ils préservent et chérissent de génération en génération ; l'encre est primordiale dans la vie de ces humains aux noms plus spectaculaires les uns que les autres, de la famille Apostrophe aux célèbres Point-Virgule (à ne pas confondre avec les Virgule-Point, famille à laquelle appartient notre héroïne, Prospérine !). Cette dernière est la seule de sa lignée à exercer un métier qui se démarque des livres, puisqu'elle préfère s'occuper de ses plantes et fleurs ! Seulement, son quotidien à priori tranquille (en dehors de son look excentrique) est chamboulé lorsque Prospérine découvre un cadavre dans sa boutique… Accompagnée de son frère Ernest (encore plus intelligent et rigoureux qu'un dictionnaire) et d'Honoré, un citadin égoïste et vaniteux, Prospérine se lance dans une quête de la vérité qui se transforme en sauvetage de sa ville natale menacée de disparaitre… Ce résumé n'est hélas qu'une petite partie de l'intrigue, mais je m'arrête là et vous laisse découvrir le reste !

J'ai été éblouie par cette intrigue policière qui regorge de mots croustillants, mettant à l'honneur la ponctuation et les majuscules (Spécifiques de la Capitale) et nous propose tant d'autres délices, en particulier le trio Prospérine / Honoré / Ernest pour lequel j'ai succombé dès les premières pages (malgré le caractère bougon d'Honoré), ainsi que tous les autres personnages qui méritent d'être cités ici, qu'ils soient gentils ou du côté des méchants. Laure Dargelos évoque des thèmes toujours intéressants, comme la lutte contre la corruption, la soif du pouvoir, la recherche du profit personnel, mais aussi la naissance d'un amour touchant et enchanteur par sa pudeur et son évidence !

Ce roman est donc un petit bijou pour lequel j'ai éprouvé les mêmes émotions que lors de ma lecture de la Passe-Miroir (ma saga littéraire favorite), c'est peu dire ! Une déclaration d'amour aux livres, aux auteurs, aux lecteurs et à tous ceux qui assurent la transmission de cet héritage littéraire si cher à nos coeurs.

A lire !!
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Il y a des titres qui brillent de par leur originalité et qui tirent vraiment leur épingle du jeu en se démarquant de tout ce qu'on a pu lire jusqu'à présent. Les aventures de Prospérine correspondent exactement à cette description. Honnêtement, ce one-shot possède une multitude d'atouts entre ses pages, à commencer par son humour et son travail autour de la langue française ! L'autrice ne s'arrête pas là, puisqu'elle joue habilement avec la culture, les références et l'imagination. Hélas, j'ai rapidement réalisé que c'était un peu trop atypique pour moi… J'ai même cru devoir abandonner en cours de route.

Le nom des personnages, les rebondissements extraordinaires, les jeux de mots autour de la ponctuation, les expressions du langage ou des termes littéraires ont eu vite fait de me lasser. J'avais besoin d'un peu plus de « normalité ». Certes, Laure Dargelos joue à fond avec la langue cependant, c'était trop à mes yeux. Quel ovni littéraire ! Il est à noter que les avis mitigés ou négatifs sont minoritaires. Ainsi, la plupart des lecteurs ont été conquis par cette idée de livre inachevé, mais aussi par les personnages au caractère bien trempé, par l'atmosphère déroutante et par les nombreux rebondissements. C'est pourquoi, je vous invite à vous forger votre propre ressenti.

Mention spéciale à la beauté du livre-objet qui contient une grande panoplie de chouettes illustrations ! Pour le coup, je vous conseille vivement d'en profiter avec la version papier, car la version ebook ne met pas en valeur la mise en page subtilement travaillée.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Les premières pages ont été un peu laborieuses dans le sens où il faut s'habituer à penser comme les habitants et à assimiler le flux d'information. Mais au final, je me suis pris au jeu.

J'ai trouvé ça frais, pétillant, original. L'enquête est facile à comprendre. Les personnages, les divers décors sont surprenants et ça donne envie d'y être. On retrouve pas mal de termes littéraires et on comprend vite pourquoi. Oh et la couverture, vous ne la trouvez pas superbe ? 

D'ailleurs, si vous n'aimez pas l'humour, vous pouvez oublier ce roman (Prosperine et honoré, c'est un sketch). C'est un roman sans égal, l'autrice à créer un univers fascinant et je la félicite pour ce travail.

Toutefois, il me manque quelque chose (en dehors de tout le travail imaginatif et littéraire où je n'ai rien à redire). Sans compter qu'on n'a pas les illustrations, la typographie modifiée dans la version numérique (c'est dommage).
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