AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gérard de Cortanze (Traducteur)
EAN : 9782729106300
190 pages
Editions de La Différence (04/02/1991)
4/5   10 notes
Résumé :
n 1888, au Nicaragua, paraît un livre révolutionnaire qui va bouleverser toute la littérature de langue espagnole. Son auteur a vingt et un ans.Il est alors animé par « tout un souffle venu de Paris » – celui de Hugo et de son fameux « l’art c’est l’azur », mais aussi de celui de Verlaine, de Flaubert, de Zola, de Barbey d’Aurevilly, de Catulle Mendès... Il connaît parfaitement les littératures classiques et toute la modernité. En publiant Azul..., poésies et proses... >Voir plus
Que lire après Azul...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans ce livre composé durant son séjour au Chili, prose et poésie se succèdent et le grand auteur moderniste nicaraguayen Ruben Dario nous enchante : pour lui aussi, la poésie est musique, pour lui aussi le fantasme dans la prose donne à voir une certaine perception du monde. Dario fait entrer le rythme et l'harmonie dans le lyrisme hispanique, et par la grande porte.
Si Dario fait le choix de l'hédonisme, de l'exotisme panthéiste et de l'occultisme, c'est pour mieux livrer sa réflexion sur le monde, mêlant modèles littéraires du Vieux Monde à l'idiosyncrasie du Nouveau, pour un résultat aux influences cosmopolites.
Originaux et vigoureux, ses textes et vers défient l'originalité, détournent et contournent la syntaxe et clament le monde dans sa beauté et son obscurité avec une intensité sidérante, annonçant le grand renouveau de l'écriture latino-américaine.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
Commenter  J’apprécie          110
Une langue recréée, perturbée, malmenée pour des proses, des poésies. Des mots espagnols, en cette fin du XIXe siècle, pour des phrases confrontés à la modernité de la littérature française.
Expérimentation, musicalité, AZUL... "Je concentrai en cette couleur céleste la floraison spirituelle de mon printemps artistique".
Commenter  J’apprécie          50
Nous avons Baudelaire, l'Amérique latine et le monde hispanophone en général ont Ruben Dario. Les deux poètes partagent entre eux le symbole du cygne et la forme du poème en prose.

Poète moderne dans sa plus vive expression, figure éternelle, indémodable, du lyrisme en langue espagnole.

Bref, laissez vous séduire.

Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Tarde del trópico -
Es la tarde gris y triste.
Viste el mar de terciopelo
y el cielo profundo viste
de duelo.

Del abismo se levanta
la queja amarga y sonora
La onda, cuando el viento canta,
llora,

Los violines de la bruma
saludan al sol que muere.
Salmodia la blanca espuma:
¡Miserere!

La armonía el cielo inunda,
y la brisa va a llevar
la canción triste y profunda
del mar.

Del clarín del horizonte
brota sinfonía rara,
como si la voz del monte
vibrara.

Cual si fuese lo invisible...
cual si fuese el rudo són
que diese al viento un terrible
león.
Commenter  J’apprécie          130
Walt Whitman

Dans son pays de fer vit le grand vieillard,
beau comme un patriarche, saint et serein.
Il y a dans la ride olympique de sa gabelle
quelque chose de noble, de conquérant et d’enchanteur.

Son âme est comme le miroir de l’infini ;
ses épaules éreintées sont dignes de la mante ;
et d’une harpe ouvrée dans du chêne vieilli
tel un nouveau prophète il chante son chant.

Aruspice soufflant un souffle divin,
il annonce pour l’avenir un temps meilleur.
Il dit à l’aigle ; «Vole!»; «Vogue!» au marin,

et «travaille!», au robuste travailleur.
Ainsi va ce poète sur son chemin
avec son visage superbe d’empereur !
Commenter  J’apprécie          90
Le seul engagement véritable pour un écrivain c'est de rendre à la communauté culturelle à laquelle il appartient, une langue différente de celle qu'il a reçue de cette dernière, au moment où il a commencé à écrire.
Commenter  J’apprécie          70
Je pris congé du vieux débardeur, et à pas souples, laissai le môle, prenant le chemin de la maison et faisant de la philosophie avec tout le calme qu'il sied au poète, tandis que la brise glacée qui montait du large me pinçait avec vigueur le nez et les oreilles.
Commenter  J’apprécie          20
Au plus profond de nos âmes, ils chantaient à l'unisson, enivrés tels deux rossignols invisibles et divins
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Dario Rubén (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dario Rubén
INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.)
CHAPITRES : 0:00 - Titre
0:06 - Alejandra Pizarnik 2:30 - Santiago Kovadloff 3:26 - Daniel Freidemberg 4:52 - Jorge Boccanera
5:51 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Alejandra Pizarnik : https://universoabierto.org/2021/09/27/alejandra-pizarnik/ Santiago Kovadloff : https://www.lagaceta.com.ar/nota/936394/actualidad/santiago-kovadloff-argentina-pais-donde-fragmentacion-ha-perdurado-desde-siempre.html Daniel Freidemberg : https://sites.google.com/site/10preguntaspara1poeta
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Mélanges littérairesVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Mélanges littéraires (71)
autres livres classés : nicaraguaVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}