AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,75

sur 50 notes
5
32 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je viens de terminer la Valise & le Cercueil de Dario. Je trouve que Dario rend très bien l'atmosphère à la fois de Paris et de la communauté pieds-noirs. J'ai beaucoup apprécié, ma famille est Pied-noir.

Même si nous étions plutôt du Maroc (avec ascendance oranaise tout de même) j'ai retrouvé dans le discours mémoriel de la coupable des éléments familiers.

Je me permets toutefois de relever une erreur biblique. le psaume ressassé par Fourrier quand il a été touché par le Corse n'est pas le 24 mais le 23 (numérotation de la bible hébraïque) ou 22 (numération de la bible grecque et de la liturgie catholique).

Padre Mayor
Commenter  J’apprécie          10
On est dans les années « soixante », Claude Fourrier, inspecteur divisionnaire doit mener l'enquête : cinq meurtres d'hommes Des gens issus de milieux ouvriers et qui avaient malgré tout un point commun. Ils ont tous été plus ou moins proches de la rébellion algérienne, du MNA (mouvement national algérien), de l'ALN (Armée de libération nationale) ou du FLN (Front de libération nationale), tous ces groupes qui ont oeuvré pour obtenir de la France l'indépendance de l'Algérie. Tous les cinq ont soutenu en métropole les rébellions des « fellaghas ». Ils étaient ce qu'on appelle des « porteurs de valises », européens, insoupçonnables au service du FLN ou autre. Que faisaient-ils ? Ils transportaient des faux papiers, des fonds ou des armes pour les insurgés parisiens entre autres. Ils ont agi dans l'ombre « pas vu, pas pris » et depuis ils menaient une vie tranquille, rangée des voitures…
Et puis coup sur coup, un, deux, trois….cinq macchabées sur les bras….
Le Ministre d'Etat, Bethier convoque notre inspecteur, lui donne quelques tuyaux sur les histoires d'avant l'indépendance de l'Algérie. Fort de ça, il lui demande de trouver au plus vite qui tue, surtout que ça se fait avec du gros calibre, peu employé, une arme de guerre de 1934… Surtout résoudre tout cela vite et bien sans avoir besoin de faire intervenir le préfet de police, ça ferait désordre….
Il veut bien, Claude Fourrier mais il ne sait pas par quoi commencer, ni comment s'y prendre… Heureusement, il est bien entouré, il y a Mado, Momo, Nini, Lopez, Monsieur Djoko… de l'indic à la tapineuse, en passant par le coiffeur, tous ont des yeux, des oreilles pour observer et des choses à dire. Alors l'inspecteur les « fréquente », les écoute surtout et parfois se fie à eux….
Le Paris des années « soixante » est remarquablement bien « campé ». On s'y croirait : dans les bistrots, dans les rues, au commissariat…. C'est un texte très visuel qui pourrait être adapté en téléfilm sans problème tant les situations sont bien présentées.
Mais l'intérêt de ce roman est également dans le cheminement de Claude, qui devient vite un intime car on partage ses questions, ses doutes, ses cauchemars… Notre homme a une part d'ombre, il n'a pas fait son deuil du décès de son père et tout cela le hante. La façon dont il mène ses investigations, s'appuyant sur les observations des uns et des autres est intéressante. Il avance petit à petit, lentement mais sûrement et s'appuie sur le moindre indice pour progresser. Les « seconds rôles » sont des protagonistes à part entière, ils ont chacun leur importance dans l'intrigue et ne sont pas là pour faire compléter le décor.

L'écriture de Dario que je ne connaissais et que j'ai découvert est fluide, agrémentée de vocabulaire précis ou argotique de l'époque. J'ai trouvé les descriptions très justes et très pointues retraçant avec brio l'atmosphère du moment. Peut-être prennent-elles parfois un peu trop de place au détriment des personnages qui auraient mérité d'être approfondis.
On sent malgré tout que l'auteur a un potentiel d'écriture. Il n'a sans doute pas donné « sa pleine mesure » avec ce premier roman, assez court. Mais il mérite d'être repéré et suivi pour ses prochains écrits.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman fait une description de l'Alger des années 60 qui est saisissante de réalisme.
Je le sais, j'y étais.
J'ai lu dans une interview que Dario n'y a jamais mis les pieds à Alger. Il a travaillé sur des témoignages d'époque, des interviews filmées de pieds-noirs, autre autres, pour saisir leur «parlé».
A lire !
Commenter  J’apprécie          10
Quelques mots sur ce livre que j'ai lu deux fois : c'est pour moi, une évocation en noir et blanc, d'un Paris et de la France de mon enfance, me rappelant aussi des films (toujours en noir et blanc), une ambiance marquant une époque où j'allais voir mon père à son travail. J'étais petit, et j'écoutais toutes ces personnes parler dans un français que l'on entend plus...
Commenter  J’apprécie          30
Je peux décrire la valise en carton... mais valise et cercueil restent un mystère !
Ou une énigme ou il y a un suspense jusqu'au bout avec dans un style décomplexé et complexe de l'auteur... qui font son originalité.
Le milieu pied noir Belleville, Clignancourt ... on y apprend avec les détails sur certains porteurs de valises !
Commenter  J’apprécie          30
Je suis une grosse lectrice. Je ne lis que des romans historiques... ou presque.

A ce titre, j'ai aimé la Valise et le Cercueil. C'est un bon livre... bien qu'il soit beaucoup moins épais que les romans que j'affectionne.
Commenter  J’apprécie          31
Sur Amazon, j'ai acheté le même jour, le roman de Dario auteur quasi inconnu, et un best-seller au titre plein de Cocaïne.
J'ai lu la Valise & le cercueil d'un trait... tout ma plu, le langage, les ambiances et les rappels historiques concernant l'Oas entre autres. Bonne surprise ! J'ai été bien, bien moins speed sur le polar à Cocaïne... encensé par la critique.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu ce roman très parisien et populaire avec beaucoup de plaisir et de facilité. Je suis un gros lecteur mais je fatigue dernièrement, du coup c'est exactement le genre de bouquin que je cherchais: agréable et fluide. Je l'ai passé à mon fils de treize ans... pour son apprentissage de l'argot.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup aimé ce polar, il est rythmé de bout en bout, les détails sont fouillés, digne d'un Tilliez ou d'un Christophe Grangé. L'histoire a lieu dans des endroits connus de Paris avec toute une atmosphère savamment restituée.
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce polar, le travail sur l'atmosphère est très réussi. Ça continue de s'accrocher au lecteur une fois le livre refermé.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1123 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}