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EAN : 9782832106501
296 pages
Slatkine (28/01/2015)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Rome, 1633. Un conflit de conscience déchire un membre de l'Inquisition chargé d'empêcher la diffusion des idées de Galilée. La théorie du mouvement de la Terre, un crime contre la Foi catholique ? Le père Melchior Inchofer, en bon jésuite, défend cette position intransigeante de sa hiérarchie ; mais lorsque cet astronome averti découvre que Galilée a été condamné à tort, il comprend qu'en entravant la recherche scientifique, l'Église trahit le message divin. Doit-i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

J'ai choisi ce titre et quelques autres en visitant le site d'Ampersand consacré aux romans historiques.
Je l'ai commencé avec enthousiasme mais fini avec un peu de déception.
L'auteur joue avec « l'affaire Galilée », il invente une partie, ce qui est son droit puisqu'il s'agit d'un roman. Mais dans ces cas-là, j'apprécie que l'on me dise où se situe la frontière entre l'historique et le romanesque. François Darracq ne le fait pas et je trouve cela d'autant plus dommage que le livre est bien écrit et tout à fait prenant pendant sa plus grande partie. Plus qu'une biographie de l'illustre savant, c'est plutôt le cheminement intellectuel et spirituel du jésuite Melchior Inchofer que nous suivons. C'est un personnage historique qui a réellement pris part au procès de Galilée mais l'auteur lui prête une réflexion et un destin qui ne semblent pas être les siens.
J'ai donc un avis mitigé sur cet ouvrage, qui peut être jugé excellent si on le considère strictement comme un roman mais frustrant si l'on s'attend à une vérité historique.
Un mot sur l'objet lui-même, je ne donne généralement pas mon avis sur les couvertures, bien qu'elles participent à mon choix pour des oeuvres récentes, mais là dans sa sobriété je l'ai trouvée très belle. le titre emprunte les deux premiers mots de l'encyclique de Jean Paul II de 1993 mais inverse les deux termes.

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Un véritable coup de cœur que ce "Splendor veritatis".
L’écriture narrative fluide m'a pris et ne m'a plus lâché jusqu'à la dernière page. On y découvre un Galilée en fin de vie au prise avec l'inquisition, incarnée par le père Melchior Inchofer de la compagnie de Jésus. On y découvre les doutes et les interrogations de Galilée mais aussi du père qui fait de l’affaire Galilée une véritable obsession, on y découvre enfin les dessous d'une certaine politique vaticane... Captivant et touchant !
François Darracq frappe donc un grand coup avec ce premier roman, il sait retenir notre attention et rendre le tout très vivant en y distillant à bon escient des petites histoires (par exemple la complicité entre Piera et Viviani) qui rend le tout passionnant. A lire absolument !!!
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« Pour toucher juste en tout, il faut toujours être prêt, devant ce que moi, je vois blanc, à croire que c'est noir, si l'église hiérarchique le décide ainsi » St Ignace de Loyola. Cette phrase, résume le contenu de ce roman. 1623, Galilée fait une découverte extraordinaire : le mouvement de la terre qui tourne autour du soleil. C'est la fin d'une terre immobile, créée par Dieu, et dont dépendent les autres planètes et surtout le soleil. le père Inchofer, en bon jésuite, défend une contre théorie, en dépit du bon sens. Il va même jusqu'à déformer les découvertes de Galilée, pour préserver la puissance des Jésuites. Galilée devra se parjurer pour sauver sa vie. Ce récit résume la lutte ente l'Eglise et la Science. Un roman puissant et réaliste. MB
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation

- Je m’appelle sœur Arcangela par la volonté de celui qui m’a condamnée à vivre en réclusion perpétuelle, répondit-elle sèchement en se levant de sa chaise. Savez-vous ce que cela signifie de passer le restant de ses jours enfermée, quand on est jeune et désireuse de vivre une vie normale, tout simplement ? Vous qui vous êtes toujours vanté d’être le plus libre des savants, de vous affranchir des barrières de la tradition, pour philosopher, vous l’avez fait au détriment de la liberté des autres. Vous recherchez la vérité dans les astres et l’univers, mais commencez par considérer celle d’ici-bas, tellement plus triviale, mais tellement plus concrète : je n’ai pas trente-quatre ans, et en voilà plus de vingt que j’endure toutes les privations imaginables par la décision sans appel d’autrui. Jamais je n’ai eu le choix du moindre de mes actes, sacrifiée que j’ai été aux projets d’un père et aux règles d’une société injuste. Si vous saviez comme j’aurais désiré, tout à l’heure, pouvoir prendre la place de ma sœur bien-aimée, paix à son âme ! Mais j’ai beau l’implorer chaque jour, la mort ne veut pas de moi...
Elle se dirigea vers la porte et, avant de l’ouvrir, ajouta entre deux sanglots :
- La fille indigne et offensante que je suis souhaite que vous vous épargniez, à l’avenir, la peine de lui rendre visite. Cela vaudra mieux pour nous deux. Adieu !

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« Une seconde d’arc ! »
Inchofer reprit fébrilement ses calculs, une fois, deux fois, trois fois...
« Près d’une seconde d’arc c’est sûr ! »
L’évidence se manifestait dans cet écart infinitésimal, mais indubitable a ses yeux. Cette petite sphère lumineuse aux confins de l’univers lui avait livré le verdict : Inchofer se trouvait sur un point d’observation mobile.
« Elle tourne ! »
Cette révélation le fit s’affaisser sur sa chaise. Comme si la fatigue de cette longue nuit de veille s’emparait subitement de lui. Il demeura interdit. Une sorte de vertige intense l’empêchait de rassembler ses idées. Même si de longues nuits de veille l’avaient mené à ce résultat, il n’était pas préparé à voir se présenter devant lui la vérité nue, dans sa lumière aveuglante.
Il se jeta à genoux, fourra sa tête entre ses mains, et se mit à prier.
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En leur compagnie, aux premières lueurs de l’aube, oubliant avec la fatigue la prudente réserve qu’il affichait partout ailleurs, il avait évoqué ouvertement les conséquences de ses découvertes : non seulement la Terre ne pouvait pas, physiquement, être au centre de l’univers puisque celui-ci apparaissait infini, mais encore elle n’était que l’un des astres qui tournaient autour du Soleil. Les schémas de Ptolémée et la physique d’Aristote devaient être abandonnés ; la théorie de Tycho Brahé relevait de l’imposture intellectuelle. Le vrai système du monde était celui qu’avaient imaginé, pressenti, supputé Pythagore et Copernic. Il serait, lui, en mesure d’en prouver la réalité dans un avenir proche.
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Voilà la parfaite illustration d'une vérité éternelle : interdisez, et vous faites naître la curiosité. Le Saint-Siège ne s'y prendrait pas autrement s'il voulait faire de son Index un catalogue pour éditeurs protestants. (chap. 15)
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L'intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on va au Ciel et non comment va le Ciel.
(p.186)
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