"""Un jour un livreur a sonné à ma porte, j'avais un gros ventre, dans le colis, il y avait
le bébé, et je n'ai plus eu de gros ventre."""
C'est (presque) par ces mots que l'auteure de Truisme,nous entraîne dans cet essai à trois personnages : elle,
le bébé, le père du bébé.
Elle passe au crible ses impressions pendant les parenthèses de vie que
le bébé lui laisse.
"Quand
le bébé dort, la vie reprend, mais quand il est réveillé, c'est sa vie à lui qui domine". "Plus tard je recommencerais à penser, à écrire, à vivre avec les hommes".
Cent quatre vingt pages très aérées, à lire en une journée printanière, sur cet "objet le plus mineur qui soit pour la littérature", "cette fiction qu'est
le bébé". Celui qui, chez les autres, nous était étranger.
le bébé, nous dit
Darrieussecq, "n'existe que dans la continuité intime, dans le lien avec nous, ses parents".
Les descriptions et impressions de
Marie Darrieussecq, cette "tétine géante", sont amusantes, justes, poétiques et souvent décalées. Elles ramèneront certains d'entre vous , avec l'allure plaisante d'une promenade en bateau-mouche, vers des rivages aperçus.
Pour les autres, faites le votre, de bébé, et revenez lire après.