AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 151 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
7 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Journal intime ? essai ? roman ? réflexion philosophique ?
Avec ce petit ouvrage assez inclassable Marie Darrieusecq explore et partage les sentiments, émotions, réflexions suscitées par l'arrivée d'un bébé. Elle observe, décrit, commente, analyse, dissèque.

Il me semble que ce texte ne pourra que faire écho aux moments d'émerveillement et de lassitude, à ces journées (et ces nuits), ces premières semaines et ces premiers mois vécus par une femme auprès de son nouveau-né, ce « hors-temps » qui la coupe de sa vie « sociale », plaçant Maman et Bébé (sans article) dans une sorte de « bulle » à la fois étrange et familière.

Aux réflexions intimes se mêlent des références littéraires, et la frustration de l'écrivaine de ne plus être suffisamment disponible pour écrire.

Si certains passages m'ont attendrie et d'autres amusée, je regrette de ne pas avoir été davantage émue ou touchée par ce texte. de Marie Darrieussecq j'ai (de loin) préféré l'étonnant Truismes ou, dans un tout autre style, le très joli roman La mer à l'envers. J'apprécie et salue cette faculté de l'auteure de « faire le grand écart » entre les styles, et continuerai à découvrir son oeuvre avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          170
Ce livre m'a été conseillé par une amie jeune maman, alors que moi-même je ne le suis pas. Elle m'a dit que c'était aussi cru que Cleves (qu'elle n'aimait pas) mais dans un tout autre style. Et, comme cette question du bébé commence à bien me turlupiner, je l'ai lu avec curiosité.

J'ai été frappée par quelques phrases bien trouvées sur elle-même, l'amour inattendu qu'elle ressent ou des discussions avec le père du bébé. Indéniablement, Marie Darrieusecq écrit bien.
De même, j'ai été amusée par certaines observations, par exemple sur les voisins de couveuse de son fils. Ou émue l'une ou l'autre fois, notamment quand elle raconte comment les grands-parents s'occupent du petit...

Mais, globalement, je suis restée sur ma faim : ça ne me parle pas plus que ça, ça ne m'apprend rien, ne me touche pas en profondeur, ne me fait pas réfléchir, ne m'amuse pas...
Un peu comme 'Un heureux événement' d'Eliette Abecassis, en fait, avec juste une vision plus positive. Mais ces témoignages-là, du bonheur infini d'avoir un enfant mêlé à l'épuisement et à l'envie de retrouver une vie propre, je n'ai pas besoin des livres pour les entendre. Ma mère m'en a souvent parle, certaines amies aussi. Aussi bien, voire mieux.

Bref, aujourd'hui j'ai trouve ça bof... Peut être changerai-je d'avis si/quand j'aurai un bébé moi-même.
Commenter  J’apprécie          72
"""Un jour un livreur a sonné à ma porte, j'avais un gros ventre, dans le colis, il y avait le bébé, et je n'ai plus eu de gros ventre."""

C'est (presque) par ces mots que l'auteure de Truisme,nous entraîne dans cet essai à trois personnages : elle, le bébé, le père du bébé.

Elle passe au crible ses impressions pendant les parenthèses de vie que le bébé lui laisse.
"Quand le bébé dort, la vie reprend, mais quand il est réveillé, c'est sa vie à lui qui domine". "Plus tard je recommencerais à penser, à écrire, à vivre avec les hommes".

Cent quatre vingt pages très aérées, à lire en une journée printanière, sur cet "objet le plus mineur qui soit pour la littérature", "cette fiction qu'est le bébé". Celui qui, chez les autres, nous était étranger. le bébé, nous dit Darrieussecq, "n'existe que dans la continuité intime, dans le lien avec nous, ses parents".

Les descriptions et impressions de Marie Darrieussecq, cette "tétine géante", sont amusantes, justes, poétiques et souvent décalées. Elles ramèneront certains d'entre vous , avec l'allure plaisante d'une promenade en bateau-mouche, vers des rivages aperçus.
Pour les autres, faites le votre, de bébé, et revenez lire après.
Commenter  J’apprécie          50
Les neufs premiers mois de bébé raconté par Marie Darrieussecq dans cette autofiction rythmée par de très courtes phrases : les découvertes de son bébé mais aussi ses souvenirs et ses ressentis face à cette nouvelle parentalité qui change sa façon de voir le monde.
Commenter  J’apprécie          30
A l'occasion d'un déplacement en train, j'ai profité du trajet pour lire, plutôt très vite, ce livre sur une autre version de la maternité. Plus proche de la réalité. En tous les cas, plus proche de la mienne, de réalité. Un livre que j'aurais envie d'envoyer à toutes ces filles qui m'ont littéralement "pompé l'air" avec les bonheurs de la maternité, comme s'il s'agissait de quelque chose de si évident, normal, formidable etc... Pfff, les menteuses.

Je me suis retrouvé dans ces lignes, pas tout à fait, mais pas mal quand même. Ce livre et le sketch de Foresti sur la maternité, pour moi c'est un peu à mettre ensemble sur un même étendard pour manifester contre toutes ces idées reçues. Ok, avoir un gosse ça peut être bien, mais pas que. Et le "pas que" y'en a pas beaucoup pour en parler, comme si c'était une honte. Moi, je ne trouve pas. C'est juste réaliste.

C'est donc un livre rassurant pour toutes les femmes qui, comme moi, ont apprivoisé la maternité et leur bébé au fil des mois et des années, plutôt que ressenti ça spontanément dans leurs entrailles. C'est différent avec un deuxième bébé. Mais pour le premier, c'est en tous les cas comme ça que moi aussi je l'ai vécu.

Bémol : Un peu déçue par le style, assez basique. Un livre qui ne raconte pas vraiment d'histoire. Un livre différent de ce que j'ai personnellement l'habitude de lire. Intéressant somme toute, mais pas non plus absolument merveilleux. Un mot pour le qualifier si je devais en choisir un : rassurant.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce livre à un moment-clé de ma vie: enceinte de mon premier enfant, la tête pleine d'interrogations sur ce qui m'attendait, j'avoue ne pas avoir compris toutes les pensées et nuances de l'auteure, nouvellement mère également. 3 grossesses plus tard, je l'ai repris, et le texte m'est vraiment apparu dans toute sa profondeur: l'amour indéfectible, presque animal, que l'on peut ressentir; le sentiment d'isolement après son arrivée; les proches, qui ne nous comprennent pas et ne le sont plus... Bref, un beau livre sur le passage au statut de mère, avec tout ce que cela peut apporter/briser/envoler/réjouir.
Commenter  J’apprécie          10
Voici un livre qui m'a laissée un peu perplexe. L'auteur nous parle d'ici d'un petit être à peine né : un bébé. elle nous dépeint la rencontre de la mère et de l'enfant, la découverte de celui que la mère découvre, apprivoise, par qui elle se laisse surprendre. Elle raconte les neuf premiers mois de l'enfant vu par la mère, neuf mois, le temps d'une grossesse, nous décrit ce lien, si particulier, si charnel.

Avec des mots parfois teintés d'humour et d'autres fois d'étonnement, l'auteur s'interroge sur les bébés en général, sur le sien en particulier. Pas de nom ici. le bébé n'est jamais nommé. C'est son bébé et pourtant, ce pourrait être n'importe quel autre bébé.

Mais d'ailleurs, pourquoi dit on t-on "bébé" et pas "le bébé"? Pourquoi lui enlève t-on son article? Est il vrai qu'il ne se différencie pas de sa mère les premiers mois? Comment décrypter ses pleurs? Autant de questions que se pose Marie Darrieussecq en observant son fils. Autant de questions auxquelles elle essaye de répondre avec un ton décalé, analysant chaque situation, parfois avec crainte, parfois avec humour.

De nombreuses mères se retrouveront, je pense, dans certaines des situations ou des questionnements décrits. Ce livre avait a priori tout pour me plaire. Or, si je me suis moi aussi reconnue dans plusieurs situations, certains propos m'ont en revanche laissé un goût un peu amer, notamment le fait d'associer à l'allaitement long à de la violence ou d'opposer la pensée intellectuelle au fait de rester chez soi avec son bébé. Certaines citations, cependant sont irrésistibles de drôlerie ou d'émotion.

Un livre aurait pu être pour moi une excellente lecture si certains passages ne m'avaient pas un peu heurtée.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (340) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1705 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}