AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jmlire92


Une femme que l'on devine encore jeune attend son mari. Il est rentré du travail, est ressorti chercher le pain, et ne revient pas. Sur un sujet plutôt classique, voilà un livre avec de beaux passages, mais ce qui m'a vite gêné c'est cette avalanche de descriptions "scientifiques" du mal-être de cette jeune femme confrontée à l'absence, l'abandon, la culpabilité, l'incompréhension de ce qu'il lui arrive. On imagine assez mal tout un chacun, ayant une vision aussi précise des conséquences physiologiques personnelles d'un tel drame, se poser et  les décrire avec autant de précisions : " le vertige qui emportait mon cerveau dans un siphon géant, qui le drainait de ses molécules pensantes et diffusait en moi ce vide, avec la force de Coriolis de la folie... dansant dans le noir comme un ultime phosphène débondé...( p89), " une brume de sueur, de kératine, de squames plus finement polis que des dessous de champignons...(p140) le gaz carboniques qui épaississait l'air, chacune de ses molécules occupant systématiquement, à chaque expiration, la place de deux atomes d'oxygène..." (p141) N'en jetez plus, Marie, la cour est pleine. Bref, j'ai eu l'impression, sans doute à tort, que l'auteure "ramenait sa science " à tout bout de champ, presque du début, jusqu'à la fin. Peut-être est-ce dû au fait que ce n'était que son second livre. Marie Darrieussecq  a sans doute depuis affiné son style et gommé ce genre d'imperfections. Comme ce livre fut pour moi la découverte de cette auteure, j'en ressors un peu dubitatif. Aurais-je l'envie d'en ouvrir un autre ? Pour le moment, je vais me changer les idées et me replonger peut-être dans un David Lodge. Bien besoin d'une bonne "Thérapie", après un tel "Jeu(x) de maux". Les fans de l'auteur britannique comprendront. Pour les autres, je vous recommande chaudement ces deux romans où sur des thèmes tout aussi graves,  la légèreté et l'humour dominent. 
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}