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3,36

sur 237 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lecture triste mais qui fait réfléchir.
Une dystopie au style faussement décousu, des révélations progressives par une femme, ex-psy, qui vit désormais en nomade dans une forêt avec un petit groupe d'humains et de "moitiés". On comprend assez rapidement qu'il s'agit de clones, qui ont vécu endormis jusqu'à présent.
La planète semble aussi envahie de robots. Robots infirmiers, médecins, robots compassionnels qui remplacent progressivement les psys ...
Le livre m'a rappelé la trilogie de Gemma Malley "La déclaration", mais aussi le très glaçant "L'unité" que j'avais découvert grâce à des critiques sur Babelio.
Les robots, les clones, la disparition progressive du travail, des emplois sont-il synonymes de progrès ? La négation de la vie, de la vie humaine, de la liberté est un thème qui revient souvent dans les dystopies. Il est ici exploré longuement, mais avec de nombreuses questions en suspens. Une réflexion salutaire sur le transhumanisme et l'idée que nous nous faisons du progrès
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Je découvre enfin la plume de Marie Darrieussecq et je suis heureuse de cette belle lecture. Notre vie dans les forêts est une dystopie intéressante car elle instaure des questionnements existentiels contemporains et amène le lecteur à s'impliquer personnellement dans le récit.

L'angle narratif de la romancière est très bien pensé puisque a contrario des romans du genre ce n'est pas l'action, la révolution face à un ordre établi qui est mis en avant mais bien les introspections personnelles, les réflexions, les émotions du personnage principal.

J'ai trouvé le style vif et original, j'ai aimé cette héroïne du fait de sa sensibilité, de son intelligence. Je me suis attachée à elle et j'ai tout particulièrement été émue par la fin du roman qui est tout simplement sublime.
Si le coup de coeur n'est pas là cela repose principalement sur le fait que la thématique de ce roman a déjà été traité auparavant dans d'autres livres mais cela n'empêche pas le plaisir de lecture.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'histoire est bien ficelée et les questions posées sont passionnantes, terrifiantes en se disant que ce pourrait être notre futur. le style, hélas, est assez tristounet, le phrasé monocorde. S'il avait été plus long, je n'aurais probablement pas été au bout de la lecture. Je trouve un manque d'envolées lyriques, de ruptures, de rythme. Est-ce écrit à la va-vite ? ou bien est-ce un effet de style "carnet" recherché ? Je ne connais pas davantage Darrieussecq pour le dire.
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Un gout d'inachevé...
Alors que l'on pourrait s'attendre à une epopée de survie au sein de la foret hostile d'un monde devasté, les trois quarts du roman ne sont que le monologue d'une ancienne psy sur ses patients passés...
L'histoire ne devient vraiment interessante que lorsqu'elle s'achève sur une non fin....
Dommage !!!
C'est bien écrit mais pas assez abouti à mon gout...
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J'ai coutume de lire un livre papier et d'écouter un livre audio en parallèle (je dis bien en parallèle, pas en même temps !) J'ai lu Notre vie dans les forêts alors que j'écoutais l'audiolivre de Salem, de Stephen King et je dois dire que la comparaison n'est pas à l'avantage du premier.

Qu'on aime ou pas Stephen King (ses thèmes, ses genres, son style, etc.), il faut reconnaître son génie de storyteller. Ce mot n'existe pas en français, bien qu'on puisse le traduire par conteur ou raconteur d'histoires, et ce n'est peut-être pas un hasard. Il me semble que la littérature française, du moins une certaine littérature française, a depuis longtemps tourné le dos à l'ambition fondamentale de raconter des histoires.

C'est comme si l'on avait tourné le dos à une vulgaire lubie pré-moderne, alors qu'il me semble que cette ambition devrait quoi qu'il arrive (quels que soient les genres et les époques) être centrale à la majorité, sinon à une partie substantielle, de toute littérature.

Je ne jette pas la pierre à Marie Darrieussecq en particulier. Au contraire, il me semble qu'elle n'a pas tout à fait abandonné cette ambition. C'est pour cela que je lis encore ses écrits, au contraire de beaucoup d'auteurs français contemporains.

Disons que lire Notre vie dans les forêts à côté de Salem, c'est comme alterner une hostie et un pavé de campagne. Le personnage, unique, est assez fade, son récit est nébuleux, plein de trous (c'est à nous les combler, nous dit-elle, bien qu'ils semblent le résultat d'une paresse créative plutôt que d'une volonté positive d'entretenir le mystère) alors que le monde gris et plat ne génère absolument aucune image (oui, oui, il faut transmettre le désespoir, mais bon). Je pense au Terrier de Kafka (sans doute car il est question aussi de galeries souterraines), qui avec un personnage unique et un univers encore plus restreint crée un monde plus précis, terrible mais stimulant.

Peut-être sommes-nous à une époque où tout a été écrit, et qu'il nous faut attendre la fin des temps en parcourant des mondes plus déprimants encore que le nôtre ? Ou essaie-t-on de nous donner espoir, par opposition ? Je n'en sais rien. Salem n'est pas très réjouissant non plus. Quoique...
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Un livre auquel j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. Je me suis laissé tenter par le titre. La foret. Ca allez obligatoirement me plaire et pourtant, la foret, l'auteure n'en parle très peu et ce n'est pas le sujet principale de la narratrice.
Une dystopie plutôt étrange. Je conseil uniquement si vous n'avez rien d'autre à lire...
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Elle est, parmi d'autres individus, au coeur d'une forêt où ils se cachent en compagnie de leurs "moitiés", comprenez leurs clones, créatures qui jusqu'alors n'avaient vécu qu'allongées, maintenus dans un état de semi-conscience, alimentées par voie artificielle. Des êtres conçus en guise de réservoirs à organes, d'assurance-vie pour ceux dont ils sont la réplique, et dont la santé semble très fragile. Elle-même a le corps qui part en morceaux : après un poumon, puis un rein, elle a perdu un oeil...

Elle, c'est Marie. Habitée d'une urgence fébrile, elle nous livre les fragments a priori décousus de ses souvenirs, entrecoupés d'explications obscures sur sa situation présente. le contexte et le but de son témoignage se révèlent peu à peu, comme les contours du monde qu'ont fui ces réfugiés de la forêt.

Elle nous explique que tout a commencé avec celui qu'elle surnomme son "patient zéro", un "cliqueur" chargé de paramétrer les robots pour les rendre capables d'associations mentales, venu la consulter pour un stress au travail. Car dans sa vie d'avant, Marie était psychologue. Nous ne comprendrons l'importance de ce "patient zéro" qu'à la fin du récit, car la narratrice aura entre-temps, au fil de ses digressions, évoqué sa mère, sa relation avec sa "moitié", l'existence dans une société hyper connectée, où tous vos faits et gestes sont surveillés... il est également question, par allusions, de vagues d'attentats et de disparitions, de la récurrence de catastrophes naturelles, d'une espérance de vie réduite par une pollution galopante, d'un sol sur lequel on ne marche plus, de logements sans fenêtres...

Sans indication sur le lieu ni le moment où se déroule le récit, et ne disposant, pour comprendre cette société, que de la vision d'une narratrice dont le témoignage semble parfois confus, on émerge de cette lecture avec le sentiment d'une vague oppression, et l'étrange sensation d'avoir été conduit dans l'impasse où l'homme sera acculé à payer ses erreurs.

Avec cette dystopie, Marie Darrieussecq interroge sur l'avenir de l'homme dans une société de l'omni
-contrôle technologique, où l'on a perdu le sens et le respect du vivant, où l'être humain et son environnement sont relégués à des fonctions utilitaires.

Un texte étonnant et original.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Anticipation sombre, heureusement portée par un style direct, parfois drôle, qui permet de tenir la durée du roman. On sent physiquement le poids du cauchemar décrit. Bel exercice littéraire.
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Marie Darrieussecq enfourche ici encore un sujet qui interroge, voire qui heurte : la modification de l'espèce humaine et le règne de l'humanoïde ! Je n'adhère que de très loin à ces thèmes très futuristes. Qui plus est, le début semble très décousu . En fait, l'auteur pose LA question du devenir humain dans un monde où les techniques prennent de plus en plus de place : la sauvegarde de l'espèce réside-t-elle alors dans les quelques réfractaires qui vont se réfugier dans les forêts? On retrouve là le style satirico- humoristique de Marie Darrieussecq, ce qui me convient déjà beaucoup mieux ...
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J'aime les livres de cette auteure, mais ce roman m'a laissée un peu perplexe.
Dans cette dystopie, Marie Darrieussecq écrit sous la forme d'un journal tenu par une femme qui sait sa fin proche.
C'est donc à travers ce témoignage que l'on découvre un monde où la science a rendu l'homme fou.
La fin éclaire tout ce texte d'une façon surprenante et cruelle.
Ce n'est pas le propos mais la forme qui m'a égratignée, même si j'en saisis la raison.

Un livre à lire tout de même, car Marie Darrieussecq sait mener son lecteur jusqu'au bout.
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