Une très courte nouvelle sur le thème intemporel des enfants qui désirent voir à quoi ressemble un père ou une mère qu'ils n'ont jamais connu.
Cependant ici pas d'assistante sociale, ni d'éducateur, pas d'institution, juste une rencontre, et un chagrin de plus au coeur d'une femme. Car ce n'est ni au père, ni à l'enfant devenu adulte que va notre sympathie mais à l'épouse du père Achille.
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Quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à un texte aussi court.
Pourtant je suis très étonnée par le titre... il me semble que 'la mère Achille" aurait été plus approprié. En effet cette courte très courte nouvelle, parle surtout d'elle et de sa vie avec le Père...
C'est encore un voyage dans le XIXème siècle, celui pas facile d'une certaine catégorie de la population. C'est un mariage pas très heureux, et un enfant naturel qui une fois adulte vient voir à quoi ressemble son géniteur.
Mais, il y a tout ce qui a peine dit de la vie de la Mère, de ses tristesses de ses regrets... et il y a tout ce que ce texte laisse à imaginer de ce qu'elle ressent dans cette situation.
Court, mais très beau... Mais j'aurai aimé un peu plus...
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Une nouvelle froide et nue, nue comme l'appartement vide par la misère mais propre malgré tout grâce au soin de la ménagère, froide comme les coeurs des personnages qui ont appris à ne pas avoir de sentiments, car dans la pauvreté c'est inutile. Des personnages masculins devrais-je dire, car Achille et le jeune ouvrier n'ont rien à se dire à part parler métier, car ils ne se connaissent pas, et le "père" du titre n'est justement qu'un adjectif sans réalité. C'est dans le coeur de la mère Achille que les sentiments ont existé, tristesse de femme qui n'est pas devenue mère, jalousie de femme mal-aimée, souffrance de femme battue. Mais elle a éteint son coeur en se tuant à l'ouvrage pour un ingrat. Une nouvelle froide oui, où le personnage le plus fort face à l'ivrogne et face au jeune sournois est une femme sans nom.
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Comme elle l'aurait bien soigné, bien élevé !… C'est qu'en vérité, c'est tout le portrait d'Achille ; seulement il a en plus un air d'effronterie, et elle ne peut pas s'empêcher de penser que son fils à elle, ce fils tant désiré, aurait eu quelque chose de plus posé, de plus honnête dans le regard et dans la voix.
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.