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EAN : 9782228902472
537 pages
Payot et Rivages (10/10/2007)
3.62/5   12 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Les aventures (ou plutôt mésaventures) de ce héros inoubliable réunies en un seul volume !
Chasseur de lion en Algérie, alpiniste en Suisse, puis gouverneur d’une île en Polynésie : tel est le destin incroyable de Tartarin, vaniteux, maladroit, lâche, naïf…
Il y a de la malice dans ce roman !
Préface inédite de Frédérick d'Onaglia.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Daudet est un formidable conteur, qui sait nous donner à voir et à rire. À lire bien sûr avec le recul nécessaire dû aux oeuvres écrites en pleine époque coloniale.
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Que voilà une lecture rafraichissante ! Daudet narre avec tellement d'ironie et de malice Tartarin qu'on se prend de pitié pour ce "pauvre couillon" .
On suit avec plaisir les aventures de ce personnage burlesque et profondément naïf .
Un classique léger et divertissant tout empli des accents chantants du sud et sentant bon un parfum d'aromates et de lavande.Tout à la fois un roman d'aventures et une farce dans un style au rythme régulier plutôt agréable à lire et assez moderne .
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Comme chasseur de casquettes, Tartarin de Tarascon n’avait pas son pareil. Tous les dimanches matin, il partait avec une casquette neuve ; tous les dimanches soir, il revenait avec une loque. Dans la petite maison du baobab, les greniers étaient pleins de ces glorieux trophées.

Aussi, tous les Tarasconnais le reconnaissaient-ils pour leur maître, et comme Tartarin savait à fond le code du chasseur, qu’il avait lu tous les traités, tous les manuels de toutes les chasses possibles, depuis la chasse à la casquette jusqu’à la chasse au tigre birman, ces messieurs en avaient fait leur grand justicier cynégétique et le prenaient pour arbitre dans toutes leurs discussions.
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Il n’y a pas de menteurs dans le Midi, pas plus à Marseille qu’à Nîmes, qu’à Toulouse, qu’à Tarascon. L’homme du Midi ne ment pas, il se trompe. Il ne dit pas toujours la vérité, mais il croit la dire… Son mensonge à lui, ce n’est pas du mensonge, c’est une espèce de mirage. Oui, de mirage ! Et pour bien me comprendre, allez-vous-en dans le Midi et vous verrez. Vous verrez ce diable de pays où le soleil transfigure tout, et fait tout plus grand que la nature. Vous verrez ces petites collines provençales, pas plus hautes que la butte Montmartre et qui vous paraîtront gigantesques.
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Ma première visite à Tartarin de Tarascon est restée dans ma vie comme une date inoubliable ; il y a douze ou quinze ans de cela, mais je m’en souviens mieux que d’hier. L’intrépide Tartarin habitait alors, à l’entrée de la ville, la troisième maison à main gauche sur le chemin d’Avignon. Jolie petite villa tarasconnaise avec jardin devant, balcon derrière, des murs très-blancs, des persiennes vertes, et sur le pas de la porte une nichée de petits Savoyards jouant à la marelle ou dormant au bon soleil, la tête sur leurs boîtes à cirage.

Du dehors, la maison n’avait l’air de rien.

Jamais on ne se serait cru devant la demeure d’un héros. Mais, quand on entrait, coquin de sort !…

De la cave au grenier, tout le bâtiment avait l’air héroïque, même le jardin !…

Oh ! le jardin de Tartarin, il n’y en avait pas deux comme celui-là en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France ; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues de Tarascon. Tout cela, bien entendu, n’était pas de grandeur naturelle, ainsi les cocotiers n’étaient guère plus gros que des betteraves, et le baobab (arbre géant, arbor gigantea) tenait à l’aise dans un pot de réséda ; mais c’est égal ! pour Tarascon, c’était déjà bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche à l’honneur de contempler le baobab de Tartarin, s’en retournaient pleines d’admiration.

Pensez quelle émotion je dus éprouver ce jour-là en traversant ce jardin mirifique !… Ce fut bien autre chose quand on m’introduisit dans le cabinet du héros.

Ce cabinet, une des curiosités de la ville, était au fond du jardin, ouvrant de plain- pied sur le baobab par une porte vitrée.

Imaginez-vous une grande salle tapissée de fusils et de sabres, depuis en haut jusqu’en bas ; toutes les armes de tous les pays du monde : carabines, rifles, tromblons, couteaux corses, couteaux catalans, couteaux-revolvers, couteaux-poignards, kriss malais, flèches caraïbes, flèches de silex, coups-de-poing, casse-tête, massues hottentotes, lassos mexicains, est-ce que je sais !

Par là-dessus, un grand soleil féroce qui faisait luire l’acier des glaives et les crosses des armes à feu, comme pour vous donner encore plus la chair de poule… Ce qui rassurait un peu pourtant, c’était le bon air d’ordre et de propreté qui régnait sur toute cette yataganerie. Tout y était rangé, soigné, brossé, étiqueté comme dans une pharmacie, de loin en loin, un petit écriteau bonhomme sur lequel on lisait :

Flèches empoisonnées, n’y touchez pas !
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Il l'eût dit vrai de Tartarin qui portait en lui l'âme de Don Quichotte, les mêmes élans chevaleresques, le même idéal héroïque, la même folie du romanesque et du grandiose (...). Le corps de Tartarin, au contraire, était un brave homme de corps, très gras, très lourd, très sensuel, très douillet, très geignard, pleins d'appétits bourgeois et d'exigences domestiques, le corps ventru et court sur pattes de l'immortel Sancho Pança.
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Avec cette rage d'aventures, ce besoin d'émotions fortes, cette folie de voyages, de courses, de diable au vert, comment diantre se trouvait-il que Tartarin de Tarascon n'eût jamais quitté Tarascon ?

Car c'est un fait. Jusqu'à l'âge de quarante-cinq ans, l'intrépide Tarasconnais n'avait pas une fois couché hors de sa ville. Il n'avait pas même fait ce fameux voyage à Marseille, que tout bon Provençal se paie à sa majorité. C'est au plus s'il connaissait Beaucaire, et cependant Beaucaire n'est pas bien loin de Tarascon, puisqu'il n'y a que le pont à traverser. Malheureusement ce diable de pont a été si souvent emporté par les coups de vent, il est si long, si frêle, et le Rhône a tant de largeur à cet endroit que, ma foi ! vous comprenez... Tartarin de Tarascon préférait la terre ferme.
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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